Depuis 2017, Maurice Crul, professeur de faculté en sciences sociales à l’Université libre d’Amsterdam, mène des recherches sur la manière dont les Néerlandais s’intègrent dans les grandes villes grâce à une subvention de 2,5 millions d’euros octroyée par l’UE.
« Les autochtones doivent s’y habituer: ils passent de l’état de majorité dominante à celui de minorité.«
Dans les grandes villes, le «Blanc d’origine néerlandaise» vit déjà en tant que minorité aux côtés des groupes de migrants traditionnels tels que les Surinamais, les Antillais, les Turcs et les Marocains et les nouveaux venus des pays occidentaux.
Cela devient également une réalité dans les villes de taille moyenne. Tout comme les personnes issues de l’immigration, les peuples autochtones doivent trouver leur place et s’intégrer dans la nouvelle ville diversifiée », a déclaré Crul au site d’information Trouw le 28 mars 2017.
« A Amsterdam (mais aussi à Rotterdam et à La Haye indique Gérard de Boer), le moment est déjà venu: ce groupe est minoritaire. Seul un jeune de moins de quinze ans sur trois est d’origine hollandaise », explique M. Crul. « Si vous voulez savoir comment se passe l’intégration, vous devez également observer ce groupe. Qui s’adapte à qui s’il n’y a plus de majorité? »
L’intégration fonctionne maintenant dans les deux directions. Les Néerlandais blancs doivent s’habituer à cette idée. Ainsi, un Néerlandais turc peut devenir votre nouveau manager. Ou votre enfant se retrouver en situation de minorité à l’école. Telle est la nouvelle réalité à laquelle l’ancienne «majorité dominante» sera confrontée », selon le professeur.