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mercredi, 27 septembre 2017

Les portables devenus rois de la prison de Seysses

Publié par Guy Jovelin le 27 septembre 2017

   

Les portables font désormais la loi dans la prison de Seysses. Bien qu’interdits, les mobiles permettent aux caïds de continuer à gérer leurs affaires illégales et d’exercer un moyen de pression sur d’éventuels rivaux ou témoins. 

La prison de Seysses, au sud de Toulouse, fait de nouveau parler d’elle. Malgré le scandale de la vidéo diffusée sur YouTube en février 2017, où l’on voyait certains de ses détenus exhiber fièrement de la marijuana dans leurs cellules, aucune mesure ne semble avoir été prise pour contrer le va-et-vient incessant des téléphones portables en son sein.

1000. C’est le nombre de portables qui sont ainsi saisis chaque année à la maison d’arrêt de Seysses. Des « projeteurs » comme les ont surnommés les gardiens, n’ont qu’à longer la Saudrune et traverser les courts de tennis jouxtant la prison pour jeter les précieux « colis » par dessus son enceinte. La famille ou les proches d’un détenu peuvent ainsi, de jour comme de nuit, lui faire passer de la drogue, de l’alcool, des armes blanches et des portables en seulement quelques dizaines de minutes. A l’intérieur, le manège est maintenant bien rodé : un détenu est choisi pour faire la mule, c’est à dire récupérer discrètement les diverses denrées pendant la promenade et les remettre à celui qui avait passé sa commande via… son téléphone portable personnel. Un portable saisi est ainsi systématiquement et aussitôt remplacé. Nicolas François, secrétaire local du syndicat pénitentiaire des surveillants à Seysses, déplore la situation : « Celui qui purge une peine, s’il a un business dehors, continue de l’exercer avec son téléphone« .
Les portables créent d’une autre part une véritable hiérarchisation carcérale, celui qui en détient devenant un caïd pouvant directement menacer la famille ou les amis d’un co-détenu avec qui il a eu un différent. Vecteur d’une violence toujours plus forte, le portable est au cœur de nombreuses rixes à l’intérieur de la prison : « Au cours du grand week-end du 15 août, un détenu s’est fait casser la machoire parceque son frère doit des comptes à des gars à l’extérieur. Pour lui mettre la pression ils ont fait faire le travail depuis l’intérieur« , raconte le surveillant à La Dépêche. Les tensions qui existaient déjà à cause du trafic de shit se voient de la même manière multipliées par dix : en mars, deux surveillants ont été attaqués. La raison ? Ils venaient tout simplement de faire leur travail en interceptant un portable…

Les gardiens sont les premiers à regretter une telle situation, eux qui ne cessent de réclamer une augmentation de leurs effectifs. En ce moment, des étages de 110 détenus peuvent être surveillés seulement par une seule personne ! Dans une lettre ouverte, datant de cet été et adressée à la garde des Sceaux Nicole  Belloubet, les gardiens font un rapport alarmant quant à leur situation actuelle et soulignent une surpopulation toujours plus inquiétante.

Rappelons que la maison d’arrêt de Seysses compte aujourd’hui pas moins de 1 120 détenus pour seulement 670 places.

L. Fandor

 

Source :infos-toulouse

mardi, 22 août 2017

Les téléphones portables bientôt autorisés en prison ?

Publié par Guy Jovelin le 22 août 2017

Image d'illustration. Photo © Christophe Ena/AP/SIPA

Laxisme. En visite au centre pénitentiaire de La Farlède (Var), la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, s’est montrée plutôt favorable à l’idée d’autoriser les téléphones portables en prison, rapporte Corse-Matin ce lundi.

Les détenus des prisons françaises pourront-ils bientôt jouir librement et en toute légalité de leur téléphone portable ? Cela en prend en tout cas le chemin, alors que, de passage au centre pénitentiaire varois de La Farlède, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, ne s’est pas opposée à ce projet, indique Corse-Matin ce lundi.

