Lorsqu'il a transféré le RSA aux départements en 2004, pour gérer les programmes d'insertion des bénéficiaires au plus près des réalités de terrain, l'État leur a alloué parallèlement une fraction de la taxe intérieure sur les produits pétroliers. Une recette a priori dynamique. De 2004 à 2008, le taux de couverture des dépenses du RSA par cette recette (et par le modeste Fonds de mobilisation départementale pour l'insertion) a augmenté de 92,2 % à 95,2 %, selon les chiffres de l'Observatoire national de l'action sociale. Mais il s'est ensuite effondré à 71,3 % en 2013, avec la crise et l'explosion de bénéficiaires du RSA que cette dernière a entraînée. Depuis, la situation continue de se dégrader. Selon le dernier rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques locales publié mardi, les dépenses de RSA ont encore explosé de 9,2 % l'année dernière !
Des augmentations de RSA pas totalement financées
La crise n'est pas la seule responsable de cette situation devenue intenable. L'État a encore aggravé le problème lorsqu'il a décidé, avec les meilleures intentions du monde, de revaloriser le RSA de 10 % au-dessus de l'inflation en cinq ans, de 2013 à 2017, dans le cadre de son plan de lutte contre la pauvreté.
Conscient qu'une telle largesse avec l'argent des autres allait faire passer les départements dans le rouge, l'État a en partie financé cet effort par anticipation du coût total de la mesure dès 2014. Il l'a fait grâce au transfert aux (...)
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samedi, 17 octobre 2015
RSA : QUAND "LA POLITIQUE SOCIALE DE LA FRANCE N'EST PLUS FINANCÉE"
Publié par Guy Jovelin le 17 octobre 2015
Les départements n'arrivent plus à équilibrer leur budget à cause de l'explosion de l'ex-RMI. Ils réclament une recentralisation de l'aide sociale.
« Aujourd'hui, la politique sociale de la France n'est plus financée. » L'affirmation de l'Association des départements de France (ADF), vendredi dans un communiqué, fait froid dans le dos. Mais elle n'est pas totalement infondée.
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vendredi, 10 octobre 2014
À la CAF pour son RSA, il crie : “Vive l’Etat islamique, chaque fois qu’un Français est décapité je suis content”
Publié par Guy Jovelin
09/10/2014 – STRASBOURG (NOVOpress) – Cet homme de 54 ans s’était rendu dans les bureaux de la Caisse d’allocations familiales à Strasbourg pour son RSA. En apprenant que ses droits au RSA avaient été revus à la baisse il a crié “Vive l’Etat islamique !” puis “Chaque fois qu’un Français est décapité je suis content”.
Il a ensuite insulté copieusement l’employé de la CAF qui s’occupait de son cas, et menacé de revenir “avec une arme au nom de l’Islam”.
Détail intéressant, cet homme – dont les Dernières Nouvelles d’Alsace nous apprennent qu’il s’appelle Abdelhafid Ayadi – est lui-même “Français”.
C’était un récidiviste qui avait déjà été condamné deux fois pour des menaces, en particulier envers des agents de la CUS (Communauté Urbaine de Strasbourg) chargés de lui trouver un logement. Il a été condamné mercredi à six mois de prison par le tribunal correctionnel de Strasbourg pour “apologie directe et publique d’un acte de terrorisme” et ‘”outrage”. Depuis septembre dernier, les peines pour le délit d’apologie du terrorisme on été renforcées.
Source : http://fr.novopress.info/176440/caf-rsa-il-crie-vive-leta...
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mercredi, 17 septembre 2014
Les Français en ont marre de banquer pour « les pauvres » ! (par Marie Delarue)
Elle a 65 ou 66 ans. Encore toute fraîche, toujours pomponnée et bien mise, coiffeur et soins esthétiques une fois par mois. Voilà trois ans, elle s’est acheté une jolie « maison de ville » dans un quartier en hausse de l’Est parisien. Vivant depuis longtemps éloignée d’un époux architecte, cette retraitée de la fonction publique (employée de ministère) annonce en éclatant de son rire cristallin qu’ils ont enfin acté leur séparation, cela« tout à son avantage ». Femme « isolée » entrant maintenant dans la tranche des contribuables « acquittant un impôt sur les revenus soumis au barème inférieur ou égal à 2.028 € », elle bénéficie désormais des transports gratuits, de l’entrée gratuite dans de nombreux musées, de réductions sur les spectacles, clubs de gym et autres ateliers de poterie… À l’heure qu’il est, elle boucle son sac pour l’Italie : direction Lugano et le lac de Côme, avec… la mairie de Paris. Grâce à la Sécu, elle va aussi régulièrement « prendre les eaux » pour soigner son mal de dos, et peste contre la prise en charge insuffisante de ses frais de séjour. Elle vote à gauche, se plaint que la France ne veuille plus financer ou ait réduit le financement des études de ses petits-enfants qui fréquentent un lycée français de Californie. Exilés volontaires, je précise. Trouve ce gouvernement trop libéral.
Tout est vrai. Rien n’est exagéré, même en dessous de la vérité, sans doute. Alors je suis, moi aussi, comme bien des Français dont parle aujourd’hui Le Parisien, « de plus en plus sévère pour les pauvres ». Parce que cette dame, au regard de nos critères sociaux, fait étrangement partie des nécessiteux. Je, vous, nous lui payons donc ses transports et ses loisirs, ses soins de cure alors qu’elle court comme un lapin, sans doute un peu aussi son coiffeur. Peut-être son téléphone.
Relatant les résultats d’une étude du CREDOC, Le Parisien assure qu’en 2014 « l’opinion porte un regard plus sévère sur les chômeurs ou les bénéficiaires de minima sociaux ». Et d’ajouter : « Les Français interrogés sont de plus en plus nombreux à “craindre les effets déresponsabilisants des politiques sociales”. » C’est peu dire que les chiffres sont décoiffants : « 76 % des Français questionnés jugent “qu’il est plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler avec un bas salaire”. 54 % pensent que les pouvoirs publics font ce qu’il faut voire trop pour les plus démunis, et 53 % considèrent que “le RSA incite les gens à s’en contenter et à ne pas travailler”. Et les aides aux familles qui ont des enfants sont jugées largement “suffisantes” à 63 % contre… 31 % seulement en 2008. »
Scandaleux ! Injuste ! diront à juste titre les vrais pauvres, les vrais chômeurs, tous ceux qui voudraient bien mais ne peuvent point. Reste qu’on en connaît tous, de ces profiteurs à la bonne conscience comme la petite dame du dessus et ses cours du Louvre. Reste aussi que la tranche des contribuables au « revenu médian », ceux qui ont trop mais néanmoins pas assez, ceux qui cependant se retrouvent, eux, à devoir payer à plein leurs transports, la cantine des gosses, les loisirs du mercredi et de la semaine raccourcie, l’entrée à la piscine et au musée, ceux qui n’ont ni CMU ni AME ni APL, et pas la possibilité de se faire faire des dents aux frais de l’État, tous ceux-là en ont marre de banquer pour les autres. Qui ne paient ni les transports ni la cantine ni la piscine, etc. (voir ci-dessus).
Écrit par . dans Le Parti de la France | Tags : allocations familiales, chômeurs, minima sociaux, pauvres, rsa | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | Facebook | |