Echange tendu entre Bourdin et un auditeur pro-armes à feu (RMC, 07/05/18, 7h17)
Source : lesobservateurs
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Publié par Guy Jovelin le 08 mai 2018
Echange tendu entre Bourdin et un auditeur pro-armes à feu (RMC, 07/05/18, 7h17)
Source : lesobservateurs
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Publié par Guy Jovelin le 25 avril 2018
Trump a littéralement fait crouler Macron sous les flatteries, disant à plusieurs reprises que Macron était le meilleur président de France de tous les temps: « Vous avez là avec Macron le meilleur président de tous les temps. » Évidemment du point-de-vue du président américain, Macron est un très bon sous-président puisqu’il s’est couché devant lui. Le président français s’était rendu aux USA se faisant fort de défendre la position de l’UE sur l’accord nucléaire avec l’Iran, c’est-à-dire de ne surtout pas l’abroger. Cet accord que Trump, très remonté depuis sa campagne électorale, s’apprête à déchirer. Or lors de la conférence de presse commune (voir ci-dessous) il s’est avéré que les deux présidents s’étaient finalement entendu, de l’aveu de Macron et de Trump, sur… la rupture de l’accord. Vous avez bien lu: il n’y a pas eu de statu quo, pas de constat de mésentente, NON! pas du tout, mais la plus belle reculade diplomatique qui ait été donnée à voir en un temps si réduit. Une reculade complète de Macron qui s’est avoué en faveur de la rupture de cet accord, précisant que les points-de-vue s’étaient rapprochés… Certes, ils se sont rapprochés et même rejoints, mais c’est Macron qui a tout cédé!
Cela avait commencé lors de la brève intervention qu’Emmanuel Macron a faite sur sur la porte du Bureau Oval, devant la presse. Intervention où, suite à la question d’un journaliste il a répondu avec culot et fermeté, brûlant la politesse à Donald Trump, qu’il était absolument et définitivement opposé à la rupture de l’accord nucléaire avec l’Iran. Il n’avait pas plutôt fermé la bouche que Donald Trump l’a mis KO debout; un Donald Trump furibond qui a dit avec force adjectifs colorés toute sa haine de cet accord infâme qui avait coûté des sommes fabuleuses aux USA. Macron à ses côtés n’en menait visiblement pas large. Il semble que durant l’heure et demi de discussion qui s’en est suivie, Macron se le soit tenu pour dit. Lors de la conférence de sortie de discussion, Macron avait complètement oublié qu’il était venu pour convaincre Donald Trump, au nom de l’UE dont il se targue d’être le représentant, de ne pas toucher à cet accord. Il l’avait tellement oublié qu’à la question d’un journaliste français qui lui demandait s’il avait cédé aux instances de Trump il s’est justifié en arguant du fait qu’une discussion était destinée à rapprocher les points-de-vue puisque Donald Trump avait fait la concession de rompre l’accord mais avec le projet d’en faire un autre qui inclurait le Yémen et la Syrie…
D’une part : quel rapport y a-t-il entre la situation au Yémen qui se fait bombarder par l’aviation saoudienne et la Syrie maintenant quasiment complètement libérée, et le nucléaire ?
D’autre part: quand on sait combien l’accord existant a coûté en diplomatie pour aboutir, un éventuel autre accord élargi ne sera certes pas conclu durant la présidence de Trump ni celle de Macron et entre-temps le Moyen-Orient risque fort d’être à nouveau plongé dans un chaos encore pire que celui qui règne actuellement, si toutefois ce chaos ne s’étend pas au monde entier. L’Iran ayant promis en cas de rupture de reprendre ses recherches nucléaires.
Enfin, Cet additif d’élargissement d’un très éventuel accord nucléaire au Yément et à la Syrie n’est de toute évidence qu’un os que Trump a donné à ronger à son toutou pour qu’il ne perdre pas tout-à-fait la face. Quant à un rappel de retour aux règles de l’OMC dont Trump se moque éperdument, il n’y a pas eu la moindre concession américaine, et pour ce qui concerne l’accord de Paris sur le climat, il n’en a même pas été question.
