Peut-on être Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et mettre les enfants en danger ? La réponse vient d’être donnée par Marlène Schiappa et elle ne plait pas à tout individu doué de raison et d’un peu d’humanité. En faisant voter un article qui tend à brouiller juridiquement la notion de viol sur mineur, ce sont les coupables qui saluent le Gouvernement. Les familles de victimes pourront toujours se retourner vers la Secrétaire d’Etat qui plaidera certainement l’ignorance. Ce n’est pas faute de lui avoir collé le nez sur les monstruosités de son texte…
Marlène Schiappa est une Secrétaire d’Etat aussi jeune qu’occupée. On la voit partout donnant son avis sur tout et laissant un grand sentiment de rien. Parfois, il faut aussi se mettre à un travail gouvernemental censé être plus sérieux, mais malheureusement, les limites de la Secrétaire d’Etat se révèlent à une vitesse prodigieuse. Portée à bout de bras par une myriade de conseillers et de juristes, Marlène Schiappa n’a pas réussi à rédiger une courte loi dont l’objectif est de mieux protéger les mineurs des violences sexuelles.
Les désastres de l’idéologie libertaire
Nous avons affaire à un double drame. Celui presque comique d’une Secrétaire d’Etat qui ne se « calme pas » et celui bien plus sombre de futures victimes de violences sexuelles qui verront peut-être leur bourreau s’en sortir avec une petite tape sur l’épaule. L’article 2 de la loi a été voté hier soir après plus de cinq heures de débats. Une opposition ferme de droite et de gauche a enfin pris son rôle au sérieux et a lutté pour le bien des citoyens. Malheureusement, cela n’aura pas suffit face aux légions d’En Marche qui ont voté pour un texte qui tend in fine à faire du viol un petit délit, certes pas sympa, mais sans grande importance.
Alors que la sonnette d’alarme avait été tirée depuis des mois pour que la loi proposée par le Gouvernement ne constitue pas un recul sidérant de la protection de l’enfant, Schiappa n’a écouté que son idéologie libertaire qui lui a permis d’arriver là où elle est. La Secrétaire d’Etat soutenait un âge de consentement à 13 ans avant qu’elle ne soit invitée à faire machine arrière face au rejet de ce délire monstrueux. Les députés attendaient donc un âge de consentement fixé à 15 ans. Un minimum pas forcément idéal, mais qui avait au moins le mérite d’exister. C’était son compter sur Schiappa qui n’a pas voulu fixer d’âge tout en hurlant que l’ « article est ferme » et « protège mieux les enfants ».
Pourtant, la rhétorique de la Secrétaire d’Etat vole en éclat face au contenu de l’article 2. Il y est introduit l’idée que les notions de contrainte et surprise, constitutives d’un viol, pourront « être caractérisées par l’abus de vulnérabilité de la victime ne disposant pas du discernement nécessaire pour consentir à ces actes ». Autrement dit, le viol sera laissé à l’appréciation du juge qui pourra aisément le requalifier d’attouchement sexuel. Les sanctions ont beau être relevées, s’il n’y a pas de crime, il n’y a pas de sanction…
Les cas horrible comme celui d’un homme de 28 ans qui a eu une « relation sexuelle » avec un enfant de 11 ans sans que cela ne soit considéré comme un viol par la justice vont donc se multiplier. Le législateur sous l’emprise du Gouvernement vote des monstruosités et ceux qui osent les dénoncer sont balancés en pâture dans les médias avec l’étiquette de rétrograde. S’il y avait plus de rétrogrades de ce genre sur les bancs de l’Assemblée et dans les palais de justice, la France serait quand même mois malade. Schiappa a une autre mission. La vocation de ce Gouvernement est ailleurs !
Source : 24heuresactu