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mardi, 31 juillet 2018

L’Inde envisage de déchoir 4 millions de personnes de leur nationalité

Publié par Guy Jovelin le 31 juillet 2018

Auteur : Pierrot
contre-info

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Selon Le Figaro : L’Inde envisage de déchoir quatre millions de personnes de leur nationalité dans l’Etat d’Assam (nord-est), selon un projet controversé présenté aujourd’hui et qui est accusé de viser la minorité musulmane. Les autorités, qui disent vouloir lutter contre l’immigration illégale depuis le Bangladesh voisin, ont présenté un projet de Registre national des citoyens (NRC).

Il recense les habitants de l’Etat d’Assam qui ont été capables de prouver que leur présence remontait à avant 1971, année où des millions de personnes s’y étaient réfugiées en provenance du Bangladesh en pleine guerre d’indépendance. Des craintes se sont toutefois manifestées de voir les nationalistes hindous –l’Assam est gouverné depuis 2016 par le Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre Narendra Modi– profiter de ce recensement pour s’en prendre à la minorité musulmane dans cet Etat.

Plus de 30 millions de personnes avaient demandé à figurer sur la liste. Mais un peu plus de quatre millions n’ont pas été retenues dans le projet de NRC, a déclaré lors d’une conférence de presse Shailesh, le chef de l’état-civil indien qui n’utilise qu’un seul nom « Aucun vrai Indien ne doit s’inquiéter parce que toutes les opportunités leur seront données d’inscrire leur nom sur le NRC définitif », a-t-il dit à Guwahati, la plus grande ville de l’Etat.

Il a précisé que ceux qui ne figuraient pas sur la liste pouvaient faire appel selon « une procédure dûment établie » à partir du 30 août. La liste d’état-civil définitive doit être bouclée en décembre. « Nous allons fournir une aide à quiconque ne figure pas dans la liste et souhaite formuler une réclamation à ce sujet », a-t-il ajouté. L’Assam est le seul Etat indien à établir un registre de citoyens.

Des organisations de défense des droits de l’Homme ont fustigé ce processus, en estimant qu’il rappelait le sort tragique des Rohingyas, devenus la plus grande population apatride du monde après avoir été privés de leur nationalité birmane en 1982.

L’organisation Avaaz, basée aux Etats-Unis, a affirmé que les procédures d’appel étaient inefficaces et que les personnes déchues de leur nationalité n’auraient pas le temps de former un recours. « Ce ne sont que les musulmans qui vont devoir se lancer dans un appel compliqué et injuste, sans droit à un conseil, avec aucun espoir de rester s’ils perdent », a déclaré dans un communiqué Ricken Patel, le directeur général d’Avaaz.

Les habitants de l’Assam doivent prouver que leurs ancêtres figuraient soit dans le précédent registre d’état-civil de l’Etat établi en 1951, soit sur une des listes électorales publiées avant le 24 mars 1971 –date de l’indépendance du Bangladesh.

 

Source : contre-info

mercredi, 11 avril 2018

Les États membres de l’UE ont octroyé la nationalité à près d’un million de personnes en 2016

Publié par Guy Jovelin le 11 avril 2018

 Ce sont les chiffres officiels d'Eurostat, publiés hier :

"En 2016, quelque 995 000 personnes ont acquis la nationalité d’un État membre de l’Union européenne (UE), un chiffre en hausse par rapport à 2015 (où il s’établissait à 841 000) et à 2014 (889 000). Si, parmi les personnes devenues citoyens de l’un des États membres de l’UE en 2016, 12% étaient auparavant citoyens d’un autre État membre de l’UE, la majorité était des ressortissants de pays tiers ou des apatrides.

Les citoyens marocains formaient le plus grand groupe de nouveaux citoyens d’un État membre de l’UE dont ils étaient résidents en 2016 (101 300 personnes, dont 89% ont acquis la nationalité espagnole, italienne ou française), devant les citoyens de l’Albanie (67 500 personnes, dont 97% ont acquis la nationalité italienne ou grecque), de l’Inde (41 700 personnes, dont près de 60% ont acquis la nationalité britannique), du Pakistan (32 900 personnes, dont plus de la moitié a acquis la nationalité britannique), de la Turquie (32 800 personnes, dont près de la moitié a acquis la nationalité allemande), de la Roumanie (29 700 personnes, dont 44% ont acquisla nationalité italienne) et de l’Ukraine (24 000 personnes, dont 60% ont acquis la nationalité allemande, roumaine, portugaise ou italienne). Ensemble, les Marocains, les Albanais, les Indiens, les Pakistanais, les Turcs, les Roumains et les Ukrainiens représentaient un tiers environ (33%) du nombre total de personnes ayant acquis la nationalité d’un État membre de l’UE en 2016. Les Roumains (29 700 personnes) ainsi que les Polonais (19 800) constituaient les deux plus grands groupes de citoyens de l’UE ayant obtenu la nationalité d’un autre État membre."

