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Trois personnes ont été blessées dans la collision, qui s'est produite devant une école de commerce à Blagnac.
Peu avant 16h ce vendredi, un véhicule a foncé délibérément sur un groupe de personnes devant une école de commerce à Blagnac (Haute-Garonne), près de Toulouse.
Trois étudiants chinois ont été blessés dans la collision. Selon le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS) de Haute-Garonne, un homme de 23 ans et une femme de 22 ans ont été légèrement blessés. Une femme de 23 ans l'est plus grièvement. Ils ont été transférés à l'hôpital Purpan à Toulouse.
Le conducteur interpellé sans difficulté
"A 15h54, un homme au volant d’un véhicule Clio aurait foncé délibérément sur trois personnes qui se trouvaient sur le passage piéton", a déclaré sur BFMTV le procureur de la République de Toulouse Pierre-Yves Couilleau.
"Il a été immédiatement interpellé", a-t-il précisé, ajoutant que le conducteur "aurait fait état de ce que son acte était motivé par une volonté de foncer sur des personnes, qu’il avait mûrie depuis à peu près un mois selon ses déclarations".
Capture BFMTV - La collision a eu lieu à Blagnac, près de Toulouse.
Le conducteur, né en 1989, est connu pour des faits de droit commun, notamment en rapport avec les stupéfiants selon nos informations, mais n'est pas fiché S. Il a été interpellé sans difficulté.
Selon ses propos, rapportés par le procureur, il aurait été condamné "une dizaine de fois" et "ferait l’objet actuellement d’un suivi dans le cadre de condamnations à des sursis et mises à l'épreuve". Ce suivi comporterait des obligations de soins, "qu'il respectait", a poursuivi Pierre-Yves Couilleau.
Le service régional de la police judiciaire de Toulouse a été saisi.
En marge de l’inauguration du Louvre Abu Dhabi, mercredi, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la question des familles françaises membres de Daesh, détenues en Irak et en Syrie, et de leur rapatriement en France. Le président de la République a notamment évoqué le cas des enfants de jihadistes français, particulièrement compliqué à gérer pour la France.
Que faire des enfants de jihadistes français? C’est l’épineuse question à laquelle la France se retrouve confrontée, alors que de nombreuses familles françaises sont détenues en Irak et en Syrie, en raison des défaites successives de Daesh sur place. Mercredi, en marge de son déplacement à Abu Dhabi pour inaugurer le “Louvre des sables”, Emmanuel Macron a indiqué que certains jihadistes français pourraient être jugés sur place avec leurs familles, et d’autres rapatriés. Quant aux épouses et enfants de jihadistes, le chef de l’Etat a estimé que leur traitement sera fait “au cas par cas, en fonction des situations”. Un véritable casse-tête pour les autorités françaises.
Combien d’enfants de jihadistes français se trouvent en Irak et en Syrie?
Fin septembre, alors que Daesh était en plein recul militaire face aux offensives de la coalition de combattants arabo-kurde et des frappes de la coalition arabo-occidentale, l’Elysée estimait qu’au moins 700 adultes français se trouvent dans la zone jihadiste irako-syrienne, dont un tiers de femmes. Toujours selon la présidence, 500 mineurs se trouveraient à leurs côtés. La moitié de ces enfants sont nés sur place et sont âgés de moins de 5 ans.
Au cours de l’été, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, avait en outre indiqué que 217 adultes et 54 mineurs étaient rentrés en France, après avoir séjourné dans les zones de combat, en Syrie ou en Irak.
Plusieurs cas de figure
Concernant les mineurs présents dans les zones de combat, il faut distinguer trois catégories. Tout d’abord, les enfants ou adolescents français radicalisés, et partis seuls sur place pour combattre dans les rangs de Daesh.
Ensuite, les enfants de jihadistes français que ceux-ci ont emmenés avec eux lorsqu’ils sont partis en Irak et en Syrie, et qui se sont retrouvés contraints d’adhérer aux thèses jihadistes. Sur le terrain, ces mineurs ont été embrigadés pour faire partie des “lionceaux du califat”, ces jeunes enfants entraînés à combattre et sensibilisés à la propagande jihadiste. Certains d’entre eux ont appris à tirer à la kalachnikov, mais aussi à poser des bombes. Ils ont aussi été forcés à regarder des vidéos d’exactions commises par Daesh, voire à assister directement à celles-ci.
