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dimanche, 29 novembre 2015

Les candidatures pour s’engager dans les forces armées ont très fortement augmenté après les attentats

Publié par Guy Jovelin le 29 novembre 2015

Les candidatures pour s’engager dans les forces armées ont très fortement augmenté après les attentatsSelon le site « http://forcesoperations.com« , le nombre de volontaires souhaitant s’engager dans l’armée sont environ 10 fois plus nombreux qu’avant les attentats de janvier 2015.  De 100 à 150 demandes par jour, on est passé à 1 400 demandes par jour depuis les attentats du 13 novembre 2015.

 
Pour mémoire, dans les jours qui ont suivi les attentats du 7 au 9 janvier 2015, le nombre de demandes était monté à 400 par jour.
 
L’armée n’aura donc pas de mal à recruter les militaires nécessaires, suite à la renonciation aux suppressions d’emplois qui étaient prévues par la très inadéquate loi de programmation militaire en vigueur avant les attentats de janvier 2015. Il serait même possible de recruter plus, pour faire face aux dangers qui nous menacent: 3 Etats au moins (Arabie Saoudite, Qatar et Turquie qui favorisent l’Etat islamiste ou les nombreux autres groupes de même nature (Al qaida et sa version syrienne (Al nosra), Boko Haram etc.).
 
Pour le financement, outre la suppression de l’aide apportée par la France aux islamistes d’Al nosra en Syrie (scandaleusement considérés par M. Fabius et certains média comme des « rebelles modérés » alors qu’ils massacrent de nombreux chrétiens et assassinent leurs prisonniers syriens au mépris de la convention de Genève), on pourrait décider la suppression de l’AME (aide médicale réservée aux clandestins), du financement des hôtels hébergeant des clandestins, de toutes les aides versés aux Etats favorables à l’Etat islamiste ou aux autres formations terroristes (islamistes ou pas d’ailleurs), des aides accordées aux associations faisant la promotion de l’immigration massive. Une dernière piste est la suppression de toutes les subventions accordées par l’Etat ne concernant pas les fonctions régaliennes de celui-ci (justice, sécurité intérieure et extérieure). 
 
Cette dernière piste est particulièrement importante, car l’Etat distribue 35 milliard d’euros de subventions par an, soit plus du tiers de notre déficit (selon le « Jaune des associations », 3 volumes récapitulant chaque année les subventions accordées par les ministères et les secrétariats d’Etat.
 
Renforcer notre défense et réduire en même temps notre déficit, c’est possible.
 
Gontran Paume
 

samedi, 28 novembre 2015

Oui, des « fichés S » tentent de s’infiltrer dans des secteurs sensibles

Publié par Guy Jovelin le 28 novembre 2015 

Que l’on ne s’étonne pas dès lors si demain, ou un autre jour, nous sommes de nouveau les victimes d’un attentat meurtrier.
 
Selon une information duParisien, « un deuxième agent du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux – le fameux GPSR chargé d’assurer la sécurité des usagers et des personnels dans le métro, les bus, les tramways et les RER d’Île-de-France – a vu son autorisation de port d’arme retirée en début de semaine. D’après plusieurs sources, l’homme faisait l’objet d’une fiche S pour radicalisation. »

Oui, un « fiché S » peut travailler dans un secteur sensible, et il y a 11.000 « fichés S » qui circulent en toute liberté en France.

Oui, des « fichés S » tentent de s’infiltrer dans des secteurs sensibles.

Michel Mathieu, patron de « Sécuritas France », vient de le confirmer :« Plusieurs cas d’infiltration ces six derniers mois dans des sociétés de sécurité, dont la mienne, Sécuritas. »
Pour quels objectifs ces « fichés S » souhaitent-ils intégrer des sociétés de sécurité ? Posez-vous la question ?

Il y a environ 5.000 agents de sécurité dans les aéroports parisiens, en plus des forces de l’ordre. Ils assurent le contrôle des personnels, des passagers et des bagages. Leur recrutement est soumis à une procédure très stricte et à trois enquêtes des services de police mais, sur ces 5.000 agents, environ 300 sont des personnels de l’ADP (Aéroports de Paris) et possèdent le « badge rouge », délivré pour 3 ans, leur permettant d’accéder sans aucun contrôle (on peut le constater dans tous les aéroports, et moi-même pas plus tard qu’hier) dans les zones de sécurité les plus sensibles.
Théoriquement, un « fiché S » ne devrait pas pouvoir s’infiltrer parmi ces agents, mais qui peut l’empêcher de se vêtir d’une tenue et de subtiliser, même pas la force et la violence, l’un de ces badges lui permettant ainsi d’accéder sans difficulté dans l’une de ces zones très sensibles ?

