le 1 janvier 2019 - par Jacques Guillemain
Les caves se rebiffent !
Draghi chauffe les marchés depuis plusieurs semaines, comme les bateleurs chauffent leur salle pour le spectacle. Echaudé par son « bide » de la fin d’année 2015, il a voulu frapper un grand coup, impressioner les marchés/spectateurs et tordre le bras de ses détracteurs.
Par ses annonces, plus agressives que prévues par le consensus, il a voulu faire étalage de sa puissance: rien ne l’arrête, ni rien ni personne avait-il dit à New York en Décembre.
Ce Jeudi 10 Mars, il a embarqué les places européennes. Pendant quelque temps, les observateurs ont eu l’impression qu’il n ‘y avait plus rien à vendre, il n’y avait que des ordres d’achat lesquels trouvaient difficilement contrepartie. Les places européennes se sont envolées de plus de 3,5%, ce n’est pas rien pour un grand marché de pays développés!
Draghi restera peut être dans l’histoire comme le spécialiste de l’effet de pauvreté.
L’euro s’est trouvé dévalué de 3%, c’est quand même la devise d’un bloc économique puissant! Quelques heures plus tard, les indices boursiers européens cloturaient sur des pertes considérables, avec des écarts de 5% en séance tandis que l’euro, lui finissait la journée sur un colossal rebond après une chute initiale.
Un sacré contrepied!
Que dire , si ce n’est que loin d’introduire de la sérénité, de la mesure et de la rationalité dans les marchés, Draghi les rend fous. Au lieu réduire les risques, la volatilité, il les attise. Draghi a voulu prouver quelque chose, c’est évident et il a pris une claque sans précédent, même celle de la fin 2015 était moins violente. C’est un véritable vote de défiance, voila comment il faut interpreter ce qui s’est passé jeudi .
Les banquiers centraux sont surexposés, ils se mettent en vedette, jouent des one-man shows irresponsables, sans contrôle et sans véritable sanction puisque leurs erreurs sont payées par des tiers, par les opérateurs des marchés.
Ces gens détruisent le système eux qui sont payés pour en faciliter la marche, le bon fonctionnement, en père de famille disait-on avant. Ils prétendent piloter, naviguer , alors qu’ils ne connaissent ni les cartes ni mêmes les routes.
En fait il n’y a pas de vrai pilote dans les avions des Banques Centrales, ils sont moutonniers, ils font tous la même chose, même quand les situations sont différentes. Ils font la même chose parce qu’un professeur du MIT leur enseigné la pensée unique. Ce professeur leur a dit que c’était ce qu’il fallait faire. La pensée de ces gens est monolithique, monopolistique. Et le pire c’est qu’ils pensent faux.
Source : http://leblogalupus.com/