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jeudi, 22 décembre 2016

Terrorisme. Mathieu Bock-Côté : « Manifestement, la diversité n’est pas qu’une richesse »

Publié par Guy Jovelin le 22 décembre 2016

Par le 21/12/2016  

L’Etat islamique a revendiqué l’attaque terroriste contre le marché de Noël à Berlin. Pour le sociologue Mathieu Bock-Côté «nous venons en fait d’assister à une scène de terrorisme ordinaire» qui peut atteindre n’importe qui et n’importe où.

Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.

La frappe d’un marché de Noël ramène l’Europe à une part d’elle-même dont elle ne sait que faire: sa part chrétienne. C’est dans son identité la plus intime qu’on veut la frapper, ce sont ses racines les plus profondes qu’on veut toucher.

Le monde occidental aurait tort de croire qu’il saura résister à sa dissolution culturelle ou politique en se contentant de répéter de manière rituelle ses prières pour chanter la gloire de la diversité. Manifestement, elle n’est pas qu’une richesse.

 

[...] Le système médiatique, devant l’islamisme, cultive l’art du déni. Il déréalise les événements, les égrène en mille faits divers et empêche de nommer la guerre faite à l’Occident.

Il faudra quand même réinscrire l’événement dans la séquence terroriste associée aux événements du Bataclan. Le terrorisme islamiste veut montrer qu’il peut frapper partout. Il ne vise plus seulement des «institutions», comme c’était le cas avec Charlie Hebdo, mais entend imposer sa loi n’importe où, en transformant un simple camion en bélier . N’importe qui peut être ciblé dans ces frappes aveugles. Dans la guerre totale menée contre la civilisation occidentale, il suffit d’appartenir à cette dernière pour être jugé coupable et condamné à mort. À Berlin, nous venons en fait d’assister à une scène de terrorisme ordinaire. [...]

Car le monde occidental veut croire qu’on l’attaque parce qu’il est démocratique, moderne et libéral. Il s’empêche de comprendre ainsi qu’il existe une telle chose qu’une tension entre les cultures, entre les civilisations et même entre les religions: elles ne sont pas toutes faites pour cohabiter dans une même communauté politique. Le rôle du politique, dans ce monde, n’est pas de verser dans un irénisme multiculturel où tous devraient se réconcilier sous le signe d’une diversité heureuse mais bien de bâtir, de conserver et de protéger les frontières protectrices permettant aux peuples de persévérer dans leur être historique sans pour autant s’empêcher de multiplier les interactions fécondes entre eux. [...]

L’Allemagne voit se retourner contre elle-même les conséquences prévisibles d’un humanitarisme débridé. On s’est moqué, au moment de la crise des réfugiés, de ceux qui redoutaient que parmi les convois de malheureux, ne se glissent des djihadistes attendant ensuite le bon moment pour frapper. Ce moment est peut-être arrivé. [...]

L’époque des grandes invasions militaires a beau être terminée, il n’en demeure pas moins que les islamistes sont habités par un sentiment de conquête et croient pouvoir miser sur l’immigration massive pour s’imposer en Europe. Comment la civilisation européenne peut-elle réagir à cette mutation imposée si elle en relativise la portée ? [...]

Le Figaro

 

Source : fdesouche

samedi, 26 septembre 2015

Entretien avec Jacques Bompard

Publié par Guy Jovelin le 26 septembre 2015

 
Maire d'Orange depuis 1995 - Député du Vaucluse
« « Nous n’avons pas à soutenir la désintégration de notre pays » »

Vous voulez supprimer l’enseignement de culture et de langue d’origine. Pourquoi ?

Je veux que la France arrête d’accepter et de financer partiellement un dispositif qui permet à 100.000 élèves d’être entretenus dans la conscience linguistique et culturelle de leur pays d’origine. Que les parents ou familles veuillent préserver une part de l’identité d’origine leur appartient, mais nous n’avons pas à soutenir la désintégration de notre pays.

Comparez un peu le mépris pour les langues régionales, partagé par messieurs Philippot ou Mélenchon, et toute cette attention à des langues parfois hostiles au génie européen, vous verrez que le système préfère dégénérer les organes de la conscience française que de résister à la déréliction de ce que nous sommes.

J’ajoute que les enseignants de ces langues sont choisis depuis les pays d’origine. Cela me pose problème qu’un gouvernement étranger puisse enseigner sur notre territoire. Je ne crois pas que nous partagions avec eux une histoire apaisée et identique.

Que faut-il imposer à ces enfants de cultures, de religions et d’origines différentes, en France ?

Aux enfants, il faut apprendre à connaître et à aimer la langue française et notre civilisation.

Aux parents, il faut imposer une réalité : l’immigration zéro, plus aucun membre de leur parentèle ne doit pouvoir les rejoindre sur le territoire français.

300.000 immigrés légaux par an, 2 millions d’étrangers accueillis sous Sarkozy, un coût annuel qui oscillerait entre 60 et 90 milliards d’euros, c’est indéniablement insupportable pour notre peuple. Nous devons en revenir aux Français d’abord et préciser clairement que le peuple français ne veut pas être remplacé !

