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dimanche, 16 octobre 2016

Les policiers au bord de la rupture...

Publié par Guy Jovelin le 16 octobre 2016

Frédéric Ploquin

La colère ne cesse d'enfler dans les rangs des policiers, après l'agression de quatre d'entre eux dans l'Essonne. Ils dénoncent un manque de moyens et de personnel. Ils pointent aussi du doigt l'abandon du renseignement sur le terrain.

 
Une autre guerre a-t-elle commencé en lisière de la cité de la Grande-Borne, dans l'Essonne, ? En tout cas il semble désormais que l'opinion, comme la presse, se soient habituées à voir des policiers ou des gendarmes blessés chaque week-end dans l'exercice de leurs fonctions. «Guet-apens» et «caillassage» sont des mots qui sont entrés le langage quotidien des commissariats situés à proximité de ces ghettos où la loi de la drogue est souvent plus forte que celle de la République. Mais, cette fois, un nouveau seuil a été franchi. Et le moins que l'on puisse dire est que les policiers sont furieux. «Près de la rupture, dit l'un d'eux, celle après laquelle on ne voudra plus mourir pour le pays, faute de se sentir soutenus par l'Etat. Aucun collègue n'ose plus sortir son arme de service de peur d'être emmerdé par l'administration...»

Sécuriser une caméra

Cet après-midi-là, dans ce département de la grande couronne éloigné des centres de décision, bien que le Premier ministre, Manuel Valls, en soit l'un des élus, deux voitures de police sont positionnées pour protéger un poteau au sommet duquel a été installée une caméra de vidéo-surveillance, à l'initiative de la mairie de Viry-Châtillon. Pourquoi mobiliser deux voitures et quatre fonctionnaires pour sécuriser une caméra ? Parce qu'elle filme les alentours de ce carrefour du Fournil, connu de plusieurs générations de flics, depuis la construction de la cité de la Grande-Borne. Un carrefour où les CRS s'étaient déjà fait tirer dessus lors des émeutes de 2005 et où prospèrent, selon un connaisseur, «vols à la portière, agressions, échange de marchandises volées et trafic de stupéfiants». «Dans le coin, soupire un gardien de la paix, on surveille bien les engins de chantier, alors pourquoi pas une caméra ?» Des inconnus ont d'ailleurs tenté une première fois de scier le poteau, manière de sécuriser «leur» territoire. Comme cela n'a pas suffi, une voiture bélier a été utilisée ensuite, sans plus de résultat. C'est depuis ce jour que deux voitures protègent le périmètre, alors que des plots en béton ont été installés autour du poteau et de la caméra.

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Samedi, les chefs n'ont rien vu venir, probablement obnubilés par la première préoccupation : le terrorisme. Et c'est en plein après-midi que le commando, composé d'une quinzaine de personnes, est passé à l'action. Un raid «organisé et prémédité», selon un témoin. «Une minute d'extrême violence», confie un autre. Des jeunes cagoulés, venus pour «bouffer du flic», auraient jeté des projectiles pour casser les vitres de l'une des voitures - à l'intérieur de laquelle se tenaient un adjoint de sécurité (ADS) de 28 ans et une brigadière fraîchement débarquée de la région lyonnaise - avant d'y lancer un cocktail Molotov qui a aussitôt incendié l'habitacle, puis la tenue des fonctionnaires. L'autre équipage de policiers aurait juste eu le temps de s'extraire de son véhicule avant qu'un deuxième engin incendiaire n'y mette le feu, et que s'engage un bref face-à-face avec les assaillants, qui vont prendre la fuite en empruntant un souterrain tout proche. Un acte de guérilla urbaine destiné à protéger le «bizness», perpétré par des criminels .

« Il y a des quartiers où on ne peut pas entrer à moins de 30 »

Depuis, les mauvaises nouvelles s'accumulent au sujet de l'état de santé du jeune ADS, le plus touché des quatre, ce qui plonge ses collègues dans une colère noire. Les uns parlent d'un «acte de terrorisme», à l'instar de Denis Jacob (secrétaire général d'Alternative police CFDT), la tentative d'assassinat ne faisant à ses yeux aucun doute. D'autres font le procès des choix de la hiérarchie, comme Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité SGP Police FO. «Ce n'est pas un problème d'effectifs, mais d'approche, dit-il. On est employés à des tâches sans rapport avec notre métier. Les collègues veulent faire leur boulot !» «Il faut refaire du renseignement», dit un officier, navré que l'Etat ait lâché sur ce terrain après les émeutes de 2005. «Oui, clame un brigadier, fâché contre les discours de la classe politique, il y a des zones de non-droit. Ce sont des quartiers où on ne peut pas rentrer à moins de 30, où les pompiers et les médecins ne viennent pas sans être accompagnés par des policiers.» Dans les rangs, certains ne cachent pas leur envie d'en découdre avec ces agresseurs, mais ils en resteront (pour le moment) aux intentions.

