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mercredi, 21 mars 2018

Grave menace du CCIF : si l’islamophobie progresse, les musulmans vont quitter la France

Publié par Guy Jovelin le 21 mars 2018

 
Publié le 19 mars 2018 - par  
 

Il eut été dommage que la « lettre ouverte », adressée à Emmanuel Macron, président de la République, par l’un de ses proches, Marwan Muhammad, directeur du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) ne soit pas connue du grand public, tant elle est révélatrice de la menace que fait peser l’islamisme fondamentaliste sur la laïcité républicaine.

Après un prologue où Emmanuel Macron est applaudi pour son action efficace qui permet à l’islam de s’unir à la France et, grâce à cette union (indispensable à notre Nation) fait, et fera, de la France une grande nation (il est vrai que la France n’a jamais été une grande nation avant l’invasion musulmane (sic !), Marwan Muhammad ne tarde pas à afficher « ses priorités » : « Empêcher la laïcité d’attaquer « fallacieusement » la religion musulmane et ainsi de menacer « l’union nationale ».

Car, si la laïcité républicaine, ainsi prévenue, poursuit ses attaques alors, et là Muhammad nous fait réellement peur et nous tremblons rien que d’y penser : « La jeunesse musulmane, formée ici, en France, voyant les promesses de liberté, d’égalité et de fraternité « se réduire à peau de chagrin » menace de quitter la France et de s’exiler loin de leur terre natale, loin de l’immobilisme dont elle fait preuve à son égard ».

Non, vous n’allez pas nous faire ce coup-là ? Quitter la France qui a tant besoin de vous ! Nous abandonner à notre triste sort !

Nous vous en supplions, Monsieur le président de la République, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour mettre fin à cet « exil »…puisqu’il paraît qu’il y a bien « exil » ?

Nous vous en supplions, comme vous en supplie Marwan Muhammad, de dire « non » à l’instrumentalisation de la laïcité à des fins racistes et d’intolérance religieuse et d’empêcher ainsi toute cette jeunesse musulmane de quitter en masse cette France où elle subit toutes les discriminations, sans oublier les attentats où, il est vrai, des musulmans sont tués… mais par qui ?

Marwan Muhammad, ne reculant devant aucun ridicule, apprend au président Macron qui, selon lui, ne serait pas réellement informé : « Que les voisins européens ne connaissent pas les mêmes crispations que traverse actuellement la société française. »

Décidément Muhammad, s’il s’exprime beaucoup n’entend rien et ne voit rien, car, autrement, il saurait que s’il n’y a pas « ces crispations » dans des pays comme l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, etc., c’est qu’ils refusent l’invasion musulmane, et que les pays qui, jusqu’à présent, la toléraient, connaissent aujourd’hui « ces crispations », par exemple l’Italie et même l’Allemagne (Voir le récent discours du nouveau ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer).

Et pour ne pas que la France « sombre » dans une dépression profonde (suite à l’exil de toute cette jeunesse musulmane qui nous abandonne) Muhammad menace la France, et son président : « Le bon sens républicain doit empêcher fermement toute ingérence laïciste avec la même énergie qu’elle emploie contre te terrorisme, parce que ce sont les deux faces d’une même pièce. »

Nous espérons qu’Emmanuel Macron, son Premier ministre et, surtout, son dynamique et volontaire ministre de l’Intérieur, apprécieront cette comparaison, totalement islamiste, entre laïcité et terrorisme !

Nous vous conjurons de tout entreprendre pour empêcher que toute cette jeunesse musulmane, si indispensable pour que notre nation reste grande, et notre avenir brillant, ne nous abandonne pas au risque de nous retrouver dans le même état déplorable d’avant son invasion !

Que deviendrions-nous, Marwan Muhammad, sans vous et les vôtres ?

Question : vers quels pays se dirige toute cette jeunesse musulmane qui nous abandonne ? Pas le Maghreb, ils le fuient tous, pas les émirats, ils n’en veulent pas…la Turquie ou la Palestine peut-être ?

