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vendredi, 09 mars 2018

9 mars 1962 : nos soldats sacrifiés pour accélérer les « Accords d’Evian »…

Publié par Guy Jovelin le 09 mars 2018

Le sacrifice programmé d’une unité de jeunes appelés métropolitains.

Cet épisode de la guerre d’Algérie a été soigneusement occulté par le gouvernement français et par tous les médias, (mais l’ont-ils su ?).

Dix jours avant la signature des « accords d’Evian » l’armée française allait commettre, sur ordre de De Gaulle et de son gouvernement, la plus odieuse forfaiture de son histoire.

Voici comment le chef de l’État français avait décidé de refaire un nouveau Dien Bien Phu, en laissant massacrer une unité d’infanterie, composée essentiellement de jeunes appelés du contingent, basée non loin de Souk-Ahras, dans l’Est algérien, face au village tunisien de Sakhiet-Sidi-Youssef.

(Rien à voir bien entendu avec le fameux bombardement de ce même village le 2 février 1958 qui mobilisa toute la presse internationale et attira l’opprobre de nombreux pays contre la France)

Depuis le lever du jour de ce 9 mars 1962, une pluie d’obus tirés par l’artillerie lourde de l’ALN, installée en Tunisie, pleut avec une intensité sans précédent sur cette unité composée de jeunes recrues, des appelés pour la plupart.

Le commandant de l’unité n’a pas les moyens matériels de riposter car ses hommes ne sont équipés que d’armes légères.

En effet, sur ordre du gouvernement on lui a retiré quelques jours plus tôt son artillerie lourde plus un régiment de la Légion étrangère et une demi-brigade de blindés.

Ordre bien singulier puisque les services secrets avaient signalé une concentration inhabituelle de forces adverses en territoire tunisien, juste en face de ce secteur.

Sans cesse le commandant demande par radio à sa hiérarchie basée à Constantine et à Bône, l’appui de l’aviation pour le dégager.

La situation devient désastreuse à l’aube du 10 mars. Les tirs redoublent de violence.

Puis c’est le silence.

– « Je vous en prie, réagissez ! Nous risquons une attaque massive des fellaghas ».

De son poste d’observation, le commandant constate, à l’aide de ses jumelles, qu’à moins d’un kilomètre plusieurs brèches ont été ouvertes dans le barrage électrifié qui délimite la frontière entre les deux pays. Sur les collines environnantes des milliers de combattants de l’ALN progressent à découvert dans sa direction.

Ils sont à moins de deux kilomètres à vol d’oiseau. Il sait qu’il ne pourra pas résister à une attaque de cette envergure et que tous ses hommes vont se faire massacrer. Il se demande pourquoi on ne lui envoie aucune aide.

Ce qu’il ignore c’est que l’état-major militaire a reçu l’ordre de ne pas intervenir.

Pour quelles raisons ?

Des négociations sont engagées avec les nationalistes algériens et Louis Joxe discute en ce moment même à Evian avec les représentants du GPRA.

Pour amadouer les dirigeants nationalistes, le gouvernement français a décidé quelques jours plus tôt un « cessez le feu unilatéral ».

Ainsi l’ALN (Armée de libération Nationale) peut agir en toute impunité et tenter une opération spectaculaire afin de négocier dans de meilleures conditions.

Et c’est pour cette raison que De Gaulle va sacrifier sans aucune pitié, sans aucune émotion, quelques centaines de jeunes soldats appelés du contingent dans le seul but de démontrer à la métropole la nécessité urgente de terminer cette guerre quel qu’en soit le prix.

Informé de tout cela, le lieutenant-colonel Lisbonis, commandant la base aérienne 213 de Bône, hésite à intervenir.

Un an plus tôt, au moment du putsch des généraux, il était resté fidèle à De Gaulle. Mais sa conscience le tenaille et il ne peut concevoir de ne pas se porter au secours de ces soldats français sacrifiés au nom d’une odieuse politique d’abandon.

Dès le lever du jour, il donne l’ordre aux escadrilles de décoller.

En quelques heures la victoire change de camp. Les pilotes des T-6 arrosent de leurs mitrailleuses les fellaghas, surpris par une attaque aérienne qu’ils n’attendaient pas, et les A-26 franchissent la frontière, les poursuivant et lâchant leurs bombes sur les positions de l’artillerie adverse.

Les soldats du contingent et la population civile sont sauvés.

Quant au lieutenant-colonel Lisbonis, il s’envole pour Paris.

Non pas pour être félicité mais par mesure disciplinaire.

Le gouvernement lui reproche d’avoir enfreint les ordres et d’avoir gravement compromis les pourparlers d’Evian, même au prix de la vie de quelques centaines de jeunes soldats français.

Le 14 mars 1962, le commandant de la base aérienne de Bône-les-Salines est mis aux arrêts pour avoir riposté aux attaques de l’ALN contre le barrage et sauvé quelques centaines de jeunes soldats et de civils français.

