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mercredi, 17 janvier 2018

Génération «J’ai le droit» : «Dès la 6e, les élèves se lèvent en plein cours, tutoient»

Publié par Guy Jovelin le 17 janvier 2018

Par  le 16/01/2018 

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Barbara Lefebvre est enseignante, auteur de « Génération : J’ai le droit ». Dans son livre, elle témoigne de son expérience et parle d’une génération individualiste, de crise de l’autorité…

[…] La génération « J’ai le droit », c’est quoi ?

Barbara Lefebvre. C’est à la fois une génération d’élèves et une génération de parents qui considèrent que leurs droits individuels prévalent sur l’intérêt général. On glorifie les identités particulières au détriment du bien commun. Cet individualisme fait le jeu de deux courants : d’une part, le modèle ultralibéral, avec le culte de l’argent ; d’autre part, le communautarisme, selon lequel on serait déterminé par une identité de naissance à préserver absolument.

En tant que prof depuis vingt ans, avez-vous observé les comportements de cette génération « J’ai le droit » ?

Oui. Dès la 6e, les élèves se lèvent en plein cours, tutoient et interrompent l’enseignant… C’est la preuve que quelque chose n’est pas cadré. Je vois dans cette génération deux rejets, deux crises : une crise de l’autorité et une crise de la culture. […]

 

Le Parisien via fdesouche

vendredi, 24 mars 2017

Balma : à 9 ans, il brandit des balles et menace de mort des camarades de son école

Publié par Guy Jovelin le 25 mars 2017

Par FV avec AFP 

L'école Gaston Bonheur à Balma / © Google
L'école Gaston Bonheur à Balma / © Google

L'enfant avait des munitions en main et aurait menacé plusieurs de ses camarades dans une école primaire de Balma. 

Par FV avec AFP

Un élève de l'école primaire Gaston Bonheur à Balma, près de Toulouse, a exhibé trois balles d'une arme à feu et menacé des camarades de classe de mort, a indiqué jeudi 23 mars le procureur de la République de Toulouse. Les faits se seraient produits mercredi dans cette école publique. 

L'enfant aurait déclaré, selon une source non-officielle, avoir "fait une liste de noms" et indiquer vouloir tuer ses camarades. 

Ces propos, une semaine après que Killian, un adolescent de 16 ans, a ouvert le feu dans son lycée de Grasse (Alpes-Maritimes), blessant cinq personnes ont  été pris très au sérieux. Cela a amené les responsables de l'école à alerter la gendarmerie.

Le procureur de la République de Toulouse Pierre-Yves Couilleau a indiqué que si cette affaire devait avoir des suites judiciaires après enquête, ce serait "sous l'angle de l'assistance éducative".
 
Source : france3-regions.francetvinfo

jeudi, 26 juin 2014

Notation bienveillante ? Tous gagnants, tous perdants (par Pierre Van Ommeslaeghe)

Publié par Guy Jovelin

 

Pendant des années, le dimanche après-midi, nous regardions Jacques Martin animer « L’École des fans ». Les charmants bambins chantaient bien mal, pourtant tous avaient la note maximale. Tous gagnaient. Ce n’était qu’un jeu et personne, pas même les parents, ne croyaient sérieusement que ces enfants étaient de futurs grands chanteurs.

Personne ? À voir. À peine arrivé rue de Grenelle, Benoît Hamon est touché par le syndrome de l’école des fans. Les notes sont dévalorisantes, elles découragent les élèves, paraît-il. Il faut valoriser les réussites, ne pas sanctionner les échecs, nous dit-on. Vieilles scies des pédagogistes du ministère de l’Éducation nationale, qui justifie chaque jour de ne plus être celui de l’Instruction publique.

Pourtant, quoi de plus simple et de plus compréhensible qu’une note ? J’ai une leçon à apprendre. Si j’ai compris et travaillé, je devrais avoir 20. Ce n’est pas le cas ? C’est que je n’ai pas compris, ou que j’ai manqué d’attention, ou que je n’ai pas travaillé. Toutes choses dont la note me permet de prendre conscience, si ce n’est moi, mes parents. J’ai mieux compris, j’ai fait plus attention, j’ai plus travaillé ? Cela se verra dans la note suivante qui sera en progrès.

J’en serai gratifié, mes parents, même s’ils n’ont pas fait d’études, le verront et pourront m’en féliciter. Dans le cas contraire, on saura qu’il faut réagir, par du soutien voire des punitions. C’est simple, clair et compréhensible par tous. Toutes les alternatives testées depuis des années (acquis/en cours d’acquisition/non acquis, feu vert/orange/rouge, smileys, etc.) sont moins objectives, moins compréhensibles, moins motivantes même. Gagner un point ou deux fait plaisir à l’élève, le motive à faire mieux, lui permet de se comparer aux autres. Mais s’il garde le même smiley, le même feu, à quoi bon se dépasser ?

Bien entendu, une note peut être décourageante pour l’élève qui a travaillé et qui n’a pas réussi. Tout enseignant le sait et veille, par l’appréciation qui l’accompagne, à souligner les efforts et les progrès. La note seule ne suffit pas et son objectivité est relative. Mais elle est plus grande que celle des autres systèmes et permet des comparaisons entre générations et entre pays. C’est sans doute là que le bât blesse. Toutes les études, nationales comme internationales, montrent le déclassement constant du système éducatif français. Montrent, en fait, l’échec des théories pédagogistes qui sévissent depuis trop longtemps en France. Plutôt que de changer de cap, on préfère modifier l’évaluation ; ainsi, aucune comparaison ne sera plus possible, ni aucune remise en cause des situations de pouvoir acquises. On ne s’étonnera pas du succès grandissant des écoles hors contrat.

Peut-être nos enfants seront-ils moins traumatisés au sortir de l’école que nous l’avons été. Sans doute le seront-ils plus quand, après une scolarité où leur moyenne aura toujours été supérieure à 15, avec un master en poche, ils se verront préférer un Chinois, un Coréen ou même un Allemand pour le poste qu’ils visaient. Pays pour lesquels l’école prépare à la vie, qui n’est pas l’école des fans.

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