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mercredi, 15 novembre 2017

Peine [très] clémente pour le frère du chauffard de Blagnac jugé pour violence et menaces

Publié par Guy Jovelin le 15 novembre 2017

 

Le frère d’Abdellah B., le chauffard ayant renversé un groupe d’étudiants à Blagnac, vendredi, comparaissait, mardi soir, devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Il était accusé de violence et de menaces sur son colocataire. 

Rude semaine pour la famille. Après qu’Abdellah B. ait été arrêté pour avoir sciemment foncé sur trois étudiants devant le campus d’IGS de Blagnac, son frère a quant à lui été interpellé plus tard dans la soirée de ce même vendredi 10 novembre. Il était accusé d’avoir frappé et menacé à l’aide d’un couteau son colocataire qu’il soupçonnait d’être « une balance ».

Interpellé, les policiers ont retrouvé sur lui une grosse somme d’argent liquide (autour de 3 500€), de la documentation islamique et un relevé d’identité bancaire au nom du Cercle de fraternité Musulmane -une association qui récolte des fonds dans le but de construire une nouvelle mosquée à Blagnac, but de l’opération : trouver 925 000€. Dans son appartement, les forces de l’ordre ont également trouvé une réservation pour se rendre en Arabie Saoudite.

Pratiquant d’un islam rigoriste, Samir B. avait connu son colocataire à la mosquée. Dans le box des accusés il a reconnu les faits de violence mais nié les menaces au couteau. « Je l’ai éclaté. Je n’ai pas eu besoin de couteau pour lui mettre la leçon qu’il méritait. » Après avoir passé le week-end en détention, le prévenu était jugé, mardi soir, en comparution immédiate. Le tribunal correctionnel a condamné l’individu à une peine contraventionnelle de 750 € pour des violences sans ITT et a été relaxé pour les menaces.

Le procureur avait pourtant requit 10 mois de prison dont 4 mois avec sursis et une mise à l’épreuve de 3 ans pour cet homme « impulif » et au « comportement inquiétant ». De son côté l’avocate de la défense, Me Morgane Dupoux, a évoqué « un dossier  complexe où la religion n’a rien à voir dans cette affaire ». Le prévenu devra, en outre, verser 1 000 € au titre du préjudice à la victime.

 

Source : infos-toulouse

Quartiers populaires: Macron relance les emplois francs et veut faire (beaucoup) mieux que Hollande

Publié par Guy Jovelin le 15 novembre 2017

 

Nicolas Raffin Twitter

 Emmanuel Macron en déplacement à Clichy-sous-Bois le 13 novembre 2017.

Emmanuel Macron en déplacement à Clichy-sous-Bois le 13 novembre 2017. — HAMILTON-POOL/SIPA

Emmanuel veut favoriser l’embauche de personnes issues des quartiers défavorisés.Très peu d’emplois francs avaient été signés sous François Hollande.Le gouvernement a élargi les critères pour accéder à cet emploi.

Ils sont de retour. Les « emplois francs » lancés par François Hollande en 2013 puis abandonnés en 2014 sont relancés par Emmanuel Macron. Le président de la République a profité d’un déplacement ce mardi à Tourcoing (Nord), pour annoncer que plusieurs quartiers de Marseille, Roubaix ou encore Angers allaient bénéficier du dispositif dès le 1er janvier 2018, à titre expérimental.

De quoi s’agit-il ? Selon le programme d’En Marche !, « lorsqu’une entreprise, où qu’elle soit située, embauchera un habitant des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) en CDI, elle bénéficiera d’une prime de 15.000 euros, étalée sur les trois premières années ». Une prime est également prévue pour les CDD de plus de 6 mois (2500 euros par an, limité à deux ans).

 

Emplois francs : répondre aux barrières à l'emploi que peuvent rencontrer de nombreux habitants des quartiers populaires, en particulier les discriminations territoriales.  http://l.en-marche.fr/0G4i-8PB6 

Emplois francs : lutter contre l'assignation à résidence | En Marche !

Les emplois francs, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, seront expérimentés à partir de 2018 avant une généralisation en 2020.