À ceux qui sont là, nous devons faire comprendre qu’ils sont accueillis dans une civilisation millénaire, à l’identité chrétienne, romaine, celte, et dont la raison fut formée entre Athènes et Villers-Cotterêts.

Confondre Tombouctou ou La Mecque et les sources les plus historiques de ce que nous sommes, c’est insulter l’avenir de notre peuple mais aussi ceux que nous accueillons.

En revenir à une nation forte, qui pense clair et qui marche droit, voilà notre horizon.

Peut-on encore, selon vous, espérer que ces populations nombreuses et extra-européennes s’intègrent un jour à la culture française ?

Les gouvernements ne font rien pour cela. L’urgence sur les questions migratoires, c’est de préparer une politique de remigration cohérente et de défendre les territoires occupés par des représentants communautaires ou anti-français.

La France compte 5,5 millions d’immigrés et plus de six millions de descendants d’immigrés : aucun pays ne peut se conserver et se préserver devant un tel afflux qui va s’accélérant.

En revanche, il faut être aux côtés des Français dont la vie est fracassée par le Grand Remplacement. Il existe une France périphérique qui fuit la dégradation de ses conditions de vie et qui veut protéger ses filles et ses fils. Ceux-là, victimes d’une immense précarité, n’ont le droit ni au fonctionnement d’un État qui se délite, ni à la solidarité d’une société châtrée qui finit par accepter tout et n’importe quoi. Je rappelle, dans un article récent, qu’il y a des régions françaises avec plus de 20 % de taux de pauvreté ; c’est à peu près le niveau dans le Vaucluse.

Si l’on ne combat pas pour encadrer les vies de ceux-là, alors personne n’est à la hauteur de la mission sociale et historique du Français responsable.

Alors oui, quelques-uns s’assimileront par le sang versé ou par un extraordinaire effort de volonté et auront toute leur place dans notre pays. Mais la politique n’est pas l’art des cas limites, c’est celui du service du bien commun.

Vous parlez de Grand Remplacement, l’Europe est donc menacée de mort ?

Les dirigeants politiques et ecclésiastiques d’Europe centrale le redisent sans cesse : les déferlements migratoires que connaissent leurs territoires depuis des années et leur renforcement récent avec la crise dite « des migrants » ne sont que la répétition de conflits passés.

Nous sommes face à des pays du Sud. Certains se sont enfermés dans la misère avec le socialisme et la décolonisation, d’autres ont vu leurs équilibres fragiles brisés par la pression atlantiste. D’autres, enfin, instrumentalisent les flots de réfugiés comme moyen de pression sur l’Europe qu’ils veulent anéantir.

Beaucoup de ces migrants proviennent d’une civilisation qui n’est pas soluble dans la nôtre.

Ce questionnement identitaire, dont l’urgence pour les peuples et les nations européennes est partout ressentie, est de première importance car il aura des conséquences irréversibles.

L’Europe peut mourir, laissant la place à des magmas aussi barbares qu’indéfinis.

Propos recueillis par Charlotte d’Ornella

Source : http://www.bvoltaire.fr/

mercredi, 03 décembre 2014

Même en matière de culture les principes du gouvernement de la Russie sont exemplaires

Publié par Guy Jovelin

J’ai surligné en rouge leMême en matière de culture les principes du gouvernement de la Russie sont exemplairess passages qui me semblent les plus remarquables. E. D. __________________ Vladimir...

Lire l'article : http://www.medias-presse.info/meme-en-matiere-de-culture-...

jeudi, 30 octobre 2014

Fleur Pellerin, les Tartuffes et les Trissotins (par Marie Delarue)

 

Publié par Guy Jovelin

C’est l’affaire du jour : Fleur Pellerin n’a pas lu Modiano. Elle le dit. Saint-Germain-des-Prés glousse et se pâme. La belle affaire, comme si nos ministres étaient des gens cultivés !

Mettons tout de suite les choses au net : moi qui vous parle, je n’ai pas non plus lu Modiano. J’ai essayé : il m’est tombé des mains. Ennui mortel. Ça arrive. Mauvais moment, mauvaise rencontre… nous ne nous sommes pas trouvés. Et puis il y a belle lurette que je ne lis plus de romans, sauf historiques et sauf quelques polars velus quand je pars en voyage (c’est un rituel). Je préfère aux romans les essais qui affûtent l’esprit.

Donc, horresco referens, madame Pellerin n’a pas lu Modiano. Et pourtant, Fleur est une tête : l’ESSEC, Sciences Po, l’ENA… Une bête à concours comme on en croise tant sous les lambris de la République, traçant sa route dans le quartier des ministères. Conseillère référendaire à la Cour des comptes, déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique sous Ayrault I et II, secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur, de la Promotion du Tourisme et des Français de l’étranger sous Valls I, ministre de la Culture et de la Communication sous Valls II.

Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour la contemplation. Ni la littérature. Il faut s’appeler Attali pour courir tout à la fois la politique, l’économie, le monde, les plateaux de télé et écrire chaque année deux essais et trois romans. Mais Attali est comme Shiva : il a 15 ou 16 bras et autant d’orteils pour tenir ses stylos.

