Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 19 mai 2018

Mariage princier : la bêtise des médias est sans limite

Publié par Guy Jovelin le 19 mai 2018

Rédigé par notre équipe le 19 mai 2018.


Pour ceux qui ont eu le malheur de faire un tour des actualités sur les médias recommandés par le pouvoir, certains n’ont peut-être pas survécu à une avalanche venue d’Angleterre. Toutes les caméras sont braquées sur Windsor où le prince Harry se marie ce samedi avec Meghan Markle. Un mariage princier qui a l’air de faire plaisir au peuple britannique et dont rend compte des médias français en pleine hystérie. La couverture médiatique est à la hauteur du vide qui entoure les envoyés spéciaux… 

Notre chère République en pince sacrément pour la famille royale d’Angleterre. Le moindre événement dans la vie de William et Kate est narré avec le plus grand sérieux et quand il n’y a pas la naissance d’un enfant, c’est vers le frère du futur roi d’Angleterre que les yeux se tournent. Le saltimbanque de la famille « se range » comme on l’écrit sur BFM TV et décide de tirer un trait sur ses frasques. La presse ne pourra plus titrer « Harry the Nazi » ou « Mein Fury » à l’occasion de soirées très arrosées et de mauvais goût. Place à l’amour et à une vie maritale heureuse en compagnie de Meghan Markle, une actrice américaine de série B.

God did not save the journalists

L’Angleterre se réjouit et fête le jeune couple en grande pompe et dans la liesse. Rien de plus normale pour une monarchie millénaire qui a su garder la sympathie des Anglais. C’est bien, mais cela n’explique pas pourquoi les médias français tournent en boucle sur le mariage depuis trois jours. Ce dernier, retransmis sur plusieurs chaînes françaises en direct suffirait à lui-même, mais non ! Il faut préparer l’événement et les esprits et jusqu’à lundi soir, les images diffusées seront celles d’un mariage scruté sous toutes les coutures.

Les envoyés spéciaux viennent donner un coup de main aux traditionnels correspondants. Il est vrai que la tâche à couvrir est immense puisque les médias se sentent obligés de détailler l’identité de tous les invités, le déroulement minute par minute de la cérémonie et même le menu qui fera le bonheur des convives. La cérémonie aura lieu aujourd’hui à 13 heures et pour être sûr que tous les gogos français comprennent bien ce qu’il se passe, BFM TV a pris l’antenne à 6 heures du matin. L’hystérie est intégrale et peine à cacher un autre mal : la schizophrénie.

Les journalistes français se muent en fanatiques de la monarchie britannique alors qu’ils insistent lourdement sur la grandeur de la République (française). Pas une émission, par un reportage politique sans que le citoyen ne se voit conter les bienfaits de la République. A les entendre, il s’agit du seul régime démocratique qui amène (forcément) liberté, joie et bonheur. Son antithèse, la monarchie, ne peut être qu’un insupportable régime qui maltraite et méprise ses sujets. Imaginez une monarchie en France ! Impossible dans un pays où il est désormais de bon temps de dire que son Histoire commence en 1789. Un monarque serait perçu comme un tyran sanguinaire.

Le mal absolu en France est présenté comme génial une fois La Manche franchie. Pourtant, si la France était une monarchie constitutionnelle, les politiques anti-françaises mises en place au plus haut niveau auraient peut-être tendance à baisser. Un monarque s’amuse-t-il à détruire un pays qui lèguera à sa progéniture ? En revanche, un personnel politique qui reçoit ses ordres de Bruxelles et qui sait qu’il a un temps limité pour s’assurer une belle situation n’a pas beaucoup de scrupules à faire passer ses intérêts avant ceux du pays. Mais ne politisons pas tout. Aujourd’hui est un jour de fête et il faut célébrer une famille royale étrangère. Suivons nos bergers et les moutons, le bonheur est peut-être au bout de la bêtise !

 

Source : 24heuresactu

jeudi, 01 février 2018

Nutella : les émeutes de la bêtise

Publié par Guy Jovelin le 01 février2018

Rédigé par notre équipe le 31 janvier 2018

Les commentaires ont été nombreux. Et pour cause ! La vue de gens devenus des émeutiers pour se procurer du Nutella à prix bradé ne peut laisser indifférent. Tout a été écrit : Intermarché est irresponsable, ces émeutes sont l’illustration de la pauvreté et de la faim en France, addiction à un produit alimentaire… Ne s’agit-il pas tout simplement d’un signe d’une décadence civilisationnelle ?

Sociologues, anthropologues, philosophes, économistes, politiques… tous les agents de l’Etat ont été mobilisés pour donner un sens aux scènes grotesques filmées dans plusieurs enseignes d’Intermaché. Une foule qui se précipite et qui se bat pour arracher des pots de Nutella généreusement vendus 70 % moins chers. 1,40 euro au lieu de 5,40 euros, il n’en fallait pas moins pour que des hordes soient prises d’hystérie collective. Le citoyen a le droit à son Nutella et s’il est beaucoup moins cher alors tous les coups sont permis !

Le Dieu consommateur est capricieux

Le coup de pub d’Intermarché a fonctionné comme jamais, mais les retours restent cependant largement négatifs. L’enseigne est-elle cependant responsable du comportement de ces dizaines d’affamés ? C’est ce que semble croire le Gouvernement qui se sent si peu important et utile qu’il n’hésite pas à faire monter au créneau Bruno Le Maire. Le ministre de l’Economie en personne a reçu le directeur d’Intermarché ce mardi pour lui faire comprendre qu’en France on ne peut pas assister à des bousculades pour de la pâte à tartiner.

Le politique dans toute sa splendeur. On lui montre un signe de désintégration du corps social, il répond par le vote prochain d’un encadrement plus strict des opérations de promotion… Le Nutella à un prix trop bas serait responsable d’un mouvement collectif pour le moins effrayant. Oui, mais le Nutella est une « marque iconique » affirme un professeur trouvé on ne sait où par les journalistes. On aurait donc presque le droit pour de se battre pour embrasser cette icône. L’icône du mercantilisme et de la consommation coûte que coûte. Certains sont prêts à ramper avec la langue léchant le sol d’un supermarché pour décrocher leur Saint-Graal. La nouvelle religion a des effets bien puissants, mais à la vue des images proposées, il paraît évident que le Salut ne viendra pas du Nutella ou de couches pour bébé.

Car Intermarché a réitéré cette opération avec des couches Pampers et là encore les gens se sont précipités pour avoir le droit de consommer plus pour moins cher. Les Insoumis, jamais avares de théories économico-sociales chancelantes assurent que les émeutes du Nutella sont la conséquence d’une France appauvrie et des cris de la faim. La réflexion serait plus valable avec les couches dont le prix est astronomique et qui constitue un produit indispensable. Mais quel que soit le produit en promotion, les mêmes scènes se répètent.

Une famille vraiment pauvre ne mange pas de Nutella (en promotion ou non). Il s’agit là d’un produit superflu. Une famille vraiment pauvre utilise des couches réutilisables et non pas des Pampers hors de prix à utilisation unique. L’argument simpliste des épigones de Mélenchon est balayé. Reste le sentiment que la France ne cesse de tomber toujours plus bas. Des émeutes éclatent pour avoir le privilège de manger mal à petit prix et de donner ainsi une culture culinaire déplorable aux jeunes générations. Les politiques sont déjà prêts à écrire une énième loi alors qu’il faudrait repenser la place de la morale, de la bienséance et redéfinir ce qu’est la vie.

 

Source : 24heuresactu