Les mots forts de Manuel Valls et l'indignation affichée par Bernard Cazeneuve ne sont pas très audibles. Surtout quand le ministre de l'Intérieur parle de «sauvageons» alors qu'ils ont vu, eux, des assassins. «Vous avez raison de réclamer des renforts et du matériel», leur disent-ils, mais l'essentiel des efforts de l'Etat, depuis près de deux ans, porte sur les services spécialisés en première ligne face au terrorisme. Le «service général», comme on appelle la Police Secours, «a toujours été la dernière roue du carrosse», rappelle un fonctionnaire en poste dans ce département du sud de la capitale. Les voitures ont toutes plus de 140 000 km au compteur, quand elles ne sont pas au garage, mais ils feraient avec s'ils avaient le sentiment qu'on leur donnait les moyens de renverser le rapport de forces dans ces cités où ils sont en situation de faiblesse. «On ne tape pas où ça fait mal, l'économie souterraine, se plaint notre interlocuteur. On s'occupe de la surface des choses et on protège des caméras, des personnalités et des édifices religieux. Et, pendant ce temps-là, ils nous attaquent frontalement.»

La machine tourne à vide

A les entendre, ces fonctionnaires ne demandent qu'à travailler, mais la machine tournerait à vide, déconnectée de la réalité du terrain. Sans compter cette justice sur laquelle ils tombent à bras raccourcis, fustigeant ce qu'ils considèrent comme «l'impunité» dont jouiraient ceux qui s'en prennent à eux, et qui renforce encore le sentiment d'abandon qui couve dans les rangs. «Face aux violences que nous subissons, notre parole est systématiquement remise en question par les juges», glisse l'un d'eux. Puis il y a ces ingrédients plus locaux, ceux qu'on se raconte en faisant le guet sur cette D 445 qui traverse Grigny, où les élus de Viry-Châtillon n'ont jamais prisé la vidéosurveillance. Pourquoi les chefs n'ont-ils pas opté pour une protection «dynamique» de ce carrefour, alors que les provocations se multipliaient à l'encontre des statiques ? «Cette attaque est quelque chose que l'on aurait pu éviter en faisant les bons choix sur le terrain», assène Philippe Capon, secrétaire général de l'Unsa Police. Une pierre dans le jardin du préfet de police de Paris et de la direction centrale de la sécurité publique, qui se partagent ce territoire d'Ile-de-France, les effectifs et le matériel pour le premier, l'opérationnel pour la seconde...

 

Source : marianne

 

vendredi, 16 septembre 2016

Sisco : de six mois à deux ans de prison ferme pour les prévenus

Publié par Guy Jovelin le 16 septembre 2016

Les cinq hommes ont été jugés par le tribunal correctionnel de Bastia dans l'affaire de la rixe de Sisco lors de douze heures d'audience.

SOURCE AFP
Modifié le - Publié le | Le Point.fr
Trois prévenus étaient absents à l'audience. 
Trois prévenus étaient absents à l'audience.  © AFP/ PASCAL POCHARD-CASABIANCA

vendredi, 02 septembre 2016

Toulouse : L'auteur de l'agression au couteau sur un policier mis en examen

Publié par Guy Jovelin le 02 septembre 2016

YL avec AFP Publié le

L'agresseur du policier toulousain a été mis en examen et écroué. Il avait poignardé au cou un policier à l'intérieur du commissariat ce mardi, après avoir trompé sa vigilance.

Les faits se sont déroulés à l'accueil du commissariat de quartier de Toulouse centre © Pascale Lagorce

© Pascale Lagorce Les faits se sont déroulés à l'accueil du commissariat de quartier de Toulouse centre

L'agresseur présumé du policier poignardé au cou mardi dans un commissariat de Toulouse a été mis en examen ce jeudi soir pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique", a-t-on appris auprès du parquet.

L'agresseur présumé, âgé de 31 ans, a été placé en détention provisoire. Souffrant de troubles psychiatriques, il a reconnu avoir porté un coup de couteau au policier, mais nié son intention de le tuer, selon le parquet.

L'enquête a montré qu'il était allé acheter un couteau "quelques heures auparavant", ce qui montre, selon le parquet, qu'"il inscrit son action dans le temps".
Il a expliqué "avoir eu le sentiment d'être suivi, observé par les policiers de la sécurité intérieure", et en frappant l'adjoint de sécurité, avoir voulu "atteindre un policier" de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon la même source.

Une expertise psychiatrique devrait être effectuée en urgence.

La victime, un jeune agent de sécurité, s'est vu prescrire 4 jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Peu après 14H00, mercredi, un homme s'était présenté au commissariat du Rempart St-Etienne, en plein centre de Toulouse, pour déposer plainte pour le vol de son téléphone portable. Revenu peu de temps après, il avait poignardé l'agent de sécurité avant de tenter de lui subtiliser son arme de service et d'être interpellé.