Mais Jupiter peut rouler les mécaniques, Trump l’a caressé, embrassé, cajolé et l’a intronisé meilleur président de France de tous les temps avec un paternalisme dégoulinant.
Les prétentions européistes de M. Macron sont mal parties
La leçon a tirer de cela c’est qu’Emmanuel Macron qui voulait s’affirmer en chef de file de l’Union européenne au cours de ce voyage, a d’énormes progrès à faire s’il veut être crédible. Et ainsi, peut-être que Donald Trump, indirectement, a donné sa pierre contre les prétentions fédéralistes de l’UE dont Macron se voudrait le chef.
Inutile de dénoncer les fanfaronnades des deux présidents à propos de leur attaque contre la Syrie et autres mensonges habituels afférant à leur rôle au Moyen-Orient. Tout cela est dans la vidéo.
Source : medias-presse.info
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Quand Donald Trump martelait son opposition à une intervention en Syrie :
– « Nous devrions absolument éviter l’enfer de la Syrie. Les “rebelles” sont aussi terribles que le régime en place. Qu’allons-nous obtenir au prix de nos vies et de nos milliards ? Rien. » (2013)
– « Si Obama attaque la Syrie et que des civils sont blessés et tués, lui et notre pays serons bien mal ! » (2013)
– « A notre stupide dirigeant, n’attaquez pas la Syrie ! Si vous le faites, beaucoup de choses terribles vont arriver et les États-Unis ne tireront rien de bon de cette bataille. » (2013)
– « La seule raison pour laquelle Obama veut attaquer la Syrie, c’est pour ne pas perdre la face après ses déclarations complètement stupides sur la LIGNE ROUGE à ne pas dépasser. N’attaquez PAS la Syrie, réparez l’Amérique ! » (2013)
– « Je n’aime pas du tout Assad, mais Assad tue Daesh. La Russie tue Daesh et l’Iran tue Daesh » (2016)
– « Assad est plus coriace et plus intelligent qu’Hillary Clinton et Barack Obama. Il y a deux ou trois ans, tout le monde croyait qu’il était fini. » (2016)
– « Hillary Clinton veut lancer une intervention armée en Syrie… Cela pourrait très bien mener à la Troisième Guerre Mondiale. » (2016)
– « J’ai une vision différente de celle de plusieurs personnes en ce qui concerne la Syrie. Je pense que nous combattons Daesh, que la Syrie combat Daesh, et que nous devons nous débarrasser de Daesh. Actuellement, nous aidons les rebelles contre la Syrie et nous n’avons aucune idée de qui sont ces personnes… Nous allons finir par nous battre avec la Russie [si les États-Unis attaquent Bachar el Assad]. » (2016)
Source : ndf
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Publié par Guy Jovelin le 13 avril 2018
Syrie, un jardin sur l'Oronte
Ce sont des événements graves qui se déroulent en ce moment d'un bout à l'autre du monde, notablement en Syrie. Et qui alimentent comme s'il en était besoin, ce climat de lourde tension internationale qui se développe dangereusement en diverses régions du globe. Et qui, même si l'on trouvera que nous employons de grands mots, évoquent comme une avant-guerre.
Les présidents Trump et Macron se téléphonent beaucoup ces jours.ci à ce que l'on dit, et nous craignons fort que ce ne soit pas pour de sages décisions. L'envoi de missiles sur la Syrie pour détruire de supposés stocks d'armes chimiques nous paraît être une sottise de plus venant de pays - dont malheureusement le nôtre - qui en ont déjà accumulé un certain nombre et des plus graves. Par exemple en Irak et en Libye. Nous avons eu les conséquences du chaos qui s'y est établi consécutivement aux interventions dites occidentaleset sans-doute les aurons-nous encore pour longtemps.