Manuel Gomez

 

Source : ripostelaique

jeudi, 11 janvier 2018

La réalité, ce n’est pas l’islamophobie, mais l’occidentophobie

Publié par Guy Jovelin le 11 janvier 21018 

La réalité, ce n'est pas l'islamophobie, mais l'occidentophobie

Par Chantal Delsol, membre de l’Institut, professeur des universités, écrivain ♦ TRIBUNE – Pour la philosophe (*), il est vain de chercher des causes économiques ou psychiatriques au terrorisme. La matrice idéologique des djihadistes est la haine de la civilisation occidentale. Le problème est que nous non plus ne nous aimons pas.

Le terrorisme qui nous frappe s’impose à nous comme un objet non identifié.

Nous sommes capables de mettre en place l’état d’urgence, de détenir des services secrets performants qui sans aucun doute nous évitent bien d’autres attentats. Mais nous sommes incapables de mettre le doigt sur les causes. Au début, à partir du 11 Septembre, on a commencé par prétendre que des raisons économiques poussaient ces jeunes garçons au meurtre de masse et au suicide. L’empreinte marxiste est déterminante dans les sociétés occidentales du tournant du siècle : on pense encore que le crime ne provient que du chômage et du mal-être social. Puis on s’est rendu compte qu’il n’en était rien, puisque les coupables étaient parfaitement intégrés et instruits. Aujourd’hui une nouvelle explication, non moins risible, court sur les antennes : les terroristes seraient des malades mentaux. On installe des “cellules de déradicalisation” aussi ridicules qu’inutiles, comme si on pouvait lutter contre des croyances avec les armes de la raison bureaucratique. La seconde explication a aussi peu de sens que la première. Car la véritable raison est étalée sous nos yeux, pendant que nous refusons de la voir, comme la lettre volée.

Le déni de réalité est tel qu’on voit ces jours-ci des Espagnols défiler contre le terrorisme aux cris de “non à l’islamophobie”, comme si la raison de tout cela n’était pas, évidemment, l’occidentophobie. Qu’on le croie ou non, l’aveuglement des ex-communistes vis-à-vis des crimes de Lénine/Staline a été encore dépassé par l’aveuglement de nos contemporains devant les meurtres de masse auxquels nous sommes pratiquement habitués…
On ne parle pas de l’occidentophobie. Et probablement, il est suspect d’en parler, parce que c’est une manière de mettre en cause une branche de l’islam. Pourtant, les attentats qui secouent nos villes à intervalles de plus en plus rapprochés, sont bien le fruit de l’occidentophobie. Il s’agit d’une récusation profonde de notre culture telle qu’elle se déploie dans nos sociétés, Europe et Amérique confondues. L’Américain John Updike a bien décrit cela dans son roman Terroriste: son héros, le jeune Ahmad Mulloy, ne supporte pas le spectacle de la vie quotidienne américaine : la consommation permanente et la passion des choses superflues ; les filles offertes dans un abus de nudité et de laxisme, où plus rien n’est interdit ; la vulgarité, la bagatellisation de tout, le refus de toute spiritualité.

Au fond, ce qui est mis en cause ici, c’est l’athéisme, la sécularisation générale, l’égalité des sexes, le matérialisme, la priorité du plaisir. Les terroristes sont d’abord des gens qui ne supportent pas les droits égaux pour les femmes, la laïcité, la fin du machisme patriarcal.
Un certain pourcentage de musulmans hébergés par l’Occident hait l’Occident. C’est un fait. Ils ont été accueillis ici mais se révoltent contre leur culture d’adoption. Ce sont des choses qui arrivent, et ce n’est pas la première fois dans l’histoire. Il ne s’agit pas d’un simple dégoût, sinon nos terroristes pourraient aller vivre dans des pays où le gouvernement est musulman et les femmes voilées. Il s’agit d’une haine, d’une volonté de faire disparaître une culture : une idéologie – cet islam veut le monde. Beaucoup d’Occidentaux croient naïvement que les idéologies, après l’enfer puis après le communisme, ont été supprimées. En réalité nous nous trouvons devant une nouvelle “guerre contre l’Ouest”, héritière de celle dont parlait le Hongrois Aurel Kolnai en parlant du nazisme.
Les Occidentaux ont énormément de mal à admettre que des gens commandités par l’islam (même si évidemment aucun islam n’est tout l’islam) ont désigné l’Occident comme ennemi au point d’y commettre des massacres de masse. Car les musulmans, comme anciennes minorités opprimées, ont toujours raison : tel est notre mode de pensée. Incriminer des causes économiques ou psychiatriques des attentats, est chaque fois un moyen d’en rejeter la faute indirectement sur nous.

