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jeudi, 20 décembre 2018

France, forces de l’ordre: «71 suicides» depuis le début de l’année

Publié par Guy Jovelin le 20 décembre 2018 

Depuis le début de l’année, « 71 suicides ont frappé les forces de l’ordre », a indiqué au FigaroFrédéric Carteron, président du collectif « José Tesan », un gendarme des Transports aériens qui s’était ôté la vie le 18 septembre dernier avec son arme de service sur son lieu de travail à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

» LIRE AUSSI - Angoisse, absence et menaces... Les familles de forces de l'ordre sont à bout

« Ce nombre pulvérise le sordide record de l’année 2017, lequel avait déjà atteint un niveau exceptionnel. Depuis 2017, 139 suicides de femmes et d’hommes qui nous protègent ont été recensés et… rien ne change », a-t-il déploré. Selon cet ancien magistrat, « le taux de suicide parmi les membres des forces de l’ordre est plus de trois fois supérieur à celui enregistré pour la population ».

Frédéric Carteron a expliqué qu’une commission d’enquête avait été créée par la commission de la Défense et des Forces armées de l’Assemblée nationale. Il y sera entendu le 17 janvier prochain.

LIRE AUSSI :

» Suicides chez les forces de l'ordre : la crainte d'une nouvelle année noire

 

Source : lesobservateurs

mardi, 20 novembre 2018

Deux nouveaux suicides de policiers en 48h. Les deux étaient pères de famille.

Publié par Guy Jovelin le 20 novembre 2018

Par  le 19/11/2018 
 

Selon nos informations, durant la nuit dernière, Cédric P., qui exerçait au service de nuit du Quart Sud de Marseille, s’est donné la mort. Il a retourné son arme de service contre lui, alors qu’il se trouvait à son domicile de La Ciotat.

Ce père, âgé de 42 ans, laisse derrière lui deux enfants de 10 et 12 ans.
(…)

Actu17


Vive émotion au commissariat d’Épernay ce lundi 19 novembre. Un des policiers, un homme de 46 ans, s’est suicidé. Il était hors service et à son domicile au moment de son passage à l’acte.

Ce père de deux enfants a retourné son arme de service contre lui.
(…)

France Bleu via fdesouche

mardi, 14 novembre 2017

Suicides sur fond de malaise

Publié par Guy Jovelin le 14 novembre 2017

Les policiers et gendarmes réclament des mesures au ministre de l’Intérieur pour prévenir les suicides chez les forces de l’ordre. Gérard Collomb doit réunir leurs représentants dans la semaine.  Photo AFP

 
Les policiers et gendarmes réclament des mesures au ministre de l’Intérieur pour prévenir les suicides chez les forces de l’ordre. Gérard Collomb doit réunir leurs représentants dans la semaine. Photo AFP
 

Confrontés à une vague de suicides, les représentants des forces de l’ordre lancent un cri d’alarme. Et pointent notamment du doigt des conditions de travail de plus en plus pesantes, y compris pour la vie privée.

Ils et elles étaient gardien de la paix, commissaire, ou capitaine de police, exerçaient à Paris ou en province. En une semaine, huit membres des forces de l’ordre, six policiers et deux gendarmes, ont mis fin à leurs jours.

Plus de 60 suicides depuis janvier

Une vague de suicides dramatique, comme un symptôme du mal-être d’une profession confrontée à la violence au quotidien dans ses missions, éreintée, usée par les exigences sans cesse renouvelées de la lutte contre le terrorisme. Depuis le début de l’année, au moins 62 membres des forces de l’ordre se sont donné la mort, selon un décompte du ministère de l’Intérieur. Plus d’un par semaine, ce qui rappelle la série dramatique de l’année noire 2014 : 55 policiers et une trentaine de gendarmes s’étaient suicidés.

Usés professionnellement et pas de vie privée

Côté forces de l’ordre, si on est inquiet face à cette vague de suicides, on reste prudents. « Policiers et gendarmes sont très mobilisés sur la défense des autres depuis deux ans. Peut-être que cela les a amenés à moins se soucier d’eux-mêmes, mais peut-être que cela a également généré de l’usure », avance Céline Berthon, secrétaire générale du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). « Le métier n’est pas seul en cause, évidemment. Mais quand on est confronté dans son travail à toute la violence, et qu’en plus on n’a plus de vie privée, on a des policiers au bout du rouleau », détaille Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité SGP Police-Force ouvrière. « Chaque suicide est un cas particulier. Le travail intense demandé aux forces de l’ordre n’explique pas tout. Il y a des causes professionnelles et personnelles », abonde Frédéric Le Louette, de l’Association professionnelle nationale des militaires de la gendarmerie du XXIe  siècle (APNM GendXXI).