Manuel Gomez

 

Source : ripostelaique

dimanche, 19 mars 2017

Le 19 mars 1962 : fin de la guerre d’Algérie, c’est un mensonge éhonté

Publié par Guy Jovelin le 19 mars 2017
PUBLIÉ PAR MANUEL GOMEZ LE 18 MARS 2017 

Le 19 mars 2016, le président de la République, François Hollande, avait décidé, pour la première fois, de commémorer le 19 mars 1962 et les “Accords d’Evian”.

Il s’agissait d’une ultime tentative pour se réconcilier avec les gauchistes socialistes et les communistes.

Osera-t-il récidiver en 2017 ? Ou, peut-être déléguera-t-il « sa création », Emmanuel Macron, afin qu’il puisse compléter sa déclaration faite en Algérie, de « crimes contre l’humanité » mais en la réservant au FLN et à l’ALN !

Le 19 mars 1962 : fin de la guerre d’Algérie, c’est un mensonge éhonté.

Les “Accords d’Evian” obligeaient la France à un “cessez le feu” en Algérie, mais autorisaient le FLN et l’ALN à enlever, assassiner, massacrer à volonté de jeunes soldats, des civils innocents et des harkis, alors que l’armée française avait l’obligation de rester l’arme au pied, sur ordre de de Gaulle.

  • Ce 19 mars 1962, à Eckmul (Oran), 16 personnes, dont 3 femmes, sont enfermées dans un hangar et l’ALN (Armée Nationale Populaire) y met le feu. Elles sont toutes carbonisées.
  • Ce même jour, la gendarmerie d’Oran signale que des dizaines d’européens sont séquestrés jusqu’à ce que mort s’ensuive, pour servir de donneurs de sang pour les combattants de l’ALN. On les retrouve la peau collée aux os et totalement vidés de leur sang.

Après ce 19 mars 1962, et je cite sous le contrôle de M. Eugène-Jean Duval, inspecteur général des armées et les “archives officielles”, se produiront :

  • 91 actions de guerre de l’ALN et du FLN contre la France.
  • Le 20 mars 1962, 18 soldats tués et 3 blessés.
  • 90 soldats français disparus.
  • 239 soldats français fait prisonniers par l’ALN, qui ne sont jamais revenus.
  • 1580 civils européens disparus (dont des dizaines de femmes expédiées vers des bordels militaires de l’ALN).

Entre le 19 mars et le 5 juillet 1962, plus de 5000 enlèvements.

  • 1165 civils assassinés.
  • 1773 disparus.
  • Plus de 60.000 harkis massacrés ainsi que leurs familles.

Interdiction, par le gouvernement français, à la Croix Rouge Internationale de s’y intéresser : télégramme (très secret) signé Louis Joxe et daté du 2 avril 1962 :

“Je serais, pour ma part, hostile à une intervention quelconque de la Croix Rouge internationale dans tout ce qui concerne les arrestations et détentions d’européens”.

  • Après le 19 mars 1962, blocus de Bab-el-Oued. L’armée, l’aviation, les tanks, tirent sur les habitants.
  • 26 mars 1962, sur ordre de de Gaulle, confirmé par Christian Fouchet, Haut-commissaire en Algérie, l’armée française tire sur une population désarmée qui manifestait devant la Grande Poste de la rue d’Isly, à Alger : plus de 46 morts et 200 blessés.

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La France a reconnu officiellement des “morts pour la france”, en Algérie, après le 19 mars 1962, c’est bien la preuve que les “Accords d’Evian” n’ont jamais marqués la fin de la guerre.

Nous aimerions savoir comment leurs noms ont été inscrits sur les monuments aux morts ?

Sous les ordres des généraux Ailleret et Katz, l’armée française a terminé cette guerre, gagnée totalement sur le terrain, dans le déshonneur le plus total.

⇒ Le (toujours) président de la République et Messieurs les maires des villes et communes de France, dans lesquelles vivaient ces jeunes soldats et leurs familles, quand vous célèbrerez cette date, ce prochain 19 mars 2017, et que vous garderez une minute de silence, vous les entendrez, tous ceux qui sont morts après le 19 mars 1962, vous hurler leur mépris et leur colère.

Le 19 mars 1962, le chef de l’état français et son gouvernement ont “signé” un crime contre l’humanité.

Un demi-siècle plus tard ne soyez pas leurs complices !

Source :dreuz.info

© Manuel Gomez pour Dreuz.info.

lundi, 28 mars 2016

Ariège : les enfants de Harkis se battent toujours pour obtenir une reconnaissance

Publié par Guy Jovelin le 28 mars 2016

Des enfants de Harkis campent depuis plusieurs jours devant la Préfecture de l'Ariège à Foix. Ils exigent que l'Etat reconnaisse sa responsabilité dans l'abandon et le massacre des Harkis, au lendemain de la guerre d'Algérie. 