Cet aveuglement a des raisons intéressantes, et des conséquences non négligeables. Nous sommes parfaitement capables d’expliquer pourquoi nous, Occidentaux, devons être occidentophobes : toute la culture de la déconstruction nous le répète à satiété depuis un demi-siècle. Nous sommes capables d’expliquer comment la culture occidentale, responsable des guerres de religions et des guerres mondiales, est haïssable. Mais nous sommes bien incapables de comprendre et d’expliquer pourquoi un jeune musulman d’aujourd’hui, abrité et éduqué par l’Occident, va haïr la laïcité et l’émancipation des femmes : nous n’avons pas encore accepté cette réalité, tant elle nous insupporte, parce qu’elle déprécie une minorité que nous avons opprimée, c’est-à-dire un groupe de héros.
Nous avons depuis longtemps perdu l’habitude de défendre notre culture, de plaider pour elle. Faire l’apologie de la culture occidentale, nous pensons que c’est vichyssois, voilà tout. Aussi demeurons-nous pétrifiés et impuissants, incapables de comprendre avant même de répondre. Il faudrait justifier nos propres racines, que nous passons notre temps à ridiculiser depuis cinquante ans. Nous ne savons même plus où elles sont. La tâche est pour nous effrayante. Elle nous demande un retournement complet.

On ferait bien de cesser de pleurnicher sur la soi-disant islamophobie, qui n’existe que dans la mauvaise conscience, en ce cas mauvaise conseillère. La vraie réalité, qui se compte en nombre de morts, et cela est bien réel, c’est l’occidentophobie (qu’il vaudrait mieux appeler misoccidentie, si le mot n’était dissonant) : la haine de l’Occident. Il est probable qu’à force de vouloir nous déconstruire nous-mêmes, nous avons donné des armes à ceux qui déjà ne nous aimaient pas beaucoup – quand on bat sa coulpe en permanence, on finit par apparaître comme un raté. Mais enfin le mal est fait. Il nous faut tenter de comprendre, quand nous serons parvenus à prononcer ce mot, pourquoi pullulent les occidentophobes, habités par la nostalgie d’une société religieuse, patriarcale et machiste. Il ne nous suffira pas de les traquer physiquement, car c’est une bataille de croyances – on n’embastille pas des croyances. Où sont nos croyances ? Nous pourrions, avec profit, les rattraper dans le ruisseau où nous les avions imprudemment abandonnées.

Chantal Delsol
07/09/2017

(*) Membre de l’Institut, fondatrice de l’Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est philosophe et historienne des idées. Elle a dernièrement publié Un personnage d’aventure. Petite philosophie de l’enfance (Éditions du Cerf).

Source : Le Figaro, 7 septembre 2017
Correspondance Polémia – 8/01/2018

Crédit photo : capture d’écran vidéo Boulevard Voltaire. DR.

mardi, 09 janvier 2018

La Turquie veut faire la chasse à l’islamophobie en Europe

Publié par Guy Jovelin le 09 janvier 2018

Turquie
 
 Le parlement turc s'inquiète du traitement infligé à des musulmans en Europe. L'assemblée souhaite dès lors mener une enquête sur l'islamophobie dans quatre pays du Vieux Continent, dont la Belgique, rapportent lundi les journaux flamands Het Nieuwsblad, Gazet van Antwerpen et De Standaard.

Une telle initiative fait suite aux nombreuses réactions racistes suscitées lors de la naissance du premier bébé de l'année 2018 à Vienne, une fille d'origine turque. De nombreux commentaires xénophobes ont ainsi afflué sur les réseaux sociaux lorsqu'un journal autrichien a publié sur Facebook une photo du nouveau-né et des ses parents à la maternité.

Cela a mené à une petite émeute dans le pays où le parti d'extrême droite FPÖ est récemment entré dans le gouvernement.

Il s'agit pour le parlement turc d'une raison suffisante pour initier une enquête sur l'islamophobie en Europe, écrivent les journaux de Mediahuis, citant des médias turcs.

