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dimanche, 09 octobre 2016

Après Saint-Gaudens, Villemur-sur-Tarn dit non à son tour à l'accueil des réfugiés

Publié par Guy Jovelin le 09 octobre 2016

Par Laurence Boffet Publié le

Après le refus du maire de Saint-Gaudens de voir s'ouvrir un centre d'accueil de demandeurs d'asile dans sa ville, c'est au tour de celui de Villemur-sur-Tarn de dire son opposition à un même projet. Il dénonce des mesures prises dans l'urgence et une absence de concertation de la part de l'Etat.

 
Villemur-sur-Tarn. © Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées

© Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées Villemur-sur-Tarn.

Jean-Marc Dumoulin, le maire (UDI) de Villemur-sur-Tarn a appris il y a dix jours que sa commune avait été désignée par l'Etat pour accueillir un Centre d'accueil de demandeurs d'asile (CADA). Douze logements ont été retenus par l'office départemental HLM pour accueillir prochainement 67 personnes. Et si l'élu comprend bien qu'il faut répondre à l'urgence d'une situation, il ne décolère pas d'être mis devant le fait accompli.
"Ce qui me gène fondamentalement" dit-il, "c'est qu'on n'a pas fait d'analyse préalable de territoire. On a décidé qu'il fallait ouvrir des CADA et on a demandé à des propriétaires fonciers, dont des offices HLM, s'ils avaient des logements disponibles. Mais personne n'a été consulté, personne ne nous a demandé si on avait une capacité d'accueil raisonnable pour pouvoir prendre en charge cette population dignement". Pour l'élu, Villemur-sur-Tarn n'est pas en capacité aujourd'hui d'accueillir ces familles annoncées avec 30 à 40 enfants : "ces enfants, il va falloir qu'on les intègre et on n'a pas à l'heure actuelle de place dans les écoles et dans les cantines". Sans compter l'intégration tout court de ces demandeurs d'asile dans une commune économiquement en difficulté : "c'est un territoire qui a été traumatisé par la fermeture de l'usine Molex, avec des gens qui sont aujourd'hui sur des emplois très très précarisés et accueillir un public qu'il va falloir accompagner alors qu'on n'a pas accompagné dans la dignité les gens qui ont souffert du conflit Molex, ça me semble très compliqué". Une réunion est programmée le 17 octobre prochain avec les services de la Préfecture.
Ces inquiétudes du maire de Villemur-sur-Tarn font écho à la récente décision du maire de Saint-Gaudens, Jean-Yves Duclos, qui mécontent de découvrir un projet d'ouverture de Centre d'Accueil de Demandeurs d'Asile dans sa commune a décidé de suspendre sa participation au contrat de ville. Une décision dénoncée par le ministre de la ville, Patrick Kanner qui a prévu de le rencontrer ce lundi.

Voir ici le reportage de Christine Ravier et Eric Coorevits à Villemur-sur-Tarn :
Il a été informé il y a dix jours de l'imminence de l'arrivée d'une dizaine de familles de demandeurs d'asile… Le maire de Villemur-sur-Tarn, comme celui de Saint-Gaudens, s'oppose à ce projet d'hébergement. L'absence de concertation, la situation économique de la ville qui a connu la fermeture de plusieurs usines dont celle de Molex, motivent cette décision. Il dit ne pas rejeter ces gens qui ont besoin d'aide mais vouloir avoir les moyens de les accueillir dignement.

 -  Christine Ravier / Eric Coorevits

 

Source : france3-regions.francetvinfo

mardi, 04 octobre 2016

Immigration : le ministre de la ville dénonce l'attitude du maire de Saint-Gaudens concernant les demandeurs d'asile

Publié par Guy Jovelin le 04 octobre 2016
Par Juliette Meurin Publié le

Le ministre de la ville dénonce l'attitude du maire de Saint-Gaudens en Haute Garonne. Jean-Yves Duclos mécontent de découvrir un projet d'ouverture de Centre d'Accueil de Demandeurs d'Asile sur sa commune a en effet décidé de suspendre sa participation au contrat de ville. 

 
© France 3 Midi-Pyrénées

© France 3 Midi-Pyrénées

Un bras de fer au sujet des demandeurs d'asile vient de commencer entre la mairie de Saint Gaudens et le ministère de la ville et apparemment les protagonistes ont bien l'intention de gérer l'affaire sur la place publique puisque des deux côtés on n'hésite pas à envoyer des communiqués de presse.

L'histoire qui concerne l'ouverture d'un Centre d'Accueil de Demandeurs d'Asile (CADA) remonte au début du mois de Septembre.
Le maire (DVG) de Saint-Gaudens, Jean-Yves Duclos, a découvert par hasard que l'Etat avait pour projet d'ouvrir sur sa commune un CADA dans une zone visée par le contrat de ville. 
Visiblement très mécontent du manque de concertation et de discussion, le maire a donc décidé et fait voter en conseil municipal la suspension de Saint-Gaudens au contrat de ville.

La réponse du ministre de la ville vient de tomber par communiqué de presse. Patrick Kanner estime que le maire de Saint-Gaudens entretient publiquement la confusion entre l’implantation d’un CADA et la revalorisation d’un quartier de Saint-Gaudens. Il écrit :

(...) le maire de Saint-Gaudens prend en otage les habitants et sacrifie la politique de la ville dans sa commune au profit du rejet de l’autre et  pour un faux prétexte.


Le ministre rappelle qu'il n’y a aucun lien entre l’implantation d’un CADA destiné à accueillir des demandeurs d’asile et le contrat de ville destiné à revaloriser et accompagner les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Patrick Kanner, dit regretter "cette attitude préjudiciable aux habitants des quartiers prioritaires de la ville de Saint-Gaudens qui risquent d’être privés de dotations publiques ainsi qu’à des ressortissants étrangers en situation régulière qui sont en demandes d’asile, et qui ont sollicité la protection de la France."

Le ministre indique également qu'il a prévu de se rendre à Saint-Gaudens prochainement

Dans un communiqué de presse envoyé ce lundi après midi, Jean-Yves Duclos réitère sa position et s'adresse par l'intermédiaire de la presse directement au ministre  : 

Je rappelle à Monsieur le Ministre que malgré ses hautes fonctions, il n’a pas le pouvoir de décider à la place du conseil municipal


Le maire de Saint-Gaudens affirme qu'il ne répondra pas "au chantage à la subvention" et que de toutes les façons les sommes perçues par sa commune dans le cadre de la politique de la ville depuis 2 ans sont très minimes.