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mardi, 10 juillet 2018

Un transgenre représente l’Espagne au concours Miss Univers

Publié par Guy Jovelin le 10 juillet 2018

Ecrit parPierre-Alain Depauw

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L’idéologie du genre est promue par les instances mondialistes. C’est donc un transgenre qui se fait appeler Angela Ponce, 26 ans, qui représentera l’Espagne au concours de Miss Univers. Vendredi 29 juin dernier, ce transgenre avait remporté l’écharpe de Miss Espagne !

C’est en 2014 que cet individu débute une longue série d’opérations pour se donner l’apparence physique d’une femme. En 2015, il se présente une première fois à l’élection de Miss Espagne, sans succès.

Mais la propagande LGBT s’impose à la façon d’un rouleau compresseur et le transgenre est devenu Miss Espagne trois ans plus tard.
Quant au concours de Miss Univers, il est ouvert aux transgenres depuis six ans, mais c’est la première fois qu’un transgenre y participera.
 
Source : medias-presse.info

samedi, 16 juin 2018

Aquarius : l’Espagne annonce que la France va bien accueillir des migrants du navire (MàJ)

Publié par Guy Jovelin le 16 juin 2018

Par  le 16/06/2018

MIGRANTS – L’Espagne a annoncé ce samedi 16 juin qu’elle acceptait l’offre de la France d’accueillir des migrants de l’Aquarius, après l’examen de leur situation en Espagne, où le navire doit accoster dimanche.

« Le gouvernement français collaborera avec le gouvernement espagnol dans l’accueil des migrants de l’Aquarius », a annoncé la vice-présidente du gouvernement espagnol, Carmen Calvo, dans un communiqué.

L’Aquarius et les deux navires transportant les 630 migrants sauvés il y a une semaine au large de la Libye naviguent actuellement dans les eaux espagnoles et sont attendus au port espagnol de Valence dimanche.

(…) Huff Post


(15/06/2018)

La France a proposé à Madrid d’accueillir en France des passagers de l’Aquarius après examen de leur situation par les autorités françaises en Espagne, annonce ce jeudi le ministère des Affaires étrangères.(…)

« Il a confirmé que les autorités françaises étaient prêtes à apporter leur soutien à l’Espagne en accueillant en France des passagers de l’Aquarius qui répondraient aux critères du droit d’asile, après examen en Espagne de leur situation par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) », ajoute la porte-parole du Quai d’Orsay dans un communiqué. « Cette proposition a été accueillie favorablement par l’Espagne », précise-t-elle. (…)

Entre Corse et Sardaigne, l’Aquarius ravitaillé en mer par l’Italie 

Actuellement entre la Corse et la Sardaigne et en route vers le port de Valence en Espagne, l’Aquarius a été ravitaillé en mer jeudi en fin de journée, par les garde-côtes italiens, a appris l’AFP auprès de l’ONG SOS Méditerranée. (…)

Dans une vidéo depuis le bateau transmise via Whatsapp, Frédéric Penard a fait part de « l’indignation » des sauveteurs à bord de l’Aquarius: « Ils ne comprennent pas pourquoi le bateau est là, à des centaines de milles de là où il devrait être (NDLR: au large des côtes libyennes), où il pourrait sauver des vies. (…) Ils ne comprennent pas pourquoi ce périple inutile et dangereux (vers Valence), qui va enlever de la zone de sauvetage l’Aquarius, un navire militaire italien et un navire des garde-côtes italiens, pendant au moins dix jours ». (…)

