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lundi, 17 août 2015

Périco Légasse : Notre indépenance alimentaire est menacée

 

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La crise du porc se poursuit. La cotation est suspendue après le refus de deux des principaux acheteurs, Cooperl et Bigard/Socopa de payer le prix demandé par le gouvernement. Qui sont les principaux responsable de cette crise: les éleveurs, les industriels, la grande distribution, le gouvernement?

Périco Légasse: Il faut remonter assez loin pour trouver les responsables de cette ubuesque gabegie. En tout premier lieu ceux qui ont expliqué, du principal syndicat agricole jusqu'aux pouvoirs publics, et ils furent nombreux, que surproduire dans l'intensif au détriment de la qualité, pour rester le plus compétitif, serait toujours payant. Le mensonge, en ce sens que tout le monde savait qu'il conduisait droit dans le mur, a entrainé l'agriculture française vers l'impasse. S'il est un coupable à désigner en premier, c'est bien la Fnsea, surtout celle dirigée par Luc Guyau, un monsieur qui a fait beaucoup de mal à la France, je dis bien à la France, avec la complicité active de Jacques Chirac, à tous les échelons de ses mandats politiques, en expliquant aux éleveurs que plus ils entreraient dans une logique de production industrielle, plus ils s'enrichiraient. S'il est un deuxième coupable, c'est la grande distribution, qui s'est évertuée à expliquer à ses fournisseurs que, s'ils souhaitaient conserver le référencement de leur marque, il fallait du bas de gamme pour proposer le prix le plus bas à la clientèle. On a fait passé à l'époque ces deux entités qui se tapaient sur l'épaule pour de grands stratèges et l'agriculture française a cru à ce mensonge. Bien entendu je ne dédouane pas François Guillaume, ancien président de la Fnsea devenu ministre de l'Agriculture (un pléonasme puisque ce syndicat cogère ce ministère depuis 1964), ni ses successeurs, tous partis confondus, Pierre Méhaignerie, Edith Cresson, Henri Nallet, Jean-Pierre Soisson, Jean Puech, Dominique Bussereau ou Bruno Lemaire, fossoyeurs irresponsables et inconscients, parmi d'autres gouvernants, de notre patrimoine agricole. Et pour bien montrer que je ne jette pas l'anathème sur la classe politique dans son ensemble, je rends hommages, même s'ils ont aussi une part de responsabilité, à Michel Rocard, à Philippe Vasseur, à Jean Glavany, à Hervé Gaymard et à Michel Barnier pour certaines dispositions qu'ils ont eu la clairvoyance et le courage de prendre. Je pense qu'il serait légitime aujourd'hui que ces messieurs rendent des comptes sur leur action publique pour savoir qui a fait quoi et en tirer les conséquences.

Les groupes de grande distribution se disent déterminés à maintenir le cours du porc autour de 1,40 euro. Peut-on parler d'hypocrisie de leur part?

Peut être, mais pas forcément. Ils n'ont en réalité pas le choix car, même si ce ne sont pas eux qui ont fixé ce tarif, ce sont eux qui ont institutionnalisé la philosophie du prix le plus bas au détriment de la qualité. Le grand serpent distributeur est obligé de se mordre la queue. S'ils ne font pas au moins l'effort de maintenir le cours à 1,40€ et que la tragédie vire au drame, c'est eux qui porteront le chapeau car ils ont tellement tiré la ficelle ailleurs qu'elle leur pétera au nez. En tout cas il faut les soutenir dans cet engagement, ainsi que les industriels qui s'imposent pour l'heure cette stratégie patriotique. Mais combien de temps tiendront ils? Reste le bras de fer avec Cooperl et Bigard-Socopa, confrontés à une situation qu'ils n'ont pas voulue. Je ne doute pas qu'ils préféreraient acheter français à 1,25€ mais ce n'est pas le cas. Dans ce cas précis, même s'il y a des solutions française autres que la mise sous perfusion d'une filière ravagée, le problème est bien européen. Et il l'est de façon calamiteuse car c'est notre principale partenaire qui nous attaque sur un terrain dont elle n'a pas besoin pour consolider son commerce extérieur mais qui est vital pour nous.

À 1,40 euro, il est supérieur de 28 centimes au cours du porc allemand, et de 38 centimes à celui du porc néerlandais. Comment expliquez un te décalage dans les prix?

En terme de vision globale du projet européen, c'est un véritable coup de poignard dans les valeurs et l'esprit du Traité de Rome. Sans doute, en profondeur et sur les fondements, la première manifestation par l'absurde, de la perversité d'un système dont on s'obstine à nous certifier depuis 2005 qu'il est sain, tout juste un peu déréglé, mais sain. L'explication est dans la méthode. L'Allemagne et les Pays-Bas, mais aussi le Danemark, où l'on produit du porc à 1,23€ du kilo, ne sont pas dans une logique agricole. C'est essentiel pour comprendre les enjeux de cette crise, mais dans une logique industrielle au sens le plus stricte du terme. Ils ne font pas de l'élevage de porc mais des usines à porc, avec toutes les technologies et logistiques disponibles dans une procédure économique et sociale sans scrupule. A leur échelle, Pays Bas et Danemark sont un peu à part, mais l'Allemagne est dans une logique de productivisme où la concentration animale peut atteindre 60.000 animaux par unité de production. Notre ferme des 1000 vaches, pour effrayante qu'elle soit, joue dans la cour des amateurs en comparaison. Ajouter à cela le demi esclavage salarial issu de l'élargissement de l'Union à 28 pour motif idéologique, sans aucune étude réelle de marché (sauf pour les Allemands qui savaient ce qu'ils faisaient), et la boucle est bouclée. A ce rythme là le «porc Bolkenstein» n'est qu'un début. Toutes les filières de l'agriculture industrialisables y passeront et la France verra son patrimoine agricole se désagréger sous ses yeux si elle ne sort pas de la logique instaurée par la Fnsea. Parlons clair, l'Allemagne savait qu'en développant cette forme de production, sur un terrain dont elle n'ignore pas qu'il est vital pour tout un pan de l'agriculture et de l'agro industrie françaises, elle allait provoquer un déséquilibre commercial calamiteux au sein d'un système qui, en principe, est là pour réguler les disparités nocives et favoriser les équilibres profitables. Liberté des marchés et des échanges, bien sûr, mais au prix de la ruine du partenaire? Au prix d'une écologie foulée aux pieds? De tragédies sociales annoncées et d'un emploi bradé? D'une éthique alimentaire galvaudée? C'est ça «L'Union européenne»? On dirait vraiment une offensive extérieure à l'Union, mais pas du tout, c'est l'Allemagne! Les pays balkaniques se respectent mieux les uns les autres.