Objectif ambitieux

L’objectif est clair : faire baisser le chômage dans ces quartiers qui pâtissent d’une mauvaise image. « A diplôme, âge et parcours équivalents,il est plus difficile d’accéder à un emploi lorsque l’on habite dans certains quartiers difficiles » note le ministère du Travail. Ces emplois francs sont donc une forme de discrimination positive. Emmanuel Macron table sur 20.000 embauches de ce type en 2018, puis 150.000 en 2020, lorsque le dispositif sera étendu à toute la France.

Un objectif très ambitieux lorsqu’on le compare aux « emplois francs » lancés par François Hollande. Entre 2013 et 2014, seulement… 280 contrats avaient été signés, alors que l’exécutif en espérait au moins dix fois plus. Un échec cinglant, qui avait précipité l’abandon de la mesure.

Elargissement du dispositif

L’équipe d’Emmanuel Macron jure qu’elle a retenu les leçons de ce ratage. Ainsi, les emplois francs « nouvelle génération » seront ouverts à tous les demandeurs d’emplois issus d’un quartier prioritaire, et plus seulement au moins de 30 ans comme sous François Hollande.

Selon une analyse de l’OFCE publiée en juin, cela permettrait de multiplier par 12 le nombre de personnes éligibles au dispositif, en passant de 38.000 (fin 2014) à 467.000 chômeurs concernés. Par ailleurs, le montant des aides a également été revu à la hausse, « pour être plus incitatif » souligne le ministère du Travail.

Attention à l’effet d’aubaine

Ces ajustements seront-ils suffisants ? Pour Bruno Ducoudré, économiste à l’OFCE, il faut rester prudent sur le nombre de créations nettes d’emplois, en raison de l’effet d’aubaine d’une telle mesure. « Certains employeurs pourraient embaucher des personnes issues d’un quartier prioritaire pour toucher la prime, alors que même sans cette prime, ils auraient recruté de toute façon » analyse-t-il.

En revanche, le spécialiste estime que les emplois francs « peuvent avoir un effet sur la réduction des inégalités », en favorisant l’embauche de personnes défavorisées. Mais là encore, prudence : « La prime sera-t-elle cumulable avec les autres allègements de charges auxquelles les entreprises peuvent prétendre ? Les emplois créés seront-ils durables ? » s’interroge Bruno Ducoudré. L’expérimentation qui démarre dans moins de deux mois permettra d’y voir un peu plus clair.

 

Source : 20minutes

Paris 11 novembre: La tombe du soldat inconnu profanée par des centaines de Marocains

Publié par Guy Jovelin le 15 novembre 2017

Comme à Bruxelles,  la qualification pour la coupe du Monde de football a été l’occasion pour des centaines de supporters Marocains de venir profaner la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de triomphe en haut des Champs Élysées.  « Face à l’afflux de supporteurs sortis fêter une victoire sportive du Maroc, tous les accès au rond point de l’Etoile ont été fermés. Des camions de CRS ont également bloqué l’accès aux Champs-Elysées. Ces Marocains hurlaient « On est chez nous » Source

Comportement abjects: « les Marocains en France viennent de piétiner la tombe du Soldat inconnu le jour de l’armistice de la guerre de 14-18. Tout ça pour une victoire de football dans un autre état africain ».

Emilie Defresne

 

Source : medias-presse.info

mardi, 14 novembre 2017

FACE AUX ACCUSATIONS DE HARCÈLEMENT OU DE VIOLENCE, LE FN A UNE SOLUTION : DÉCRÉDIBILISER LA VICTIME PRÉSUMÉE

Publié par Guy Jovelin le 14 novembre 2017

Créer une affaire dans l'affaire. Ou, plus simplement, décrédibiliser l'émetteur, la personne qui lance les accusations ou le média qui les relaye. Telle est la ligne de conduite suivie par le Front national dès qu'une affaire de viol, d'agression – sexuelle ou non – ou de harcèlement vient éclabousser l'un de ses membres. 


L'illustration en est donnée, ce mardi 14 novembre, par Louis Aliot. Invité de Sud Radio, le vice-président du parti, également député des Pyrénées-Orientales, est interrogé sur les accusations formulées par deux anciens assistants parlementaires. Dimanche, dans C Politique  sur France 5, Mickaël Ehrminger et Alexandre Benoît ont affirmé, face caméra, avoir été harcelés sexuellement par un "proche incontournable de Marine Le Pen depuis des années" qui est aujourd'hui député

Louis Aliot est donc questionné sur ces accusations. Le parti "tête haute et mains propres" doit-il lui aussi faire le ménage dans ses rangs ? Voici l'échange : 

-          Sud Radio : Les affaires de harcèlement, Louis Aliot, touchent tout le monde, tous les secteurs, y compris les partis politiques. Le FN doit faire le ménage aussi chez lui ?