De nombreuses vidéos de propagande de Daesh ont mis en scène ces “lionceaux du califat”, en train de s’entraîner comme des adultes, de réciter des versets religieux, et de regarder des vidéos de propagande. En juillet 2015, une vidéo diffusée par Daesh avait montré une mise à mort publique de soldats syriens, par des enfants, au coeur de l'amphithéâtre de Palmyre.
Enfin, les enfants emmenés très jeunes, et n’étant pas assez grands pour faire partie des “lionceaux du califat”, ou les bébés nés sur place.
Un véritable casse-tête juridique
Pour les autorités françaises, la gestion des enfants de jihadistes risque de prendre des airs de casse-tête juridique. Le fameux “cas par cas” évoqué par Emmanuel Macron constituera à autoriser ou non le rapatriement, principalement en fonction de l’âge de l’enfant. Comme l’a précisé le président de la République, certains mineurs pourraient être jugés avec leur famille, dans les pays où ils se trouvent.
Par ailleurs, selon des informations dévoilées il y a quelques jours par France 2, les mineurs de moins de 8 ans pourraient être rapatriés, car trop jeunes pour être considérés comme véritablement dangereux. Séparés de leurs parents, ceux-ci étant jugés et incarcérés, ces enfants de moins de 8 ans pourraient ensuite être placés en familles d’accueil, ou en foyers, voire confiés à d’autres membres de leur famille en France, dont la fiabilité aura été évaluée.
Quant aux plus de 8 ans et aux adolescents, la décision concernant leur destin sera déterminée de façon individuelle. Plusieurs critères pourraient entrer en considération, tels que le degré d’embrigadement, qui déterminerait alors la dangerosité du mineur. Reste à savoir quel service, en France, se chargerait de cette évaluation de la dangerosité de tel ou tel mineur.
Le plan présenté sous le précédent gouvernement par le Premier ministre d’alors, Bernard Cazeneuve, au sujet du retour en France des enfants de jihadistes prévoyait un travail conjoint mené par les départements, compétents en matière de protection de l’enfance, et les ministères de la Justice et de l'Éducation. Il indiquait, en outre, qu’il revenait au parquet compétent d’évaluer chaque situation, de décider des poursuites pénales éventuelles et de saisir le juge des enfants.
La nécessité d’un suivi médical et psychiatrique
“Pour ce qui est des enfants, ils font l'objet d'ores et déjà d'une procédure toute particulière et d'un suivi très particulier sur le plan médical et psychiatrique", a encore assuré Emmanuel Macron, sans préciser son propos.
Outre leur potentielle dangerosité, l’état psychologique des mineurs devra également faire l’objet d’une évaluation. Les exactions vues sur place, la propagande imposée à longueur de journée, les entraînements armés, le traitement qui leur était réservé, le mode de vie: autant de traumatismes qui peuvent faire de ces enfants de véritables bombes à retardement, et nécessitent un traitement puis un suivi psychologique adapté, ainsi que des soins médicaux en cas de blessures. Objectif: que les enfants autorisés à rentrer en France puissent un jour espérer s’intégrer dans la société.
Notre jeune, élégant et distingué Président vient d’annoncer, le 9 novembre 2017, la fin prochaine de l’État Islamique (variante : Daech). Est-ce un joli coup médiatique ? Peut-être, mais Emmanuel Macron n’a pas besoin de ce genre de publicité tapageuse : s’il conserve ses sponsors – ceux-là même qui ont assuré à la fois son ascension de météore et l‘implosion de tous les partis politiques de France -, il remontera très facilement dans les sondages lorsque ce sera nécessaire, soit avant une grande échéance électorale.
En réalité, il est potentiellement très dangereux de faire ce type d’annonce, face à un certain public. La guerre est, à l’évidence, perdue en Syrie et au Kurdistan pour les fous furieux du calife Abou Bakr II (dont on ne sait même pas s’il est encore en vie). Avec des belligérants intelligents, M. Macron aurait parfaitement raison de s’exprimer comme il l’a fait : la guerre est finie, on signe un traité de paix, on exécute éventuellement quelques chefs (c’est à la mode depuis 1945) et on reconstruit… c’est bon pour le Big Business.
Seulement, dans ce cas précis, l’on a affaire, non à des gens intelligents, mais à des abrutis complets, des psychotiques délirants, des « fous d’allah ». Il est infiniment probable qu’un grand nombre d’illuminés, qui connaissent les sourates coraniques prêchant le Djihâd, vont se faire une joie maligne de faire payer leur victoire aux Nations belligérantes du clan des gagnants.