Des téléphones “bridés et contrôlés”

L’idée, proposée par la contrôleuse générale des privations des libertés, Adeline Hazan, “n’a rien d’absurde”, a tranché la ministre, “d’autant qu’il s’agirait de portables bridés et contrôlés”. Et d’ajouter : “Tout ce qu'elle dit sur la surpopulation carcérale et ses conséquences sont censées. Il faut donner aux détenus des moyens de communiquer”. Serait également étudiée la possibilité d’installer des téléphones fixes dans les cellules, comme c’est actuellement le cas dans une prison de la Meuse, précise le quotidien corse.

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Une mesure censée endiguer le flux de téléphones portables “illégaux” dans les prisons, alors que quelque 33.000 d’entre eux ont été saisis dans les centres pénitentiaires de l’Hexagone. Ceux-ci pourraient notamment servir à organiser des crimes, voire des évasions. Toutefois, il semble que les détenus n’aient pas attendu le feu vert de Nicole Belloubet pour se servir allègrement de leurs mobiles. Le 7 août dernier, un clip de rap tourné dans la prison d’Aiton (Savoie) et mettant en scène plusieurs détenus en train de manger, fumer, jouer aux jeux vidéos ou encore danser, avait été partagé à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux et visionné plus de 300.000 fois.

 

Source : valeursactuelles

jeudi, 16 mars 2017

Des détenus pourront-ils voter en prison aux législatives ? Le gouvernement l'envisage

Publié par Guy Jovelin le 16 mars 2017

Par Marina Cabiten, France BleuMardi 14 mars 2017 

Certains détenus pourraient voter aux prochaines législatives, depuis la prison - illlustration
Certains détenus pourraient voter aux prochaines législatives, depuis la prison - illlustration © Maxppp - Thibaud MORITZ

Le ministre de la Justice a annoncé ce mardi qu'une étude allait être lancée pour une "éventuelle" expérimentation du vote en prison de personnes détenues, aux élections législatives de juin prochain.

"Une étude de faisabilité va être menée", a expliqué mardi le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, qui envisage le vote en prison de certains détenus pour les élections législatives, en juin. 

Le ministre de la Justice souligne pour cela la nécessité d’une "concertation avec le ministère de l’Intérieur et le maire de la commune où se situerait l’expérimentation". Jean-Jacques Urvoas a insisté sur son attachement à promouvoir la participation des personnes détenues aux processus électoraux, à l’issue d’une rencontre sur ce thème lundi, avec le député écologiste Sergio Coronado, des avocats, et l’association Robin des Lois, qui se bat pour que les 50.000 détenus qui ne sont pas déchus de leurs droits civiques puissent voter en prison.

Cette association a porté cette question devant la justice administrative, qui doit se prononcer mercredi.

 

Source : francebleu

mardi, 21 février 2017

15 mois à 6 ans de prison ferme pour six jeunes Toulousains qui envisageaient de partir en Syrie

Publié par Guy Jovelin le 21 février 2017

Le Palais de Justice de Paris / © MaxPPP
Le Palais de Justice de Paris / © MaxPPP

Les peines ont été prononcées ce lundi dans le cadre du procès d'une filière toulousaine de jeunes adultes "velléitaires" qui ne sont jamais parvenus à partir en Syrie. 

Par France 3 avec AFP

Ils rêvaient de combattre en Syrie mais aucun n'est jamais parti : six "velléitaires" du jihadisme, membres d'une filière toulousaine, ont été condamnés lundi en correctionnelle à des peines de 15 mois à 6 ans de prison ferme. Le procureur avait requis de un à sept ans de prison ferme à leur encontre. Le procès avait lieu au Palais de Justice de Paris. 

Les prévenus gravitaient autour d'un appartement du quartier du Mirail à Toulouse loué par un Franco-Tunisien de 32 ans, Yousef Touati, contre lequel la peine la plus forte, six ans de prison avec une période de sûreté des deux tiers, a été prononcée.

"C'était un facilitateur. Il aidait, motivait les candidats au départ" avec de la documentation, des vidéos ou en organisant une rencontre avec des combattants confirmés, avait expliqué le procureur. "Son appartement était devenu un repaire d'apprentis jihadistes", avait-il ajouté, évoquant "un point de passage entre Toulouse et la Syrie".