Une nouvelle commission parlementaire a donc été mise sur pied. Celle-ci débutera ses travaux ce mardi.

Les députés se concentrent sur les quatre pays européens, où, selon eux, l'islamophobie est la plus forte, à savoir l'Autriche, l'Allemagne, la France et la Belgique. Ils souhaitent également être autorisés par ces pays à mener leurs recherches sur place.

 

Source via lesobservateurs

jeudi, 14 septembre 2017

Islamophobie, occidentophobie

Publié par Guy Jovelin le 14 septembre 2017

La Haine

 

Islamophobie, occidentophobie

 

Chantal Delsol, membre de l’Institut, professeur des universités

♦ La réalité, ce n’est pas l’islamophobie, mais l’occidentophobie

TRIBUNE – Pour la philosophe, il est vain de chercher des causes économiques ou psychiatriques au terrorisme. La matrice idéologique des djihadistes est la haine de la civilisation occidentale. Le problème est que nous non plus ne nous aimons pas.


Le terrorisme qui nous frappe s’impose à nous comme un objet non identifié. Nous sommes capables de mettre en place l’état d’urgence, de détenir des services secrets performants qui sans aucun doute nous évitent bien d’autres attentats. Mais nous sommes incapables de mettre le doigt sur les causes. Au début, à partir du 11 Septembre, on a commencé par prétendre que des raisons économiques poussaient ces jeunes garçons au meurtre de masse et au suicide. L’empreinte marxiste est déterminante dans les sociétés occidentales du tournant du siècle : on pense encore que le crime ne provient que du chômage et du mal-être social. Puis on s’est rendu compte qu’il n’en était rien, puisque les coupables étaient parfaitement intégrés et instruits. Aujourd’hui une nouvelle explication, non moins risible, court sur les antennes : les terroristes seraient des malades mentaux. On installe des «cellules de déradicalisation» aussi ridicules qu’inutiles, comme si on pouvait lutter contre des croyances avec les armes de la raison bureaucratique. La seconde explication a aussi peu de sens que la première. Car la véritable raison est étalée sous nos yeux, pendant que nous refusons de la voir, comme la lettre volée.

Le déni de réalité est tel qu’on voit ces jours-ci des Espagnols défiler contre le terrorisme aux cris de «non à l’islamophobie», comme si la raison de tout cela n’était pas, évidemment, l’occidentophobie. Qu’on le croie ou non, l’aveuglement des ex-communistes vis-à-vis des crimes de Lénine/Staline a été encore dépassé par l’aveuglement de nos contemporains devant les meurtres de masse auxquels nous sommes pratiquement habitués…
On ne parle pas de l’occidentophobie. Et probablement, il est suspect d’en parler, parce que c’est une manière de mettre en cause une branche de l’islam. Pourtant, les attentats qui secouent nos villes à intervalles de plus en plus rapprochés, sont bien le fruit de l’occidentophobie. Il s’agit d’une récusation profonde de notre culture telle qu’elle se déploie dans nos sociétés, Europe et Amérique confondues. L’Américain John Updike a bien décrit cela dans son roman Terroriste: son héros, le jeune Ahmad Mulloy, ne supporte pas le spectacle de la vie quotidienne américaine : la consommation permanente et la passion des choses superflues ; les filles offertes dans un abus de nudité et de laxisme, où plus rien n’est interdit ; la vulgarité, la bagatellisation de tout, le refus de toute spiritualité.

Au fond, ce qui est mis en cause ici, c’est l’athéisme, la sécularisation générale, l’égalité des sexes, le matérialisme, la priorité du plaisir. Les terroristes sont d’abord des gens qui ne supportent pas les droits égaux pour les femmes, la laïcité, la fin du machisme patriarcal.
Un certain pourcentage de musulmans hébergés par l’Occident hait l’Occident. C’est un fait. Ils ont été accueillis ici mais se révoltent contre leur culture d’adoption. Ce sont des choses qui arrivent, et ce n’est pas la première fois dans l’histoire. Il ne s’agit pas d’un simple dégoût, sinon nos terroristes pourraient aller vivre dans des pays où le gouvernement est musulman et les femmes voilées. Il s’agit d’une haine, d’une volonté de faire disparaître une culture : une idéologie – cet islam veut le monde. Beaucoup d’Occidentaux croient naïvement que les idéologies, après l’enfer puis après le communisme, ont été supprimées. En réalité nous nous trouvons devant une nouvelle «guerre contre l’Ouest», héritière de celle dont parlait le Hongrois Aurel Kolnai en parlant du nazisme.
Les Occidentaux ont énormément de mal à admettre que des gens commandités par l’islam (même si évidemment aucun islam n’est tout l’islam) ont désigné l’Occident comme ennemi au point d’y commettre des massacres de masse. Car les musulmans, comme anciennes minorités opprimées, ont toujours raison : tel est notre mode de pensée. Incriminer des causes économiques ou psychiatriques des attentats, est chaque fois un moyen d’en rejeter la faute indirectement sur nous.

