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Ce jeudi 9 novembre 2017 se tenait au tribunal correctionnel de Beauvais, le procès de Thomas Joly, accusé d’avoir mis en ligne sur son blog des photos « violentes » de nature à contrevenir à l’article 222-33-3 du Code Pénal qui sanctionne : « l’enregistrement et la diffusion d’images de violence portant atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ».
Il s’agissait en l’espèce des images de deux victimes du terrorisme islamique : James Wright Foley, décapité à Raqqa le 19 août 2014 et Hervé Cornara, décapité à Saint Quentin Fallavier en Isère le 26 juin 2015.
Le président du Tribunal rappelle le chef d’accusation à l’encontre du prévenu puis donne la parole à Thomas Joly qui comparait libre, tout en ayant subi six heures de garde à vue le 19 février 2016 pour cette même affaire.
Mais ce dernier n’a pas l’intention de se laisser intimider : il revendique haut et fort son engagement politique en qualité de secrétaire du Parti de la France (le PDF, parti créé par Carl Lang en 2009) auquel contribue son blog qui dénonce notamment le terrorisme islamique. Pour lui, toute cette procédure est le fruit du « politiquement correct ». Quant à la dénonciation à l’origine de la poursuite pénale, elle rappelle nous dit-il les heures les plus sombres de notre histoire… Ce à quoi le Président du Tribunal répond qu’on n’est pas ici dans le politiquement correct mais dans une salle d’audience, au pénal ! Ça commence très fort !
Thomas Joly précise que son blog n’est pas destiné aux mineurs et qu’il n’y a pas que les militants du Parti de la France, qui dénoncent le terrorisme islamique. Il évoque la diffusion massive de la photo du cadavre du petit Aylan Kurdi découvert sur une plage de Turquie le 2 septembre 2015 sans que personne ne saisisse les tribunaux en dépit du caractère émotionnel et violent de cette image, qui a fait le tour de la planète.
« J’ai usé de ma liberté d’expression » dit-il, ce à quoi le juge répond que si la liberté d’expression est un droit fondamental, elle souffre aussi de certaines limites !
Société. Ce jeudi 9 novembre, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a levé le voile sur un dispositif de déradicalisation lancé il y a un an dans le plus grand secret.
Peu de gens le savent, mais il y a un an, le gouvernement a lancé un dispositif de déradicalisation dans le plus grand secret. Baptisé “Recherche et intervention sur les violences extrémistes” (Rive), ce dispositif prend en charge en milieu ouvert, à la demande d'un juge, des personnes déjà condamnées ou en attente de leur jugement, pour une infraction en lien avec une entreprise terroriste ou du fait d'un signalement pour radicalisation violente. Ce jeudi 9 novembre, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a rendu une visite dans les locaux parisiens de Rive et a ainsi dévoilé ce programme expérimental un mois avant l’annonce par le gouvernement d’un plan national de lutte contre la radicalisation.
Un suivi individuel
“Le processus mis en place est extrêmement intéressant”, a déclaré la garde des Sceaux. “Nous avons autour de 500 détenus très radicalisés et 1.500 personnes en voie de radicalisation. Donc il faut agir”, a-t-elle fait valoir. Contrairement aux précédentes méthodes, qui consistaient à regrouper en prison les détenus impliqués dans des dossiers djihadistes, soit pour les évaluer, soit pour les isoler au sein de quartiers dédiés, le programme de Rive propose un suivi individuel, à raison d'au moins six heures par semaine les premiers mois, mêlant entretiens et aide à la réinsertion.
Quatorze personnes - huit hommes et six femmes - sont prises en charge au minimum pour un an, par une équipe d'éducateurs, psychologue, référent religieux ou psychiatre. En outre, le lien est établi avec la famille et les entretiens sont réalisés dans les locaux de Rive, dans le quartier ou au domicile de la personne suivie. Cette dernière est également accompagnée dans ses démarches administratives. “L'objectif, c'est le désengagement de la violence extrémiste. Pour cela, nous favorisons le mentorat, la mise en place d'une relation de confiance dans une prise en charge sur mesure, en complément de l'action des services de probation et d'insertion (SPIP)”, a expliqué Samantha Enderlin, directrice de Rive. Pour l'heure, les retours sont “très positifs”, s’est-elle félicitée.
(…) Il a, pendant quatre ans et demi, vécu sur le territoire français en tant que “mineur isolé”, pris en charge à ce titre par différentes instances, dont le conseil départemental.
Des examens osseux et dentaires attestant de son âge
Il avait à l’époque fourni un extrait d’acte de naissance attestant de son âge. Sa majorité approchant, il se rend en préfecture pour demander une carte de séjour. Selon le protocole, ses empreintes sont entrées dans le fichier. Le hic, c’est que sa fiche est ressortie avec un tout autre âge. L’homme aurait en fait 26 ans. Sur décision de la procureure de la République, il est envoyé à Lyon pour subir une série d’examens osseux, de la mâchoire et de la clavicule, mais également dentaires. Les résultats ont conforté son âge adulte. Il est donc poursuivi par la justice pour faux document et escroquerie. D’après les premières estimations, il aurait touché autour de 150 000 euros d’aides depuis quatre ans et demi. (…)
Pour la retrouver, la gendarmerie avait mis en place un important (et coûteux) dispositif de recherche. La jeune femme encourt 6 mois de prison ferme.
Sandy Gaillard, une ancienne candidate frontiste en Lozère, est jugée à compter de ce jeudi à Mende, signale Le Parisien. Motif: en juillet dernier, elle avait fait croire à son enlèvement afin de justifier une escapade coquine avec son amant.
Le soir du pseudo-enlèvement, elle avait envoyé des SMS à un ami, racontant avoir été jetée dans le coffre d'une voiture par un mystérieux ravisseur. Inquiet, l'ami en question avait immédiatement alerté la gendarmerie, qui avait mis en œuvre d'importants moyens pour retrouver la disparue.
Dès le lendemain, Sandy avait pu être retrouvée. Mais vite, lors de sa déposition, les gendarmes vont remarquer que quelque chose cloche. La victime ne porte pas de trace de blessure et ne semble pas plus traumatisée que ça par sa mésaventure.
6 mois de prison ferme
Pendant la garde à vue, la jeune femme va finalement avouer avoir tout inventé. Elle voulait s'accorder un week-end en amoureux au Puy-en-Velay avec son amant et n'avait rien trouvé de mieux pour cacher la vérité à son mari, dont elle était en train de se séparer.
Le mari avait d'ailleurs été soupçonné de l'avoir enlevée. Ce courtier en assurance, lui aussi candidat FN aux dernières législatives en Lozère, avait déjà été condamné pour des faits de violences conjugales sur la jeune femme.
Ce jeudi, Sandy Gaillard comparaît au tribunal correctionnel de Mende pour "dénonciation de crime imaginaire", un délit passible de six mois de prison ferme et 7.500 € d'amende.
Pour la retrouver, la gendarmerie avait mis en place un important dispositif de recherche. Selon Le Parisien, elle avait notamment "utilisé pendant plus de deux heures un hélicoptère EC 145 dont le coût d’exploitation à l’heure est de 4600 euros, hors équipage".