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jeudi, 04 mai 2017

En Essonne, les policiers épuisés par les cadences multiplient les burn-out

Publié par Guy Jovelin le 04 mai 2017

 
Illustration. 35 agents des commissariats de Sainte-Geneviève et Arpajon s’étaient mis en arrêt ces dernières semaines pour burn-out. Même si certains ont repris le travail depuis peu, c’est la conséquence des rythmes de travail dans la police française. (LP)

Les cycles imposés aux policiers ne leur permettent d’avoir qu’un week-end de repos toutes les six semaines. Du coup, les arrêts de travail se multiplient chez les agents en colère.

Le problème est national mais il touche particulièrement l’Essonne. La Cour de justice de l’union européenne a taclé le rythme de travail imposé dans les commissariats de France. Aujourd’hui, dans la majorité des services de police secours, les agents ne profitent d’un week-end entier de repos qu’une fois toutes les six semaines. Dans un sondage lancé auprès de tous les fonctionnaires, ils ont voté à 90% pour un cycle leur permettant d’être au repos un week-end sur deux. Mais ce nouveau rythme nécessite des renforts supplémentaires. « Le problème, c’est qu’en Essonne presque tous les commissariats sont en sous-effectif et on ne peut pas le mettre en place », commente Claude Carillo du syndicat Alliance.

Dans le département, l’hôtel de police de Juvisy, qui a bénéficié de renforts après l’agression de quatre agents aux cocktails Molotov en octobre 2016, devrait être le seul à bénéficier de cette réforme à la rentrée. « Dans ceux de Sainte-Geneviève et Arpajon, l’administration a fait miroiter la possibilité de profiter de ces nouveaux cycles mais ça ne devrait pas se faire », regrette Olivier Michelet du syndicat Unité-SGP. Déçus, les policiers affectés aux patrouilles dans ces deux villes ont donc massivement déposé un arrêt de travail (voir ci-contre). « Nos collègues n’en peuvent plus, il faut voir l’impact de ces horaires sur leur vie privée », déplore Claude Carillo d’Alliance. 

Contactée, la préfecture n’a pas pu communiquer en période électorale. Et si au sein de la direction de la police on assure que « rien n’est figé», les syndicats déplorent « le manque de volonté de l’administration. » « Il y a plusieurs milliers de policiers qui sortent d’école chaque année. Il suffirait d’en affecter 200 sur l’Essonne pour faire face à l’urgence », reprend Claude Carillo. En Ile-de-France, selon Unité-SGP, « seuls les commissariats de Juvisy mais aussi de Mantes-la-Jolie, Les Mureaux et Versailles (Yvelines) » feront partie des heureux élus.

« On demande juste à avoir une vie privée normale »

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. A un ou deux policiers près, les nouveaux cycles de travail réclamés par tous les policiers de France ne seront sans doute pas appliqués aux commissariats d’Arpajon et de Sainte-Geneviève. « Parce que nous sommes en sous-effectif, soupire Stéphane* en poste depuis une dizaine d’années à Sainte-Geneviève. Pourtant, ça nous changerait la vie de pouvoir profiter de nos enfants, d’avoir un week-end sur deux au lieu d’un sur six actuellement. » Du coup, sur la trentaine d’agents police secours dans ces deux villes, 10 sont en arrêt de travail pour burn-out à Sainte-Geneviève et autant à Arpajon. « Certains ont repris ces derniers jours », indique-t-on à la direction départementale de la police.

« On a tous des centaines d’heures supplémentaires qu’on ne peut pas récupérer. Dans chaque équipe on est à flux tendu, reprend Stéphane. On demande juste à pourvoir avoir une vie privée normale. Après les événements de Viry (NDLR : des policiers avaient été brûlées vifs en octobre 2016), personne n’est venu en renfort dans notre commissariat. Ces arrêts de travail c’est le seul moyen de se faire entendre. » Comme ses collègues, Stéphane se dit fatigué. « On serait plus efficace si on était mieux dans nos têtes, reprend-il. Beaucoup de mes collègues divorcent parce que nos horaires ne sont pas compatibles avec une vie de famille. »

*Le prénom a été modifié

  leparisien.fr

dimanche, 09 octobre 2016

Essonne : deux policiers «sérieusement blessés» par des cocktails Molotov

Publié par Guy Jovelin le 09 octobre 2016

Par lefigaro.fr, AFP agence

Mis à jour

Publié

 

Les deux voitures des policiers ont été totalement détruites.

Les policiers pris pour cibles par une dizaine de personnes était en mission de surveillance à Viry-Châtillon. Deux autres policiers appelés en renfort ont également été blessés, plus légèrement.

Quatre policiers ont été blessés samedi, dont deux «sérieusement», par une dizaine de personnes qui ont lancé sur leurs véhicules des cocktails Molotov à Viry-Châtillon (Essonne). Les violences se sont produites dans la cité difficile de la Grande Borne, selon une source policière.