Dans la SNCF et la RATP, en revanche, il était impossible de savoir si un membre du personnel était « fiché S ».

Jusqu’à ces derniers jours, un agent assermenté, appartenant à un service de sécurité armé, ou employé à un poste d’aiguillage, ou à la conduite d’un train, pouvait être « fiché S » sans que l’employeur en ait connaissance (depuis l’application de « l’état d’urgence », les « fichés S » sont signalés à ces entreprises et des mesures, comme on le voit, sont prises contre certains agents de sécurité notamment).

Ces agents ne peuvent être licenciés (des procédures de licenciement peuvent être engagées) mais seulement mutés vers d’autres postes moins sensibles.

Comme il est interdit à un employeur de refuser un emploi en raison de l’appartenance à une ethnie ou à une religion, et qu’il est impossible de licencier un employé qui montrerait des signes de dangerosité, de menace et même de radicalisation au sein de l’entreprise, car cela ne constitue pas en soi un motif de renvoi, ni d’ailleurs le fait d’être « fiché S » par la DGSI.

Que l’on ne s’étonne pas, dès lors, si demain, ou un autre jour, nous sommes de nouveau les victimes d’un attentat meurtrier, surtout si, comme vient de nous en avertir le Premier ministre Manuel Valls, nous risquons à présent un attentat par armes chimiques ou bactériologiques… ou les deux !

Par arrêté du 14 novembre 2015, le service de santé des armées a reçu instruction de distribuer du sulfate d’atropine, contrepoison utilisé lors d’attaques chimiques.

 

Toulouse, point de départ des bourreaux de Daech

Publié par Guy Jovelin le 28 novembre 2015

Terrorisme

Descente de la DCRI à Toulouse en juin 2014./ Photo DDM archives, Thierry Bordas
Descente de la DCRI à Toulouse en juin 2014./ Photo DDM archives, Thierry Bordas

Des soupçons d'attentats terroristes dans des centres commerciaux toulousains, en 2005, ont été à l'origine de l'enquête déclenchée sur la cellule d'Artigat. Les principaux acteurs de ce groupe sont partis en Syrie fuyant la justice.

En 15 ans, le parcours de Fabien Clain, ce Toulousain d'origine réunionnaise âgé de 37 ans, a connu l'ascension fulgurante d'une fusée au sein de la nébuleuse salafiste en région toulousaine. Vendeur de livres et de littérature coranique sur les marchés des cités du Mirail, au début des années 2000, il s'est mué en chef de guerre barbare, incarnant la voix de Daech et revendiquant le massacre qui a fait 130 morts à Paris, le 13 novembre dernier. Mais après Merah et Charlie Hebdo, les derniers attentats parisiens perpétrés au nom du fanatisme religieux s'inscrivent dans un long cheminement et processus de radicalisation repéré à Toulouse, au début des années 2000. Une époque où l'on croise déjà le nom de Clain, décrit à cette époque comme l'un des membres «les plus influents liés à l'islam radical». En remontant jusqu'aux racines du mal, c'est précisément à Toulouse que les premiers projets d'attentats fomentés par les intégristes religieux sont pris au sérieux par les services d'enquête. Et les noms d'Essid, père et fils, font déjà leur apparition.

 

Deux supermarchés toulousains visés par les frères Essid dès 2005

 

Le 1er avril 2005, un courrier anonyme parvient à l'ambassadeur de France en Tunisie. Cette lettre désigne Mohammed Essid et son fils Sabri Essid, futur demi-frère de Mohammed Merah, comme faisant partie d'un groupuscule développant des projets terroristes. À l'époque, deux supermarchés toulousains et une résidence du consul américain à Lyon sont visés. Sur la base de ces informations classées sensibles, la sous-direction antiterroriste et le SRPJ de Toulouse déclenchent une enquête, véritable point de départ qui débouche deux ans plus tard sur le démantèlement de la cellule d'Artigat et des filières d'acheminement de jihadistes vers l'Irak. Si l'enquête préliminaire écarte assez vite l'existence réelle et avérée d'attentats dans des centres commerciaux de la Ville rose, les investigations révèlent, en revanche, l'émancipation de communautés liées à l'islam radical, à Toulouse, Artigat (Ariège), avec des ramifications en région parisienne (Torcy) et Bruxelles (Molembeck).