-          Louis Aliot : Ecoutez, le ménage par rapport à quoi ?

-          Sud Radio : Il paraît qu'il y a des affaires chez vous, qui ont été sorties récemment, de harcèlement.

-          Louis Aliot : Oui j'ai vu que Closer, qui a sorti cette affaire-là [il s'agit en fait d'entretiens diffusés sur France 5, NDLR], a pris pour argent comptant les dires d'un ancien assistant qui lui tweete des choses antisémites en faveur de Soral, etc. J'ai trouvé ça curieux.

-          Sud Radio : Oui, oui.

-          Louis Aliot : En revanche, elle n'a pas sorti ses tweets antisémites. Elle sort cette affaire-là, sur des on-dit, mais elle ne sort pas les tweets de cette personne-là.

Louis Aliot estime qu'"il ne faut pas tomber dans la caricature permanente où les gens s'accusent les uns les autres" et, en même temps, "il faut faciliter le dépôt de plainte des gens qui sont harcelés". 

La technique du député frontiste consiste donc à décrédibiliser la parole de l'une des victimes présumées en l'accusant de tout autre chose, ici d'avoir tenu des propos antisémites sur Twitter. Dans l'esprit du n°2 du FN, les accusations contre un député FN sont donc nulles car l'un des accusateurs aurait publié des messages anti-juifs par le passé. Louis Aliot ne dit cependant rien sur les accusations portées par le deuxième assistant, Mickaël Ehrminger. Sur le fond non plus, et notamment sur les accusations de harcèlement portées contre un député FN, le n°2 du FN ne se prononce pas. 

La mise en doute de la crédibilité de l'accusation est régulièrement soulevée en matière de harcèlement, de viol ou d'agression. Et elle a déjà été utilisée au FN, notamment par Marine Le Pen

Début novembre, Le Monde rapportait le témoignage de deux femmes se disant victimes d'agression de la part de membres du parti d'extrême droite. Il était notamment question d'Aurélie Cournet, conseillère régionale FN d'Île-de-France. Cette dernière accuse son collègue Pierre-Charles Cherrier de violences. "[Il] a voulu me parler, et comme j’ai refusé il m’a forcée à le suivre en m’arrachant des mains mon téléphone portable. Il m’a piégée en m’entraînant jusqu’à l’intérieur de la salle de réunion du conseil régional, où il m’a arraché ma robe puis m’a giflée et m’a ensuite poussée violemment contre le mur où je me suis écroulée par terre", racontait-elle dans un mail adressé à Marine Le Pen le 7 septembre. Selon plusieurs sources, citées par Le Monde fin octobre, Aurélie Cournet a porté plainte contre Pierre-Charles Cherrier. 

Interrogée sur ces informations le 5 novembre sur France 3, Marine Le Pen avait trouvé la parade : s'en prendre au quotidien. "J'ai trouvé l'article du Monde profondément scandaleux car, dans deux affaires, en l'occurrence, il ne s'agit pas de harcèlement. On mélange tout. Il s'agit de séparations de deux couples, séparations qui se sont mal passées", avait-elle déclaré. 

Deuxième salve. Elle ajoutait : 

On ne peut pas quand on est un journal comme Le Monde, porter de telles accusations pour des raisons bassement politiques. Mais peut-être est-ce pour détourner le regard des horreurs que l'on apprend sur l'ancien propriétaire du Monde Pierre Bergé, accusé dans un livre d'avoir autorisé des actes de pédophilie dans sa maison de Marrakech.
 

Ou comment remettre en cause une nouvelle fois une accusation en évoquant un autre fait, une autre affaire, destinée à jeter le trouble sur la crédibilité de l'émetteur ou son transmetteur, ici Le Monde. Marine Le Pen faisait référence au livre Saint-Laurent et moi : une histoire intime  et dont l'auteur, Fabrice Thomas, affirme avoir été l'amant du couturier Yves Saint-Laurent et de son compagnon Pierre Bergé. Il rapporte notamment des scènes d'orgies dans lesquelles des mineurs auraient été impliqués selon lui. 