Le tribunal a prononcé une peine de 4 ans ferme à l'encontre de Nabil Chane (23 ans), dépeint par l'accusation comme "parfaitement inséré dans la jihadosphère". Il a également condamné à 4 ans dont 12 mois avec sursis et mise à l'épreuve pendant 36 mois Aboubakry Sy (25 ans) présenté comme "le plus déterminé" du groupe qui "avait signé une lettre d'allégeance à l'Etat islamique". Contre ces deux prévenus, absents à l'audience au moment du délibéré, le tribunal a délivré un mandat d'arrêt.

Des peines de trois ans dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve pendant 36 mois ont été prononcées contre Jonathan Deneux (23 ans), "un suiveur sous influence", et Benoît Bodini (28 ans), le seul à avoir assumé les faits à l'audience.

Enfin, le tribunal a condamné Otmane Kaddouri (28 ans) à 15 mois pour "escroquerie et faux en écriture" mais l'a relaxé du chef de "financement du terrorisme".

Ces "velléitaires" sont "ceux qui ne sont jamais partis" mais "ont aidé d'autres à partir", avait expliqué le procureur à l'issue des débats. Dans cette filière, il y a également "ceux qui sont partis et ne sont jamais revenus" comme Tayeb Derraz, seul membre de cette filière à avoir gagné en 2013 la Syrie où "il est devenu une machine à distribuer la mort et a menacé la France", avait ajouté le magistrat.

Et "il y a ceux qui sont partis et sont revenus", comme Mounir Diawara (22 ans) et Rodrigue Quenum (21 ans). Des photos les montrant en tenue de combattants, kalachnikov en main ou, pour Quenum, brandissant une tête décapitée, ont été retrouvées par les enquêteurs. Interpellés lors du braquage d'une supérette en 2013, leur dossier a été disjoint. Ils comparaîtront ultérieurement devant une cour d'assises.
 
Source : france3-regions

jeudi, 19 janvier 2017

Bois-d’Arcy (78) : l’infirmière de la prison trafiquait de la drogue et des téléphones par amour pour « Rasta-Rasta », un détenu

Publié par Guy Jovelin le 19 janvier 2017

Par le 18/01/2017 
 Sa vie a basculé en quelques mois. Quelques mois d’une relation extraconjugale avec un détenu de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy. Quelques mois pendant lesquels Morgane, 39 ans, a franchi la ligne rouge. Elle est devenue le maillon d’un vaste trafic qui a alimenté la prison. Elle a presque tout perdu.

Pour cette infirmière, ce vendredi 13 janvier n’était vraiment pas à placer sous les auspices de la chance. Après plusieurs heures d’instruction, les juges l’ont condamnée à 18 mois de prison avec maintien en détention. Ils lui ont également signifié une interdiction d’exercer son métier pendant 5 ans. Autant dire que la décision résonne comme un glas professionnel.

L’enquête démarre en septembre 2016. Sous couvert d’anonymat, un détenu indique à un surveillant qu’un certain Rasta-Rasta propose des téléphones sous le manteau. Un appareil contre 200 à 850 euros selon le modèle. Il pourrait aussi fournir de l’alcool dans le format d’une petite bouteille d’eau. Dans les couloirs de la prison, il se murmure que Rasta-Rasta, alias Yann B., aurait réussi à séduire l’infirmière Morgane. La police est alertée. L’enquête est bouclée en décembre. Le douze de ce même mois, Morgane est arrêtée chez elle, à Saint-Cyr-l’École.

En perquisition, treize téléphones, des chargeurs, des kits main libre, un peu de cannabis et 800 euros en espèces sont découverts. Morgane craque. Elle avoue tout. En août, à son retour de vacances, Yann lui a fait des avances. « Il était entreprenant. Et puis il m’a embrassée. J’étais épuisée physiquement et moralement. Mon travail, ma famille… Il m’a subjuguée. Il a trouvé les paroles. Nous avons eu plusieurs rapports dans mon bureau ».

[...] Paradoxalement, personne ne s’étonne dans la salle d’audience. Il semble que des détenus possédant un téléphone ne surprennent plus. Au mieux, on apprend les tarifs en vigueur dans la prison. Jusqu’à 850 euros donc pour un smartphone. La résine flambe à 1 000 euros les 100 grammes contre 300 euros à l’extérieur. Les 50 cl d’alcool valent 50 euros.[...]

Source :fdesouche via 78 Actu