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dimanche, 07 décembre 2014

La fin des notes : pour en finir, une fois pour toutes, avec le mérite ! (par Marie Delarue)

 Publié par Guy Jovelin

Et toi, mon chéri, as-tu validé tes compétences transversales ?
– Heu… oui… j’ai eu jaune.
– Ah ! mais… jaune orangé ou jaune citron ?
– Plutôt jaune citrouille…

C’est la nouvelle histoire de Toto qui sera de mise à la rentrée prochaine, lorsqu’on aura enfin aboli la mère de tous les maux, cette malédiction qui rend les enfants suicidaires et les parents itou, précipite la déconfiture de la France et fait grimper le chômage : j’ai nommé la notation. Car si nous courons à grand pas vers le zéro pointé des agences de notation et la queue du classement des nations, c’est, assurément, parce que notre système scolaire persiste et signe dans cet archaïsme fascisant.

L’histoire revient sur le bureau de Madame Najat Vallaud-Belkacem, notre fraîche ministre de l’Éducation : le Conseil supérieur des programmes vient d’y déposer un rapport de onze pages préconisant l’abandon des notes et de leurs moyennes, qualifiées de « calculs artificiels ». Pointant du doigt ce qui n’est à leurs yeux qu’un « moyen de récompense ou de sanction et un instrument de tri et de hiérarchisation sociale des élèves », les conseillers du Conseil supérieur conseillent supérieurement son remplacement par une nouvelle grille « comportant 4 à 6 niveaux de maîtrise ». Évalués par des lettres. Ou des couleurs. Avec des + et des –, ou bien du plus clair au plus foncé, chacun selon ses goûts. Et pourquoi pas des goûts, d’ailleurs, ou des odeurs : à Abdourakhane qui sait « faire à l’oral un récit structuré en utilisant la langue française », on enverrait une bouffée de jasmin ; et à Charles-Édouard, incapable d’une « interaction à l’oral de façon argumentée en employant une langue adaptée à la situation de communication », une boule puante. Ça aurait au moins l’avantage de relancer le petit commerce du parfum et des farces & attrapes.

Attrapés, nous le sommes. Rattrapés, dépassés même par l’insondable bêtise de tous ces crânes d’œuf prêts à toutes les inepties pour ne pas affronter la réalité qui leur explose au nez depuis des décennies : l’absurdité criminelle du collège unique et les ravages que cette utopie continue d’engendrer.

À Luc Ferry, lui-même ancien ministre de l’Éducation, Le Figaro demande ce qu’il pense de ce projet de réforme. Réponse lapidaire : « C’est stupéfiant de niaiserie. » Par des notes ou par des lettres, ce qui revient exactement au même, on répond à une nécessité, dit-il : « Parce qu’on a besoin, qu’on le veuille ou non, d’une évaluation objective des compétences des élèves. C’est vital pour eux de savoir où ils en sont, mais aussi pour les parents qui en ont besoin pour corriger le tir, pour aider leurs enfants s’il le faut. »

Quant à la « philosophie » qui sous-tend tout cela, elle prouve une fois encore que la France est sans doute le pays le plus archaïquement gauchiste de la planète : « C’est la vieille rengaine soixante-huitarde chère à la deuxième gauche selon laquelle les notes seraient le reflet de la société de compétition capitaliste, l’école étant, pour reprendre le vocabulaire d’Althusser et de Bourdieu, un “appareil idéologique d’État” destiné à sélectionner les “héritiers”. Les notes installeraient la logique “néolibérale” de la rentabilité compétitive dans les classes. » C’est d’ailleurs pour cette même raison qu’on a délaissé dans notre pays l’enseignement technique, cela au motif que l’Éducation nationale n’avait pas à fournir de la main-d’œuvre au patronat exploiteur. On a préféré la faire venir de l’autre côté de la Méditerranée avec les conséquences que l’on sait.

L’enseignement français est toujours gangrené par une idéologie mortifère, entretenue (ce n’est pas le moindre des paradoxes) par des gens qui se gargarisent à vie de leur classement à la sortie de l’ENA ! Les notes et les récompenses, c’est bon pour eux et leurs enfants. Pas pour le commun. Manquerait plus que les enfants de pauvres puissent grimper au mérite !

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samedi, 06 décembre 2014

LE DESSIN DU JOUR !

LE DESSIN DU JOUR !

Obtenir le droit d’asile en Europe ? Il suffit de se déclarer homosexuel victime d’homophobie et l’UE vous croira sur parole

 Publié par Guy Jovelin

Le secret pour obtenir sans difficulté un droit d’asile en Europe ? Déclarer être homosexuel et victime d’homophobie dans votre pays d’origine. L’astuce est conseillée depuis quelque temps déjà sur différents sites et forums, notamment africains, destinés aux candidats à l’immigration. Et la Cour européenne de l’Union Européenne vient de le confirmer !

Les États européens « doivent s’en tenir au respect de la charte des droits fondamentaux lorsqu’ils examinent la crédibilité d’un demandeur d’asile se disant persécuté en raison de son homosexualité » a décidé mardi la Cour européenne de l’UE.