ouest-france.fr via fdesouche

samedi, 24 février 2018

LE PSOE RENOUE AVEC SES VIEUX DEMONS

Publié par Guy Jovelin le 24 février 2018

samedi 24 février 2018par Michel Dantan

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La Loi de Mémoire Historique que le gouvernement socialiste conduit par José Luis Zapatero avait fait adopté par les Cortès en 2007 et qui avait pour objectif de réhabiliter les victimes de la guerre civile imputables au régime franquiste ne suffit plus à ses auteurs. Le parti socialiste espagnol veut aller plus loin en infligeant des peines d’emprisonnement et d’amendes à quiconque témoignerait sa sympathie pour ledit régime. Quiconque reconnaîtrait par exemple, même chiffres à l’appui, que le régime franquiste avait apporté à l’Espagne plusieurs décennies de paix civile et de prospérité reviendrait à en faire l’apologie et partant s’exposerait à de sévères représailles judiciaires. Si d’aventure cette loi était adoptée, une période de véritable chasse aux sorcières s’ouvrirait ainsi à l’encontre de toute personne chargée d’assurer le fonctionnement de n’importe quelle fondation ou institution quelconque ayant pour vocation de perpétuer sinon la mémoire du franquisme du moins d’en faire connaître les évènements marquants à partir de recherches historiques. Autant dire que c’est bien à la liberté d’expression que le PSOE compte s’en prendre dans le but d’imposer aux espagnols sa propre version de la guerre d’Espagne qu’il deviendra dés lors impossible de contester sous peine de tomber sous le coup de la loi. Pour contrer ce projet de loi d’inspiration totalitaire qui remettrait en cause les fondements mêmes de la constitution espagnole déjà mise à mal par la loi liberticide de 2007, l’historien Pio Moa en appelle à la conscience de ses concitoyens, et les invite à se mobiliser pour faire échouer cette entreprise de falsification de l’histoire de la guerre Civile espagnole puis du régime franquiste. Pour l’historien, l’heure n’est plus aux pleurnicheries devant le spectacle des statues équestres déboulonnées du Général Franco ou lorsque des rues sont débaptisées parce qu’elles portaient le nom d’illustres combattants de la cause nationale, mais à l’action à partir d’initiatives citoyennes diversifiées dans lesquelles il appartiendra à ses concitoyens de faire preuve d’imagination. Pour Pio Moa, ce n’est pas sur les partis politiques comme Podemos, Ciudadanos ou le Parti Populaire qu’il faudra compter pour relever ce défi, mais sur le bon sens de ses compatriotes et leur capacité à réagir face à l’immoralité d’une telle loi qui si elle venait à être adoptée sous l’impulsion d’une bande de revanchards socialistes, reviendrait à faire passer pour d’innocentes victimes ceux qui tout en se qualifiant de démocrates (1)) œuvrèrent par des méthodes révolutionnaires à la destruction de la légalité républicaine et tous ceux qui en s’inspirant des tchékas (2) soviétiques firent couler le sang de milliers d’espagnols. 
(1) On en comptait 226, rien qu’à Madrid.
(2) A partir de l’année 34, la violence nourrit la rhétorique socialiste. Parmi les dix commandements du jeune socialiste espagnol, on retiendra particulièrement l’extrait suivant paru en 1934 dans » Renovacion » : « L’unique idée que le jeune socialiste doive avoir gravé dans son esprit est que le socialisme ne peut s’imposer que par la violence, et que le camarade qui propose le contraire, qui a encore des rêves démocratiques quel qu’ils soient est un traître… » . P.Broué : « La Révolution espagnole 1931-1934 ».

 

Source : national-hebdo

samedi, 23 décembre 2017

LE GRAIN DE SEL DE JEAN-CLAUDE ROLINAT

Publié par Guy Jovelin le 23 décembre 2017

Le grain de sel de Jean-Claude ROLINAT

Attendue, espérée, la clarification de la situation politique par les urnes en Catalogne a  tourné au cauchemar au soir du jeudi 21 décembre 2017. La vox populi a offert à la Catalogne  et à l’Espagne la pire des situations ! Si les partis hostiles à l’indépendance sont majoritaires en voix,près de 52 %, ils sont minoritaires en sièges au Parlement local de Barcelone. Une solution, provisoire,schizophrénique ! 

