mercredi, 08 août 2018
Vers un génocide blanc en Afrique du Sud ? (vidéo)
Publié par Guy Jovelin le 08 août 2018
Ecrit par Léo Kersauzie
Afrique du Sud – Le déferlement de meurtres et viols racistes dont les victimes sont des Blancs ne suscite guère d’indignation des médias mainstream européens. Pourtant, un tel degré d’horreur ne devrait laisser personne indifférent.
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mardi, 07 août 2018
Sous le soleil, le vide
Publié par Guy Jovelin le 07 août 2018
Rédigé par notre équipe le 06 août 2018
Le 15 août n’est pas encore arrivé, mais on sent que le journaliste habituellement abreuvé de nouvelles officielles est parti en vacances. Un repos bien mérité après trois semaines un peu folles au cours desquelles les messagers du pouvoir ont dû jouer contre lui en raison d’une affaire Benalla-Macron où faire l’impasse revenait à se griller une bonne fois pour toutes auprès du public. Place désormais à la météo et aux catastrophes à l’étranger.
Le Français est patient et bonne pâte. Il accepte des mauvaises nouvelles toute l’année, mais une fois le mois d’août venu il faut des sujets légers ou alors éloignés de ses principales préoccupations. C’est tout du moins ce que pense les rédactions. Ainsi, les journaux télévisées ou non, copient sans goût ce que propose Jean-Pierre Pernaut dans son 13 heure sur TF1. Il faut rencontrer du Français tout droit sorti d’une province que la seule évocation trouble en temps normal. Mais le mois d’août est une exception alors les journalistes sont envoyés dans hors de Paris pour poser des questions sottes qui combleront les quelques minutes ou pages consacrées à l’actualité nationale.
Chaleur et catastrophes à l’étranger : le cocktail de l’été
Et comment ne pas commencer par le temps qu’il fait ? Il fait chaud – normal, c’est le mois d’août – et encore plus chaud qu’à la normale. Le Français qui n’a pas surfé sur le mirage économique macronien n’a pas pu se payer des vacances loin de la France et sue, enfermé dans son appartement, en se disant qu’on est quand même bien loin du bureau. Il fait très chaud et le journaliste se mue en médecin. Il donne des leçons à tout le monde en disant qu’il faut boire et ne pas s’exposer au soleil… Où étaient ces mêmes journalistes lors de la canicule de 2003 ? En vacances – comme les politiques – mais ils ont retenu la leçon et peuvent même ressortir leurs sujets d’une année sur l’autre.
Consciencieux jusqu’aux bouts des ongles, ils font toutefois de la route pour filmer un beau soleil sur la côte méditerranéenne et demandent le plus sérieusement du monde au passant s’il a chaud lorsqu’il fait 37 degrés à l’ombre… Du journalisme dans toute sa splendeur auquel il faut ajouter une petite touche d’international pour donner la vague impression que les rédactions sont au travail. La crise en Iran ? La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ? Non, rien de tout cela ! Même les rumeurs concernant le programme nucléaire de Kim Jong-Un ne sont pas assez intéressantes.
Il faut de la tragédie et non pas de grands faits politiques qui demandent un minimum de réflexion. Cela demeure la chasse gardée de ceux qui pensent encore une fois le soleil brûlant venu (cf les prochains articles). Alors le tremblement de terre meurtrier en Indonésie ou des forêts qui brulent aux Etats-Unis tombent à pic. On reprend les communiqués de presse et deux chiffres saillants pour bien montrer l’ampleur de la catastrophe et le tour est joué.
Le reste peut attendre. Macron et Benalla ont tout loisir de préparer leur prochain coup de com’. Les décisions prises en catimini sont prêtes à être dégoupillées et les Français sont quant à eux attendus au tournant. Ceux qui croient encore que la chaleur est le pire cauchemar d’un été reposant en seront pour leurs frais. Le mois de septembre sera chaud et le soleil y contribuera pour très peu.
Source : 24heuresactu
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Après avoir lu cela comment peut-on dire que les LGBT peuvent élever des enfants ?
Publié par Guy Jovelin le 07 août 2018
Extrait d'un entretien trouvé dans Libération :
"Voulez-vous dire que les gays intériorisent les normes hétérosexuelles ?
