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dimanche, 11 mars 2018

En dépit des protestations des antiracistes et des association communautaristes, la traditionnelle Nuit des Noirs aura bien lieu à Dunkerque

Publié par Guy Jovelin le 11 mars 2018

Par  le 10/03/2018
 

«Le carnaval, c’est une fête, un moment de joie de vivre sans arrière-pensée. C’est quelque chose qu’on a dans les gênes, pas quelque chose qu’on peut décortiquer. On ne se prend pas au sérieux. Le carnaval, c’est quelque chose qu’il faut vivre, pas quelque chose qu’on peut juger de l’extérieur.» Pour cet habitué de l’événement festif, pas question d’alimenter le débat. Il témoigne de façon anonyme et refuse de commenter la polémique qu’il estime «hors-sujet».

La controverse est née en décembre autour de la Nuit des Noirs, un des nombreux bals qui rassemblent les carnavaleux de Dunkerque. Il a lieu tous les cinq ans, en général à Leffrinckoucke, mais cette année pour fêter les 50 ans du groupe qui l’organise, il a été déplacé au Kursaal de Dunkerque, ce samedi 10 mars. Le dress code est simple: les participants se griment le visage en noir, portent un pagne et un collier d’os autour du cou. Une blague potache, pour certains. Du racisme pour d’autres. À tel point qu’un recours a été déposé mais a été rejeté par le juge des référés du tribunal administratif de Lille à la veille du bal.

«Notre avocat a plaidé sur le fond selon deux axes: l’atteinte à la dignité humaine et le trouble à l’ordre public, explique Louis-Georges Tin, président du Cran (Conseil représentatif des associations noires). On ne peut pas rire de tout. Faire rire de l’esclavage, ça ne m’amuse pas. Dans une société, il y a des limites.» La polémique naît sur le site de la Brigade anti-négrophobie, fin décembre, au lendemain de l’affaire du «blackface» d’Antoine Griezmann. Le 10 février, le maire divers gauche Patrice Vergriete y répond dans une tribune publiée dans Le Monde: il y défend alors un «droit à la caricature». Depuis, il se refuse à tout commentaire. Comme les organisateurs de la Nuit des Noirs.  (…)

 

vendredi, 15 décembre 2017

Cours d'arabe à Nuits-Saint-Georges : la polémique ne désenfle pas

Publié par Guy Jovelin le 15 décembre 2017

La direction académique de Côte-d’Or cherche une solution pour que les écoliers qui le souhaitent puissent suivre des cours d’arabe Elco à Nuits-Saint-Georges. Pour le moment, Alain Cartron, maire, refuse de mettre une salle municipale à disposition. Photo LBP
 La direction académique de Côte-d’Or cherche une solution pour que les écoliers qui le souhaitent puissent suivre des cours d’arabe Elco à Nuits-Saint-Georges. Pour le moment, Alain Cartron, maire, refuse de mettre une salle municipale à disposition. Photo LBP

Dans nos éditions de samedi dernier, nous relations le refus du maire de Nuits-Saint-Georges, Alain Cartron, de mettre à disposition une salle municipale pour le cours Elco (enseignement de langue et de culture d’origine) de langue arabe offert aux écoliers des écoles élémentaires publiques Henri-Challand et Marie-Maignot.

Aujourd'hui, dans un communiqué de presse commun, la FCPE de Côte-d'Or, la Ligue des Droits de l'Homme et la Ligue de l'enseignement se disent "choqués et indignés par la décision" de l'édile. "Il s'agit d'un droit pour les enfants et, parce qu'il s'inscrit dans le cadre de l'Education nationale, il n'a pas à dépendre du bon vouloir de chaque maire. Il n'appartient donc pas au maire de prendre position sur le bienfondé de ces cours." expriment encore les trois organismes.

Le communiqué complet :

" Nous sommes choqués et indignés par la décision du maire de Nuits-Saint-Georges de refuser de mettre une salle à disposition de l'Éducation nationale pour des cours d'arabe ELCO (Enseignement dans la Langue et Culture d'Origine) destinés aux enfants dont les familles le souhaitent.

Il s'agit d'un droit pour les enfants et, parce qu'il s'inscrit dans le cadre de l'Education nationale, il n'a pas à dépendre du bon vouloir de chaque maire.

Il n'appartient donc pas au maire de prendre position sur le bienfondé de ces cours.