 
Les enfants de Harkis, toujours en quête de reconnaissance, campent devant la Préfecture de l'Ariège. © Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées

© Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées Les enfants de Harkis, toujours en quête de reconnaissance, campent devant la Préfecture de l'Ariège.

 
54 ans après les accords d'Evian, le sentiment d'abandon des Harkis est toujours le même. Après eux, ce sont leurs enfants qui se battent aujourd'hui pour faire reconnaître leurs droits. Une deuxième génération qui a installé des tentes et qui campe depuis mercredi soir devant la Préfecture de l'Ariège à Foix.
Ces enfants de Harkis comptent bien rester aussi longtemps qu'il le faudra pour que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité dans le sort réservé aux Harkis au lendemain de la guerre d'Algérie. 
© Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées

© Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées

"L'Etat français nous a volé nos droits", "nous sommes victimes d'un racisme caractérisé et constitué depuis 1962", "la France est responsable d'un crime d'Etat" peut-on lire, entre autres, sur les banderoles déployées devant la Préfecture. 

Une histoire douloureuse

Les Harkis ont été des auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'Algérie de 1954 à 1962. Après les accords d'Evian qui scellent l'indépendance de l'Algérie, le 18 mars 1962, ils sont désarmés et abandonnés par les autorités françaises qui laissent le territoire au FLN ( le Front de libération national de l'Algérie). Près de 100 000 d'entre eux seront massacrés par l'armée de libération nationale (A.L.N.), le bras armé du F.L.N. Seuls 20 000 Harkis seront rapatriés en France, où ils seront le plus souvent parqués dans des camps précaires.

Voyez le reportage de Christine Ravier et Virginie Beaulieu :
Ils ont planté leurs tentes mercredi et affirment qu'ils resteront devant la préfecture de Foix le temps qu'il faudra. Comme leurs parents, ces enfants de Harkis s'estiment abandonnés par l'état depuis la fin de la guerre d'Algérie et leur arrivée en France. Ils demandent que soient tenues les promesses qui leur ont été faites.
 

vendredi, 28 février 2014

"Manifestation pour débaptiser le pont du 19 mars 1962 : l'incohérence du FN !"

Publié par Guy Jovelin

accords d'evian,fn,gaulliste,monopole,Il est des faits curieux parfois, surprenant comme cette manifestation prise à l’initiative du FN de la Haute-Garonne pour débaptiser le pont des accords d’Evian à Toulouse.

Faut-il le rappeler, le FN n’a certainement  pas le monopole du combat national et ne doit pas s’approprier cette démonstration à des fins politiques.

En effet, l’évolution du FN actuel tend vers un illogisme absolu, pourquoi ?

Tout d’abord, il a une fâcheuse tendance à « s’UMPISER » si j’ose dire. Bon gré malgré la normalisation bon chic bon genre est en cours…

D’autre part, il réside en son sein des personnages qui feraient bondir ceux qui ont combattu pour l’Algérie française.

Piegts, Dovecar, Degueldre, Bastien-Thiry doivent se retourner dans leur tombe, lorsqu’un certain Florian Philippot vient fleurir la tombe de celui pour qui l’abandon de l’Algérie était inéluctable malgré son « je vous ai compris ! »

De Gaulle aurait mieux fait de s’écrier : « je vous ai trahis ! »

Cette parenthèse refermée, nous comprenons mal cette manifestation, étant donné que le FN de la Haute-Garonne renferme des gaullistes à peine déguisés !

Il ne sert à rien de pérorer plus de 50 ans après sur le symbole des accords d’Evian et sur ce fameux pont, ces gaullistes FN patentés devraient avoir honte.

Le FN canal historique s’est toujours opposé à la politique de trahison et d’abandon du général de Gaulle ; Jean-Marie Le Pen l’a prouvé.

Le nouveau FN tend  à pactiser avec le gaullisme. Nous voyons que tout change. A époque nouvelle, autres mœurs et autres idées…

Nous, au Parti de la France, restons fidèles à ce que fut le FN de la première heure et regrettons cette mascarade de faux-jetons !

Alors, oui il faut débaptiser ce pont mais il s’agit d’ouvrir les yeux de nos compatriotes Pieds-Noirs et autres sur la réalité du FN actuel.

En cette fin de mois de février et à l’aube du mois de mars, ayons une pensée pour le colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, fusillé le 11 mars 1963 au fort d’Ivry par le régime gaulliste.

N’oublions pas ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour le maintien de l’Algérie dans la France, aux morts de la rue d’Isly, aux fusillés de l’OAS.

Disons le tout net, de Gaulle a été un criminel, en trahissant nos compatriotes Pied-Noirs, en laissant les Harkis se faire massacrer.

N’OUBLIONS JAMAIS !

Franck Pech

Délégué adjoint et responsable de la communication du PDF 31