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lundi, 27 mars 2017

Les aberrations monétaires de Marine Le Pen

Publié par Guy Jovelin le 27 mars 2017

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La patronne du FN affirme que, si elle est élue, les taux d'intérêt ne remonteront pas, en dépit d'une inflation plus élevée et d'une monnaie dévaluée.

 
Marine Le Pen montre ses limites en économie...
Marine Le Pen montre ses limites en économie... © GUILLAUME SOUVANT / AFP/ GUILLAUME SOUVANT
On déconseille fortement aux lycéens qui préparent en ce moment leur bac d'économie de le réviser à partir des théories et des démonstrations monétaires que développe à la télévision Marine Le Pen. Ils risquent de connaître de cruelles désillusions le jour de leur examen et d'écrire d'énormes contresens. Interrogée, jeudi matin sur BFM TV, par Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait si un retour au franc ne risquait pas de se traduire par une hausse des taux d'intérêt, la candidate à l'élection présidentielle lui a répondu, avec un air offusqué. « Mais Monsieur Bourdin, pourquoi les taux d'intérêt remonteraient ? Ce que veut un prêteur, c'est qu'on le rembourse. »

samedi, 17 octobre 2015

RSA : QUAND "LA POLITIQUE SOCIALE DE LA FRANCE N'EST PLUS FINANCÉE"

Publié par Guy Jovelin le 17 octobre 2015

 

Les départements n'arrivent plus à équilibrer leur budget à cause de l'explosion de l'ex-RMI. Ils réclament une recentralisation de l'aide sociale. 

« Aujourd'hui, la politique sociale de la France n'est plus financée. » L'affirmation de l'Association des départements de France (ADF), vendredi dans un communiqué, fait froid dans le dos. Mais elle n'est pas totalement infondée.


RSA : quand "la politique sociale de la France n'est plus financée"

Lorsqu'il a transféré le RSA aux départements en 2004, pour gérer les programmes d'insertion des bénéficiaires au plus près des réalités de terrain, l'État leur a alloué parallèlement une fraction de la taxe intérieure sur les produits pétroliers. Une recette a priori dynamique. De 2004 à 2008, le taux de couverture des dépenses du RSA par cette recette (et par le modeste Fonds de mobilisation départementale pour l'insertion) a augmenté de 92,2 % à 95,2 %, selon les chiffres de l'Observatoire national de l'action sociale. Mais il s'est ensuite effondré à 71,3 % en 2013, avec la crise et l'explosion de bénéficiaires du RSA que cette dernière a entraînée. Depuis, la situation continue de se dégrader. Selon le dernier rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques locales publié mardi, les dépenses de RSA ont encore explosé de 9,2 % l'année dernière ! 
Des augmentations de RSA pas totalement financées 
La crise n'est pas la seule responsable de cette situation devenue intenable. L'État a encore aggravé le problème lorsqu'il a décidé, avec les meilleures intentions du monde, de revaloriser le RSA de 10 % au-dessus de l'inflation en cinq ans, de 2013 à 2017, dans le cadre de son plan de lutte contre la pauvreté. 
Conscient qu'une telle largesse avec l'argent des autres allait faire passer les départements dans le rouge, l'État a en partie financé cet effort par anticipation du coût total de la mesure dès 2014. Il l'a fait grâce au transfert aux (...) 
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