En 1999, la radicalisation en région toulousaine s'organise autour d'un certain «Adbelnasser», militant d'un réseau islamiste. Un an plus tard, ce «gourou autoproclamé» fait du prosélytisme religieux et vend des cassettes sur Ben Laden, appelant clairement au jihad. Dans son réseau gravite aussi Larbi Moulaye, décrit comme le premier prédicateur salafiste expulsé vers l'Algérie, en octobre 2003. C'est alors qu'intervient Olivier Corel, dit «l'Émir blanc», d'origine syrienne, basé à Artigat, considéré à l'époque comme le «mentor» des Clain, Essid et des frères Merah. Dans cette enquête, «l'Emir» est simplement mis en examen. Condamnés en 2009, les autres membres du groupe d'Artigat sortent de prison entre 2011 et 2012. Après les tueries perpétrées par Merah, certains devaient être entendus par le juge Christophe Teissier en charge du dossier. Seul Olivier Corel est finalement placé en garde à vue, en novembre 2014.

La colère d'Albert Chennouf

Les frères Clain, Sabri Essid et Thomas Barnouin sont déjà partis en Syrie, au grand dam d'Albert Chennouf dont le fils,Abel, militaire à Montauban, meurt sous les balles de Mohammed Merah, en mars 2012. Essid est réapparu dans une vidéo en mars 2014, armant la main d'un enfant qui exécute un otage au nom de Daech.

«La justice avait à portée de main tous ces gens qui aujourd'hui s'érigent en véritables bourreaux. Pourquoi les a-t-elle laissés partir ?», fulmine Béatrice Dubreuil, l'avocate de la famille et de la belle-famille Chennouf évoquant, un énorme «gâchis.»


«On les garde pour la fin»

Albert Chennouf, le père d'Abel, ce soldat tué par Merah en mars 2012, à Montauban, n'oubliera jamais. Lui et son avocate, persuadés de l'implication morale de Sabri Essid dans les assassinats de Merah, n'ont eu de cesse de demander au juge Teissier, en charge de l'enquête, le placement en garde à vue de l'ancien grutier toulousain, radicalisé au début des années 2000 et condamné en 2009 dans le dossier des filières jihadistes vers l'Irak. «Fin janvier 2014, les familles des victimes étaient réunies dans le bureau du juge, raconte Albert Chennouf. J'ai demandé au juge Teissier les raisons pour lesquelles Sabri Essid n'avait pas été entendu dans l'affaire Merah. Le juge a répondu, on se le garde pour la fin, car il nous faut des éléments. Il est surveillé, les enquêteurs ont un œil sur lui.» Trois mois plus tard, Essid disparaît en Syrie.

État d’urgence : les perquisitions se poursuivent en Aveyron

Publié par Guy Jovelin le 28 novembre 2015

De nouvelles opérations de police ont été organisées dans le cadre de l’état d’urgence décrété par le président François Hollande au lendemain des attentats du 13 novembre, survenus à Paris et Saint-Denis. Après être intervenues au domicile saint-affricain de l’islamiste Merouane Benhamed et à Onet-le-Château, les forces de l’ordre sont de nouveau entrées en action jeudi. Cette fois, à Rodez et au Monastère.

En début de soirée et jusqu’aux environs de minuit, une équipe constituée de fonctionnaires du commissariat ruthénois, équipées pour des interventions à haut risque, a procédé à plusieurs perquisitions administratives. Selon nos informations, celles-ci ont visé trois logements, des garages et les voitures de personnes que les services de l’État surveillent depuis quelque temps.

Comme lors des précédentes opérations menées dans le département, les policiers n’ont découvert aucune arme ou document compromettant. En revanche, sur l’un des sites visés, les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation d’un individu de nationalité tunisienne, en situation irrégulière. Celui-ci pourrait, du coup, être conduit au centre de rétention administrative de Toulouse, en vue de sa possible expulsion. 

Source : http://www.centrepresseaveyron.fr/

« la France fait partie de l’OTAN comme la Turquie », Face à la presse Poutine ne mâche pas ses mots

Publié par Guy Jovelin le 28 novembre 2015

   At a meeting with President of France Francois Hollande.

La conférence de presse de Moscou jeudi, a surtout permis à Vladimir Poutine d’exprimer sa colère contre la trahison turque et la sournoiserie des renseignements de l’OTAN, dont il soupçonne le rôle dans la frappe mortelle de l’avion russe dans l’espace aérien syrien prés de la frontière turque. Cette conférence est très importante. Pendant que Poutine mettait les points sur les « i » sans se gêner, Hollande est resté silencieux, très peu interrogé.