Trois candidats à l’asile aux Pays-Bas avaient affirmé qu’ils craignaient d’être persécutés dans leurs pays d’origine en raison de leur homosexualité. Leurs demandes avaient été rejetées mais, conseillés par des avocats, ils avaient saisi le Conseil d’État néerlandais. Assez logiquement, le ministre compétent avait considéré qu’il n’était pas tenu d’accepter inconditionnellement les allégations d’une personne se disant homosexuelle.

Le Conseil d’État néerlandais s’est retourné vers la Cour de justice de l’UE pour demander si le droit de l’UE limite l’action des États lors de l’évaluation de la crédibilité de l’orientation sexuelle d’un demandeur d’asile.

La Cour de justice de l’UE relève dans son arrêt que les modalités d’appréciation de ces déclarations doivent « être conformes au droit de l’Union et, notamment, aux droits fondamentaux garantis par la Charte tels que le droit au respect de la dignité humaine et le droit au respect de la vie privée et familiale ».

Et de préciser que les interrogatoires « concernant les détails des pratiques sexuelles du demandeur sont contraires aux droits fondamentaux  ». La Cour de justice de l’UE rejette la possibilité pour les autorités nationales de soumettre les demandeurs d’asile à d’éventuels « tests » en vue d’établir leur homosexualité ou encore l’exigence de preuves de leur homosexualité.

Cela serait de nature à « porter atteinte à la dignité humaine dont le respect est garanti par la Charte », ajoute l’arrêt.

En juillet dernier, l’avocate générale Eleanor Sharpston avait affirmé que « le droit à l’intégrité physique et mentale et le droit au respect de la vie privée sont violés lorsque les États membres recourent à des méthodes intrusives et humiliantes ».

Elle avait cité « des tests médicaux et pseudo-médicaux » comme les tests de « phallométrie », qui mesurent la réaction physique du sujet à des images pornographiques.

La Cour ajoute que « compte tenu du caractère sensible des informations ayant trait à la sphère personnelle d’une personne et notamment à sa sexualité, il ne saurait être conclu à un défaut de crédibilité du seul fait qu’en raison de sa réticence à révéler des aspects intimes de sa vie, cette personne n’a pas d’emblée déclaré son homosexualité ».

Bref, la voie est toute tracée pour les candidats à l’immigration en Europe…

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Bachar el-Assad : « Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ? »

 

Publié par Guy Jovelin

Le président syrien Bachar el-Assad a accordé un entretien au magazine Paris-Match. Il y revient sur la responsabilité des Etats-Unis dans la création de l’Etat Islamique.

Parlons du groupe Etat Islamique. On entend dire parfois qu’au départ, le régime syrien a encouragé la montée des radicaux islamistes pour diviser l’opposition. Que répondez-vous ?

- D’abord en Syrie, nous avons un Etat, pas un régime. Soyons clair sur la terminologie. Si nous supposons que cela est vrai, et donc que nous avons soutenu l’Etat Islamique, cela revient à dire que nous leur avons demandé de nous attaquer, d’attaquer nos aéroports militaires, de tuer des centaines de nos militaires, d’occuper nos villes et nos villages. Où est la logique là-dedans ? Qu’avions-nous à gagner dans tout cela ? Diviser et affaiblir l’opposition, comme vous le dites ? Nous n’avions pas besoin de le faire. L’Occident lui-même reconnaît que cette opposition était fantoche. C’est ce qu’Obama lui-même a dit. L’hypothèse est donc fausse. Mais alors, où est la vérité ? En réalité, l’Etat Islamique a été créé en Irak en 2006. Ce sont bien les Etats Unis et non la Syrie qui occupaient l’Irak. Abou Baker al Baghdadi était dans les geôles américaines et non dans les prisons syriennes. Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ?

Les Syriens que nous rencontrons à Damas font plus allusion aux cellules dormantes djihadistes en occident qu’à la guerre contre l’Etat Islamique. C’est étonnant, non ?

- Le terrorisme est une idéologie et non des organisations ou des structures. Or, l’idéologie ne connaît pas de frontières. Il y a vingt ans, le terrorisme s’exportait depuis notre région, en particulier depuis les pays du Golfe comme l’Arabie Saoudite. A présent, il nous vient d’Europe, et notamment de France. Le plus gros contingent de terroristes occidentaux venus en Syrie est français. Ils commettent des attentats en France. En Belgique, ils ont attaqué le musée juif. Le terrorisme en Europe n’est plus dormant, il s’est réveillé.

Les Américains sont aujourd’hui, contre l’Etat Islamique, des alliés tactiques. Considérez-vous toujours leur intervention comme une violation du territoire syrien?

- Vous avez utilisé le mot tactique, et c’est là un point important. Vous savez bien qu’une tactique n’a aucun sens sans une stratégie. Car elle seule n’arrivera pas à venir à bout du terrorisme. Il s’agit d’une intervention illégale, d’abord parce qu’elle n’a pas reçu l’approbation du Conseil de sécurité, ensuite parce qu’elle n’a pas tenu compte de la souveraineté d’un Etat qui est la Syrie. La réponse est « oui », c’est une intervention illégale, et donc une violation de la souveraineté nationale.

