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jeudi, 25 octobre 2018

Loto du patrimoine : Stéphane Berné par Macron

Publié par Guy Jovelin le 25 octobre 2018

Rédigé par notre équipe le 24 octobre 2018 

 

Il faut sauver le patrimoine, mais la priorité est de remplir les caisses vidées par le pouvoir. C’est ainsi que pourrait être dressé le bilan de la formidable opération de communication menée par Stéphane Berne sous l’autorité de Jupiter. Le Loto du patrimoine a beau ne pas être « la poule aux œufs d’or », il est caractéristique d’un pouvoir avide d’argent qui promet beaucoup pour mieux décevoir ensuite. 

La France possède un patrimoine exceptionnel. Un patrimoine en danger faute d’argent et surtout d’une gabegie qui ne peut pas dire son nom en raison d’un pouvoir autoritaire qui n’admet pas la moindre critique. Stéphane Berne, simple animateur de télévision et accessoirement ami du couple Macron pensait avoir trouvé la solution. Propulsé Monsieur Patrimoine par le fait du prince, Berne avait fait semblant de faire le tour d’Europe pour y trouver ses solutions innovantes. Finalement, ce n’est que la petite fiche remise par les communicants de l’Elysée qui avait servi et c’est sur le Loto du patrimoine que s’est concentrée « l’action » de l’auto-proclamé spécialiste de la monarchie britannique.

Patrimoine en danger, l’Etat n’est là que pour taxer 

C’est d’ailleurs au Royaume-Uni que l’idée d’un Loto du patrimoine a été pompée. Le système est simple, on organise un Loto et les recettes sont utilisées pour restaurer et préserver le patrimoine. Même un type comme Berne avait compris le principe ! Mais c’était sans compter sur un pouvoir fauché qui a déjà donné un pognon de dingue aux très riches et qui peine à boucler les fins de mois malgré le racket pratiqué sur les retraités. Ainsi, le ministre de l’Action et des Comptes Publics a révélé hier que seulement une petite partie de l’argent engrangé irait bien au patrimoine…

Enfin un élan de sincérité tout droit issu du Gouvernement ! Comme quoi les questions au Gouvernement apportent parfois leur lot de surprises et de démocratie. Quand les accords ne se règlent plus dans les alcôves entre un président arrogant et un animateur à la dérive, la vérité a parfois une chance d’être exprimée au grand jour. Cette performance est due à Gérald Darmanin qui a pris soin d’expliquer la mécanique jupitérienne pour faire du pognon tout en prétendant sauver le patrimoine : « Les recettes qui viennent directement du jeu mis en place par la Française des jeux sont affectées à ce qui était prévu, c’est-à-dire le patrimoine. Après on a fait un loto, qui — comme tous les autres jeux — crée des taxes. Et ces taxes, elles, sont touchées par l’État ». Et le ministre prend soin de conclure pour se couvrir que ces taxes « sont objectivement peu nombreuses, ce n’est pas du tout la poule aux œufs d’or que certains veulent évoquer ».

Roulé dans la farine, Berne s’est souvenu qu’il avait encore un peu de dignité et a envoyé un tweet qui ne laisse place à aucune interprétation : « tout doit aller au patrimoine en toute transparence ». Un message qui a fait peur à son propre auteur qui s’est empressé de dire au Figaro « On a toujours su qu’il y aurait des prélèvements, et c’est même indiqué sur les tickets. Mais ce qui compte, c’est le mouvement. Le loto est un très grand succès populaire, et les travaux ont même démarré dans plusieurs sites ». Autrement dit tout va bien et pour être certain que l’enfarinade ne prendra pas de trop grandes proportions, Berne est attendu avec Macron et le nouveau ministre de la Culture au Salon international du Patrimoine. Une venue toute en communication qui ne changera pas des autres sorties « sur le terrain » d’un président qui a raconté tant d’histoires qu’il pourra un jour prétendre à une place aux côtés de Victor Hugo. C’est sa prof de français qui sera fière !

 

Source : 24heuresactu

lundi, 13 novembre 2017

Stéphane Berne : nouveau marchand du Temple ?

Publié par Guy Jovelin le 13 novembre 2017

Rédigé par notre équipe le 13 novembre 2017.