De son côté, la France a naturalisé 119152 personnes en 2016, dont 15% de Marocains et près de 15% d'Algériens.

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Michel Janva

 

Source : lesalonbeige

vendredi, 16 mars 2018

Le Parlement norvégien vote la déchéance de nationalité

Publié par Guy Jovelin le 16 mars 2018

Unknown-24Le Parlement norvégien a adoptéhier soir un amendement visant à autoriser la déchéance de nationalité par une très large majorité de 90 voix contre neuf. Les députés ont voté pour qu'une personne majeure ayant la double nationalité puisse perdre sa nationalité dans le cadre d'une condamnation pour terrorisme, génocide ou encore crimes contre l'humanité.

Selon les services de renseignement norvégien (PST), une quarantaine de Norvégiens se trouvent encore en Syrie ou en Irak, sur la centaine qui s'y sont rendus pour participer au djihad.

Michel Janva

 

Source : lesalonbeige

samedi, 28 janvier 2017

Citoyenneté et nationalité

Publié par Guy Jovelin le 28 janvier 2017

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Richard Dessens EuroLibertés cliquez ici

Les débats sur l’identité qui se succèdent depuis une dizaine d’années sèment une confusion et provoquent des antagonismes pour la raison qu’ils reposent sur des fondements faussés. En effet, avant d’évoquer une « identité », il faudrait d’abord définir sur quoi elle porte. Or, le véritable problème est celui qui est créé par la confusion qui existe, en France notamment, entre la « citoyenneté » et la « nationalité ». La citoyenneté est de nature juridique et ouvre des droits politiques. À ce titre, elle procède d’une logique administrative qui permet d’accorder, ou pas, la citoyenneté, à n’importe qui résidant sur un territoire donné. Aucun autre critère ne peut être requis. Délivrer la citoyenneté est donc un acte qui ne prend en compte aucune appartenance particulière à des valeurs, ou à une communauté, ou l’attachement à une histoire, une culture, et encore moins à une civilisation. Elle n’implique aucun engagement de fidélité à quoi que ce soit.

Au contraire la nationalité induit une notion ethnique, un lien avec une nation, c’est-à-dire une entité humaine aux valeurs communes et à la communauté de destin de ses membres. L’histoire, les traditions, la défense de son identité, en font la substance et la réalité quotidienne, avec la volonté d’adhérer de bonne foi, naturellement donc, à ses règles de convivialité, à ses codes sociaux. La patrie est un sentiment charnel, la nation une organisation et un ordre social de femmes et d’hommes au passé et au devenir communs et identifiés.

Tant que notre système juridico-politique s’entêtera, pour des raisons idéologiques, à confondre citoyenneté et nationalité, tout débat sur l’« identité » et sur l’« Europe » restera stérile, inutile, voire dangereux. Or, la source de cette confusion se situe dans la création factice des « États-Nations » qui mêlent citoyenneté et nationalité, travestissant la notion même de nationalité, en fabriquant une fausse nationalité conforme aux contours géographiques de l’État, à partir des nationalités régionales dévalorisées, et justifiée par la citoyenneté, liée aux États nouveaux et aux idées des « Lumières » concrétisées par la Révolution.

C’est là que se situent l’imposture, et les ambiguïtés qui en découlent, des États-Nations et l’impossible débat sur toute notion d’« identité », devenue essentielle dans le monde nouveau de la globalisation. Globalisation financière ne veut pas dire globalisation humaine, malgré la volonté de nos élites « droits-de-l’hommistes » dominantes.

Séparer citoyenneté et nationalité aboutit ainsi à la suppression des États-Nations européens, pour donner un sens à des « identités » qui retrouveraient leurs véritables racines. Ainsi, une Europe nouvelle pourrait voir le jour, la nationalité entraînant d’office la citoyenneté, mais non l’inverse. N’importe qui pourrait être « citoyen », c’est-à-dire posséder des droits politiques, le droit de vote notamment, sans bénéficier des avantages sociaux, sans participer automatiquement à la vie culturelle, sans être non plus soumis aux contraintes imposées aux membres de la nation, et notamment sa défense à titre militaire par exemple. La nationalité renvoie à une communauté humaine spécifique de destin, la citoyenneté à un acte juridico-administratif.