On se souvient que pour intervenir en Irak les Américains avaient répandu sans vergogne de très gros mensonges. Les « armes de destruction massive » que Saddam Hussein était censé détenir et qu'il n'avait pas se sont transmuées en « stocks d'armes chimiques » syriennes dont on n'a pas de preuves formelles mais seulement de « fortes présomptions » que le régime de Damas les aurait vraiment lui-même utilisées il y a deux semaines.
Trump, Macron et sans-doute Theresa May, sans besoin d'aucun mandat dit international, sans-doute impossible à mettre en place, envisagent donc de faire justice, de frapper la Syrie de Bachar el Assad, à titre punitif, et pour lui marquer les limites que les puissances en question lui interdiraient de franchir : la fameuse « ligne rouge » qu'elles ont elles-mêmes fixée. On ignorera longtemps à quel titre.
Des paroles martiales viennent d'être proférées et des menaces guerrières échangées. La tweet-diplomatie, dont Trump s'est fait le dérisoire spécialiste, s'est surpassée. Trump a annoncé des tirs de missiles sur la Syrie ; Moscou a répliqué qu'il les intercepterait, affirmant avoir les moyens de les détruire en vol. Trump a surenchéri, claironnant que ses missiles sont « intelligents ». Mais on sait qu’il faudrait en tirer beaucoup pour que quelques-uns peut-être atteignent leur cible... Paris n'est pas en reste sur ces rodomontades. Quoique plus discrètement, Londres est de la partie. A quoi conduit-elle ? Tout bonnement à un risque de confrontation directe avec la Russie ... Nous n'avons rien à y gagner, beaucoup à y perdre. La France n'a pas de conflit d'intérêts avec la Russie. Et aurait au contraire bien des avantages à s’en rapprocher.
A ce stade, il est probable que ces épisodes ne sont rien d'autre que des gesticulations. Des coups de com' selon la délicate expression en usage dans nos régimes d'opinion. Et il n'est pas tout à fait impossible que les tirs annoncés soient renvoyés aux calendes grecques, d'un moratoire l'autre, ou qu'on finisse par leur substituer à titre compensatoire quelque autre mesure ou sanction moins risquées ...
Mais c'est une erreur de croire que la gesticulation est signe d'exclusion du conflit ; que les armes n'auront pas à parler ; que la folie de la guerre n'est plus à l'ordre du jour. L'Histoire montre que les gesticulations semblables à celles dont nous avons en ce moment le spectacle, en sont parfois les prodromes. Vient un moment où un geste de trop finit par déclencher l'engrenage fatal qui conduit au conflit, à la catastrophe, à la guerre, dont peut-être personne n'avait vraiment voulu.
Notre avis est que la France devrait rester scrupuleusement à l'écart de ces manœuvres oiseuses. Elle n'a ni intérêt à frapper la Syrie ni les moyens d'une guerre de principe, d'une guerre idéologique, morale ou humanitaire. Son intérêt premier est la destruction de Daech et la stabilisation de la Syrie, son retour à une situation d'ordre et de paix relative capable de contenir l'islamisme radical. Frapper Bachar el Assad concourra-t-il à l'un comme à l'autre de ces objectifs ? Nous ne le croyons pas. Au demeurant, les va-t-en-guerre anglo-saxons et français ont-ils trouvé en Syrie quelque force organisée, sérieuse, puissante, non suspecte de plus ou moins secrètes complicités islamistes, qui puisse se substituer au régime d'Assad ? On serait curieux de savoir laquelle, avec un minimum de précision et de détail. Ou bien, comme ils l'ont fait en Irak et en Syrie n'ont-ils songé à aucune perspective d'avenir autre que d'y laisser s'installer l'anarchie et le chaos ?