En tant qu’activités d’enseignement, ils sont soumis aux principes fondamentaux du service public de l’éducation: laïcité, gratuité et neutralité comme l'ont d'ailleurs rappelé les services académiques.

Nous pensons que, pour se construire et bien grandir, il est essentiel pour nos enfants de connaître leur origine. Avoir l'opportunité de pratiquer une autre langue que le français dans sa famille comme à l'école est une chance.

L'étayer par un apprentissage académique est une sécurité, la sécurité de construire convenablement son apprentissage pour l'utiliser au mieux professionnellement comme personnellement, la sécurité d'apprendre loin des risques de dérives et/ou de discours prosélytes.

Par-delà les prétextes mis en avant, nous nous inquiétons du sentiment de discrimination que peuvent ressentir les familles concernées, surtout lorsque l'on sait que d'autres langues, comme l'anglais sont enseignées sans contestation.

Attachés au refus de toute forme de rejet de l'autre et de xénophobie, nous ne saurions admettre qu'une langue, une culture quelle qu'elle soit, puisse être a priori considérée comme suspecte.

Ce n’est pas ainsi que nous concevons l’éducation de nos enfants aux valeurs de la République, d’égalité et de fraternité."

 

Source : bienpublic

vendredi, 24 mars 2017

Molière au secours des Français

Publié par Guy Jovelin le 24 mars 2017

Francophonie-_e parle français

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Qu'est-ce que la Clause Molière? D'après le site web qui la présente, il s'agit d'une mesure simplissime - demander la maîtrise du français sur les chantiers publics.

La "Clause Molière" impose aux ouvriers la connaissance du français sur l'ensemble des chantiers publics.
C'est un moyen simple et efficace de protection des ouvriers et de lutte contre le dumping social.
Inventée à Angoulême, cette clause a été mise en place dans 6 régions et de nombreux départements et villes en France.

L'objectif de protectionnisme est assumé. Il n'est pas question de pseudo-arguments comme la "bonne compréhension des instructions des machines" ou le "besoin de saisir les directives du chef de chantier". Aucune volonté de confusion, à l'inverse par exemple de celle soigneusement entretenue par nos légalistes à travers l'évocation de "signes religieux distinctifs" pour éviter de parler de burqa ou d'islam.

L'exigence du français n'est ni une question de sécurité, ni de qualité. C'est une riposte à la fameuse Directive Bolkestein visant à entériner la concurrence au niveau des services (en réalité, une sous-enchère salariale de la main d’œuvre) à l'échelle de l'Union Européenne. La Clause Molière vise en priorité les marchés publics, dont on attend qu'ils "contribuent à soutenir les PME [du territoire français]".

Forcément, l'Europe grogne contre cette attaque frontale contre la "concurrence de tous contre tous", valeur fondatrice de l'Union. Marianne Thyssen, Commissaire européenne à l'emploi, s'étrangle d'indignation: d'après elle la Clause Molière est une discrimination - ce qui veut tout dire. Mais Mme Thyssen parle dans le vide et elle le sait parfaitement: il n'est pas interdit de faire venir des travailleurs détachés - il suffit qu'ils parlent français, ou se fassent accompagner d'un interprète. Ces deux contraintes visent évidemment à briser l'avantage financier qui motive leur venue en premier lieu, mais ne sont pas, en soi, des discriminations.

La clause divise la classe politique:

Ce stratagème inventé par un élu d'Angoulême pour contourner la directive Bolkestein fait débat, notamment à droite où certains pressent François Fillon de l'adopter. Au centre et à gauche on dénonce le « racisme » et la « tentation du repli nationaliste ».

Ce sont là des discussions de campagne car l'idée progresse sur le terrain - et à travers le spectre politique. La Clause Molière est désormais soutenue par cinq régions de droite (Pays de la Loire, Hauts-de-France, Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France), une région de gauche (Centre Val-de-Loire), cinq départements et de nombreuses villes. Il est loin, le vieux clivage droite-gauche. Mieux encore, elle serait soutenue par une proportion massive de 80% des Français. 39% y seraient très favorables, 41% plutôt favorables.

En Suisse, rien à craindre ; aucun risque de voir apparaître l'équivalent d'une Clause Molière ou quoi que ce soit d'approchant. On se bat au contraire pour pousser la libre-circulation dans les derniers retranchements où pourraient encore se cacher quelques Helvètes, cette ethnie en voie d'extinction. La préférence à l'embauche donnée à des personnes de nationalité suisses est "strictement interdite", nous rappelle-t-on. Que les mondialistes se réjouissent, on continuera encore d'entendre de nombreux dialectes sur les chantiers publics du pays, en évitant surtout les langues nationales.