 

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L’ETAT ISLAMIQUE PRÉVOIT L’INVASION MASSIVE DE L’EUROPE AU COURS DES CINQ PROCHAINES ANNÉES

Publié par Guy Jovelin le 17 août 2015

 
L’Etat islamique prévoit l’invasion massive de l’Europe au cours des cinq prochaines années
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dimanche, 16 août 2015

Août 1860 : La France envoie 6 000 soldats en Syrie pour protéger les chrétiens d’Orient

Publié par Guy Jovelin le 16 août 2015

Au printemps 1860, des extrémistes druzes s’en prirent à la communauté maronite du Levant, région alors sous domination ottomane, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles le refus de tout progrès et de toute influence occidentale, incarnés à l’époque par les chrétiens, une certaine jalousie à l’égard de la prospérité de ces derniers et des motifs religieux.

Les premières exactions contre les chrétiens furent signalées au mont Liban. Et cela, dans une relative indifférence des autorités ottomanes, qui ne se préoccupèrent pas de punir leurs auteurs, même quand ils étaient clairement désignés. Du coup, les maronites finirent par se faire justice eux-mêmes…

En mai, la mort de deux Druzes, tués en représailles, mit le feu aux poudres : plusieurs villes chrétiennes furent pillées et leurs habitants massacrés. Les autorités ottomanes ne se décidèrent à intervenir qu’en juillet, en imposant aux deux communautés du Mont Liban un traité garantissant la paix pour les chrétiens, en échange de l’impunité de ceux s’étant rendus coupables d’exaction et du renoncement à demander la restitution des biens pillés.

Mais, quelques jours plus tard, c’est à Damas que de nouveaux heurts éclatèrent. Du 9 au 18 juillet, 3 000 maisons appartenant à des chrétiens furent pillées et incendiées. Le tout accompagné de massacres… Les bilans parlent de 10 000 à 13 000 tués, voire même plus.

De nombreux chrétiens furent cependant sauvés par l’intervention de l’émir Abd El Kader, alors en exil à Damas avec sa suite, après avoir été vaincu par les Français en Algérie. Plus tard, il se verra remettre la Grand Croix de la Légion d’honneur pour avoir accompli ce geste.

Cela étant, les informations sur les massacres de chrétiens au Levant ayant choqué les capitales européennes, Napoléon III décida d’envoyer un corps expéditionnaire en Syrie pour mettre un terme à ces massacres. Depuis François Ier et les « capitulations », c’est en effet à la France que revenait la responsabilité des chrétiens d’Orient.

Le 3 août, soit deux semaines après les évènements de Damas, il fut décidé, lors d’une conférence ayant réuni la France, la Prusse, le Royaume-Uni, la Russie et l’Empire Ottoman, d’envoyer à Damas un contingent international de 12 000 hommes, pour moitié fournis par Paris.

Le corps expéditionnaire français, commandé par le général Charles de Beaufort d’Hautpoul, débarqua au Levant le 16 août pour une « une mission de police internationale au service de la souffrance humaine », selon les mots de Napoléon III. Il s’agit ainsi de la première intervention militaire à but humanitaire…

Seulement, les soldats français n’eurent plus grand chose à faire une fois arrivés au Levant, les troupes du sultan ottoman, Abdülmecid Ier, ayant rétabli l’ordre à Damas. Aussi, jusqu’en juin 1861 (date de leur retrait de la région), l’inaction leur pèsera… Au point qu’elle fera remettre en cause la vocation du futur colonel Charles Ardant du Picq, pour qui « le combat repose avant tout sur l’être humain et notamment sur son état moral ».

Finalement, le général Beaufort d’Hautpoul décida, en accord avec les autorités sur place, d’occuper la côte. Puis une zone multiconfessionnelle – la province autonome du Mont-Liban – fut créée, avec à sa tête un gouverneur chrétien arménien, Garabet Artin dit « Daoud Pacha ».

Source : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Aout-1860-La-France...

Economie américaine – La crise de 2007 ne commence-t-elle pas plutôt en 1999 ?

Publié par Guy Jovelin le 16 août 2015

Economie américaine – La crise de 2007 ne commence-t-elle pas plutôt en 1999 ?

Nous avons déjà eu l’occasion de souligner que l’économie américaine s’enfonce continument dans la régression...

 

 

 

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Idriss Déby appelle l’Afrique à « frapper sa propre monnaie » et à se débarrasser du Franc CFA

Publié par Guy Jovelin le 16 août 2015

Idriss Déby appelle l’Afrique à « frapper sa propre monnaie » et à se débarrasser du Franc CFADécidément les langues commencent à se délier quant aux relations qui lient l’Afrique avec la France. Certains...

 

 

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