Examinons de plus près les résultats des uns et des autres. Les séparatistes, qui retrouvent quasiment leur dernier score avec 47,6 % des 82 % de votants, obtiennent 70 des 135 sièges du Parlement régional, soit deux de plus que la majorité absolue, mais deux de moins qu’en 2015. Ils posent un défi majeur à l’Espagne et affrontent, une fois de plus, Mr Mariano Rajoy, chef du gouvernement central de Madrid et administrateur, provisoire, de la Généralité. Au sein de cette coalition indépendantiste, les électeurs ont placé en tête avec 34 députés, la liste  « Ensemble pour la Catalogne », celle justement de Carles Puigdement, le Président destitué qui vient d’être réélu député. « L’Etat espagnol a été vaincu. Rajoy et ses alliés ont perdu le plébiscite qu’ils cherchaient », a-t-il déclaré depuis Bruxelles où il est exilé. 

Une opposition majoritaire en voix, minoritaire en sièges 

Le camp unioniste est dispersé. Le Parti populaire du Premier ministre espagnol subit une « raclée » majeure en ne retrouvant que trois fauteuils de parlementaires sur les huit sortants. PODEM, « Catalogne en commun », le parti de la maire de Barcelone, la gauchiste Ada Colau, qui est favorable à un référendum d’autodétermination mais hostile à l’indépendance, a obtenu huit sièges. En revanche, le jeune parti CIUDADANOS emmené par la brune Ines Arrimadas ,caracole en tête des opposants à la sécession avec 25 % des voix et 37 députés. Mais, même en ajoutant les sièges de tous ces mouvements, ils n’en  cumulent que 57. C’est la quadrature du cercle….  

Fracturée, la Catalogne sera difficilement gouvernable 

Sur le papier, il y a une majorité. Conduite par qui ? Le leader sortant, Puigdemont, est toujours poursuivi pour «  rébellion, sédition et malversation de fonds publics » pour avoir organisé un référendum illégal. Son Vice-président issu de la gauche radicale, qui vient d’être comme lui réélu, est toujours sous les verrous. Il avait mené campagne depuis sa cellule grâce aux….tweets ! Au moment où ces lignes sont écrites, Rajoy et Puigdement, séparément bien sûr, vont s’exprimer. L’enjeu est énorme, et aucun des deux ne veut et ne peut perdre la face. Il n’y a plus, désormais, d’alternative : il faut, une fois pour toutes, trancher dans le vif. La seule solution réside désormais, selon nous, dans l’organisation légale d’un référendum constitutionnel sur, effectivement, oui ou non, la séparation de la Catalogne d’avec l’Espagne. Ceux qui ont joué avec le feu, qui bénéficient, encore, d’un injuste découpage électoral favorisant la province contre Barcelone, la ruralité contre les villes catalanes à l’exception de Gérone, fief de Puigdemont, en seront pour leurs frais : il n’y a pas, « aujourd’hui et maintenant », de majorité pour l’indépendance. 

Les indépendantistes Corses comme ceux du FLNKS auraient tort de se réjouir prématurément 

On sait que le dimanche 3 décembre, les électeurs corses ont voté majoritairement pour la liste coagulant autonomistes et indépendantistes, enfin ceux qui se sont déplacés, car un inscrit sur deux n’a pas voté ! Alors, Messieurs  Siméoni et Talamoni, les deux Présidents sortants de l’exécutif et du « législatif » corses, peuvent bien pérorer, se réjouir, se congratuler, se féliciter de leur performance, « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». La seule satisfaction que l’on puisse ressentir à l’issue de ce scrutin marqué par un recul considérable du Front National qui, avec 3 % des suffrages, n’obtient aucun siège, - alors que sa Présidente avait été en tête lors de l’élection présidentielle du printemps dernier-,c’est que les institutions politico-administratives de la collectivité territoriale corse sont simplifiées. En effet,départements et région fusionnant, leurs compétences s’additionnent. 

En Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre Edouard Philippe a fait la « tournée des popotes ». En 2018 , l’île et ses dépendances se prononceront sur leur maintien ou non au sein de la République française. Si la question était clairement posée, il ne fait aucun doute que les électeurs, toutes ethnies confondues, voteraient contre l’indépendance. Mais la question posée n’est pas encore rédigée et tout dépendra des options présentées au peuple géographiquement mêlé, des Canaques, des « caldoches », des Wallisiens et autres indonésiens. Dans les deux cas touchant la plus proche commela plus éloignée de nos îles, l’intégrité de notre territoire est menacée. Nous ne ne pourrons pas plaire à tout le monde. Quand je dis « nous », ce sont les patriotes, ce sont les Français attaché à l’unité de leur pays, qu’il soit continental ou… « exotique ». Mais les réalités historiques comme géographiques nous commandent d’être pragmatiques. On ne gouverne pas des îles comme la Seine-et-Marne ou le Loir-et-Cher ! Il y a dans ces zones aux caractères culturels bien trempés, parfois, opposés, des spécifiés dont il faut, nécessairement, tenir compte. Justement, l’autonomie, l’autogouvernement pour les questions qui ne relèvent pas du domaine régalien, offrent des solutions susceptibles de contenter tout le monde : ceux qui veulent que l’unité nationale soit respectée et, « en même temps » comme dirait Emmanuel Macron, ceux qui veulent «  de l’air » pour régler localement leurs affaires administratives, économiques et politiques. De plus, rien n’empêcherait, sous réserve de modification institutionnelle, que ces possessions insulairespuissent directement coopérer avec leurs voisins dans un dialogue régional fructueux : Cagliari n’est pas loin d’Ajaccio, Nouméa n’est pas très éloignée de Port Vila ! C’est tout le mal que l’on peut souhaiter à ces deux perles du collier français ! 

Jean-Claude ROLINAT 

lundi, 02 octobre 2017

LE GRAIN DE SEL DE JEAN-CLAUDE ROLINAT

Publié par Guy Jovelin le 02 octobre 2017

Le grain de sel de Jean-Claude ROLINAT

Le pseudo référendum illégalement organisé le dimanche 1eroctobre par le gouvernement régional de la Catalogne espagnole, s’est achevé dans la confusion et le ridicule. La Généralitat a, toutefois, gagné la bataille des images, et c’est important vis-à-vis de l’opinion publique locale et internationale. On connait, selon le slogan d’un célèbre magazine parisien, « le poids des mots, le choc des images ».Les photos et les films de policiers chargeant des manifestants, s’emparant d’urnes ou empêchant des électeurs « d’accomplir leur devoir » sans ménagement aucun, - mais connait-on une police qui agirait avec des « gants de velours ?-, ont tourné en boucle ce même dimanche 1/10 tant sur les réseaux sociaux que sur les chaines d’informations en continu. A noter que les membres des forces de l’ordre étaient surtout des Gardes civils ou des policiers nationaux rameutés de tout le pays,- pour la petite histoire logés sur des bateaux en rade de Barcelone, les hôtels étant complet ou refusant de les héberger !-, plutôt que des hommes appartenant à la police régionale, les Mossos d’Esquadra (1). Manque de confiance, risque de collusion, mauvaise volonté dans l’exécution des ordres ? Sans doute un peu tout cela mon général ! 

Madrid ne peut pas accepter un précédent qui ferait éclater l’Espagne ! 