Pour rappel, le président turc qui a reconnu avoir donné l’ordre de descendre l’avion russe a précisé hier à la chaine de télévision américaine CNN:

«  La Turquie ne fera pas d’excuses pour avoir abattu un avion de chasse russe. » et  « « Si la même infraction se produit aujourd’hui, la Turquie se doit de réagir de la même manière. » (CNN)

C’est dans ce contexte que Vladimir Poutine a répondu aux journalistes du monde entier qui l’ont interrogé en présence de François Hollande qui après avoir exprimé sa position à la suite du Président Poutine, n’a que très peu été interrogé. Par contre sous le feu des questions Vladimir Poutine a manifesté sa colère froide pour la trahison de la Turquie et pourle jeu trouble de l’OTAN, dont il a précisé dés la première question que « la Turquie fait partie de l’OTAN, tout comme la France. » Même s’il a appelé ostensiblement la France « notre alliée » sans doute pour mieux soulever le paradoxe.

Ce terme d' »Alliée » avait été donnée à la France par la Russie dans le cadre de la volonté de Paris de mener la lutte contre les islamistes après le crash de l’avion de passagers russes au-dessus du Sinaï en Egypte. Il avait alors ordonné à l’armée russe en Syrie d’« établir un contact direct avec les Français ». D’autres pays de l’union européenne dans la foulée s’étaient enhardis à manifester la volonté de lutter:  L’Allemagne avait annoncé l’envoi d’un contingent de 650 soldats au Mali pour soutenir l’armée française, et le Royaume-Unis a mis sa base de Chypre au service du ravitaillement des chasseurs Français.  Depuis les attentas de Paris la volonté européenne de combattre les islamistes est montée d’un cran supplémentaire. Mais pour le moment, seule la France a intensifié ses frappes. Sans que celles-ci soient comparables, de loin s’en faut, avec l’ampleur des frappes russes.

C’est alors que « l’attaque cynique » de la Turquie, selon les termes du Kremlin, est venue jeter un grand froid dans ce bel enthousiasme (surtout du côté russe, semble-t-il). François Hollande qui était alors à Washington, où en guise de condoléances Obama a déclaré qu’Ankara avait le droit de défendre son espace aérien, tout en précisant, avec un mépris dont les Américains ont le secret, qu’il serait heureux de voir la Russie intégrer la coalition américaine. Ce qui montre en fait la sourde colère qui agite les milieux américains contre la coalition russe qui est venue sur le théâtre du Proche-Orient troubler leurs grosses magouilles sanguinolentes. Bref, Hollande a ressenti les conséquences à Moscou des manœuvres ténébreuses de l’OTAN lors de cette conférence de presse en compagnie du président russe, auprès duquel il était quasi transparent quoiqu’en ait dit les chaines d’information françaises toujours fidèlement obséquieuses pour le pouvoir socialiste.

Une "grande coalition" contre le groupe Etat islamique? Le projet patine sur la mésentente entre les Etats-Unis et la Russie.

C’est à la fin de cette conférence de plus en plus glaciale que Vladimir Poutine a lâché ses gros doutes sur le rôle qu’à tenu l’OTAN dans la frappe mortelle contre le bombardier russe. En effet dans le contrat d’échange d’information sur les frappes des deux coalitions les USA étaient tenues au courant des heures et lieux des vols russes dans le ciel de la Syrie:

« Et c’est précisément à ce moment et en ce lieu que nous avons été frappés. La question se pose : pourquoi avons-nous fourni ces informations aux Américains ? Soit ils ne contrôlent pas ce que font leurs alliés, soit ils distribuent ces informations à droite et à gauche sans se soucier des conséquences », s’est-il révolté.

Hollande qui venait de prendre ses ordres à Washington a affirmé que « Bachard » (sic) doit partir. Ce qui a constitué le gros morceau de son intervention, restant fidèle en cela aux engagements contractés par Sarkozy avec le Qatar et par lui-même avec l’Arabie saoudite, les deux Etats étant soutenus et livrés en armes par les USA. Armes qui sont redistribuées aux islamistes en Syrie:

« Assad ne peut jouer aucun rôle dans la Syrie future. Le rôle de la Russie, en revanche, est indispensable », a dit Hollande,  ajoutant aussitôt que des accords sur la Syrie n’influenceraient pas sa position vis-à-vis de l’Ukraine.

La première question posée au président russe concernait une colonne humanitaire frappée par l’aviation russe, à laquelle il a répondu qu’« il y avait bien une colonne, mais certainement pas pacifique ».