Il y a un désir de les subvertir, par la dispersion sexuelle, le recours aux drogues, la formation de «trouples», les parentalités bricolées, ou des amitiés sexuelles - un tabou aussi fort que celui de l’inceste à «hétéroland» ! Mais il y a aussi un désir de norme, qui renvoie au désir hétéro : comment s’organiser avec un régime d’injonction au mariage, à la filiation, à la transmission, tout en conservant le goût des marges et de la liberté ? Le désir, c’est le contraire de l’obligation ! Je trouve tout aussi inquiétant que la famille contemporaine intègre la sexualité des enfants à son propre espace clos, parce que je fais partie d’une génération qui a découvert sa sexualité dans les fossés et sur les routes, mais aussi parce que le désir doit être une fuite, il doit se décréter le moins possible, dans des espaces labiles et des moments inattendus."
Et pendant ce temps le ministre de la santé fait la promotion des détraqués LGBT (on reconnait les cathophobes "soeurs de la perpétuelles indulgences") :
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lundi, 06 août 2018
L’ex-futur général Benalla
Publié par Guy Jovelin le 06 août 2018
Les barbouzes de l’Élysée : des hommes prêts à tout, déterminés et impitoyabes au service du Président…
Les cons hors d’âge de mon espèce n’ont pas pu résister aux envolées lyriques de Christian Jacob dénonçant dans cette sémillante affaire Benalla, la profanation de l’esprit même d’une Constitution de la Ve République on ne peut plus gaullienne. Sa nature sacrée interdirait la moindre entorse aux règles de droit, notamment dans les domaines de la sécurité en général et de la police en particulier.
Je vous prie de m’excuser, j’allais oublier le très entreprenant Maître Lemarchand… Celui-là même qui avait fait ses classes en Algérie, en supervisant, pour le moins lamentablement faut-il le préciser, sous couvert du très œcuménique Mouvement pour la Communauté de Joël Le Tac, les barbouzes télécommandées par Alexandre Sanguinetti…
Et comme dans ce type de monde parallèle il ne faut jamais mettre ses œufs de vipère dans le même panier, la « Mission C » de Michel Hacq avait eu toute latitude pour monter ses coups tordus.
Si nous parlions maintenant du non moins gaullien Service d’Action Civique (de sac et de corde bien évidemment) de Jacques Foccart et Charles Pasqua, exécuteurs des basses œuvres du régime (voir la chronique d’Alexis Arette évoquant le massacre d’Auriol).
Et notre bon Tartuffe Jacob, porte-parole de ces parlementaires tellement vertueux, tel un procureur de la magistrature couchée se drapant dans une toge mitée ressortie pour la circonstance, de pérorer sur le thème : « Cachez ces actes que je ne saurais voir. Par de pareils objets, les âmes sont blessées ! Et cela fait venir de coupables pensées ». On ne pourrait mieux dire.
Comme l’aurait souligné ma concierge, c’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité…
Et l’ex-futur général Benalla d’en faire les frais. Mais, à l’Élysée, n’est-on pas coutumier du fait. Dans le cadre de « la protection des élites » c’est ce qu’on appelle « changer son fusible d’épaule ».
Source : eurolibertes
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DÉPENSES ÉLEVÉES, CHARGES DE PERSONNEL ÉNORMES… LE RN EST-IL BIEN GÉRÉ ?
Publié par Guy Jovelin le 06 août 2018
Nous reprenons ci-dessous un article concernant la gestion financière du parti politique Rassemblement national publié sur le site de Polémia. Par André Murawski, conseiller régional ex-Rassemblement national des Hauts-de-France.
La décision de justice visant à bloquer 2 millions d’euros de financement public destinés au Rassemblement national (ex-Front national) a provoqué les réactions indignées de quelques cadres dirigeants de ce parti où l’on est allé jusqu’à parler « d’assassinat politique ». Pourtant, cette décision est parfaitement légale étant même, comme l’écrivait l’universitaire Didier Rebut dans le Figaro, « un des outils de plus en plus utilisés par les juges d’instruction dans les domaines économique et financier ».
Une procédure légale donc, mais exceptionnelle dans la mesure où c’est la première fois qu’elle est appliquée à un parti politique, en l’occurrence dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires présumés fictifs de plusieurs eurodéputés FN. Une affaire dans laquelle pas moins de 14 mises en examen ont été prononcées. Mais au-delà de l’instruction judiciaire en cours, c’est aussi la question de la situation financière de l’ex-FN qui se pose en termes simples : le parti est-il bien géré ?