Après la chute du régime franquiste par la disparition de son fondateur Francisco Franco Bahamonde, lequel avait assuré pendant presque quatre décennies la stabilité dans un pays ravagé par la guerre civile de 1936 à 1939, l’introduction d’un régime démocratique « à l’occidentale » qui se substituait à  «celui de la « démocratie organique », permettait aux provinces espagnoles d’accéder à l’autonomie interne. Avec, toutefois, des statuts différents et un degré de compétences variable d’une région à l’autre, Galice, Catalogne et Pays Basque étant en pointe en raison, d’abord, de leur langue locale . Mais est-ce à dire que chaque peuple ayant un idiome, un dialecte, voire une langue spécifiques, aurait automatiquement le droit d’accéder à l’indépendance ? Dans ce cas ce n’est pas 194 pays membres que compterait l’Organisation des Nations Unies, mais mille, deux mille, trois mille et plus ! Rien que l’Inde et la Suisse, cette dernière n’étant qu’observateur à l’ONU, auraient respectivement droit, alors, à 18 et 4 sièges, un par « Etat linguistique » ! Et que dire de la Russie ou du continent africain ! Le morcellement des Etats-Nations en diverses entités politiques n’est pas sérieux, c’est même un facteur dangereux de divisions entre les peuples et un encouragement donné aux forces de la finance mondiale prêtes à s’emparer d’entités au format plus modeste, donc plus faibles à résister. Déjà, « on » nous dit que l’union des pays européens est une nécessité vitale pour pouvoir faire face à la concurrence des grands empires, Inde, Chine, Etats-Unis, Russie, alors que penser de micro Etats, même si, dans le cas catalan, nous avons à faire face à un « pays » de 7 millions d’âmes grand comme la Belgique ? L’Espagne est un vieux pays d’Europe, qui s’est un peu construit comme la France, autour d’un noyau central – Madrid et la Castille – par la volonté d’une dynastie. La volonté d’union du peuple espagnol ne fait aucun doute et même les résidents de Catalogne ne sont pas unanimes derrière la meute séparatiste du Président du gouvernement régional, Carles Puigdemont. Les sécessionnistes, regroupés au sein d’une coalition « Ensemble pour le Oui » » qui va des extrémistes de gauche d’Esquerra républicana aux « modérés » de la droite et du centre de Convergence et Union (CIU), totalisent 83 sièges sur 135 au Parlement de Catalogne, un vaste bâtiment à la façade rose ajourée d’arcades. L’opposition ou « unionistes » est composée de représentants des partis nationaux traditionnels, Parti populaire de Mariano Rajoy, Parti socialiste (PSOE) et les centristes libéraux/libertaires de Ciudadanos. Un sondage réalisé en novembre 2016 par l’institut CEO donnait 44,9 % de Oui, 45,1 % de Non et 10 % d’indécis. Un mois plus tard, l’écart se creusait encore un peu plus entre les « séparatistes » et les « unionistes ». La vérité nous oblige à reconnaitre que, juridiquement, le gouvernement de Madrid est dans son droit, la loi espagnole ne prévoyant pas de référendum « d’autodétermination » pour ses provinces. Les autorités catalanes, par ailleurs, n’ont pas facilité la publicité en faveur du Non, favorisant exclusivement la propagande pour le Oui. Elles ont même placardé des affiches représentant le général Franco disant « ne votez pas le 1er octobre » ou « Non », pensant s’en servir comme d’un repoussoir. Il y eut même ici, en France, sur les ondes de la chaine « C News » le samedi matin 30 septembre, la curieuse prestation de l’ambassadeur d’Espagne présentant face aux caméras une photo du même général remettant un trophée au Barça, le club sportif catalan qui est, on le sait « mas un club », « plus qu’un club », une véritable institution à Barcelone. Pour « culpabiliser » les Barcelonais ? Les résultats, plus ou moins 90 % de votes positifs à l’heure où ces lignes sont écrites, ne sont absolument pas le reflet de l’opinion catalane, la consultation s’étant déroulée dans les conditions que l’on sait, et les partisans du Non l’ayant boycottée. Cette consultation ne peut avoir aucune valeur juridique. Si Madrid entrebâillait la porte pour ce type de « plébiscite », la péninsule risquerait de voler en éclat et la démocratie représentative avec l’armée, la Guardiacivil et toutes les forces hispaniques centralisatrices ne l’accepteraient pas. 