Alors que les médias invitent le grand public à fêter les 60 ans du Traité de Rome, pareil revirement devrait faire réfléchir. La résistance s'organise contre l'alignement par le bas des salaires que permet la Directive Bolkestein, même dans un pays fondateur de l'Union Européenne.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 20 mars 2017

 

Source : lesobservateurs

mercredi, 10 août 2016

Polémique Jeux Olympiques : il faut dissoudre le Cran

Publié par Guy Jovelin le 10 août 2016

par

CranTinNous allons parler du Cran (Conseil représentatif des associations noires) – à noter qu’ils n’ont pas cru bon d’ajouter « de France », celle-ci ayant tellement peu d’importance à leurs yeux !

En 2014, cette association ayant saisi le CSA à la suite d’une chronique d’Eric Zemmour sur RTL, ce dernier avait ainsi répondu à la provocation : « Le Cran regroupe toutes ces associations qui vivent grassement des subventions publiques et que Manuel Valls, qui est à la recherche d’économies, ferait bien de supprimer. J’estime ça scandaleux qu’ils vivent avec nos impôts mais ça fait des décennies et ce ne sont pas les seuls. » On ne peut qu’acquiescer !

Eh bien le Cran vient d’en rajouter une louche ! Cette fois, c’est au tour des commentateurs français de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Rio de se retrouver dans le collimateur de ces redresseurs de tort. Car il semblerait que : « La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques a donné lieu à un véritable festival d’erreurs, d’inepties et de propos colonialistes qui ont été tenus par Daniel Bilalian [directeur des sports de France Télévisions] et Alexandre Boyon, [sur France 2, ndlr]. » (Libération).

Quelles sont-elles ces erreurs ? D’abord, Christophe Colomb n’aurait pas découvert l’Amérique en 1492. Là-dessus, on ne peut que leur donner raison. En effet, des recherches ont démontré que ce continent avait été visité quelques siècles auparavant, notamment par les Vikings. Mais ce n’est pas là que voulait en venir le Cran en déclarant que : « l’Amérique était déjà peuplée depuis des millénaires par quantité de peuples très nombreux. » Derrière cette remarque transparaît évidemment le refus de s’inscrire dans l’histoire d’un continent, celle de l’Europe blanche ! Saluons aussi le pléonasme « quantité de peuples très nombreux », qui montre la parfaite maîtrise de la langue française de ces individus !

Cependant, nous autres Européens savons quelle importance revêt cette date de 1492 – une date honnie par l’islam, au passage, puisqu’elle marque la fin de la Reconquista en Espagne ! En effet, à partir de cette « découverte », notre perception du monde se transforme considérablement. C’est une date clé de notre histoire, laquelle déplaît fortement à certains ennemis intérieurs qui voudraient la réécrire. Et pour aller jusqu’au bout de son idéologie antieuropéenne – voire anti-Blancs ! –, le Cran devrait cesser de parler d’Amérique, nom créé à partir de celui d’un navigateur florentin : Amerigo Vespucci.

Le Cran enchaîne sur une autre « erreur », à savoir que les commentateurs ont évoqué les Incas et que : « jusqu’à preuve du contraire […], les Incas n’ont jamais vécu au Brésil, mais plutôt dans la cordillère des Andes. » Pas tout à fait exact, chers pourfendeurs de Tintin au Congo et autre Banania ! Si leur empire s’étalait effectivement autour de la cordillère des Andes, ils ont fait des incursions sur le territoire de l’actuel Brésil : « à l’est, ses armées ont pénétré dans le Piémont amazonien jusqu’au territoire do Acre, situé aujourd’hui dans les confins du Brésil, bravant ainsi un habitat hostile pour des montagnards habitués aux grandes altitudes. » (http://www.scienceshumaines.com/les-incas-l-empire-des-qu...) On a même retrouvé des objets incas dans la partie atlantique du Brésil (Wikipedia).

Alors quand le Cran « demande aux présentateurs de France 2 de ne pas insulter les téléspectateurs en supposant a priori que ceux-ci seraient aussi ignares que ceux-là », je me marre gentiment et je serais curieux de savoir quel est leur degré de connaissance de l’histoire de France, par exemple, ce pays qui les gave de subventions et qu’ils sont si prompts à calomnier !