D’où un risque maximal d’attentats durant les années à venir, aux dates jugées symboliques par les mahométans ou, plus simplement, quand la logistique le permettra.
Doit-on raisonner en pure intelligence avec des psychotiques, des pervers, des psychopathes ? Assurément pas ! Plus que jamais, il importe de protéger la Nation française des fous furieux inutilement importés en même temps que les authentiques réfugiés politiques ou les migrants pour cause économique.
Ce jeudi 9 novembre 2017 se tenait au tribunal correctionnel de Beauvais, le procès de Thomas Joly, accusé d’avoir mis en ligne sur son blog des photos « violentes » de nature à contrevenir à l’article 222-33-3 du Code Pénal qui sanctionne : « l’enregistrement et la diffusion d’images de violence portant atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ».
Il s’agissait en l’espèce des images de deux victimes du terrorisme islamique : James Wright Foley, décapité à Raqqa le 19 août 2014 et Hervé Cornara, décapité à Saint Quentin Fallavier en Isère le 26 juin 2015.
Le président du Tribunal rappelle le chef d’accusation à l’encontre du prévenu puis donne la parole à Thomas Joly qui comparait libre, tout en ayant subi six heures de garde à vue le 19 février 2016 pour cette même affaire.
Mais ce dernier n’a pas l’intention de se laisser intimider : il revendique haut et fort son engagement politique en qualité de secrétaire du Parti de la France (le PDF, parti créé par Carl Lang en 2009) auquel contribue son blog qui dénonce notamment le terrorisme islamique. Pour lui, toute cette procédure est le fruit du « politiquement correct ». Quant à la dénonciation à l’origine de la poursuite pénale, elle rappelle nous dit-il les heures les plus sombres de notre histoire… Ce à quoi le Président du Tribunal répond qu’on n’est pas ici dans le politiquement correct mais dans une salle d’audience, au pénal ! Ça commence très fort !
Thomas Joly précise que son blog n’est pas destiné aux mineurs et qu’il n’y a pas que les militants du Parti de la France, qui dénoncent le terrorisme islamique. Il évoque la diffusion massive de la photo du cadavre du petit Aylan Kurdi découvert sur une plage de Turquie le 2 septembre 2015 sans que personne ne saisisse les tribunaux en dépit du caractère émotionnel et violent de cette image, qui a fait le tour de la planète.
« J’ai usé de ma liberté d’expression » dit-il, ce à quoi le juge répond que si la liberté d’expression est un droit fondamental, elle souffre aussi de certaines limites !
Maître Pierre-Marie Bonneau, avocat de Thomas Joly et spécialiste de droit pénal, lui demande alors s’il a reçu une quelconque désapprobation de la part des familles des personnes décapitées, à propos de la diffusion de ces photos sur son blog. Réponse : « non, et si tel avait été le cas, j’aurais immédiatement réagi ! ».
La parole est ensuite donnée au Procureur de la République. Il tente de prouver que l’infraction est constituée : pour lui, pas de doute sur la matérialité des faits, ni sur l’intention de diffuser des images violentes. Il y a bien volonté de choquer et de surcroît sur un site accessible à des mineurs ! Puis il ose opposer le travail d’information de Thomas Joly à celui de la « presse classique » qui elle « se conforme à la Loi » ! Quel euphémisme pour désigner les médias du système ! C’est oublier un peu vite ces vertueux journalistes qui n’ont pas hésité à passer en boucle les images du petit Aylan Kurdi dans le but de vendre à l’opinion publique européenne l’idée d’une ouverture totale des frontières et par voie de conséquence l’acceptation d’une immigration massive !
L’article de Loi 222-33-3 nous dit que « le présent article n’est pas applicable lorsque l’enregistrement ou la diffusion résulte de l’exercice normal d’une profession ayant pour objet d’informer le public ou est réalisé afin de servir de preuve en justice ». En clair, cela voudrait dire qu’il y aurait des « informateurs protégés »et d’autres qui ne le seraient pas, dans ce beau pays de France ! Bref, une liberté d’expression à géométrie variable que la Cour Européenne de Strasbourg n’apprécierait guère !
Le procureur demande deux mois de prison avec sursis et 4.000 € d’amende à Thomas Joly qui, selon lui, a « dépassé les limites ». Murmures dans la salle !