Mais pour les syndicats, la pression qui pèse sur les forces de l’ordre est nécessairement un facteur aggravant.

Ils évoquent pêle-mêle le « management dépassé », le travail de nuit, les week-ends de repos à la marge, les heures supplémentaires et les cycles de travail de plus en plus chargés, au nom notamment de la lutte contre le terrorisme. Ils dénoncent aussi le « dogme de la rentabilité et du chiffre », « la lourdeur de la procédure pénale », qui s’accompagne d’une charge grandissante du travail administratif.

« La menace terroriste a bouleversé nos méthodes de travail, et aujourd’hui, on est même encore plus menacés qu’il y a deux ans. Les policiers sont en première ligne », ajoute encore Yves Lefebvre.

Réponse du gouvernement

Hier matin, face à la grogne, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé que le ministre de l’Intérieur allait recevoir l’ensemble des syndicats. « Nous demandons énormément aux policiers, aux gendarmes, aux militaires. Énormément », a reconnu le chef du gouvernement. Gérard Collomb a rappelé dans un communiqué que « la prévention des risques psychosociaux était une priorité », et a demandé une évaluation des mesures prises pour prévenir les suicides. Mais les syndicats attendent des mesures. « Une énième grand-messe pour dire que ça ne va pas, ça ne suffit plus. Nous syndicats, on sait ce qui ne va pas chez les policiers. Alors écoutez-nous », lance Yves Lefebvre. Qui n’exclut pas de « sécher » la réunion place Beauvau.

mardi, 07 novembre 2017

INFORMATION FRANCE BLEU - Recrudescence de suicides chez les policiers

Publié par Guy Jovelin le 07 novembre 2017

Le suicide, un sujet qui reste tabou dans la police.

Le suicide, un sujet qui reste tabou dans la police. © Maxppp - Alexandre Marchi / L'Est Républicain

Au moins dix policiers français se sont donnés la mort depuis la fin de l'été, dont sept en région Ile-de-France. Après une baisse sensible en 2016, le nombre de suicides dans la police repart à la hausse. Une série macabre qui interpelle sur le mal-être de la profession.

Un major à Béthune fin août. Un agent de la BAC de nuit de Paris début septembre. Ou le dernier en date, un brigadier membre des CRS dans l'Essonne. En tout, 39 fonctionnaires de police ont choisi de mettre fin à leurs jours depuis le 1er janvier. C'est déjà trois de plus que sur l'ensemble de l'année 2016, peut-être même cinq car deux autres cas font toujours l'objet d'une enquête. Ces suicides concernent tous les grades, tous les âges, mais essentiellement des hommes (seules deux ou trois policières se seraient suicidées en 2017). L'arme de service est utilisée dans environ 50% des passages à l'acte. Depuis la fin août, le phénomène s'est accéléré avec un pic de dix suicides en moins de deux mois et demi. L'Ile-de-France, qui concentre un tiers des effectifs de terrain (36.000 policiers), est la région la plus touchée.

 

Trois fois plus de suicides dans la police

La problématique n'est pas nouvelle : le taux de suicide dans la police est traditionnellement au moins trois fois plus important que dans la population générale. Mais la tendance était au recul depuis 2014. L'année dernière, on avait même enregistré le plus faible nombre de suicides de policiers depuis 2010. Un revirement alarmant pour les syndicats, même s'il est impossible d'en tirer des conclusions péremptoires. Ces actes désespérés ont presque toujours des causes personnelles, en premier lieu un divorce ou une séparation. Pour autant, on ne peut écarter le lien avec le milieu professionnel. Le métier est générateur de stress, d'éloignement familial, de désocialisation. Unité SGP Police Force Ouvrière, deuxième syndicat de policiers, milite depuis des années pour l'entrée en vigueur d'un rythme de travail respectant mieux la vie personnelle des fonctionnaires, explique Louis-Guy Dubois, délégué national aux conditions de travail. "Actuellement la plupart des policiers travaillent cinq week-ends sur six. Nous estimons qu'il faut un week-end de repos sur deux. Mais l'administration freine, car cela pose de gros soucis d'organisation dans une période où les policiers sont très sollicités."