A la veille des commémorations de l’armistice du 11 novembre, une figure bien connue n’a pas résisté à (déjà) partager ses idées pour sauver le patrimoine. Stéphane Berne, propulsé Monsieur Patrimoine il y a quelques semaines a donc fait germer de grandes idées pour que les vieilles pierres que compte la France ne tombent pas en ruine. Principale idée : « faire payer d’urgence l’entrée des cathédrales ». Stéphane Berne sait-il que ce sont avant tout des lieux de culte ? Se plairait-il à jouer les marchands du Temple ?  

Dans la vrai-fausse convocation de Stéphane Berne au ministère de l’Intérieur pour ne pas avoir ciré les pompes de Gérard Collomb, 24 heures actu s’était ému de l’attitude d’un ministre plus intéressé par le soutien à ses amis plutôt que par la sécurité des Français. Trois semaines plus tard, c’est au tour de Stéphane Berne de perdre le peu de crédit qu’il aurait peut-être eu en avançant ses premières idées pour préserver le patrimoine français. Nommé par le fait du prince en septembre, Berne a vu sa légitimité discutée dans les milieux qui ont encore une once de liberté. Comment un présentateur de télévision passionné d’histoire peut-il devenir celui qui sauvera le patrimoine en danger ?

Combien d’euros pour une prière ?

L’(in)compétence de Stéphane Berne a vite été pointée du doigt et ses premières réflexions ne viennent que confirmer les premiers doutes. Monsieur Berne juge que l’entretien et la restauration des lieux de culte est trop coûteux pour l’Etat. Doit-on rappeler que ce sont les communes qui ont la charge des édifices cultuels depuis 1905 et la sacro-sainte laïcité ? L’Etat veut continuer à jouer les gendarmes, mais n’a plus les moyens de son ambition. Il va falloir assommer les visiteurs qui voudront se rendre dans les cathédrales.

Devra-t-on payer pour avoir le droit d’aller à la messe ? Non, seulement hors des temps de célébration répliqueront certains. Sauf qu’un lieu de culte chrétien est ouvert à tous quel que soit l’heure et le déroulement ou non d’une messe. Faudra-t-il débourser 24 euros pour aller prier en dehors des heures décidées par Stéphane Berne ? Ce dernier prend l’exemple de l’abbaye Westminster et de son billet hors de prix. Est-ce encore un lieu de prière ou une machine à cash vidé de toute spiritualité ?

La France serait, selon Berne, le seul pays à avoir ses cathédrales gratuites au public. Même si cela était vrai, il ne serait pas bon de sortir de l’exception pour se plier au culte de l’argent. La Mairie de Paris n’aurait pas assez de fonds pour sauvegarder son patrimoine religieux lit-on encore dans l’interview accordée par Berne au Parisien. La Mairie de Paris ne s’est pas faite la réputation d’une gestion des finances saines… L’exemple est particulièrement mauvais surtout quand c’est une idéologue gauchiste qui décide du budget. Soutien au Femen ? Financements ! Protection du patrimoine religieux ? Désolé, les caisses sont vides ! Affirmer que l’entré gratuite va finir par tuer les lieux de culte est un non sens sauf si l’on fait allégeance à Mamon.

Le pire est que Berne part du constat que la moitié du patrimoine en danger se trouve dans les communes de moins de 2 000 habitants. Tirer profit des cathédrales n’aidera en rien à régler le gros du problème. Mais là encore docteur Berne à la solution ! Pourquoi ne pas jouer au loto ! Là encore l’exemple vient de Grande-Bretagne. Berne affirme que « la Française des Jeux serait très enthousiaste à l’idée de reprendre » cet exemple. Parle-t-il de cette même Française des Jeux qui va être privatisée pour une bouchée de pain ? Encore raté M. berne ! Allez, après ces deux arguments massue, le dernier pour la route : créer un club du style National Heritage qui permet à ses membres donateurs de visiter certains monuments. Pas certain que le compte y soit… D’autant plus que la création d’une telle entité attirera certains amoureux de l’argent qui trouveront toujours un moyen de le dilapider. Mais au moins, certains auront bonne conscience.

Après cette première remise de copie, l’élève Berne ne tend même pas vers la moyenne. Il semblerait qu’il ait passé son temps en Grande-Bretagne et copie-colle un modèle qui ne convient pas à une France dont le patrimoine ne pourra être préservé par les idées réchauffées d’un petit animateur de télévision.

 

Source : 24heuresactu