L’AFP rapporte que votre aviation a effectué 2000 sorties aériennes en moins de 40 jours, ce qui est énorme. Quand vos avions croisent leurs avions, par exemple en allant bombarder Raqqa, existe-t-il un protocole de non agression ?

- Il n’y a pas de coordination directe. Nous attaquons le terrorisme là où il se trouve, sans prendre en considération ce que font les Etats Unis ou la coalition. Vous seriez sans doute surpris d’apprendre que le nombre quotidien de sorties de l’aviation syrienne pour frapper les terroristes est supérieur à celui de la coalition. Donc d’abord il n’y a pas de coordination. Ensuite les frappes de la coalition ne sont que cosmétiques.

François Hollande continue de vous considérer comme un adversaire, est-ce que vous pensez qu’à un moment le contact pourra être renoué ?

- Ce n’est pas une question de relations personnelles. D’ailleurs je ne le connais même pas. Il s’agit de relations entre Etats et institutions, et dans l’intérêt des deux peuples. Nous traiterons avec tout responsable ou gouvernement français dans l’intérêt commun. Mais l’administration actuelle œuvre à l’encontre des intérêts de notre peuple et de ceux du peuple français. Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival d’Hollande. Je pense que c’est plutôt Daech qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches.

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Ces leaders syndicaux qui se gobergent aux frais des autres… (par Marie Delarue)

 

Publié par Guy Jovelin

J’hésite : « Lepaon se déplume », ou « Qui vole dans les plumes de Thierry Lepaon ? », ou encore « Pan Pan sur Lepaon ! »… Je sais, c’est facile, mais que voulez-vous, cet homme appelle sur lui les quolibets comme le miel attire les mouches. Avec, en plus, la malveillance systématique et viscérale de ses collègues. Car il y en a qui balancent, à la CGT, ça, c’est sûr. Et qui n’ont pas balancé sur son prédécesseur. Tenez, un exemple : qui a dit que Bernard Thibault se faisait faire des mèches, un petit balayage sur sa coupe au bol qui ne m’avait pas échappé ? Personne.

Henri Saint-Amand, mon voisin dans ces pages, rappelait avant-hier les déboires de ce pauvre Lepaon, un homme obligé de quitter sa province pour Paris afin de satisfaire aux injonctions d’un patronat exigeant. Et, comme tout provincial exilé, incapable de se loger dans Paris intra-muros et contraint de s’exiler en banlieue, là où l’on risque toujours de prendre un mauvais coup. Dans le 9-4, d’accord, mais tout de même…

Mon ami Henri a repris les chiffres du Canard enchaîné : 130.000 euros de travaux pour les 120 m2 de son pied-à-terre. Lepaon les dément : c’est 105.000 euros pour 79 m2. Ça valait le coup de corriger, en effet : ce n’est plus 1.083 euros au mètre carré mais 1329. C’est d’ailleurs à peu près ce qui a été dépensé pour rénover également son bureau à la centrale de Montreuil : 62.179 euros pour 50 m2, soit 1.243 euros du bout. On se souvient de la défense du patron de la CGT : « Pendant 15 ans, il n’y avait pas eu de travaux dans ce bureau. » Et pire que cela : il avait « vécu pendant un an dans les meubles de Bernard Thibault ». Et quoi : ça sentait la clope ? L’eau de toilette bon marché ? La teinture à cheveux ? Il a dû faire appel aux architectes des Monuments de France ou quoi ? Quant aux indemnités perçues pour avoir quitté la CGT de Basse-Normandie pour le siège de Montreuil, Lepaon en a oublié le montant…

Elle est bien intéressante, la défense de Thierry Lepaon. Depuis que son cadre de vie tient le devant de la scène, il n’est pas gêné par les faits, ce garçon, mais par leur révélation. Vraiment, il ne voit pas où est le problème. Après tout, Marc Blondel, feu le patron de FO, avait bien table ouverte à la Cagouille (l’un des restaurants parisiens les plus chics) où il se tapait la cloche en tirant sur ses bretelles et fumait des Cohiba à 30 euros l’unité.

Lepaon est l’homme d’une nouvelle génération : celle qui, faisant fi de ce et ceux qu’elle représente, se goberge aux frais des autres. Patron du CAC 40 ou patron de centrale syndicale, journaliste d’un grand média ou vedette de la télé-réalité, ministre ou « partenaire social », au fond, quelle différence ? Aucune. Mêmes tailleurs, mêmes chausseurs, mêmes limousines, mêmes chauffeurs, mêmes restaurants, mêmes appartements de fonction, mêmes rémunérations, mêmes notes de frais… et souvent mêmes amants/maîtresses. Mêmes idées, alors ? Oui, sans doute, car il y a chez tous ceux-là bien moins d’idées que d’arrangements.

La similitude crée la connivence, qui crée la confusion, qui crée la concussion. Et l’on se prend à regretter des figures comme Arlette Laguiller – « Travailleurs, travailleuses ! » – dont on pouvait certes ne pas partager les idées mais dont on peut toujours saluer la probité. Mais ça, c’était avant…

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