Éditorial de Bernard Lugan pour L’Afrique Réelle N°63 :
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Chars US déjà en Estonie avant les nouveaux arrivages Les Etats-Unis poursuivent leurs provocations en direction...
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Éditorial de Bernard Lugan pour L’Afrique Réelle N°63 :
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Obama a fait organiser par ses agences la subversion en Ukraine (actuellement entre les mains de gangs d’oligarques et de voyous) puis une mise au ban de la Russie. Comme on sait, cette mise au ban n’a abouti à rien d’autre qu’à renforcer le sentiment pro-russe en Crimée et à l’Est, à affaiblir notre Union européenne et à établir une formidable alliance stratégique entre Poutine et les Chinois. Mais les valets européens se battent pour cirer les bottes d’Obama.
Comme on sait aussi, Obama, qui vient de prendre sa énième claque au Sénat, a décidé de légaliser quatre millions de clandestins. L’Italie, quant à elle, rêve d’en découdre militairement avec la Russie ; et elle a laissé s’introduire 300.000 « clandestins » contre lesquels elle ne fait rien, sinon réquisitionner des hôtels et lever des impôts pour faciliter cette invasion pas comme les autres. Mais ne dramatisons pas. On se ferait accuser de raciste, de fasciste, de xénophobe par les Érinyes en place. Alors laissons-nous occuper.
Nous sommes à deux doigts de la guerre contre la Russie, qui en finirait (but recherché ?) avec la civilisation européenne (et sa population) ou ce qu’il en reste, au motif hallucinant qu’il y aurait quelques centaines de soldats russes dans l’est de l’Ukraine martyrisé par le gang affairiste au pouvoir. Et on laisse entrer quatre millions de clandestins en Amérique ! Tout heureux d’y retrouver le quidam kenyan élevé en Indonésie, les Mésoaméricains et autres Africains s’y précipitent.
La démocratie occidentale postmoderne est une maladie mentale. Elle n’a qu’une seule raison d’être maintenant, quel que soit le parti politique : son autodestruction. Autodestruction démographique, culturelle, religieuse, politique, économique (délocalisations) : appelez ce répugnant chaos libéralisme ousocialisme, comme vous voudrez. Plus l’islam dégénère en islamisme, plus le système le favorise ; plus l’Europe s’empêtre, plus on la construit ; moins l’immigration est utile, plus elle est favorisée par des guerres imbéciles et scandaleuses aux quatre coins du monde.
Et les Français ? Toujours aussi éclairés par leurs médias, ils disent au sondeur qu’ils vont voter Juppé qui incarne à la fois la guerre totale contre Kadhafi, l’Europe des fous de Bruxelles et la guerre fraîche et joyeuse contre le Russe. Juppé incarnera aussi la guerre totale contre le peuple français. Elle sera méritée.
Nous allons faire une guerre nucléaire à dix mille kilomètres de chez nous pour 300 soldats que l’on croit voir bouger, et nous laissons rentrer dix millions d’étrangers sans coup férir. C’est la logique du marché, comme on dit. Bon appétit à ceux qui votent.
D’après Thomas Alva Edison, l’homme qui inventa notre cadre de vie (nous n’inventons plus rien à part des gadgets à tuer le temps), il y a trois sortes d’hommes : les 5 % qui pensent, les 10 % qui croient penser (les jamais contents !) et les 85 % qui préfèrent mourir que penser.
Eh bien, en Occident, nous préférons mourir.
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Publié par Guy Jovelin
L’été devenait mou. Presque visqueux. Le peuple ballotté entre canicule et jours de pluie avançait avec la prestance d’une pile d’archives mal défraîchies. L’actualité n’atteignait plus le sol depuis longtemps. On savait qu’au loin il y avait des crashs, mal à l’aise ou malaisiens, on savait qu’il y avait des bang de plages et des fuites de Gaza. Mais on marchait. Droits comme des I, alors que dans la moiteur cravatée de l’Assemblée, une fournée de pingouins votait la fusion des régions. Tout seuls, comme des grands, à mille lieues de ce peuple qui pour eux n’existait plus. Comme cent ans auparavant, le ronronnement de la guerre nous berçait. Nous caressait quasi somnifère. Un alcool de haute tenue, petite gorgée, grande ivresse. Mais pas d’archiduc crucifié à l’horizon, pas de Bosnie pour le moment. Même pas de Caillaux dans nos chaussures, même pas de Jaurès au croissant.
(…)
Pourtant, le 14 Juillet s’était déroulé comme de coutume. Quoique. Toujours autant, voire plus de grappes humaines venues se répandre au pied du bouquet final. Des aahhh, des ohhh, pour goûter les comètes incertaines, pour humer le parfum des fusées. Lointaines bastilles dont on leur avait naguère susurré l’émotion sur les bancs de l’école. Le bruit de la guerre était ailleurs, enterré dans le passé absous, réfugié à jamais au tréfonds des pages jaunies du manuel de classe.
Nous, nous n’avions plus que cette odeur de poudre. Nano-écho des orages d’acier qui firent la France. Nous n’étions plus qu’un peuple sans histoire, amputé du temps, touristes de notre propre existence. Proie facile pour les prédateurs de tout poil, pour les prédicateurs de toutes obédiences.
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Photo Une : Assassinat de l’archiduc d’Autriche et de son épouse à Sarajevo, quatrième de couverture illustrée du Petit Journal du 12 juillet 1914. Crédit : Bibliothèque nationale de France (cc).
Source : http://fr.novopress.info/
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