Les comptes des partis politiques sont publiés chaque année au Journal officiel de la République française. Si les chiffres 2017 ne sont pas encore accessibles, il est intéressant de consulter ceux qui sont disponibles pour la période de 2011 à 2016, c’est-à-dire depuis l’arrivée de Madame Le Pen à la tête de la formation auparavant dirigée par son père pendant 39 ans, afin de déterminer si oui ou non Madame Le Pen s’est inspirée des principes de bonne gestion dont elle dénonce régulièrement la mauvaise application par ses adversaires.
L’examen des comptes de résultat permet de constater l’évolution dans le temps des principaux postes de produits et de les comparer à l’évolution des principaux postes de charges. Le passif du bilan permet de mesurer l’évolution des emprunts souscrits et leur poids relatif comparé aux ressources disponibles.
Des ressources en augmentation régulière
Les ressources des partis politiques sont diverses. Les cotisations des adhérents constituent un marqueur intéressant dans la mesure où elles indiquent l’attractivité du parti et le succès ou l’insuccès de son image aux yeux des Français. On peut y ajouter les dons des personnes physiques qui sont un autre indicateur de confiance. Les reversements des élus et le financement public constituent en principe des ressources plus stables pendant une période de plusieurs années correspondant à la durée entre diverses échéances électorales.
Entre 2011 et 2016, les cotisations des adhérents ont connu une croissance importante, passant de 1 406 035 euros en 2011 à 2 406 679 euros en 2016, soit une progression de 71,2 %. Cependant, l’existence de « paliers » en 2014, puis en 2016 ne permet pas de parler d’une croissance régulière.
Cotisations des adhérents | ||
Année | Montant | Variation |
2011 | 1 406 035 € | |
2012 | 1 576 027 € | 10,79% |
2013 | 2 061 394 € | 23,55% |
2014 | 2 098 347 € | 1,76% |
2015 | 2 370 040 € | 11,46% |
2016 | 2 406 679 € | 1,52% |
2011-2016 | 71,17% |
Les dons des personnes physiques sont également intéressants dans la mesure où leur variation indique une volonté forte de soutenir le parti politique. Là encore, l’écart entre 2016 et 2011 est fort (+ 226,3 %), traduisant une confiance accrue au cours de la période de 6 ans. Cependant, l’examen détaillé fait ressortir un effet très conjoncturel marqué par les succès relatifs aux élections cantonales et régionales de 2015 et à l’approche des élections présidentielles de 2017.
Dons de personnes physiques | ||
Année | Montant | Variation |
2011 | 262 666 € | |
2012 | 260 796 € | -0,72% |
2013 | 258 250 € | -0,99% |
2014 | 305 773 € | 15,54% |
2015 | 492 047 € | 37,86% |
2016 | 857 038 € | 42,59% |
2011-2016 | 226,28% |
Il ressort de ces indicateurs que Madame Le Pen a bénéficié d’un capital de sympathie important dans l’opinion entre 2011 et 2016, même si l’évolution par paliers des cotisations des adhérents révèle les faiblesses d’une progression irrégulière.
Les contributions des élus constituent une autre ressource non négligeable des partis politiques, même si elles dépendent évidemment du résultat des élections. Concernant le Front national, elles ont plus que doublé en 2016 par rapport à leur niveau de 2011 (+ 120,1 %), ce qui s’explique par les progressions aux élections départementales et régionales de 2015. Toutefois, l’évolution entre 2011 et 2015, en constante diminution, est caractéristique d’un problème interne : certains élus ne reversent plus soit qu’ils ont quitté le parti, soit qu’ils sont en désaccord ou en rupture avec lui. La capacité du parti à préserver sa cohésion interne et à entretenir la motivation des élus apparaît ici clairement insuffisante : entre démissions, mises à l’écart et exclusions, c’est la compétence à diriger un parti politique qui trouve ici sa traduction comptable.
Contributions des élus | ||
Année | Montant | Variation |
2011 | 577 760 € | |
2012 | 535 018 € | -7,99% |
2013 | 499 475 € | -7,12% |
2014 | 465 803 € | -7,23% |
2015 | 451 089 € | -3,26% |
2016 | 1 271 950 € | 64,54% |
2011-2016 | 120,15% |
Le financement public dépend du nombre de suffrages obtenus par le parti politique à certaines élections. A ce titre, le Front national a bénéficié d’un financement en nette augmentation après les échéances électorales de 2012, le montant du financement public étant passé de 1 800 000 euros par an à 5 millions d’euros par an. Une augmentation de presque de 176,3 % en 2016 par rapport à 2011. Cette croissance a été bien plus forte que celle des cotisations des adhérents, et a fait du financement public la première ressource du Front national, représentant près de la moitié du total des ressources.
