Le temps de deux matchs en quatre jours, le débat qui agitait le Landernau footballistique et politique serait-il réglé ? L’équipe de France a marqué trois buts contre les Pays-Bas, ce vendredi, et quatre contre la Russie, ce mardi. Le tout sans Benzema, qu’une intense campagne médiatique tend à rendre indispensable à l’équipe de France.

Rappelons que ce joueur, aux statistiques fort moyennes en équipe de France (1 but tous les trois matchs, en tirant les penalties, c’est bien éloigné des scores des meilleurs attaquants du monde), qui ne cache pas son mépris pour la France, boude « La Marseillaise », crache par terre à la fin de l’hymne français, joué au lendemain des attentats du Bataclan, est impliqué dans quelques affaires de droit commun, dont le célèbre chantage à la vidéo torride contre son « copain » de l’équipe de France, Mathieu Valbuena, qu’il a qualifié au téléphone de« tarlouze ».

Cela n’a pas empêché le président de la Fédération française de football, le socialiste Noël Le Graët, d’éclater en sanglots, quand il a dû annoncer que « Karim » n’était pour l’instant plus sélectionnable avec un tel dossier. Ensuite, il a qualifié de « racistes » ceux qui s’acharnaient à dire qu’il ne pouvait plus revenir chez les Bleus. Puis Zidane, son entraîneur à Madrid, nous a expliqué que « Karim » était indispensable à la France. Enfin, L’Équipe nous a fait le coup d’un numéro spécial, avec une couverture « Le monde entier nous l’envie » – rien de moins.

On fait difficilement mieux dans la façon d’utiliser le football pour faire passer un message politique, au service de la société multiculturelle, des chances pour la France, pays colonialiste qui devrait tout au monde musulman. Surtout dans un contexte où une clique politico-médiatique fait tout pour absoudre l’islam (religion affichée de Benzema) des crimes de ses disciples à Paris et à Bruxelles. La France championne d’Europe grâce à « Karim », quel beau message pour les allumeurs de bougies et les adeptes des minutes de silence.

Sauf que même dans le milieu politique, cela commence à couiner. Manuel Valls en personne, mais aussi le ministre des Sports, Patrick Kanner, ont fait savoir que porter le maillot des Bleus nécessitait une certaine exemplarité, ce qui, selon eux, n’était pas tout à fait le cas de Benzema. Et puis, surtout, il y a la réalité du terrain. Sept buts en deux matchs, un football champagne, des joueurs qui paraissent fiers de porter le maillot de l’équipe de France, qui chantent presque tous « La Marseillaise », cela nous change de l’équipe des islamo-racailles où nous devions subir la présence des Anelka, Ribéry, Nasri, Ben Arfa et Benzema, qui faisaient souvent la une de la presse, dans la rubrique « faits divers ».

Symbole terrible : Benzema tire tous les coups francs de l’équipe de France depuis des années et n’en a jamais mis un au fond. En deux matchs, Antoine Griezmann, le talent à l’état pur, et Dimitri Payet, ont mis deux superbes coups francs directs.

Rappelons que, malgré une campagne médiatique intense, 70 % des Français s’opposaient au retour de l’avant-centre du Real Madrid (sondage Odoxa réalisé pour RTL et Winamax).

Didier Deschamps, capitaine des champions du monde, en 1998, aujourd’hui sélectionneur des Bleus, ne peut pas ignorer que le patron de l’équipe 1998, Aimé Jacquet, avait laissé à la maison les deux meilleurs joueurs français du moment, Éric Cantona et David Ginola, pour préserver la cohésion du groupe. Dans cet esprit, il doit laisser Benzema à la maison et ne sélectionner que des joueurs qui aiment la France et sont dignes de porter son maillot.

 

Source : http://www.bvoltaire.fr/