La « grande régénération » pour finaliser l’utopie révolutionnaire ?
Par Pierre Lours, essayiste et romancier ♦ Pierre Lours, chroniqueur régulier de Polémia, nous démontre, avec humour, tous les avantages que nous pourrions tirer à considérer le « Grand Remplacement » comme une « grande régénération » digne des espoirs les plus fous de nos grands frères de 1789.
Il faut en finir, une fois pour toutes, avec l’opposition au « Grand Remplacement » – pardon d’employer cette expression haïssable qui nous rappelle les heures les plus sombres de notre histoire. Faisons toute la lumière sur notre avenir et parlons maintenant, avec enthousiasme, non pas de « Grand Remplacement » mais de « grande régénération », c’est-à-dire une substitution salutaire de la population indigène française dégénérée et vieillissante par une population allogène jeune et vigoureuse venant du reste du monde afin de régénérer la France.
Car il s’agit bien d’une « grande régénération » digne de celle que nos grands frères Révolutionnaires de 1789 ont essayé, trop timidement, de faire naître en amputant de la nation toutes ces têtes mal pensantes, notamment celles appartenant au petit peuple ignorant, refusant avec ingratitude et obstination le bonheur qui lui était obligatoirement et généreusement octroyé.
En effet, c’est bien un Homme nouveau qui nous arrive depuis 50 ans, par les airs, par la terre ou par la mer : un homme jeune qui n’a pas hésité à tout laisser, ses habitudes, sa famille et son pays, pour nous venir en aide en apportant généreusement sa vigueur physique ensoleillée, sa verdeur mentale, vierge des droits de l’Homme hérités d’une religion chrétienne compliquée et masochiste.
Par exemple, avec lui, plus besoin de procréation médicale assistée et autres détours médicaux coûteux. Il est tout disposé à fertiliser le ventre des filles de la Patrie (quitte à en épouser plusieurs) pour qu’elles retrouvent les joies d’une vie naturelle et saine réglée par une loi charriant des plaisirs simples et ancestraux, oubliant le stress du métro-boulot-dodo et les agressions sexuelles engendrées par une liberté des mœurs dégénérées et des tenues vestimentaires inqualifiables.
Avec lui, libérons-nous des méandres juridiques compliqués et fastidieux et revenons à des principes de bon sens appliqués par une justice de proximité, délivrée sous l’autorité bienveillante d’un chef coutumier reconnu et honoré. Ses décisions seront exécutées avec discernement et doigté, non par une police aveugle et partisane mais par une communauté masculine attentive, connaissant bien les ressorts de la psychologie féminine.
A ses côtés, nous avons toute notre place pour collaborer modestement et docilement à l’édification de cette fraternelle société soumise à ses nouveaux préceptes immuables plus que millénaires qu’il nous offre avec empressement et générosité. Sous ses conseils avisés et vigilants, nous nous affranchirons enfin des interminables et minables discussions démocratiques qui ont la prétention d’accroître en permanence nos droits alors qu’elles ne font que nous emberlificoter dans des arguties absconses au seul bénéfice de ceux qui votent les lois.
Certains diront que cet avenir est une régression, que nous allons devenir un pays immergeant, bientôt noyé dans une société s’appauvrissant politiquement, économiquement, culturellement, spirituellement. Ce sont les mêmes qui n’ont pas cru aux lendemains qui chantaient de la Grande Révolution et qui ont fait capoter, par leur scepticisme étriqué et leur frilosité de petit bourgeois, le meilleur des mondes qui nous attendait.
Cette fois, ils n’auront pas notre bonheur! De l’audace, toujours de l’audace comme disait Danton, tous ensemble, régénérons !
Pierre Lours
28/04/2018
Source : Correspondance Polémia – 27/04/2018
Crédit photo : Irish Defence Forces [CC BY-SA 2.0] via Flickr





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A l’occasion d’un concert qu’il a donné à Barcelone le 13 avril, l’ex leader du groupe « Les Pink Floyd » Roger Waters s’adressant aux milliers de fans venus l’écouter, a qualifié les Casques Blancs » opérant dans les territoires syriens contrôlés par les jihadistes, d’imposteurs au service de la propagande du terrorisme jihadiste (1). Leurs allégations à propos d’une attaque chimiques présumée sur la Goutha orientale dans la banlieue de Damas n’avaient pour but selon lui que de provoquer une intervention militaire de la coalition et d’ajouter après une première salve d’applaudissements du public « qu’en partageant la propagande des casques Blancs, nous encouragions nos gouvernements à bombarder le peuple syrien, ce qui pour nous en tant qu’êtres humains serait une faute aux conséquences monstrueuses ». Autant dire que dans le climat d’hystérie xénophobe anti Assad qui sévit dans les salles de rédaction de la presse mainstream depuis le début du conflit en Syrie, il y avait peu de chances pour que des propos aussi anti conformistes tombées de la bouche d’un artiste chanteur considéré pourtant comme une vedette internationale de la musique rock, reçoivent l’écho qu’ils méritaient. D’où le mur du silence aussitôt érigé par la presse aux ordres autour de l’évènement mais que les sites d’information alternative non encore lestés du poids de la dictature de la pensée unique ont pu aisément contourner pour délivrer aux millions de fans du chanteur le message qu’ils méritaient d’entendre. C’est également aussi grâce aux informations fournis par le journaliste indépendant Max Blumenthal sur son blog Gray Zone (2) qui quelques jours avant le concert de Barcelone avait interviewé l’artiste, que l’on apprend que peu de temps avant sa venue dans la capitale catalane le chanteur avait été pressenti par un photographe français, Pascal Hanrion, connu pur son soutien aux enfants syriens et aux casques Blancs, pour lui demander dans un mail de faire sur scène une déclaration en faveur de l’action des casques blancs. Une proposition que le chanteur devait laisser sans réponse, de même que renseignements pris sur la réputation sulfureuse de l’ONG, il avait décliné de la même façon l’invitation qui lui fut faite en octobre 2016 de participer à un gala de bienfaisance organisé en leur faveur par un anglo saoudien multi millionnaire du nom de d’Hani Farsi en relation avec la société de relations publique The Syria Campaign chargée de faire la promotion des Casques Blancs (3) en les faisant passer pour d’héroïques sauveteurs. Inclassable au regard de ses prises de positions iconoclastes, dont certaines néanmoins dans l’air du temps, le chanteur se revendique comme contestataire, pas prêt en tout cas à se laisser enrôler sans résister sous la bannière des va t-en guerre qui en Syrie ont décidé de continuer à faire couler le sang.