L'agresseur n'était pas fiché pour radicalisation, mais avait déclaré lors de son interpellation "en avoir marre de la France", avait déclaré le procureur de Toulouse mercredi. Il était connu de la justice dans deux procédures qui avaient été abandonnées en raison de son état mental, à la suite d'expertises.

Didier Martinez, secrétaire régional du syndicat SGP-Police, a déclaré mercredi dans un communiqué que la victime "allait mieux", et estimé que "plus que jamais, cet événement suscite une vigilance maximale".
 

jeudi, 18 août 2016

Liévin: «J’ouvrirai le feu sans éprouver la moindre pitié»

Publié par Guy Jovelin le 18 août 2016

Christelle s’est procurée une arme de chasse par des moyens détournés. Elle n’hésitera pas à s’en servir pour défendre ses enfants. 

L’agression subie par son fils et son ami remonte peut-être à plusieurs années, mais le traumatisme est toujours là. Depuis, Christelle*, 45 ans, mère de famille, a pris la décision de s’armer.

« Je possède un fusil de chasse. Cela a été difficile de se procurer une arme. J’ai essayé d’en acheter, sans y parvenir ». Un ami a fini par lui trouver. L’arme est déclarée, mais sous un autre nom. Christelle se trouve donc dans une situation d’illégalité, mais elle s’en moque. Sa sécurité prime avant tout.

Traumatisme lié à l’agression de son fils au domicile

Un soir, trois individus cagoulés déboulent au domicile. « Ils sont parvenus à passer par la fenêtre de la chambre de ma fille. » La maman est absente, mais pas son fils, qui range la maison après avoir reçu des amis. Une bagarre éclate. Elle est d’une violence inouïe : « Ils ont descendu l’escalier. L’un a donné un coup de couteau. Cela a duré cinq minutes, mais pour mon fils, cela a duré une éternité. Les agresseurs étaient prêts à tuer. Quand je suis rentrée chez moi, il y avait du sang plein les murs. Je n’avais envie que d’une chose : tout casser, tout remplacer, tout retapisser. J’ai cru avoir été violée. » Le logement est saccagé, les richesses dérobées. La fillette constate le drame. « Elle n’a pas trouvé un sommeil tranquille pendant un an. J’ai eu peur pour mes enfants. »

Le choc a été d’autant plus rude que personne ne leur est venu en aide : « La police a cru à une blague d’adolescents. La voisine a entendu du bruit, mais s’est enfuie. »

La réaction de Christelle a donc été de s’armer en vue de prévenir une autre attaque. « Au début, j’ai eu peur de les voir revenir. Maintenant, c’est fini, je n’ai plus peur. »

Elle affirme être capable de tirer. « Pour sauver mes enfants, j’ouvrirai le feu sans éprouver la moindre pitié. Je tirerai dans les jambes pour ne pas tuer. » Elle affirme avoir appris à tirer, s’être exercée.

Nouveau traumatisme

avec l’attentat de Nice

Les récents attentats, de Nice à Charleroi, la choquent. Ils ne font que renforcer sa détermination. Mais Christelle dit qu’elle est loin d’être la seule. « Autour de moi, de nombreuses personnes ne parlent que de s’armer. Beaucoup de gens ont peur. Ils savent qu’ils ne sont pas en sécurité. Ils n’osent plus sortir, se renferment. Ils préfèrent s’organiser chez eux avec des amis plutôt que de se rendre dans les lieux publics. »

Elle déplore l’annulation de la Braderie de Lille, mais « il est difficile d’arrêter les terroristes. » Elle pense qu’ils peuvent agir partout. Des attaques comme en Israël lui paraissent possibles : « On a entendu dire qu’ils voulaient faire sauter sur la plage. Du coup, mes amis hésitent à aller à la mer. »

Pour autant, elle récuse tout racisme. « Quand mon fils me dit que les terroristes ont des c…, cela me révulse. » Elle le recadre, tout comme elle s’explique avec patience à sa fille, sur la demande de celle-ci, « que tous les Arabes ne sont pas des terroristes. » Pour elle, délinquance et terrorisme, c’est l’échec de l’éducation parentale. Pour y remédier, elle fera parler la poudre s’il le faut.

Bertrand Haquette

* le prénom a été changé.

 

Source : lavenirdelartois

mercredi, 17 août 2016

Un témoignage de l’agression par des musulmans maghrébins à Sisco en Corse

Publié par Guy Jovelin le 17 août 2016

Alors que l’agression à Sisco en Corse fait couler beaucoup d’encre et que les médiasmainstream détournent les faits autour du port du burkini, la réalité est bien plus crûe qu’il n’y parait : cette agression démontre en réalité comment une population islamiste se considère conquérante, agressant violemment des personnes. Une tranche de vie somme toute banale de nos jours dans une France de plus en plus islamisée…

 

Source : medias-presse.info