«L'équipage qui se trouvait dans un véhicule de police était chargé de la surveillance d'une caméra vidéo près d'un feu rouge à Viry-Châtillon. Une dizaine d'individus s'en sont pris à eux avec des jets de cocktails Molotov», a indiqué cette source, précisant que cette agression avait eu lieu peu avant 15 heures. «Deux policiers ont été sérieusement blessés. Ils souffrent d'importantes brûlures et ont été conduits dans un hôpital parisien», a-t-elle ajouté.

D'autres policiers arrivés en renfort dans une deuxième voiture «ont essuyé eux aussi des jets de cocktails Molotov», a poursuivi la source policière. Ils ont été «légèrement blessés et très choqués, et évacués vers un centre hospitalier». Une source judiciaire a fait état du même bilan humain. Les deux voitures de police attaquées ont été incendiées et détruites. «On peut penser que c'était organisé et prémédité», a déclaré le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, qui s'est rendu sur place et s'est dit «scandalisé».

Une cité sensible

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné dans l'après-midi des «actes d'une extrême gravité» précisant que tout était mis en œuvre pour «interpeller les auteurs de ces actes intolérables».

François Hollande a dénoncé samedi comme «inqualifiable et intolérable» l'agression des quatre policiers , appelant à ce que les auteurs soient «condamnés à une peine à la mesure de la gravité de leur acte». En début de soirée, le premier ministre, Manuel Valls avait déclaré que «les auteurs de ces attaques seront poursuivis sans relâche et traduits en justice. Au moment où les forces de l'ordre répondent avec courage aux menaces auxquelles notre pays est confronté, des actes aussi intolérables appellent des sanctions exemplaires»

D'importants renforts policiers ont été envoyés sur place. À ce stade, aucune interpellation n'a été opérée, selon la source policière. Ces violences sont survenues dans la cité de La Grande Borne, à un feu rouge qui a été longtemps le théâtre de vols à la portière avec violence. Depuis plus d'un an, la mairie tente de reprendre le territoire aux agresseurs à ce carrefour dit «du Fournil», du nom de la boulangerie voisine, et y a dans ce but installé une caméra de vidéosurveillance, que les policiers attaqués étaient chargés de surveiller. Cette caméra est toute neuve: la précédente avait en effet été détruite il y a deux semaines à l'aide d'une fourgonnette volée, utilisée comme voiture-bélier puis incendiée au cocktail Molotov. La scène, violente, s'était déroulée à l'heure du déjeuner, sous les yeux de nombreux passants.

Un périmètre de sécurité a été mis en place autour du carrefour. Les deux véhicules, stationnés sur un trottoir, sont entièrement calcinés. De nombreux policiers, armés de lanceurs de grenades lacrymogènes et de boucliers et casqués se sont postés à l'entrée de la cité, de même que des camions de CRS. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné «avec la plus grande fermeté ces actes d'une extrême gravité». Le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, est arrivé sur place vers 18 heures. L'enquête a été confiée à la sûreté départementale de l'Essonne.

«On a affaire à des assassins mais nous travaillons de concert avec l'État. Cette attaque va accélérer les choses. La prochaine étape, c'est d'aller à l'intérieur de la Grande Borne pour faire cesser tous ces trafics car c'est bien ça que la caméra dérange», a déclaré le maire Jean-Marie Vilain (UDI).

 

Source : lefigaro

vendredi, 09 septembre 2016

Opération antiterroriste dans l'Essonne: un attentat "imminent" déjoué, 3 interpellations

Opération antiterroriste dans l'Essonne: un attentat
Un fourgon de police (illustration)
 
Orange avec AFP, publié le jeudi 08 septembre 2016 à 22h18

Selon les premiers éléments révélés ce soir par Bernard Cazeneuve, les forces de l'ordre semblent bien avoir gagné une "course contre la montre" dans l'enquête ayant suivi la découverte d'une voisine bourrée de bonbonnes de gaz dans une rue jouxtant Notre-Dame de Paris.

Ce jeudi 8 septembre, à Boussy Saint Antoine (Essonne), trois jeunes femmes âgées de 39, 23 et 19 ans ont été arrêtées, dont la fille du propriétaire de la voiture suspecte. Cette dernière, la plus jeune des trois, était fichée S et radicalisée. Lors de l'interpellation, elle a tenté de poignarder le policier et a été grièvement blessée.

Les interpellations ont eu lieu devant un appartement. Les trois femmes avaient été localisées en fin d'après-midi. Le RAID avait été appelé mais les 3 filles sont sorties avant l'arrivée des équipes spécialisées. Les agents de la DGSI sont alors intervenus.

CAZENEUVE CONFIRME

D'autres attaques "violentes" et "imminentes" étaient à prévoir selon Bernard Cazeneuve, qui a salué la "très belle performance" des services d'enquête. Selon i-Télé, les trois jeunes femmes s'apprêtaient à commettre un attentat. Selon la même source, des signaux alarmants avaient été lancés, notamment à la gare de Lyon où des policiers ont été déployés.


D'autres cibles avaient été désignées. C'est en début de soirée que les suspectes ont pu être arrêtées. L'opération a été menée par la DGSI. Le pronostic vital du policier blessé dans l'opération n'est pas engagé..
 
Source : actu.orange