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mercredi, 10 août 2016

10 août 1792 : naissance de la République dans un massacre

Publié par Guy Jovelin le 10 août 2016

10 août 2016 par admin4

Depuis la fuite de Varennes, le roi Louis XVI et sa famille sont assignés à résidence au palais des Tuileries (aujourd’hui disparu), à l’ouest du Louvre.
La tension est vive et, excités par Danton, une foule de sans-culottes se masse aux abords du palais.

La résidence royale est défendue par 900 gardes suisses et quelques centaines de gardes nationaux.
Louis XVI les passe en revue. Selon l’usage, les Suisses et les gardes nationaux crient : « Vive le roi ! ». Mais les artilleurs et le bataillon de la Croix-Rouge crient de leur côté : « Vive la Nation ! ». Situation confuse.
Le roi gagne là-dessus une terrasse et observe la foule des Parisiens massés. Ceux-ci l’insultent : «À bas le veto ! À bas le gros cochon !».
Apeurés, le roi, la reine et le dauphin traversent le jardin des Tuileries et vont chercher refuge au sein de l’Assemblée.
Devant le palais, l’émeute enfle. Une porte est malencontreusement ouverte. Un flot de sans-culottes s’y engouffre. Les gardes suisses ouvrent le feu et provoquent un reflux éperdu vers le Carrousel.
Les émeutiers évacuent la place. Ils semblent près d’abandonner la partie.

Mais vers dix heures, un groupe de volontaires marseillais parvient à s’introduire à l’intérieur des Tuileries. Le combat reprend de plus belle.
Le roi griffonne un billet ordonnant aux Suisses de déposer à l’instant les armes et de se retirer dans leurs casernes. Grave erreur du trop bon Louis XVI.
Obéissants, les gardes se replient vers la place Louis XV (l’actuelle place de la Concorde).

Mais ils sont bientôt encerclés, capturés, conduits à l’Hôtel de Ville puis massacrés. Mêlées à la foule, les poissardes des halles se livrent à de honteuses mutilations sur les cadavres.
Les émeutiers envahissent maintenant les Tuileries et lynchent pêle-mêle gardes, serviteurs et fidèles avant de piller le palais.
Six cents Suisses ainsi que deux cents aristocrates et gens de maison perdent la vie en ce jour du 10 août.

L’Assemblée législative, enhardie par le succès de l’émeute, prononce la « suspension » du roi. Elle convoque par ailleurs une Convention nationale en vue de prendre toutes mesures « pour assurer la souveraineté du peuple et le règne de la liberté et de l’égalité », et instaure pour la première fois le suffrage universel (masculin). Après une nuit de fortune, la famille royale est emmenée au donjon du Temple pour y être emprisonnée.
La période appelée « la Terreur » allait commencer.
Fin d’un régime millénaire qui avait construit la France mais était certes affaibli de l’intérieur.
Naissance de la République.
 

jeudi, 29 janvier 2015

L'ASSASSINAT DE LOUIS XVI VU PAR ALBERT CAMUS ET L'ACTION FRANÇAISE

 

Publié le 21 Janvier 2015 par Section de Bordeaux & Basse-Guyenne de l'Action française

En ce deux cent vingt-deuxième anniversaire de l'exécution par les révolutionnaires du roi Louis XVI, l'Action française-Bordeaux & Basse-Guyenne évoque son noble souvenir en proposant à ses amis les réflexions que ce tragique évènement de l'histoire de France a inspiré à un de nos grands écrivains, Albert Camus. On notera la convergence de ses vues avec celles de l'Action française sur l'importance et la gravité du régicide dans la décadence de notre Pays.

A.F.-Bordeaux & Basse-Guyenne

"Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.

"Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l’Evangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé. Il semble vraiment que l’exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s’est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s’accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu’il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s’identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu’il soit bien dit que l’attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l’incarnation divine, et non la chair effrayée de l’homme. Son livre de chevet, au Temple, est l’Imitation de Jésus-Christ. La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l’échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n’est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d’une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu’à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau."

Albert Camus, L’Homme révolté, La Pléiade.

dimanche, 10 août 2014

10 août 1792 : naissance de la République dans un massacre

Publié par Guy Jovelin

Depuis la fuite de Varennes, le roi Louis XVI et sa famille sont assignés à résidence au palais des Tuileries (aujourd’hui disparu), à l’ouest du Louvre.
La tension est vive et, excités par Danton, une foule de sans-culottes se massent aux abords du palais.

La résidence royale est défendue par 900 gardes suisses et quelques centaines de gardes nationaux.
Louis XVI les passe en revue. Selon l’usage, les Suisses et les gardes nationales crient : «Vive le roi !». Mais les artilleurs et le bataillon de la Croix-Rouge crient de leur côté : «Vive la Nation !». Situation confuse.
Le roi gagne là-dessus une terrasse et observe la foule des Parisiens massés. Ceux-ci l’insultent : «À bas le veto ! À bas le gros cochon !».
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dimanche, 23 février 2014

Le sénateur Jean-Pierre Michel, un républicain exemplaire, qui fête la mort de Louis XVI

 Jean-Pierre Michel est un sénateur socialiste, ancien président du Syndicat de la magistrature, franc-maçon fanatique et inverti militant.

Dans le scandale du « mur des cons », il avait soutenu le Syndicat de la magistrature en estimant que les « personnalités raillées n’ont que ce qu’elles méritent »…

Il est à l’origine de l’amendement devenu article 20 de la loi du 15 janvier 1990 relative au financement des partis politiques, article considéré comme une « autoamnistie » des hommes politiques confrontés à des inculpations d’abus de biens sociaux.

Caricature de la culture de mort, soutien de l’ADMD, c’est un militant acharné de l’euthanasie (vieille lubie maçonnique), pour laquelle il a déjà déposé une proposition de loi.

Cet extrémiste est à l’origine de la loi sur le PACS puis de celle sur le pseudo-mariage entre invertis.
Il s’était illustré, pendant les débats, en qualifiant tout simplement les opposants à la loi Taubira de « pires des homophobes ».

Bref, récemment (le 26 janvier), laissant éclater sa haine maçonnique recuite, il avouait sur twitter :

« Comme tous les troisièmes dimanche de janvier, depuis des années, je fête la mort de Louis XVI autour de la tête de veau avec les Amis de la Veuve ! »

La boucle est bouclée.

D’après F&D n°371