Venons-en au plat principal maintenant, qui occasionne le courroux de ces chevaliers noirs : « Le trafic d’esclaves [qui] a été nécessaire ici pour le développement industriel […] Un esclavage qui a duré jusqu’à la fin du XVIIIe siècle […] Le Brésil a utilisé les services de ces esclaves africains qui venaient de l’ensemble du continent africain. » A quoi le Cran a répondu : «Affirmer que le trafic a été « nécessaire », et qu’on utilisait « les services » des esclaves constitue une présentation maladroite, pour ne pas dire équivoque, qui tend à minimiser, voire à justifier l’esclavage, qui fut un crime contre l’humanité, rappelons-le. »

Voici la preuve par neuf de la malhonnêteté de telles associations ! Le présentateur, maladroit certes, ne justifie absolument pas l’esclavage. Le Petit Robert donne, entre autres, cette définition du mot « nécessaire » : « Dont l’existence, la présence est requise pour répondre au besoin (de quelqu’un), au fonctionnement (de quelque chose). » Oui, à l’époque, l’esclavage a servi des desseins économiques particuliers : il était donc nécessaire, ce qui ne veut pas dire qu’il était moral. De plus, il s’agissait d’un direct et l’on sait que, dans ces cas-là, les journalistes se sentent obligés de meubler avec des phrases creuses. Toutefois, il est plus commode d’accabler un journaliste français plutôt qu’un esclavagiste musulman du golfe Persique ! « Ne pas culpabiliser nos frères opprimés ! » se dit sûrement le Cran, auquel il manque un « o » pour être parfaitement raccord ! Christiane Taubira n’avait-elle pas jadis exprimé cette idée avec sa loi relative à la traite des Noirs, qui omettait le rôle prépondérant de l’islam dans ce commerce, et qui perdure dans certains pays musulmans ?

Quid des injures et agressions indiscutablement racistes de la part de Noirs à l’encontre des Blancs et Blanches de notre pays, ou de ces rappeurs noirs qui menacent et insultent la France ? Le Cran s’en moque ! Mais si nous sommes à ce point racistes, voire des esclavagistes nostalgiques, pourquoi demeurer plus longtemps sur notre sol ? Marre de cette repentance à sens unique, et je parle au nom de millions de Français ! Le Cran et toutes ces associations parasites qui mordent la main qui les nourrit n’ont pas vocation à exister sur le territoire national.

Il est temps de faire mentir cette maxime de Chamfort : « En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »

Charles Demassieux

 

Source : ripostelaique

dimanche, 03 juillet 2016

Toulouse : polémique entre la préfecture et les syndicats de police après le meurtre d'un homme dans un bar de nuit à Arnaud Bernard

Publié par Guy Jovelin le 3 juillet 2016 

Un homme d'une 30aine d'années tué par arme à feu samedi matin dans le quartier Arnaud Bernard au Reggae Pub au sein de la communauté antillaise de Toulouse et l'agression à coups de couteau d'un autre homme provoquent la polémique entre la préfecture et les syndicats de police.

 
Les lieux du drame, après la fusillade © Christine Ravier/France 3 Midi-Pyrénées

© Christine Ravier/France 3 Midi-Pyrénées Les lieux du drame, après la fusillade

 
Un homme d'une trentaine d'années, originaire des Abymes en Guadeloupe, a été abattu samedi matin d'au moins trois balles vers 6 heures 30 à Toulouse, rue des Trois-Piliers, dans le quartier Arnaud Bernard dans l'établissement de nuit Le Reggae Pub.

Un différend entre deux hommes d'origine antillaise, à propos d'une jeune femme, aurait éclaté, selon les enquêteurs qui privilégient la piste passionnelle. L'un des deux protagonistes aurait alors sorti une arme de poing et aurait tiré devant plusieurs témoins une première fois sur son rival avant que ce dernier se réfugie derrière le bar où il aurait de nouveau essuyé plusieurs coups de feu. Le meurtrier présumé, lui aussi d'origine antillaise, a aussitôt pris la fuite. Il n'avait toutefois pas été formellement identifié samedi en fin d'après-midi.

Les pompiers de Toulouse, rapidement sur place, ne sont pas parvenus à réanimer la victime, qui est morte sur place.

