Nos édiles nous avaient donné la permission de décompresser en ce 31 décembre 2017. La Saint-sylvestre devait être festive. Les gogos d’Ile-de-France se sont précipités sur les Champs-Elysées pour assister à un feu d’artifice de trois minutes. D’autres ont préféré rester s’amuser chez eux alors que d’autres encore ont voulu se divertir chez les seconds sans avoir été invités. Bilan : deux policiers lynchés à Champigny-sur-Marne et la confirmation pour tous les délinquants que la chasse au flic est bien ouverte.
Ce sera donc l’image de cette Saint-Sylvestre 2017. Deux policiers lynchés par une bande de jeunes dans les rues de Champigny-sur-Marne. Deux représentants de l’ordre qui ont frôlé la mort et qui n’auront droit qu’à des paroles mielleuses en guise de réconfort. Les images sont particulièrement choquantes et ont été mises sur les réseaux sociaux par ces mêmes jeunes qui s’amusent avec la vie de deux êtres humains. Une vidéo symbole d’une société dans laquelle les forces de l’ordre sont la cible de délinquants qui pullulent et qui restent encore et toujours en liberté malgré leur casier judiciaire aussi long qu’un annuaire téléphonique.
Bagatelles pour un massacre
Deux policiers qui auraient été massacrés s’ils n’avaient pas été sauvés par leurs collègues obligés d’employer la manière forte. Et encore, aucune arme à feu n’a été utilisée par les deux victimes ou par leurs collègues dans ce qui ressemblait pourtant fortement à une mise à mort. A quand la présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre comme l’a demandé Marine Le Pen ? Les policiers devront-ils attendre de se prendre une balle avant de pouvoir utiliser leur arme à feu ? Un lynchage comme celui de Champigny-sur-Marne a le même résultat qu’une dose de plomb. Mais pour les politiques, il reste primordial de se voiler la face.
Les réactions rapides de Macron et de Collomb sur Twitter ne sont utiles que pour donner le signal qu’ils veillent et compatissent. Pour ce qui est de prendre les décisions qui s’imposent, il n’y a plus personne. Qu’attendre d’un président qui se fout de la sécurité des Français et d’un ministre de l’Intérieur qui pleure parce qu’il est pris pour le « facho de service » après avoir murmuré que certains migrants ne pourraient pas rester en France ? La lâcheté à de multiples visages, mais le résultat est toujours le même.
Les forces de l’ordre sont devenues depuis plusieurs années déjà le punching ball de racailles qui font la loi dans un nombre croissant de cités. Plus personne n’ose parler des fameux « territoires perdus de la République », car pour ceux qui ne l’auraient pas compris, tout va bien dans notre bas monde jupitérien. Les lynchages ne sont que de tristes faits divers qui n’ont aucun enracinement avec une quelconque violence endémique qui s’attaque à l’intégrité des personnes et de la nation française.
Le ministère de l’Intérieur a fait savoir que de lourdes sanctions seraient prises contre les agresseurs. Collomb a-t-il pensé duper son monde en se faisant passer pour un petit juge ? Les quelques lyncheurs présumés qui finiront par comparaître devant la Justice auront le droit à des peines avec sursis quand il faudrait de la prison ferme pendant de très longues années. Mais la Justice a déjà montré que la vie d’un flic n’a pas beaucoup de prix. La vie d’un citoyen français lambda non plus. Les racailles savent que les tentatives de meurtre ne sont pas disqualifiantes pour qui souhaite humer l’air librement. A tel point que le lendemain, un autre policier a été attaqué par plusieurs jeunes à Aulnay-sous-Bois. L’année ne fait que commencer et les Français (en uniforme ou non) sont prévenus : la loi du plus fort règne et avec un Etat aussi faible, ce sont les racailles qui dictent les règles.
Source : 24heuresactu