Répondant à une question de l’agence Reuters, Vladimir Poutine a réitéré le principe selon lequel il faut coordonner les frappes aériennes avec les opérations au sol et en Syrie, selon lui, l’armée de Bachar-el-Assad est le meilleur allié. Mais il prend des contacts avec les autres groupes syriens anti-islamistes que la Russie aidera de la même façon que l’armée gouvernementale en cas d’accord. Précisant que désormais toute coordination avec la Turquie est exclue :

« On entend aujourd’hui parler de certaines tribus proches des Turcs, Turkmènes syriens, etc. La question se pose : que font des représentants d’organisations terroristes turques sur ce territoire ? Que font sur ce territoire des ressortissants de la Fédération de Russie recherchés chez nous pour des actes criminels et qui relèvent sans équivoque de la catégorie des terroristes internationaux ? ».

Comme durant les deux guerres de Tchétchénie l’Occident à soutenu les terroristes tchétchènes, il y a lieu, de la part de Moscou, de penser que la présence de troupes tchétchènes islamistes en Syrie n’est pas sans rapports avec leurs anciens alliés des pays de l’OTAN, et peut-être pas seulement la Turquie ou la Turquie n’agissant pas de son propre chef exclusivement. C’est ici que la guerre que mène la coalition islamo-américaine sous faux drapeaux affleure à plein, Moscou n’est pas complètement dupe.

La question de journalistes français qui émettaient des doutes sur l’opportunité du déploiement récent de systèmes anti-aériens russes S-400 en Syrie, dans le cadre d’une unique coalition internationale, il a répondu cinglant:

« Nous n’avions pas ces systèmes en Syrie parce que nous partions de l’idée que notre aviation opérait à des hauteurs inaccessibles à la main criminelle des terroristes. Mais dorénavant, la Russie protégera ses avions par tous les moyens. »

Les questions ont fini par tourner uniquement sur l’affaire turque, malgré la tentative infructueuse de Hollande de calmer le jeu. Poutine est revenu notamment sur le trafic de pétrole de l’Etat islamique (donc volé à la Syrie) en direction de la Turquie:

« Ces barils ne contiennent pas que du pétrole, ils sont remplis du sang de nos concitoyens. Parce qu’avec cet argent, les terroristes achètent des armes et organisent des attentats sanguinaires, autant contre notre avion au-dessus du Sinaï qu’à Paris et dans d’autres villes du monde. Et si le haut commandement politique turc ne sait rien de tout cela, qu’il se renseigne », a-t-il lancé. Poursuivant, il a fait savoir qu’il « se fout » de savoir si Erdogan démissionnera, et également de la confirmation de ses achats de pétrole aux islamistes, « ce n’est pas notre affaire ».

Faisant valoir la déclaration d’Erdogan à France 24 selon laquelle  « si nous avions su que c’était un avion russe, nous l’aurions peut-être prévenu différemment »:

« C’est exclu ! a asséné Poutine en réponse, c’est impossible ! Nos avions portent des signes d’identification parfaitement visibles. Conformément à nos accords avec les Américains, nous avions transmis auparavant les informations concernant les zones où notre aviation opérerait, à quelles hauteurs, où et à quels moments. Ce sont des absurdités, tout ça ! Des prétextes ! »

Pas une seule fois Poutine n’a cité l’Etat islamique, mais plutôt des « groupes terroristes » tandis que pour Hollande, évitant précautionneusement le terme d’islamiste de crainte de vexer ses amis arabes, il n’a parlé que de Daech (prononçant Dach), Da’ech étant un acronyme arabe, constitué des initiales d’Etat islamique.

De toute évidence les positions de l’ un et de l’autre ne sont pas au bord de l’aplanissement, la conférence reflétait une tension de plus en plus grande entre les deux présidents au fur et à mesure qu’elle approchait de la fin, Hollande dans ses petits souliers et Poutine aussi déterminé que lors de sa célèbre formule destinée aux terroristes Tchétchènes du temps des guerres de Tchétchénie: « Je les poursuivrais jusque dans les chiottes! »

Hollande n’aura obtenu qu’une promesse d’amélioration des échanges d’informations stratégiques, et surtout, la promesse dont s’est prévalu aujourd’hui vendredi Laurent Fabius sur RTL, d’un échange de positions à viser ou au contraire à ne pas viser, selon que les groupes seraient « modérés » ou non. Mais sans doute que le mot « modéré » ne signifie pas la même chose du côté de Hollande que du côté de Poutine.

Erdogan et Poutine seront dimanche à la Conférence mondiale sur le climat (COP21), à Paris que Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères présidera. 

Emilie Defresne

emiliedefresne@medias-presse.info