Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 13 avril 2018

Trump menace mais ne fait pas peur

Publié par Guy Jovelin le 13 avril 2018

Rédigé par notre équipe le 12 avril 2018.

Donald Trump s’est fendu de nouveaux tweets rageurs. La nouvelle cible du président américain est de taille puisqu’il s’agit de la Russie. Moscou serait coupable de tous les maux pour son soutien au régime syrien et serait donc responsable de la supposée attaque chimique qui aurait frappé des populations civiles syriennes le 7 avril dernier. Trump a promis de « beaux missiles » à la Russie, mais de toute évidence, les menaces balancées sur les réseaux sociaux n’impressionnent guère un pays sûr de sa force.  

Un tweet et tout le monde se couche. Trump a l’habitude de menacer pour mieux se faire obéir, mais cette stratégie a des limites dès lors qu’elle s’adresse à des Etats souverains qui refusent de se laisser dominer par une puissance étrangère gonflée d’arrogance. La Corée du nord a rendu hystérique le locataire de la Maison Blanche avant de le contraindre à prendre place à la table des négociations. La Chine ne s’est pas laissée intimidée et a donc dû répondre à la guerre commerciale lancée par Trump. La Russie ne pliera pas, car ses intérêts sont plus forts que des menaces venues d’un président américain qui doit tout faire pour donner l’impression que son élection n’est pas due aux efforts des services russes. 

La menace comme seule réponse

Alors que Trump venait d’annoncer un désengagement américain imminent de la Syrie, il s’engage verbalement dans une nouvelle voie bien plus aventureuse. La cible n’est pas un Etat islamique – financé par certaines puissances occidentales et du Golf pour se débarrasser d’un régime syrien pas assez soumis – mais la Russie, alliée du président Bachar el-Assad. Habitué aux tweets dévastateurs, le président américain n’a pas dérogé à sa règle le 11 avril. « La Russie jure d’abattre n’importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et intelligents ! Vous ne devriez pas vous associer à un animal qui tue avec du gaz, qui tue son peuple et aime cela ». La menace est explicite, mais repose sur du vent.

La colère présidentielle est née d’une possible attaque au gaz forcément issue de l’armée de Bachar el-Assad. Une armée encore en état de combattre grâce aux efforts russes et iraniens sur le terrain. L’Etat islamique n’a pas eu la peau du régime syrien alors les faucons lâchent leur dernière carte : l’utilisation des armes chimiques par le régime. Ce joker avait déjà été au centre du jeu sous Obama sans aucune conséquence militaire in fine. Les services de renseignement ne sont pas à un mensonge près surtout quand un objectif stratégique peut être rempli.

Mais voilà, la Russie se dresse encore et toujours face aux mauvais desseins américains et Trump hurle sa frustration sur Twitter. Le président américain va-t-il s’en prendre aux bases militaires russes en Syrie ? Répondre par l’affirmative vaut un blanc seing pour une guerre à plusieurs millions de morts. Une éventualité dont ne veulent pas les Américains. Trump hausse le ton comme à son habitude, mais il n’a aucun atout dans sa manche. En a-t-il conscience ? Il s’agit peut-être surtout d’une manœuvre qui vise à montrer que le président américain n’est pas l’ami des Russes et encore moins de Poutine.

Il n’est toutefois pas certain que provoquer le chaos à l’international soit suffisant pour clore rapidement une enquête sur les liens supposés entre le clan Trump et l’Etat russe lors de la campagne présidentielle américaine. Donald aboie et la caravane russe passe refusant de se plier à une escalade verbale. Moscou fait de la géopolitique, Trump se perd dans les méandres politiciens. Si la fièvre ne se dissipe pas, il aura l’occasion de se défouler sur Kim-Jong un lors de leur prochaine rencontre. Le leader nord-coréen est aussi doué que lui pour les déclarations fracassantes.

 

Source : 24heuresactu

mercredi, 20 décembre 2017

Le Drian : les vérités du père la morale

Publié par Guy Jovelin le 20 décembre 2017

Rédigé par notre équipe le 19 décembre 2017

Jean-Yves Le Drian est un ministre aussi discret qu’inefficace. Son attachement indéfectible au Parti socialiste peut expliquer ce triste constat. Ministre de la Défense tout au long du quinquennat Hollande, il a troqué l’uniforme pour celui de costume de diplomate sous Macron. Malheureusement, le nouveau locataire du quai d’Orsay est aussi mauvais que ces prédécesseurs et peut-être même plus menteur. 

En marge d’une rencontre avec des hommes d’affaires russes réunis à Damas le 18 décembre, Bachar el-Assad a remis les points sur les « i » concernant l’attitude de la France dans ce conflit barbare. Le chef de l’Etat syrien a déclaré que « la France n’avait pas le droit de s’ingérer dans les affaires syriennes » étant donné son lourd passif. Plus explicitement  « Celui qui soutient le terrorisme n’a pas le droit de parler de paix et n’a pas le droit de s’ingérer dans les affaires syriennes ». Ceci est la moindre des choses, mais à rappeler certains faits, le président syrien a mis à mal la politique française en Syrie.

