Publié par Guy Jovelin le 1er juin 2016
C’est avec une inquiétude certaine que l’on constate la mise en acte et l’efficacité du pouvoir de nuisance de la CGT, dont le secrétaire général, Philippe Martinez, joue les jusqu’au-boutistes pour obtenir le retrait intégral du projet de loi travail dit loi El Khomri. En moins d’une semaine, nous avons vu succéder aux manifestations les grèves dans les secteurs clefs de l’énergie – les huit raffineries pétrolières dont deux sont à présent censément débloquées, et maintenant la totalité des dix-neuf centrales nucléaires – et des transports (aériens, ferroviaires, urbains) et ce jeudi les cortèges de syndicats défilent à nouveau à Paris et dans certaines villes de province, avec les habituels vandales antifa(au sujet desquels l’étonnante mansuétude de la justice ne laisse pas de choquer), barrages filtrants et autres monceaux de pneus brûlés, polluante dégradation à laquelle l’archéo-bolcho Martinez s’est prêté dernièrement sous l’œil des caméras.
Nous aurons aussi vu cette même CGT user des méthodes staliniennes dont elle avait le fréquent usage dans les années 1944-1947 : voulant imposer aux grands quotidiens français la présence d’un tract de la CGT au sein de leurs pages, et s’étant heurté à un refus général (sauf l’Humanité, cela va de soi), Martinez, via le syndicat du livre, vieux repaire de communistes patentés, a donc empêché, interdit serait un terme plus exact, la parution aujourd’hui de ces quotidiens. C’est tout le sel de la conception communiste de la démocratie, ne varietur depuis le duo de traîtres Thorez et Duclos et depuis leurs maîtres à penser Staline et Lénine. Offuscation générale dans les rangs de la presse et chez certains hommes politiques. Et alors ? grommelle Martinez dans sa moustache de Dupont du GPU, la lutte des classes est au-dessus de cela !
Nous aurons surtout vu comment la catastrophe politique que fut l’emprise du PCF à partir de 1944 gangrène jusqu’à nos jours le fonctionnement d’une partie de la vie politique et sociale, à commencer par la définition légale du syndicat et de sa représentativité. Ainsi, placés dans des bastions stratégiques, encore une fois énergie et transports, les syndicats d’extrême-gauche, la CGT en tête, sont capable de tirer notre pays vers la paralysie en quelques jours seulement : pénurie progressive d’essence, blocages, menaces sur la fourniture d’électricité. On imagine mal les conséquences concrètes pour le pays réel que ces extrémistes cégétistes pensent incarner, en plein délire du Grand Soir : heures perdues, impossibilités de travailler, l’économie réelle souffre, et elle souffrira à mesure que les grandes entreprises françaises et étrangères préfèreront aller voir ailleurs si Martinez y est ou pas. Aux pompes à essence, l’ambiance entre automobilistes est tendue, voire agressive. On ne fraternise pas en chantant l’Internationale le long des cuves de sans plomb, on serait plutôt à en venir aux mains avec les resquilleurs. C’est le fruit de méthodes purement terroristes au service d’une idéologie en dehors de toute réalité.
Exaspérés, pressurés dans leur vie quotidienne, par la baisse régulière du niveau de vie, l’instabilité de l’emploi, la difficulté d’être petit patron ou salarié en CDD précaire, l’incertitude quant à la possibilité de préserver son patrimoine sans le voir dévalué ou spolié, la plupart des Français, des classes moyennes ou pauvres, du milieu rural largement abandonné ou du monde périurbain que décrit si bien le sociologue Christophe Guilluy, n’ont aucune envie de voir s’ajouter à tout cela l’incurie d’un gouvernement de malfaisants et d’incapables, les exactions scandaleuses et les diktats d’une bande de dinosaures communistes décidés à nuire, debout ou pas.
Pierre Henri,
Institut du Pays Libre
Source : les4verites