Nous sommes allés à la rencontre des riverains des camps de migrants. Ils racontent leur colère mais aussi parfois leur sentiment d’impuissance.
A l’ombre des immeubles de bureaux flambant neufs, le gigantesque campement du Millénaire grossit de semaine en semaine. Sinistre contraste avec ce quartier en pleine rénovation, à deux pas du boulevard Macdonald (XIXe), où magasins et restaurants branchés ont remplacé les entrepôts.
Etrange vision, aussi, que celle de ces promeneurs, de ces joggeurs, qui parcourent les deux rives du canal Saint-Denis, les quais de l’Allier et du Lot, entre les tentes igloo. Priscillia n’est pas de ceux-là. La jeune mère de famille ne décolère pas, et a même décidé de ne pas mettre son fils de 5 mois à la crèche du bord du canal : « Tout le quartier a été refait, on commençait enfin à profiter d’un environnement agréable, et le camp s’est installé ! Depuis, il y a des déchets jetés partout, peut-être des risques sanitaires… Ici, les gens ont l’impression d’être complètement abandonnés. (…) ».
(…) Le Parisien via fdesouche