Dans le même créneau horaire, deux rues plus loin, un groupe de plusieurs consommateurs du bar Le Reggae Pub, s'en est pris à un autre individu, lui aussi d'origine antillaise, et qui était présent peu de temps auparavant dans la discothèque. Les agresseurs, qui n'auraient pas été identifiés, l'ont grièvement blessé à coup de couteau. La victime a été transporté à l'hôpital où son état de santé n'a pas permis son audition.

Le Service Régional de la Police Judiciaire a été saisi des deux affaires qui paraissent être liées.

Depuis moins de 3 semaines, c'est la troisième fois qu'un homme est tué par arme à feu à Toulouse. Le 14 juin, Miloud Kherroubi, surnommé "le parrain d'Arnaud Bernard" et figure du raï avait été exécuté dans un bar du faubourg Bonnefoy par un commando d'hommes cagoulés. Le 21 juin, dans le quartier Bellefontaine, un homme de 32 ans, russe d'origine tchétchène, avait été tué par balle et un autre blessé par des individus qui avaient pris la fuite en scooter.

POLEMIQUE PREFECTURE/SYNDICATS DE POLICE SUR LA SECURITE A TOULOUSE

Le meurtre de samedi matin dans l'établissement de nuit Le Reggae Pub n'a pas tardé à provoquer une polémique entre syndicats de police d'une part et préfecture et parquet d'autre part.

Dans un communiqué publié dès samedi matin, le syndicat policier "Unité SGP""déplore que Toulouse devienne au fil des mois une ville où à l'évidence circulent les armes à feu, où des règlements de comptes et des vengeances se concrétisent par des exécutions en pleine rue, une ville avec des guerres de territoires menées sur un enjeu financier considérable lié à une économie souterraine lucrative".

"La police nationale est en grande difficulté à Toulouse tant pour anticiper que pour réagir face à ce déferlement de violence", ajoute le secrétaire régional d'Unité SGP Didier Martinez. "Certes, la métropole toulousaine est loin derrière Marseille, cependant dans la cité phocéenne dès les premières années lorsqu'était constaté le phénomène des assassinats de rue, à chaque visite ministérielle était annoncé un abondement d'effectifs" tandis que "Toulouse ne cesse de perdre des personnels", ajoute le syndicat, qui estime que "150 policiers font défaut" dans la ville rose.

Même son de cloche pour le syndicat de police Alliance. Son délégué régional Luc Escoda indique que "depuis 2012, ce sont près de 120 postes de fonctionnaires de police qui ont disparu tous corps confondus sur la ville de Toulouse, alors qu'on avait déjà un déficit de 300 fonctionnaires par rapport à une ville comme Bordeaux". "On ne peut que constater l'augmentation des actes de violence par armes à feu", déplore Luc Escoda, "qu'ils soient liés ou pas au grand banditisme". "Et aujourd'hui", conclut-t-il,si la direction de la police de Toulouse peut se targuer de bons résultats en matière de lutte contre la délinquance, c'est surtout lié à l'état d'urgence, aux restrictions sur les congés des fonctionnaires et au nombre incalculable d'heures suplémentaires. Avec les risques psycho-sociaux et la fatigue que cela engendre dans les services".

Le préfet et le procureur de la République ont réagi en début d'après-midi. Ils indiquent dans un communiqué commun que le meurtre du Reggae Pub "semble faire suite à une affaire d’ordre privé et ne s’apparenterait pas un règlement de compte relevant du grand banditisme".

"Toulouse, 4ème ville de France, connaît une évolution de la délinquance maîtrisée", estiment le préfet et le procureur. "Depuis le début de l’année 2016, les atteintes à l’intégrité physique subissent une diminution de 2, 62 % et les atteintes aux biens sont en baisse de plus de 4 %. Ces résultats ont été obtenus par l’engagement permanent des services de police dont l’action a été renforcée par la présence de forces mobiles (compagnies républicaines de sécurité ou escadrons de gendarmerie mobile) dans les zones de sécurité prioritaire et également en centre-ville", précisent-t-ils.

Le préfet de la Haute-Garonne et le procureur de la République de Toulouse rappellent que depuis le début de l'année 2016 a été mis en place "un plan de lutte contre les armes à feu. De nombreuses actions significatives sont conduites afin de rechercher les armes illégalement détenues. Une opération menée le 29 juin dans le quartier de la Reynerie a permis d’interpeller 2 individus et de saisir 3 armes".

Par ailleurs, poursuit le communiqué commun, "l’accroissement du nombre de policiers municipaux et le programme de développement de la vidéo protection porté par le maire de Toulouse permet d’augmenter la sécurité".