Source : lafautearousseau
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Publié par Guy Jovelin le 13 avril 2018
Rédigé par notre équipe le 12 avril 2018.
Donald Trump s’est fendu de nouveaux tweets rageurs. La nouvelle cible du président américain est de taille puisqu’il s’agit de la Russie. Moscou serait coupable de tous les maux pour son soutien au régime syrien et serait donc responsable de la supposée attaque chimique qui aurait frappé des populations civiles syriennes le 7 avril dernier. Trump a promis de « beaux missiles » à la Russie, mais de toute évidence, les menaces balancées sur les réseaux sociaux n’impressionnent guère un pays sûr de sa force.
Un tweet et tout le monde se couche. Trump a l’habitude de menacer pour mieux se faire obéir, mais cette stratégie a des limites dès lors qu’elle s’adresse à des Etats souverains qui refusent de se laisser dominer par une puissance étrangère gonflée d’arrogance. La Corée du nord a rendu hystérique le locataire de la Maison Blanche avant de le contraindre à prendre place à la table des négociations. La Chine ne s’est pas laissée intimidée et a donc dû répondre à la guerre commerciale lancée par Trump. La Russie ne pliera pas, car ses intérêts sont plus forts que des menaces venues d’un président américain qui doit tout faire pour donner l’impression que son élection n’est pas due aux efforts des services russes.
La menace comme seule réponse
Alors que Trump venait d’annoncer un désengagement américain imminent de la Syrie, il s’engage verbalement dans une nouvelle voie bien plus aventureuse. La cible n’est pas un Etat islamique – financé par certaines puissances occidentales et du Golf pour se débarrasser d’un régime syrien pas assez soumis – mais la Russie, alliée du président Bachar el-Assad. Habitué aux tweets dévastateurs, le président américain n’a pas dérogé à sa règle le 11 avril. « La Russie jure d’abattre n’importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et intelligents ! Vous ne devriez pas vous associer à un animal qui tue avec du gaz, qui tue son peuple et aime cela ». La menace est explicite, mais repose sur du vent.
La colère présidentielle est née d’une possible attaque au gaz forcément issue de l’armée de Bachar el-Assad. Une armée encore en état de combattre grâce aux efforts russes et iraniens sur le terrain. L’Etat islamique n’a pas eu la peau du régime syrien alors les faucons lâchent leur dernière carte : l’utilisation des armes chimiques par le régime. Ce joker avait déjà été au centre du jeu sous Obama sans aucune conséquence militaire in fine. Les services de renseignement ne sont pas à un mensonge près surtout quand un objectif stratégique peut être rempli.
Mais voilà, la Russie se dresse encore et toujours face aux mauvais desseins américains et Trump hurle sa frustration sur Twitter. Le président américain va-t-il s’en prendre aux bases militaires russes en Syrie ? Répondre par l’affirmative vaut un blanc seing pour une guerre à plusieurs millions de morts. Une éventualité dont ne veulent pas les Américains. Trump hausse le ton comme à son habitude, mais il n’a aucun atout dans sa manche. En a-t-il conscience ? Il s’agit peut-être surtout d’une manœuvre qui vise à montrer que le président américain n’est pas l’ami des Russes et encore moins de Poutine.
Il n’est toutefois pas certain que provoquer le chaos à l’international soit suffisant pour clore rapidement une enquête sur les liens supposés entre le clan Trump et l’Etat russe lors de la campagne présidentielle américaine. Donald aboie et la caravane russe passe refusant de se plier à une escalade verbale. Moscou fait de la géopolitique, Trump se perd dans les méandres politiciens. Si la fièvre ne se dissipe pas, il aura l’occasion de se défouler sur Kim-Jong un lors de leur prochaine rencontre. Le leader nord-coréen est aussi doué que lui pour les déclarations fracassantes.
Source : 24heuresactu
Écrit par . dans Le Parti de la France | Tags : bachar el-assad, poutine, trump, syrie | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | Facebook | |