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mercredi, 22 août 2018

Erdogan voudrait reconquérir la Bosnie

Publié par Guy Jovelin le 22 août 2018

Ecrit par Léo Kersauzie

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Le leader turc Erdogan développe une politique expansionniste en Bosnie-Herzégovine dont le président Izetbegovic est considéré comme un proche du chef de l’Etat turc. La propagande turque en Bosnie mise sur la nostalgie de l’empire ottoman.

Ce territoire des Balkans fut sous domination ottomane pendant cinq siècles avant de passer sous l’Empire austro-hongrois pendant trente ans.

Après la Première Guerre mondiale, il y eut brièvement le royaume de Yougoslavie, puis la Bosnie fut sous domination communiste jusqu’en 1992, avant la guerre des Balkans.

Aujourd’hui, la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine, majoritairement musulmane mais comprenant également une population catholique croate, ne doit pas être confondue avec la République serbe de Bosnie, peuplée d’orthodoxes.

Mais Erdogan revendique un droit historique sur tous les Balkans et veut islamiser toute la Bosnie au nom de l’umma, la grande communauté islamique, qui va au-delà des nations. Ce nouvel empire ottoman se trouverait ainsi aux portes de l’Europe chrétienne.

Pour atteindre ses objectifs, Erdogan développe en Bosnie-Herzégovine les mêmes réseaux politiques qu’en Turquie, avec le SDA, formation proche de l’AKP, et les centres culturels turcs qui se multiplient dans les campagnes bosniaques. Rien n’est laissé au hasard dans cette entreprise de conquête : l’agence turque de coopération Tika fournit du mobilier aux écoles, l’Etat turc a financé en vingt ans la restauration de 800 monuments ottomans, dont les ponts de Mostar, de Visegrad et de Konjic, la grande mosquée de la vieille ville de Sarajevo ainsi que celle de Banja Luka, et le FK Sarajevo, l’équipe de football de la capitale, est sponsorisé par Turkish Airlines.

Par ailleurs, la télévision turque a produit une toute nouvelle série sur la vie d’Alija Izetbegovic, président bosniaque durant la guerre de 1992-1995, décrit comme l’héroïque allié de la Turquie. Recep Tayyip Erdogan et Bakir Izetbegovic, actuel président de la Bosnie-Herzégovine, ont assisté ensemble à la première projection de ce feuilleton qui sera diffusé à la télévision bosniaque en septembre, à la veille des élections générales.

 

Source : medias-presse.info

dimanche, 25 septembre 2016

BRUITS DE BOTTES A SARAJEVO

Publié par Guy Jovelin le 25 septembre 2016

samedi 24 septembre 2016, par Michel Dantan

Afficher l'image d'origineLes serbes de la Repubica Srpska se rendront aux urnes demain dimanche pour se prononcer sur le maintien du 9 janvier comme jour de Fête Nationale, une fête que la cour suprême de Bosnie-Herzégovine a jugée inconstitutionnelle le 25 novembre 2015, au regard de son caractère jugé discriminatoire. Milorad Dodic le Président de l’entité serbe de Bosnie à l’origine de cette initiative a maintenu son projet de référendum en dépit des réactions d’hostilité qu’il a déclenché en Bosnie, notamment des menaces de guerre que l’ancien commandant en chef de l’armée bosniaque pendant la guerre en Bosnie, Sefer Halilovic, a ouvertement proféré contre la RS si d’aventure a-t-il dit ce référendum devait avoir pour conséquence d’ouvrir la voix à une sécession de l’entité serbe. Des menaces qui se sont attirées la réponse sans équivoque du ministre serbe des affaires étrangères, Ivica Dacic qui a déclaré que la Serbie ne permettrait pas la destruction ou une attaque militaire contre la République serbe de Bosnie. Dans ce contexte particulièrement tendue le Président Milorad Dodic au cours des entretiens qu’il a récemment eu avec le Président russe Vladimir Poutine à Moscou s’est vu assurer du soutien de celui-ci qui lui aurait dit que chaque peuple pouvait légitimement aspirer au droit à l’autodétermination. La diplomatie l’emportera t-elle sur les menaces d’une reprise d’une guerre que certains considèrent peut-être comme inachevée mais dont en Bosnie aucune des trois communautés ne souhaite revivre les horreurs ? Les jours à venir diront si les menaces de l’ex commandant de l’armée bosno musulmane sont l’expression de ses propres fantasmes ou correspondent à l’état d’esprit qui comme le pense Dodic prévaut dans les milieux dirigeants bosno musulmans de Sarajevo. Interrogé pour savoir s’il pouvait compter sur l’aide de la Serbie et de la Russie en cas d’intervention militaire, Milorad Dodic a répondu qu’il pouvait compter d’abord sur son peuple.
Source : B92

 

Source : national-hebdo