En cette fin d’année 2017 mes réflexions débridées survolent le passé simple et s’acheminent régulièrement vers le futur décomposé.
Dans quel monde vivons-nous ? Dans quel pays vivons-nous ?
Se trouver devant l’obligation de mettre sous surveillance sécuritaire les églises, les villages de Noël, les grands magasins, tous les lieux où les braves gens se réunissent pour clamer leur joie, leur bonheur.
100.000 policiers, militaires, gendarmes, employés à tenter de protéger des familles, des enfants, dont le seul objectif est d’acheter des jouets, des friandises, pour essayer de passer une merveilleuse soirée en famille, être heureux durant quelques heures au moins, quelques soient leurs origines, leurs religions, leurs couleurs.
Nous avons connu un demi-siècle de paix et même sans la richesse, si nous avions la santé, on pouvait s’estimer satisfait.
Tout cela est terminé, fini, nous allons souffrir, nos enfants surtout vont souffrir !
Un simple petit exemple dans notre petit pays : Trois SDF sont morts ces dernières 24 heures à Marseille, des dizaines d’autres dans toutes les régions de France. Qui en parle ? Qui s’en inquiète ? A Marseille le problème le plus important, pour certains politiques (Mélenchon entre autres, mais lui c’est logique n’est-il pas à la pêche aux voix du vieux port ?) c’est le sort qui est, paraît-il, réservé aux soi-disant mineurs migrants !
Des dizaines de morts par accidents sur les routes du pays en cette dernière quinzaine de décembre. Qui en parle ? Mais un « migrant » percuté par une voiture à Grande-Synthe, dans le Nord-Pas de Calais, fait la « Une » de toutes les chaînes télé.
C’est malheureux pour lui, certes, mais tout de même c’est bien loin d’être aussi dramatique, non ?
Ou alors je ne comprends plus rien et, d’ailleurs, je crois que je ne veux plus rien comprendre.
Je croyais avoir vécu le pire avec la guerre d’Algérie et bien je pense aujourd’hui que c’était moins grave que ce qui nous attend dorénavant !
Pourquoi ? Parce que, à l’époque nous avions avec nous et contre nous des hommes (politiques, militaires, citoyens) qui en avaient. Or, ce n’est plus le cas depuis deux décennies, ceux qui nous dirigent, et nous dirigeaient, ne sont plus que des « pantins » (pour parodier l’un d’eux, je ne dirai pas des « sans dents » mais des « sans couilles »).
L’Europe s’est constituée et l’un de ses objectifs majeurs était « qu’il n’y ait plus jamais de guerre ! », or, nous sommes très proches d’une nouvelle ouverture des hostilités entre l’Ukraine et la Russie.
L’Ukraine appartenait à l’URSS stalinienne, ainsi que la Crimée. L’URSS a éclaté mais la moitié Est de l’Ukraine et ses habitants, sont russes et veulent le rester.
Ce conflit doit se régler politiquement, il peut se résoudre par une partition. Cela fera deux états de plus, et alors ? La Tchécoslovaquie n’a-t-elle pas donné l’exemple et la Tchéquie et la Slovaquie ne s’en portent pas plus mal, que je sache ?
Dans tous les cas, ce n’est pas en armant davantage les Ukrainiens de l’Ouest (soi-disant pour qu’ils se défendent ?) que la situation s’améliorera, bien au contraire, cela ne peut que faciliter un affrontement sanglant et, peut-être, une troisième guerre mondiale !
Il est vrai que les USA de Donald Trump ne sont pas l’Europe !
Si la décision avait été prise d’ouvrir l’UE à la Russie ce problème brûlant n’existerait sans doute pas !
Puisqu’il est question de Trump et des USA, au sujet de la Corée du Nord et de son illuminé dictateur, c’est dès les premiers lancements de missiles nucléaires qu’il fallait obtenir, par tous les moyens, le blocus pétrolier de ce pays. Pas de pétrole, plus rien ne fonctionne. La Chine y était hostile ! Il fallait l’y obliger également par un blocus de toutes les importations de produits « Made in China », elle aurait très vite compris.
Enfin l’immigration, que peut-on écrire de plus qui n’a pas été déjà écrit ? C’est le plus grand danger qui nous menace et il ne cessera pas de nous menacer. Le tsunami est irrésistible d’autant plus que l’Europe non seulement ne s’y oppose pas mais l’encourage et trouve un allié de poids avec ce Pape qui, dans le secret du Vatican, espère également ce grand remplacement : remplir ses églises par de la couleur, quand elles seront vides du blanc !
En cette fin 2017, mes réflexions, comme vous pouvez le constater, sont bien loin d’être optimistes, mais je vous demande de me pardonner de vous les avoir fait partager !
Pour cela je vais essayer de vous faire sourire avec une historiette que j’ai écrite en 1964 pour une pièce jouée au théâtre Saint-Georges, à Paris : « De Bab-el-oued à l’Elysée », avec Philippe Clair.
« Julien Thouret, grand reporter à la stations périphérique Europe 1, débute son reportage.
Nous sommes entourés par une foule immense et colorée, sous un brûlant soleil d’été. Je vais interviewer ce monsieur qui se dirige vers nous :
-Pardon, monsieur, que pensez-vous de l’Algérie indépendante ?
-L’Algérie indépendante ! Ca dipend !
-Je vous comprends, mais ça dépend de quoi ?
-Ca dipend, parce qu’y a les optimistes y les pessimistes.
-Je vous comprends mais voyons que disent par exemple les optimistes ?
-Les optimistes y disent : bientôt on mangera de la merde !
-Non, je pense cher monsieur, que ce sont les pessimistes qui disent cela ?
-Non, non, les pessimistes y disent ; y en aura pas pour tout le monde ! »
Que mes amis Algériens me pardonnent, (j’en ai tout de même encore quelques-uns) ce n’est qu’une blague, bien sûr.
Je vous en réserve une seconde pour la fin de l’année !
Manuel Gomez
Source : ripostelaique