Maître Pierre-Marie Bonneau, du barreau de Toulouse commence alors sa plaidoirie. Pour lui, l’image à elle seule ne véhicule pas un « message » violent. L’image n’a été choisie que pour illustrer, par un banal « copier/coller » un article dont le contenu n’a curieusement jamais été évoqué au cours du procès. Il ne s’agit pas non plus d’un « enregistrement ». Un « message » selon Maître Bonneau est une construction intellectuelle qui ne se limite pas à la simple constatation de l’image. L’image n’est ici qu’une illustration destinée à parfaire une information. D’ailleurs ici l’image ne trahit pas le sens de l’article auquel elle est associée.
Le blog, poursuit-il, s’adresse à des personnes qui s’intéressent à la politique. Il n’a pas vocation à attirer les mineurs. Ce n’est pas un blog de scoutisme destiné à la jeunesse ! De plus, les photos incriminées sont facilement accessibles au grand public et elles le sont encore aujourd’hui à l’heure du procès, ce que le lecteur pourra aisément vérifier, au moins en ce qui concerne celles d’Hervé Cornara (NDLC : j’ai recensé cinq sites en quelques clics permettant d’accéder à cette image).
De plus, l’élément intentionnel n’est nullement démontré. Plusieurs arrêts de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme), rappellent la nécessité, en matière de liberté d’expression, de prendre en compte la légitimité du but recherché : ici illustrer un article et non vouloir choquer en montrant du sang dégoulinant ! Faut-il préciser qu’aucune accusation d’incitation à la haine raciale n’a été engagée à l’encontre de M. Joly et que son casier judiciaire est parfaitement vide. Pas de parties civiles à l’audience, ni de demandes de dommages et intérêts. On se demande alors bien qui sont les personnes lésées par les agissements de M. Joly !
En conclusion, Maître Bonneau invite les juges à ne pas se laisser aller dans ce genre de dérive consistant à détourner une procédure pour faire taire celui dont la parole ne plait pas. Il plaide donc la relaxe de son client.
Thomas Joly reprend la parole en dernier, selon l’usage, pour expliquer que tous les partis politiques ont dit qu’on était en guerre contre le terrorisme et qu’il ne croyait pas avoir commis une infraction.
Société. Ce jeudi 9 novembre, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a levé le voile sur un dispositif de déradicalisation lancé il y a un an dans le plus grand secret.
Peu de gens le savent, mais il y a un an, le gouvernement a lancé un dispositif de déradicalisation dans le plus grand secret. Baptisé “Recherche et intervention sur les violences extrémistes” (Rive), ce dispositif prend en charge en milieu ouvert, à la demande d'un juge, des personnes déjà condamnées ou en attente de leur jugement, pour une infraction en lien avec une entreprise terroriste ou du fait d'un signalement pour radicalisation violente. Ce jeudi 9 novembre, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a rendu une visite dans les locaux parisiens de Rive et a ainsi dévoilé ce programme expérimental un mois avant l’annonce par le gouvernement d’un plan national de lutte contre la radicalisation.
Un suivi individuel
“Le processus mis en place est extrêmement intéressant”, a déclaré la garde des Sceaux. “Nous avons autour de 500 détenus très radicalisés et 1.500 personnes en voie de radicalisation. Donc il faut agir”, a-t-elle fait valoir. Contrairement aux précédentes méthodes, qui consistaient à regrouper en prison les détenus impliqués dans des dossiers djihadistes, soit pour les évaluer, soit pour les isoler au sein de quartiers dédiés, le programme de Rive propose un suivi individuel, à raison d'au moins six heures par semaine les premiers mois, mêlant entretiens et aide à la réinsertion.
Quatorze personnes - huit hommes et six femmes - sont prises en charge au minimum pour un an, par une équipe d'éducateurs, psychologue, référent religieux ou psychiatre. En outre, le lien est établi avec la famille et les entretiens sont réalisés dans les locaux de Rive, dans le quartier ou au domicile de la personne suivie. Cette dernière est également accompagnée dans ses démarches administratives. “L'objectif, c'est le désengagement de la violence extrémiste. Pour cela, nous favorisons le mentorat, la mise en place d'une relation de confiance dans une prise en charge sur mesure, en complément de l'action des services de probation et d'insertion (SPIP)”, a expliqué Samantha Enderlin, directrice de Rive. Pour l'heure, les retours sont “très positifs”, s’est-elle félicitée.