Une manifestation de policiers le 16 septembre 2017 à Paris. - Maxppp

Une manifestation de policiers le 16 septembre 2017 à Paris. © Maxppp - IP3 PRESS

Pour l'administration, la problématique est sensible mais surveillée de près depuis une vingtaine d'années. Chaque suicide de fonctionnaire donne lieu à un compte-rendu détaillé. Un bilan trimestriel est même présenté à chaque réunion du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail). D'après ce tableau officiel que nous avons pu consulter, 1.133 policiers ont mis fin à leur jours depuis 25 ans. Si l'année 1996 avait été particulièrement noire avec 71 morts par suicide, les 55 cas de 2014 avaient ému l'opinion à l'époque. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait présenté courant 2015 un plan de prévention des risques psycho-sociaux dans la police. Mais les attentats et l'état d'urgence qui a suivi ont compliqué sa mise en œuvre : le nombre d'heures supplémentaires a explosé (le cumul est passé de 16 à 20 millions selon l'UNSA Police), et les forces de l'ordre sont sous pression comme jamais. Peu d'agents le savent mais il existe un service de soutien psychologique opérationnel (SSPO), avec une ligne téléphonique ouverte 24h sur 24 (01 80 15 47 09). Dans les rangs, la souffrance se vit trop souvent en silence.

 

Par :

Nicolas Olivier France Bleu Paris

 

Source : francebleu

mercredi, 11 octobre 2017

Suicides : l’inquiétude monte chez les agriculteurs

Publié par Guy Jovelin le 11 octobre 2017

 
 

Une cérémonie d’hommage aux centaines d’exploitants qui se sont donné la mort cette année se tenait ce dimanche, à Sainte-Anne-d’Auray, dans le Morbihan.

Ce dimanche a eu lieu au sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray, dans le Morbihan, la troisième édition de la journée commémorative rendant hommage aux centaines d’agriculteurs qui se suicident chaque année en France. Venus de tout le pays, des proches endeuillés sont venus assister à une messe très émouvante présidée par le père André Guillevic. Dans son homélie, ce dernier a insisté sur l’impérieuse nécessité de «trouver des solutions» pour prévenir ces drames sans chercher à «désigner des coupables».

Le suicide est la troisième cause de mortalité chez les agriculteurs, après les décès par cancer et par maladies cardiovasculaires. Il touche toutes les régions et les productions agricoles françaises. Il n’épargne aucun paysan, même pas ceux qui sont bien investis dans la profession.

Sans oublier tous ces agriculteurs anonymes dont les nombreux avis de décès sur Internet montrent que ce mal n’épargne ni les jeunes éleveurs bien intégrés dans leur commune, ni les femmes, ni les retraités, qui ne supportent pas de voir leur fils s’enfoncer dans la crise. «Il ne se passe pas un jour sans que l’on me communique un faire-part de décès d’un agriculteur qui s’est donné la mort où que des proches m’appellent au secours», confie Jacques Jeffredo, humble maraîcher retraité de Sainte-Anne-d’Auray, à l’origine de cette cérémonie du souvenir. Il recense environ 600 suicides d’agriculteurs par an, soit quatre fois plus que les dernières statistiques officielles qui datent de… 2011.

Les facteurs poussant ces femmes et ces hommes à commettre l’irréparable sont multiples mais on peut en retenir trois principaux. Le premier d’entre eux est sociétal. Les agriculteurs souffrent du manque de reconnaissance. «Ils s’estiment être les boucs émissaires d’une société qui ne les verrait que par leur prisme de la pollution ou du bien-être animal. Ils sont sujets à des controverses nationales et ne savent pas comment réagir», commente François Purseigle, professeur des universités en sociologie à l’École nationale supérieure agronomique de Toulouse.

(…) Enfin l’aspect économique est aussi important que ces deux autres critères. «La baisse des revenus, la montée des charges et la mise en place des nouvelles contraintes administratives et environnementales» accentuent la difficulté du métier. Pour l’instant, le sujet n’a pas été abordé lors des discussions des États généraux de l’alimentation qui se tiennent en ce moment.

Source :  fdesouche via Le Figaro