Cet aveuglement a des raisons intéressantes, et des conséquences non négligeables. Nous sommes parfaitement capables d’expliquer pourquoi nous, Occidentaux, devons être occidentophobes : toute la culture de la déconstruction nous le répète à satiété depuis un demi-siècle. Nous sommes capables d’expliquer comment la culture occidentale, responsable des guerres de religions et des guerres mondiales, est haïssable. Mais nous sommes bien incapables de comprendre et d’expliquer pourquoi un jeune musulman d’aujourd’hui, abrité et éduqué par l’Occident, va haïr la laïcité et l’émancipation des femmes : nous n’avons pas encore accepté cette réalité, tant elle nous insupporte, parce qu’elle déprécie une minorité que nous avons opprimée, c’est-à-dire un groupe de héros.
Nous avons depuis longtemps perdu l’habitude de défendre notre culture, de plaider pour elle. Faire l’apologie de la culture occidentale, nous pensons que c’est vichyssois, voilà tout. Aussi demeurons-nous pétrifiés et impuissants, incapables de comprendre avant même de répondre. Il faudrait justifier nos propres racines, que nous passons notre temps à ridiculiser depuis cinquante ans. Nous ne savons même plus où elles sont. La tâche est pour nous effrayante. Elle nous demande un retournement complet.

On ferait bien de cesser de pleurnicher sur la soi-disant islamophobie, qui n’existe que dans la mauvaise conscience, en ce cas mauvaise conseillère. La vraie réalité, qui se compte en nombre de morts, et cela est bien réel, c’est l’occidentophobie (qu’il vaudrait mieux appeler misoccidentie, si le mot n’était dissonant) : la haine de l’Occident. Il est probable qu’à force de vouloir nous déconstruire nous-mêmes, nous avons donné des armes à ceux qui déjà ne nous aimaient pas beaucoup – quand on bat sa coulpe en permanence, on finit par apparaître comme un raté. Mais enfin le mal est fait. Il nous faut tenter de comprendre, quand nous serons parvenus à prononcer ce mot, pourquoi pullulent les occidentophobes, habités par la nostalgie d’une société religieuse, patriarcale et machiste. Il ne nous suffira pas de les traquer physiquement, car c’est une bataille de croyances – on n’embastille pas des croyances. Où sont nos croyances ? Nous pourrions, avec profit, les rattraper dans le ruisseau où nous les avions imprudemment abandonnées.

Chantal Delsol
Le Figaro
7/09/2017

 

Source : polemia

dimanche, 12 avril 2015

Charlie Hebdo : de la liberté d'expression à la lutte contre l'islamophobie

 

 Publié par Guy Jovelin

« Charlie Hebdo est le très bon exemple de la grande force des adeptes et des apôtres de l’idéologie dominante post-soixante-huitarde. Les attentats des 7 et 9 janvier sont quand même la faillite de tout le discours de ces trente dernières années. Voilà des gens qui ont été élevés en France, qui sont issus de l’immigration, du regroupement familial, de l’école, du vivre ensemble, de l’intégration, etc., et qui tuent en plein Paris des Français. C’est un échec total pour l’idéologie dominante. Et bien vous aurez remarqué que par un effet fantastique de manipulation des esprits, on a commencé par manifester pour la liberté d’opinion et puis ça s’est fini par « il faut lutter contre l’islamophobie ». Les victimes de ces attentats ont servi à légitimer la lutte contre l’islamophobie, moi je dis chapeau ! » Éric Zemmour