lundi, 07 septembre 2015
Et si Charles Aznavour commençait par montrer l’exemple ?
Publié par Guy Jovelin le 7 septembre 2015
Arnaud Raffard de Brienne
Bobos pleins aux as, exilés fiscaux pérorant depuis leurs petits coins de paradis et autres grandes âmes généreuses (avec l’argent des autres), ils sont nombreux les donneurs de leçon mobilisés en faveur des immigrés illégaux que l’on nous somme d’accueillir contre toute logique, la plus élémentaire soit-elle.
Ainsi, Charles Aznavour, des bords du Lac Léman, à Saint-Sulpice plus précisément, nous exhorte-t-il à offrir « une future existence aux migrants en France » et à leur permettre de peupler nombre de villages qu’il prétend plus ou moins désaffectés. Du loin de sa retraite suisse a-t-il entendu dire que notre pays, celui qu’il a fui pour des raisons bien connues de l’administration fiscale, était surendetté pour plusieurs générations, ruiné pour des raisons qu’il semble inutile de rappeler ici, miné par un chômage endémique et une désindustrialisation qui n’en finit plus , ravagé par une paupérisation galopante et l’abaissement continu d’un système de protection sociale patiemment élaboré des décennies durant ?
Mais ne mettons pas systématiquement en doute sa bonne foi d’homme coupé du monde réel, isolé du commun des mortels et proposons lui plutôt une bonne action concrète et immédiatement profitable aux prétendus damnés de la terre qui se pressent à l’assaut de notre soi-disant eldorado.
Pourquoi Charles Aznavour ne montrerait-il pas l’exemple en accueillant quelques centaines d’immigrés illégaux, voire un millier ou deux, dans sa somptueuse propriété de Mouriès, à deux pas de Saint-Rémy-de-Provence, sise sur 40 000 m2 dans un environnement paradisiaque ? 40 000 m2 dans l’un des endroits les plus prisés de France, voici qui pourrait représenter un signal fort, un geste généreux sans pour autant mettre le chanteur sur la paille puisque l’on sait sa fortune estimée à environ 150 millions d’euros. Lui resteraient encore deux superbes maisons au bord du lac Léman qu’il nous dit appartenir à son épouse.
Alors, cher auteur de « La Bohème », un lointain souvenir sans doute, mettez en cohérence vos actes avec vos propos. Ne soyez ni matérialiste, ni pingre et, en votre qualité de damné de la pierre, tendez la main aux damnés de la terre. Vous voulez que nos concitoyens se ruinent plus rapidement encore ? Eh bien montrez l’exemple.
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vendredi, 07 août 2015
LA GRECE COMME EXEMPLE
Publié par Guy Jovelin le 7 août 2015
Editorial d'Eléments cliquez ici
On a d’abord poussé à s’endetter des gens qui n’en avaient pas les moyens. Quand la crise a éclaté, les États se sont endettés à leur tour pour sauver les banques, ce qui a transformé la dette privée en dette publique. Et comme les États ne peuvent plus emprunter aujourd’hui qu’auprès des marchés financiers, il a été aisé de leur passer l’anneau dans le nez. Ils ont besoin d’argent ? On ne leur en donnera qu’à la condition qu’ils mettent en œuvre les programmes libéraux : baisse des salaires, équarrissage des services publics et privatisations. Les peuples en souffriront ? Quelle importance ?
On a donc tout fait pour faire rentrer la Grèce dans la zone euro, où elle n’avait rien à faire. Puis on l’a laissée s’endetter, jusqu’à ce que le fruit soit mûr à cueillir. On lui a alors imposé une dette en grande partie illégitime et une politique qui ne pouvait avoir que des conséquences sociales abominables, sans pour autant obtenir les résultats économiques escomptés.
On a fait comme si l’aide donnée à la Grèce était allée aux Grecs alors qu’elle est allée pour l’essentiel à leurs créanciers, permettant ainsi aux banques les plus exposées de se recapitaliser par le truchement de l’Etat grec. On a masqué les responsabilités des deux dynasties politiques des Karamanlis et des Papandréou, qui ont fait régner le clientélisme et la corruption pendant des décennies. On a ordonné aux Grecs de payer l’intégralité de leur dette alors qu’aucun autre pays au monde n’a les moyens ni même l’intention de payer la sienne. Bref, on a envoyé un peuple entier à la boucherie sociale à seule fin de satisfaire aux exigences de la Troïka.
Joseph Stiglitz et Paul Krugman, toux deux Prix Nobel d’économie, l’ont dit avec netteté : l’économie grecque s’est effondrée, non pas en dépit, mais à cause des mesures d’austérité qu’on lui a imposées de manière aussi absurde que criminelle.
La question qui se pose maintenant est de savoir si, pour sauver l’euro « à tout prix », la Nouvelle Classe acceptera de trouver un accommodement avec les Grecs.
Son objectif, en tout cas, reste parfaitement clair : tout faire pour abattre le seul gouvernement européen qui ait osé contester la politique d’austérité menée par les étrangleurs de la Troïka, tout faire pour empêcher que l’on puisse seulement imaginer qu’une autre voie économique est possible, tout faire pour démontrer qu’il n’y a pas d’existence vivable en dehors des règles d’un capitalisme libéral qui se pose plus que jamais en horizon indépassable.
En dernière analyse, le problème n’est pas économique, mais politique. La prétendue rationalité économique dissimule une simple logique de domination.
Source : http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2015/08/0...
Écrit par . dans Le Parti de la France | Tags : crise, dette, exemple, grèce | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | Facebook | |