Le candidat tête de liste du parti frontiste pour les régionales en Île-de-France dénonce enfin le comportement «irresponsable» de ses opposants franciliens. «Cette extrême-gauche est folle d'agiter les passions comme elle le fait, ça en devient dangereux», s'inquiète-t-il, craignant que l'on «ne doive plus se contenter de la police» mais qu'il faille «appeler l'armée» pour assurer la sécurité des lieux. «Cette histoire peut aller très loin, il ne faut pas oublier les débordements survenus lors des manifestations propalestiniennes l'année dernière».
L'élu dénonce un «climat déplorable», entretenu selon lui par certains «imbéciles fanatiques», qui empêche aujourd'hui toute «manifestation conjointe avec la communauté juive». «Il est assez incroyable que l'on ne puisse plus, en 2015, organiser de quelconque événement qui touche de près ou de loin à Israël ou aux juifs sans que cela ne soulève des passions, des menaces et des dangers», regrette-t-il encore. «C'est révélateur des tensions qui traversent notre pays», estime-t-il.
Changer de stratégie vis-à-vis d'Israël et des Français juifs
Un constat que le trésorier du Front national regrette d'autant plus qu'il juge «nécessaire d'avoir des relations avec l'État hébreu». «Je le dis calmement et de manière très apaisée», se targue-t-il tandis que son parti semble, depuis quelques années adoucir son ton vis-à-vis d'Israël. En témoigne notamment la visite effectuée, en 2011, par le vice-président du FN Louis Aliot à Jérusalem et Tel-Aviv. Ou la rencontre secrète en mai dernier, à New York, entre Marine Le Pen et l'ancien premier ministre israélien Ehud Barak.
«Les Français de confession juive se sont toujours parfaitement intégrés à notre société», argue encore Wallerand de Saint-Just pour justifier sa position. Comme une manière, là encore, de prolonger la main tendue par la présidente du Front national aux «Français juifs», qui présente son mouvement comme leur «meilleur bouclier contre le fondamentalisme islamiste». Comme une manière, aussi, d'incarner encore un peu plus la rupture entre un FN «dédiabolisé» et celui de Jean-Marie Le Pen, condamné pour «antisémitisme insidieux» et aujourd'hui mis au ban de son propre parti.
Source : Le Figaro