David contre Goliath. Jean-Claude Terlet, maraîcher bio picard installé à Celles-sur-Aisne, près de Soissons, depuis 1981, a porté plainte pour concurrence déloyale contre l'Espagne. Selon lui, le pays qui produit près de huit fois plus de fraises (350.000 tonnes par an) que la France laisse ses exploitants - dont les plantations se trouvent principalement à Huelva, près de l'embouchure du Guadalquivir - utiliser des traitements interdits par Bruxelles depuis des années à cause de leur forte toxicité. Et notamment l'endosulfan, un insecticide radical qui appartient à la famille chimique des organochlorés connus pour leurs effets néfastes sur le système nerveux central.
C'est lors d'un déplacement dans les fraiseraies andalouses que Jean-Claude Terlet a constaté l'utilisation de ce produit très bon marché (3 euros le litre seulement), en raison de la présence de bidons «made in China» sur les parcelles. Le producteur français vise aussi dans sa plainte deux autres substances chimiques interdites pour leur caractère cancérigène: la chloropicrine ou le bromure de méthyle, de puissants désinfectants. L'utilisation de ces molécules interdites permet une productivité et des rendements très compétitifs. À près de 2 euros le kilo à Rungis, la camarosa, la fraise espagnole bas de gamme, est ainsi quatre fois moins chère que la fraise bio picarde qui atteint, elle, les 8 euros le kilo. «Si l'on ne fait rien, il n'y aura bientôt plus de producteurs de fraises en France», prévient Jean-Claude Terlet, bien seul dans son combat, les organisations de producteurs de fraises ne le suivant pas.
Source : lefigaro





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15000 d’après les organisateurs, 6500 d’après la police, les anti indépendantistes catalans sont descendus nombreux dans les rues de Barcelone pour faire savoir haut et fort tout le mal que leur inspirait le « coup d’état séparatiste » que projettent d’organiser les partisans du détachement de leur province du reste de l’Espagne. Si se ne fut pas un raz de marée auquel d’ailleurs les organisateurs ne s’attendaient pas en raison du climat d’hispanophobie ambiante auquel se trouvent confrontés les opposants au séparatisme, la manifestation n’en a pas moins atteint l’objectif de démontrer que la rue n’appartenait pas aux seuls partisans de l’indépendantisme. Les sondages réalisés ces derniers temps pour faire le point sur les tendances de l’opinion quant à l’éventualité d’une séparation des deux entités ont démontré qu’adversaires et partisans de ce processus étaient quasiment à égalité. La perspective de voir compromise la paix sociale et la coexistence pacifique nécessaires à la prospérité de leur province pourrait avant qu’il ne soit trop tard faire pencher la balance du côté des catalans de plus en plus nombreux à penser que l’indépendance les conduirait vers une impasse ne débouchant que sur la misère, le chaos, et jusqu’à la perte de leur identité culturelle dont la défense n’est certainement pas le monopole des seuls séparatistes.