Publié par Guy Jovelin le 12 juin 2018
Il est l’une des figures les plus connues de la Lega Nord. Le député européen Mario Borghezio refait parler de lui avec des propositions de mesures draconiennes face à l’immigration extra-européenne en Italie.
« 300 clandestins par jour »
Les déclarations de Mario Borghezio passent rarement inaperçues car l’homme est réputé pour ses prises de positions souvent tranchées. Une réputation confirmée lors de son interview par la radio RTL le 8 juin dernier.
Actuel député européen de la Ligue du Nord, il est aux premières loges pour commenter les intentions politiques du nouveau gouvernement italien. Rappelons tout de même que c’est désormais Matteo Salvini, dirigeant de la Lega, qui occupe les fonctions de ministre de l’Intérieur.
Tandis que ce dernier a déclaré il y a quelques jours que « le bon temps pour les clandestins » était terminé et qu’ils devaient se préparer « à faire les valises », Mario Borghezio a apporté quelques précisions sur les modalités de ces expulsions. Pour lui, « on pourrait commencer par 300 clandestins par jour ».
Expulsions coûteuses
Dans un premier temps, les services du ministère de Matteo Salvini vont se concentrer sur les « sans-papiers et en particulier ceux qui n’ont pas donné de bonnes garanties ». Au cours de son interview, Mario Borghezio affirme alors que « le problème ce ne sont pas les immigrés, ce sont les délinquants qui migrent ».
Cependant, la mise en œuvre de ces mesures va nécessiter des moyens financiers conséquents si l’on en croit le député européen. Celui-ci évoque une somme de plusieurs millions d’euros afin de mener à bien ces expulsions. Au passage, il a rappelé que les gouvernements précédents s’étaient montrés très discrets sur les dépenses qu’une politique migratoire laxiste engendrerait : « Personne n’a jamais dit avec une certaine loyauté aux Italiens ce que coûte cette immigration irrégulière ».
Mauvaise politique de la France
Alors que la journaliste de RTL fait remarqué à Mario Borghezio le coût de cette politique de renvoi vers les pays d’origine de ces migrants en situation illégale, le député de la Lega rétorque que conserver ces populations sur le sol italien coûte, en revanche, « des milliards ». Ce qui représente « une facture active pour [le] gouvernement » avec un impact sur « la sûreté publique et le niveau de qualité de vie ».
Quant au cas de l’Hexagone, Mario Borghezio ne manque pas de souligner que « la France n’a pas soutenu une bonne politique européenne de changement des règles de Dublin ». De même, le pays n’a pas contribué « au renforcement de la défense extérieure des frontières européennes ». Reste à savoir si l’arrivée de Matteo Salvini modifiera la donne dans les États voisins de l’Italie.
Crédit photos : Wikimedia Commons (CC)
Source : breizh-info