Il s’agissait en l’espèce des images de deux victimes du terrorisme islamique : James Wright Foley, décapité à Raqqa le 19 août 2014 et Hervé Cornara, décapité à Saint Quentin Fallavier en Isère le 26 juin 2015.
Le président du Tribunal rappelle le chef d’accusation à l’encontre du prévenu puis donne la parole à Thomas Joly qui comparait libre, tout en ayant subi six heures de garde à vue le 19 février 2016 pour cette même affaire.
Mais ce dernier n’a pas l’intention de se laisser intimider : il revendique haut et fort son engagement politique en qualité de secrétaire du Parti de la France (le PDF, parti créé par Carl Lang en 2009) auquel contribue son blog qui dénonce notamment le terrorisme islamique. Pour lui, toute cette procédure est le fruit du « politiquement correct ». Quant à la dénonciation à l’origine de la poursuite pénale, elle rappelle nous dit-il les heures les plus sombres de notre histoire… Ce à quoi le Président du Tribunal répond qu’on n’est pas ici dans le politiquement correct mais dans une salle d’audience, au pénal ! Ça commence très fort !
Thomas Joly précise que son blog n’est pas destiné aux mineurs et qu’il n’y a pas que les militants du Parti de la France, qui dénoncent le terrorisme islamique. Il évoque la diffusion massive de la photo du cadavre du petit Aylan Kurdi découvert sur une plage de Turquie le 2 septembre 2015 sans que personne ne saisisse les tribunaux en dépit du caractère émotionnel et violent de cette image, qui a fait le tour de la planète.
« J’ai usé de ma liberté d’expression » dit-il, ce à quoi le juge répond que si la liberté d’expression est un droit fondamental, elle souffre aussi de certaines limites !