Financement public | ||
Année | Montant | Variation |
2011 | 1 835 199 € | |
2012 | 1 744 403 € | -5,20% |
2013 | 5 543 646 € | 68,53% |
2014 | 4 997 614 € | -10,93% |
2015 | 5 071 695 € | 1,46% |
2016 | 5 070 355 € | -0,03% |
2011-2016 | 176,28% |
Le total des ressources du Front national, malgré une diminution sensible entre 2011 et 2012 expliquée par des produits exceptionnels de plus de 5 500 000 euros en 2011, a connu une croissance régulière de 2012 à 2016 qui aurait dû permettre à ce parti politique d’envisager l’avenir avec confiance. Toutefois, l’examen des charges montre que les dépenses ont toujours été plus importantes que les recettes, ce qui a conduit le parti à équilibrer ses comptes en recourant toujours plus à l’emprunt.
Total des produits | ||
Année | Montant | Variation |
2011 | 11 865 179 € | |
2012 | 6 220 357 € | -90,75% |
2013 | 9 419 760 € | 33,96% |
2014 | 10 247 760 € | 8,08% |
2015 | 11 062 955 € | 7,37% |
2016 | 12 449 064 € | 11,13% |
2011-2016 | 4,92% |
Mais des dépenses toujours plus élevées
Les dépenses des partis politiques sont réparties sur plusieurs lignes budgétaires. Les principales sont les dépenses de propagande et de communication et les charges de personnel, qui permettent au parti de fonctionner. Au Front national, on observe aussi deux lignes particulièrement significatives : les charges financières qui sont liées à l’endettement et les « autres charges externes » où l’on trouve notamment les loyers et les frais de voyage et de déplacement.
Les dépenses de propagande et de communication du Front national en 2016 ont été plus élevées de 93 % par rapport à ce qu’elles étaient en 2011. L’évolution a été supérieure à celle des recettes de cotisations des adhérents (+ 71,1 %), mais inférieure aux dons des personnes physiques (+ 226,3 %), aux contributions des élus (+ 120,1 %) et surtout au financement public (+ 176,3 %). Si l’on note une forte croissance de ce poste de dépenses entre 2011 et 2012, que la préparation des élections présidentielles et législatives de 2012 peut expliquer, puis une progression régulière en 2013 et 2014, on constate un essoufflement en 2015 et un effondrement en 2016. Cette tendance observée à propos d’une activité essentielle pour un parti politique peut laisser sous entendre des difficultés financières un an avant les élections présidentielles de 2017.
Propagande et communication | ||
Année | Montant | Variation |
2011 | 658 450 € | |
2012 | 1 163 936 € | 43,43% |
2013 | 1 508 994 € | 22,87% |
2014 | 2 039 747 € | 26,02% |
2015 | 2 358 785 € | 13,53% |
2016 | 1 270 658 € | -85,63% |
2011-2016 | 92,98% |
Les charges de personnel du Front national entre 2011 et 2016 ont connu une croissance considérable, la dépense de 2016 ayant progressé de près de 439,3 % par rapport à ce qu’elle était en 2011. Le rapport entre les charges de personnel et les recettes du financement public est un indicateur parlant : les charges de personnel représentaient 37,5 % du financement public en 2011 ; elles en représentaient 73,2 % en 2016. Cette évolution est très préoccupante dans la mesure où elle limite les marges de manœuvre du parti, mais aussi si l’on se remémore les critiques formées sur le niveau de rémunération pour le moins particulièrement confortable de certains cadres.
Charges de personnel | ||
Année | Montant | Variation |
2011 | 687 973 € | |
2012 | 1 921 200 € | 64,19% |
2013 | 2 913 678 € | 34,06% |
2014 | 3 129 624 € | 6,90% |
2015 | 3 288 214 € | 4,82% |
2016 | 3 710 033 € | 11,37% |
2011-2016 | 439,27% |
Les charges financières constituent un autre poste de dépense significatif. Leur montant en 2016 est inférieur de 44,9 % à ce qu’il était en 2011. Toutefois, après une forte diminution en 2012, on observe une augmentation continue à partir de 2013 et jusqu’en 2016.
Charges financières | ||
Année | Montant | Variation |
2011 | 1 212 354 € | |
2012 | 140 710 € | -761,60% |
2013 | 155 429 € | 9,47% |
2014 | 241 860 € | 35,74% |
2015 | 627 550 € | 61,46% |
2016 | 667 985 € | 6,05% |
2011-2016 | -44,90% |
Entre 2011 et 2016, le poste des « autres charges externes » a connu une évolution tout à fait significative, passant de 2 213 699 euros en 2011 à 5 050 935 euros en 2016, soit une variation de + 128,2 %. Ce poste porte sur les loyers, mais aussi sur les voyages et déplacements. En 2016, son montant était pratiquement identique à celui des recettes de financement public.