Cette conception a été évoquée par des esprits d’origines très diverses, depuis Yann Fouéré et son excellent ouvrage, déjà ancien, L’Europe aux cent drapeaux, jusqu’à Dominique Schnapper dans Qu’est-ce que la citoyenneté ?, autre excellente étude, plus récente, sur la citoyenneté vue sous un angle certes très différent de celui de Fouéré. Ce n’est donc pas une question d’idéologie lorsque l’honnêteté intellectuelle et l’impartialité amènent à des réflexions finalement proches de la part de personnages aussi différents politiquement que ces deux auteurs prestigieux.

L’Europe nouvelle ne pourra exister sans reconnaître qu’elle comporte « cent drapeaux » nationaux. Et une citoyenneté supplémentaire.

 

Source : synthesenationale

vendredi, 06 juin 2014

Le Progrès « puni » pour avoir osé rapprocher nationalités et criminalité (par Marie Delarue)

Publié par Guy Jovelin

 

En France, la criminalité, c’est comme la ratatouille, mais pas question de se renseigner sur les légumes qui la composent. Je m’explique. Au marché, on achète des tomates, des poivrons, des aubergines, des courgettes, de l’ail, des oignons… et tout ça, dans la gamelle, fait une belle ratatouille. Eh bien, chez nous, on a juste le droit de soulever le couvercle et de regarder ce qui mitonne.

Le 22 avril dernier, le quotidien Le Progrès a voulu transgresser la règle. S’appuyant sur le « rapport SIRASCO » de la police judiciaire, il a publié un dossier consacré aux crimes et délits commis dans le département, titrant en une : « Délinquance, criminalité organisée, qui fait quoi dans le Rhône ? » Et d’affiner le sujet en offrant au lecteur un classement en fonction des « nationalités impliquées » par type de délit. Bref, un œil sur ce qui entre dans la ratatouille de la criminalité.

Horreur !

Ce genre de révélation est en soi, on l’a très vite compris, un délit bien supérieur à tous ceux dénoncés dans le papier. D’autant que, bêtement, il faut le reconnaître, les infographistes maison ont opéré un étrange classement, rangeant dans la colonne nationalités des « Roms », des « toxicomanes », des gens « des cités de Marseille », des « Africaines », chacun avec sa spécialité : cambriolages, vols de ferraille, prostitution, etc.

Aussitôt, tollé des associations, dénonciation en incompétence de la part des confrères, railleries de Canal+, remontrances du gouvernement et des ligues de vertu, kilomètres d’insultes sur les réseaux sociaux, plaintes et représailles.

La direction a présenté des excuses, s’est lavé les mains, la bouche et le reste à l’eau de Javel, a mis les infographistes au piquet avant de se couvrir la tête de cendres.

Traumatisé, un pigiste a même tenté de laver l’affront « en rappelant notamment sur sa page un épisode héroïque : le quotidien s’est sabordé et a stoppé sa publication en 1942, tandis que la zone libre était occupée par les nazis, pour ne reprendre que deux ans après, au moment de la Libération », nous rapporte Rue89. Pauvre garçon, inutile de te déculotter ainsi, c’était peine perdue.

Et pourtant… Le Progrès est à la pointe, si l’on peut dire ; c’est même un phare de l’antiracisme, organisateur depuis 6 ans de la soirée « Diversité et entreprises » au cours de laquelle sont récompensées par des trophées des « initiatives locales en rapport avec la “promotion de la diversité” ». Un rachat par anticipation, en somme, des bons points dans la musette, un crédit de bonne conduite ? Que nenni. La soirée a bien eu lieu lundi 2 juin dernier, mais amputée des 17.000 euros qu’avait promis la région Rhône-Alpes. Sa vice-présidente, Mme Farida Boudaoud, chargée de la Culture et de la Lutte contre les discriminations, l’a dit : « Je ne me voyais pas cautionner cet événement après un article pareil. Pas possible. » Ben tiens.

Le MRAP, SOS Racisme, l’UEJF et quelques autres ont porté plainte contre le journal, accusé d’incitation à la haine raciale et de fichage ethnique.

Au fond, on lui reproche d’avoir mal saisi le concept de nationalité, et mal fait son boulot. En face de « vol de câbles électriques », il aurait fallu écrire Roumains et non Roms. Quant à la colonne prostitution, un petit coup d’œil au dernier rapport du Sénat aurait éclairé nos amis du Progrès. En effet, on peut y lire : « Au début des années 1990, 80 % des personnes prostituées étaient françaises. » […] Aujourd’hui, « 90 % des personnes identifiées en France comme prostituées sont de nationalité étrangère. Selon l’OCRTEH, celles-ci sont pour l’essentiel originaires de Roumanie, de Bulgarie, du Nigeria, du Brésil et de Chine. » Mais est-ce bien publiable ?

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