La diplomatie par le (bon) bout de la lorgnette

C’est alors que ce cher Jean-Yves Le Drian sort de sa boîte et répond sèchement à un homme qui ne « mériterait pas d’être sur Terre » (selon son prédécesseur Fabius). Devenu président du Conseil constitutionnel et non pas Dieu, Fabius n’a toutefois pas de craintes à avoir tant la diplomatie française continue de se fourvoyer. La France a joué un bien vilain rôle au Levant et au moment où Daesh s’écroule en tant que construction étatique, Paris tente de mettre la poussière sous le tapis.

Le discours officiel est clair : la France est intervenue pour faire barrage à la sauvagerie. Une appellation bien générale qui permet de taper sur les uns, un peu moins sur les autres et pas du tout sur certains. Il faut croire que les terroristes d’al-Nosra font partie de cette dernière catégorie vu qu’ils faisaient « du bon boulot » (dixit Fabius). La France a prétendu combattre Daesh et le régime d’Assad simultanément sans aucun résultat probant. Quand les Russes ont décidé de s’impliquer, le recul des forces terroristes a été sensible et désormais presque achevé.

Les rares avions français n’ont fait aucune différence sur le terrain d’autant qu’ils doivent depuis plusieurs années déjà quémander des bombes au grand frère américain. Quid du budget de l’armée M. Le Drian ? Incapables de se payer un arsenal digne de ce nom, la France n’est qu’un drapeau dans la lutte contre le terrorisme en Syrie. Une lutte inefficace contrairement aux agissements souterrains qui ont même été évoqués sur BFM TV par Harold Hyman du temps où ce « journaliste » soi-disant spécialiste des relations internationales expliquait naïvement que des barbouzes travaillant pour le compte de la France faisaient passer dollars et armes de la Turquie à la Syrie. Du matériel pour tuer et des millions de dollars pour qui ? Pour des « rebelles modérés » fantasmés ?

La France a choisi le pire camp depuis le début du conflit et la note est déjà salée sur notre propre territoire. Il faut pleurer les innocents fauchés en France par des terroristes, mais applaudir ses derniers lorsqu’ils mettent la Syrie à feu et à sang ? La schizophrénie n’aide pas à bien gouverner… Et maintenant, Le Drian prend des airs effarouchés et tente de cacher le rôle de la France en parlant du sang sur les mains d’Assad. Il n’y a plus que Le Drian pour croire que quelqu’un autre qu’Assad lui-même affirme qu’il n’a pas de sang sur les mains. Mais ce n’est pas en dénonçant les crimes des autres que l’on peut se refaire une virginité.

Un diplomate doit savoir parler. Le Drian parle peu et dès qu’il le fait, il se ridiculise. La France qui rayonne et qui inspire n’est pas prête de se relever. M. Le Drian, laissez les pourparlers de paix se poursuivre

 

Source : 24heuresactu

vendredi, 13 janvier 2017

Ce documentaire qu’Arte a voulu effacer: « Bachar el-Assad à visage découvert » – A voir absolument

Publié par Guy Jovelin le 13 janvier 2017

Afficher l'image d'origine

« C’est sûr qu’on est loin d’un Saddam Hussein ou d’un Mouamar Kadhafi », affirme à l’époque le documentaire d’Arte. Avant le fameux « Printemps arabe » de Syrie, Bachar el-Assad était reçu en grandes pompes dans les capitales européennes et à l’Elysée… A cette époque la Syrie était un pays sûr et pacifique.

« Il est vrai que le jeune président n’est guère servi par l’actualité. Les Américains déclenchent la guerre en Afghanistan puis en Irak. Dans ce contexte Bachar el-Assad est beaucoup moins séduisant pour les Occidentaux. » dit le commentateur.

Les Américains ne pardonnent pas à Bachar d’avoir condamné l’invasion de l’Irak. C’est dans le documentaire!

Ce documentaire sur la Syrie de Bachar Al Assad a été diffusé en 2009, mais depuis il est devenu totalement incompatible avec la propagande officielle anti-syrienne. Il avait été diffusé jusqu’en 2011 dans tous les médias français sans exception. Ce film est devenu tellement politiquement incorrect, qu’Arte ne l’a bien sûr jamais rediffusé depuis mais au contraire l’a effacé de ses archives, comme s’il n’avait jamais existé. Cette version du pouvoir du président syrien ne correspondait plus du tout avec la politique de diabolisation qui devait permettre de supprimer celui qui était devenu un gêneur pour les ambitions occidentales.


Malheureusement pour les censeurs, s’il est très facile de propager des mensonges sur internet, il est par contre très difficile d’y effacer la vérité. Ainsi des internautes l’ont retrouvé et partagé pour qu’il ne tombe pas dans l’oubli comme l’aurait souhaité le pouvoir.