La Catalogne pourrait-elle vivre toute seule ? 
On a soulevé l’hypothèse d’une déclaration unilatérale d’indépendance par le Parlement régional et, dans la foulée, celle de la « République ». D’abord cet Etat ne serait pas reconnu par ses voisins immédiats ni par les autres partenaires de l’Union européenne. Quant à l’économie catalane si florissante parait-il, n’oublions pas que ces 4 provinces du nord-est de l’Espagne ont une dette de 7,5 milliards d’Euros, soit 35,7 % du PIB, et que ce nouveau « pays » importerait plus qu’il n’exporterait. (Si ses frontières n’étaient pas bloquées par les pays voisins, comme celles du Kurdistan le sont et  qui est un peu dans le même cas par exemple, par rapport au pouvoir central) .L’Eldorado catalan n’est pas aussi brillant que ses « thuriféraires » veulent bien le dire, le taux de chômage est tout de même de 14,85 %, et nombre de capitaines d’industrie songeraient à s’exiler en cas de séparation avec l’Espagne. Les indépendantistes  démontrent leur indéniable force populaire avec la grève générale et la floraison de drapeaux rouges et jaune qui émaillent les cortèges. Mais la majorité – ou minorité ? – silencieuse ne descend pas forcément dans la rue, même si, ici ou là, des patriotes espagnols ont courageusement exprimés leur refus d’un divorce. 

Un référendum peut en cacher d’autres 

En Amérique du Nord, les Québécois se sont exprimés déjà deux fois sur leur « souveraineté-association ». La majorité des électeurs, dans les deux cas, ont dit non à la séparation d’avec le reste du Canada. En Ecosse aussi, le peuple s’est prononcé sur la sortie du Royaume-Uni, là aussi pour dire Non. Il y a une étonnante caractéristique qui réunit tous ces partis : ils sont, dans leur ensemble, de tendance social-démocrate  et résolument immigrationnistes. Le Parti Québécois ne considère-t-il pas qu’est Québécois tout résident parlant le Français ? Madame Sturgeon à Edimbourg, leader du SNP et Premier ministre local, considère également qu’est Ecossais tout habitant de l’Ecosse et les « rebelles » catalans ne se félicitent-t-ils pas d’avoir 500 000 musulmans sur leur sol ? On est loin du sentiment identitaire qui devrait caractériser, logiquement, tous ces mouvements séparatistes. Toutes ces entités provinciales européennes,  comme  l’Ulster, la Flandre, la Wallonie ou les régions italiennes à statut spécial, bénéficient d’une large décentralisation et d’une capacité à se gouverner elles-mêmes dans de   nombreux  domaines. Tout peut être amélioré dans le sens d’une plus grande autonomie encore, mais il est une ligne rouge à ne pas franchir. C’est ce que les multiples partis ou organisations séparatistes refusent d’admettre, à commencer, chez nous, par les ultra-minoritaires partisans d’un Etat corse. Il existe au septentrion de l’Europe un archipel tranquille, qui flotte entre ciel et mer, qui aurait pu être au début du XIXème siècle le prétexte à une guerre terrible entre la Suède et la Finlande naissante. La sagesse et le pragmatisme l’ont emporté. Les populations suédoises de l’archipel des iles Åland ont été politiquement rattachées à la Finlande, mais les Alandaisjouissent d’une autonomie totale dans TOUS les domaines, à l’exception de la monnaie, des affaires étrangères et de la défense. Dans les Caraïbes, le statut de Porto-Rico est également à méditer : l’ile a toujours refusé l’indépendance tout en souhaitant rester associée au grand frère américain. Bien plus loin encore, les iles Cook dans l’océan Pacifique sont heureuses de leur statut d’Etat associé à la Nouvelle-Zélande. Toute disposition permettant à un peuple de réaliser pleinement son d’identité tout en respectant l’intégrité d’un cadre national, est la bienvenue. Cela nous entraine bien loin de l’Espagne, certes, mais ne serait-ce pas une piste pour solder, par exemple, le dossier néo-calédonien ? 

Jean-Claude ROLINAT

  

(1) Force créée en juillet 1983 dont l’origine historique remonterait au XVIIIème siècle. Ses 17 à 18 000 hommes assurent les fonctions d’une police civile classique – circulation, enquêtes criminelles, protection.  Elles ne se substituent pas, toutefois, à la police nationale ou à la garde civile qui restent les piliers policiers de l’Etat espagnol.