On apprend que le ministre de la Culture a néanmoins déjeuné avec le prix Nobel de littérature. La presse suppute : le ministre « a donc devisé joyeusement avec lui entre la poire et le fromage sans connaître ne serait-ce qu’un titre de l’un de ses 28 romans ». De vous à moi, ça m’étonnerait car Modiano est un taiseux comme on en connaît peu. Pire qu’un ours : un silencieux pathologique. Je me souviens de Bernard Pivot, sur le plateau d’« Apostrophes », tentant vainement de tirer trois mots à un Modiano blême, le Goncourt se tortillant sur sa chaise, incapable de sortir une phrase. C’était d’un pathétique… Alors papoter avec Fleur Pellerin, vous imaginez…

Au 7e couplet de « La Marseillaise », on chante « Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n’y seront plus ». Frais émoulus de l’école, les promus de l’ENA entrent en effet dans la carrière et y passent leur vie en grenouillages d’appareils et de tendances, un jour au Commerce, le lendemain à la Culture ou à l’Agriculture, tentant vainement de prendre la place des aînés qui s’incrustent… Fleur Pellerin n’est pas Malraux, crapule hautement cultivée, pas plus que ceux qui l’ont précédée. Ce temps-là est révolu. Frédéric Mitterrand pouvait vaguement faire illusion, mais en gros mou qu’il est, il ne fut au milieu des requins de la politique qu’une misérable baudruche. Jack Lang soi-même, qui se rêve en Médicis, n’est jamais qu’un « communicant », VRP avant tout de lui-même qui confond culture, pince-fesses et poudre aux yeux.

Il y a belle lurette que les « gérants de la culture » ne sont plus des gens cultivés. Car se cultiver suppose de s’extraire du brouhaha ambiant, de laisser place à la curiosité, la réflexion, l’introspection… surtout, cela suppose d’y consacrer du temps, beaucoup de temps. En somme, c’est tout l’inverse du politique.

Source

jeudi, 24 juillet 2014

Un peu de culture: pour les amoureux des mots

Par MC Dehos

Publié par Guy Jovelin

J'ai retrouvé  chez un bouquiniste un livre tout simple, un de ces livres dits régionalistes  (passéistes diront certains) qui, dans un français hors du commun tellement il  est précis, imagé, juste… en un mot poétique…, conte, décrites par un  passionné, des "scènes de la vie en Limousin et en Périgord vert". Ce  passionné, ancien instituteur puis Député du Val de Marne, c'est Fernand  Dupuy, enfant du Pays.
>  
> Écoutez-le, ce  vieil instituteur, donnant à ses petits enfants une leçon de vocabulaire sur  les cris des animaux :
>
> "Tu le sais, bien sûr depuis longtemps, le coq  chante, cocorico, la poule caquète, le chien aboie quand le cheval hennit et  que beugle le bœuf et meugle la vache, l'hirondelle gazouille, la colombe  roucoule et le pinson ramage Les moineaux piaillent, le faisan et l'oie  criaillent quand le dindon glousse La grenouille coasse mais le corbeau  croasse et la pie jacasse Et le chat comme le tigre miaule, l'éléphant barrit,  l'âne braie, mais le cerf rait Le mouton bêle évidemment et bourdonne  l'abeille La biche brame quand le loup hurle.
>
>  Tu sais, bien sûr, tous ces  cris-là mais sais-tu ?
> Sais-tu ? Que le canard nasille – les canards  nasillardent !
>  Que le bouc ou la chèvre chevrote
> Que le hibou hulule mais que  la chouette, elle, chuinte
>  Que le paon braille, que l'aigle trompète Sais-tu ?
>  Que si la tourterelle roucoule, le ramier caracoule et que la bécasse croule  que la perdrix cacabe, que la cigogne craquète et que si le corbeau croasse,  la corneille corbine et que le lapin glapit quand le lièvre vagit. Tu sais  tout cela ? Bien. Mais sais-tu, sais-tu ?
> Que l'alouette grisole, Tu ne le  savais pas.
>  
> Et peut-être ne  sais-tu pas davantage que le pivert picasse C'est excusable !
>  Ou que le  sanglier grommelle, que le chameau blatère et que c'est à cause du chameau que  l'on déblatère !
> Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule
> Et je  ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue parce qu'elle pupule  ou parce qu'elle fait son nid avec de la chose qui pue.
> Qu'importe !
> Mais  c'est joli : la huppe pupule !
> Et encore sais-tu ? Sais-tu que la souris, la  petite souris grise, devine ! La petite souris grise chicote. Avoue qu'il  serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne  pas savoir, de ne pas savoir que le geai, que le geai cajole !
> Sais-tu que la  mésange zinzinule! Comme la fauvette d'ailleurs."
>  
> "L'Albine"  de Fernand Dupuy chez "Fayard
>
> Faire suivre sinon nous oublierons cette  belle langue dont nous ne savons plus grand chose.

>