Voilà de quoi confondre les manipulateurs de l’opinion publique -pour cacher des projets inavouables-, qui ne reculent pas devant le déclenchement des guerres et l’activation de la machine à tuer. Voilà la réalité des donneurs de leçon diaboliques dont les mots d’ordre partent de Washington et s’imposent aux autorités couchées et complices de l’Union européenne.

C’est une manœuvre assez courante d’effacer des documentaires compromettants. Ainsi il est aujourd’hui impossible de retrouver un documentaire de France 2 sur les islamistes « français » en Syrie dont l’un des bouchers qui trainait derrière son véhicule un monceau de cadavres sans têtes, a depuis été reconnu comme auteur et instigateur des attentats de Paris. A cette époque, il faisait partie des rebelles modérés auxquels Hollande livrait des armes.

Voir aussi: Hollande avoue qu’il a fait livrer des armes aux djihadistes en Syrie

emiliedefresne@medias-presse.info

 

Source : medias-presse.info

samedi, 06 décembre 2014

Bachar el-Assad : « Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ? »

 

Publié par Guy Jovelin

Le président syrien Bachar el-Assad a accordé un entretien au magazine Paris-Match. Il y revient sur la responsabilité des Etats-Unis dans la création de l’Etat Islamique.

Parlons du groupe Etat Islamique. On entend dire parfois qu’au départ, le régime syrien a encouragé la montée des radicaux islamistes pour diviser l’opposition. Que répondez-vous ?

- D’abord en Syrie, nous avons un Etat, pas un régime. Soyons clair sur la terminologie. Si nous supposons que cela est vrai, et donc que nous avons soutenu l’Etat Islamique, cela revient à dire que nous leur avons demandé de nous attaquer, d’attaquer nos aéroports militaires, de tuer des centaines de nos militaires, d’occuper nos villes et nos villages. Où est la logique là-dedans ? Qu’avions-nous à gagner dans tout cela ? Diviser et affaiblir l’opposition, comme vous le dites ? Nous n’avions pas besoin de le faire. L’Occident lui-même reconnaît que cette opposition était fantoche. C’est ce qu’Obama lui-même a dit. L’hypothèse est donc fausse. Mais alors, où est la vérité ? En réalité, l’Etat Islamique a été créé en Irak en 2006. Ce sont bien les Etats Unis et non la Syrie qui occupaient l’Irak. Abou Baker al Baghdadi était dans les geôles américaines et non dans les prisons syriennes. Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ?

Les Syriens que nous rencontrons à Damas font plus allusion aux cellules dormantes djihadistes en occident qu’à la guerre contre l’Etat Islamique. C’est étonnant, non ?

- Le terrorisme est une idéologie et non des organisations ou des structures. Or, l’idéologie ne connaît pas de frontières. Il y a vingt ans, le terrorisme s’exportait depuis notre région, en particulier depuis les pays du Golfe comme l’Arabie Saoudite. A présent, il nous vient d’Europe, et notamment de France. Le plus gros contingent de terroristes occidentaux venus en Syrie est français. Ils commettent des attentats en France. En Belgique, ils ont attaqué le musée juif. Le terrorisme en Europe n’est plus dormant, il s’est réveillé.

Les Américains sont aujourd’hui, contre l’Etat Islamique, des alliés tactiques. Considérez-vous toujours leur intervention comme une violation du territoire syrien?

- Vous avez utilisé le mot tactique, et c’est là un point important. Vous savez bien qu’une tactique n’a aucun sens sans une stratégie. Car elle seule n’arrivera pas à venir à bout du terrorisme. Il s’agit d’une intervention illégale, d’abord parce qu’elle n’a pas reçu l’approbation du Conseil de sécurité, ensuite parce qu’elle n’a pas tenu compte de la souveraineté d’un Etat qui est la Syrie. La réponse est « oui », c’est une intervention illégale, et donc une violation de la souveraineté nationale.

L’AFP rapporte que votre aviation a effectué 2000 sorties aériennes en moins de 40 jours, ce qui est énorme. Quand vos avions croisent leurs avions, par exemple en allant bombarder Raqqa, existe-t-il un protocole de non agression ?

- Il n’y a pas de coordination directe. Nous attaquons le terrorisme là où il se trouve, sans prendre en considération ce que font les Etats Unis ou la coalition. Vous seriez sans doute surpris d’apprendre que le nombre quotidien de sorties de l’aviation syrienne pour frapper les terroristes est supérieur à celui de la coalition. Donc d’abord il n’y a pas de coordination. Ensuite les frappes de la coalition ne sont que cosmétiques.

François Hollande continue de vous considérer comme un adversaire, est-ce que vous pensez qu’à un moment le contact pourra être renoué ?

- Ce n’est pas une question de relations personnelles. D’ailleurs je ne le connais même pas. Il s’agit de relations entre Etats et institutions, et dans l’intérêt des deux peuples. Nous traiterons avec tout responsable ou gouvernement français dans l’intérêt commun. Mais l’administration actuelle œuvre à l’encontre des intérêts de notre peuple et de ceux du peuple français. Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival d’Hollande. Je pense que c’est plutôt Daech qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches.

Source