Ou comment, une nouvelle fois, créer une affaire dans l'affaire.  

Suicides sur fond de malaise

Publié par Guy Jovelin le 14 novembre 2017

Les policiers et gendarmes réclament des mesures au ministre de l’Intérieur pour prévenir les suicides chez les forces de l’ordre. Gérard Collomb doit réunir leurs représentants dans la semaine.  Photo AFP

 
Les policiers et gendarmes réclament des mesures au ministre de l’Intérieur pour prévenir les suicides chez les forces de l’ordre. Gérard Collomb doit réunir leurs représentants dans la semaine. Photo AFP
 

Confrontés à une vague de suicides, les représentants des forces de l’ordre lancent un cri d’alarme. Et pointent notamment du doigt des conditions de travail de plus en plus pesantes, y compris pour la vie privée.

Ils et elles étaient gardien de la paix, commissaire, ou capitaine de police, exerçaient à Paris ou en province. En une semaine, huit membres des forces de l’ordre, six policiers et deux gendarmes, ont mis fin à leurs jours.

Plus de 60 suicides depuis janvier

Une vague de suicides dramatique, comme un symptôme du mal-être d’une profession confrontée à la violence au quotidien dans ses missions, éreintée, usée par les exigences sans cesse renouvelées de la lutte contre le terrorisme. Depuis le début de l’année, au moins 62 membres des forces de l’ordre se sont donné la mort, selon un décompte du ministère de l’Intérieur. Plus d’un par semaine, ce qui rappelle la série dramatique de l’année noire 2014 : 55 policiers et une trentaine de gendarmes s’étaient suicidés.

Usés professionnellement et pas de vie privée

Côté forces de l’ordre, si on est inquiet face à cette vague de suicides, on reste prudents. « Policiers et gendarmes sont très mobilisés sur la défense des autres depuis deux ans. Peut-être que cela les a amenés à moins se soucier d’eux-mêmes, mais peut-être que cela a également généré de l’usure », avance Céline Berthon, secrétaire générale du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). « Le métier n’est pas seul en cause, évidemment. Mais quand on est confronté dans son travail à toute la violence, et qu’en plus on n’a plus de vie privée, on a des policiers au bout du rouleau », détaille Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité SGP Police-Force ouvrière. « Chaque suicide est un cas particulier. Le travail intense demandé aux forces de l’ordre n’explique pas tout. Il y a des causes professionnelles et personnelles », abonde Frédéric Le Louette, de l’Association professionnelle nationale des militaires de la gendarmerie du XXIe  siècle (APNM GendXXI).

Mais pour les syndicats, la pression qui pèse sur les forces de l’ordre est nécessairement un facteur aggravant.

Ils évoquent pêle-mêle le « management dépassé », le travail de nuit, les week-ends de repos à la marge, les heures supplémentaires et les cycles de travail de plus en plus chargés, au nom notamment de la lutte contre le terrorisme. Ils dénoncent aussi le « dogme de la rentabilité et du chiffre », « la lourdeur de la procédure pénale », qui s’accompagne d’une charge grandissante du travail administratif.

« La menace terroriste a bouleversé nos méthodes de travail, et aujourd’hui, on est même encore plus menacés qu’il y a deux ans. Les policiers sont en première ligne », ajoute encore Yves Lefebvre.

Réponse du gouvernement

Hier matin, face à la grogne, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé que le ministre de l’Intérieur allait recevoir l’ensemble des syndicats. « Nous demandons énormément aux policiers, aux gendarmes, aux militaires. Énormément », a reconnu le chef du gouvernement. Gérard Collomb a rappelé dans un communiqué que « la prévention des risques psychosociaux était une priorité », et a demandé une évaluation des mesures prises pour prévenir les suicides. Mais les syndicats attendent des mesures. « Une énième grand-messe pour dire que ça ne va pas, ça ne suffit plus. Nous syndicats, on sait ce qui ne va pas chez les policiers. Alors écoutez-nous », lance Yves Lefebvre. Qui n’exclut pas de « sécher » la réunion place Beauvau.