Autres charges externes | ||
Année | Montant | Variation |
2011 | 2 213 699 € | |
2012 | 2 947 185 € | 24,89% |
2013 | 3 775 866 € | 21,95% |
2014 | 4 677 946 € | 19,28% |
2015 | 5 112 108 € | 8,49% |
2016 | 5 050 935 € | -1,21% |
2011-2016 | 128,17% |
Pour des résultats déficitaires et un endettement accru
Les comptes du Front national sous la présidence de Marine Le Pen présentent une fragilité nettement perceptible à travers le résultat comptable, mais aussi à travers le montant des emprunts dont le remboursement limitera inévitablement les marges de manœuvre de ce parti politique, notamment après les échecs des présidentielles et des législatives de 2017 qui ont mis en évidence les faiblesses de la présidente du Front national à travers sa méconnaissance des dossiers et un comportement inapproprié, et qui ont durablement écorné son image.
Le total des produits du Front national s’élevait à 11 865 179euros en 2011 (avec cependant plus de 5 500 000 euros de produits exceptionnels) et à 12 449 064 euros en 2016, ce qui représente une différence de près de 5 %. Du côté des charges, on comptait des dépenses à hauteur de 5 908 569 euros en 2011 et à hauteur de 13 771 462 euros en 2016. Ici, la différence est de 133 %. Même si l’on prend en compte l’évolution de 2012 à 2016 pour ne pas tenir compte des produits exceptionnels particulièrement élevés en 2011, on constate que les recettes augmentent de 52 % tandis que les dépenses augmentent de 81,3 %. Le Front national a donc dépensé plus qu’il ne gagnait, ce qui va à l’encontre des principes de bonne gestion professés par ce parti politique, et ce qui s’est traduit par des résultats toujours déficitaires entre 2012 et 2016.
Année | Total des charges | Total des produits | Excédent | Perte |
2011 | 5 908 569 € | 11 865 179€ | 5 956 610 € | |
2012 | 8 964 433 € | 6 220 357 € | -2 744 076 € | |
2013 | 10 070 886€ | 9 419 760 € | -651 126 € | |
2014 | 11 382 400€ | 10 247 760€ | -1 134 640 € | |
2015 | 13 968 408€ | 11 062 955€ | -2 905 453 € | |
2016 | 13 771 462€ | 12 449 064€ | -1 322 398 € |
L’équilibre des comptes exigeant que les pertes soient compensées, le Front national a recouru à l’emprunt au cours de la période 2011-2016. Là encore, l’évolution du total des emprunts figurant au passif du bilan est significative.
Le total des emprunts en 2011 s’élevait à 2 741 436 euros. En 2016, il avait atteint 12 092 939 euros, soit une différence de + 341 %. Même si les recettes ont augmenté au cours de la même période, il est clair que l’endettement a augmenté de façon beaucoup plus rapide, ce qui ne manque pas de laiss
er songeur.
Année | Total des emprunts | Variation |
2011 | 2 741 436 € | |
2012 | 4 000 799 € | 45,94% |
2013 | 5 066 006 € | 26,62% |
2014 | 10 905 748 € | 115,27% |
2015 | 12 736 723 € | 16,79% |
2016 | 12 092 939 € | -5,05% |
Variation 2011 – 2016 | 341% |
Depuis sa création en 1972, le Front national a constamment tenu un discours selon lequel les deniers publics devaient être gérés « en bon père de famille ». Traditionnellement, un bon père de famille ne dépense pas plus qu’il ne gagne, et ne recourt à l’emprunt que de façon raisonnable.
L’examen des comptes du Front national entre 2011 et 2016, qui coïncide avec la présidence de Marine Le Pen, montre que si les ressources de ce parti ont considérablement augmenté pendant cette période, les charges ont augmenté plus rapidement ce qui a conduit à des résultats constamment déficitaires entre 2012 et 2016, et à un endettement sans cesse accru.
Cette gestion a placé le Front national dans une situation financière délicate dans la mesure où ce parti est désormais étroitement dépendant non seulement du financement public, mais aussi des cotisations de ses adhérents et des contributions de ses élus dont on constate qu’elles vont en s’amenuisant au fur et à mesure du déroulement des mandats électifs et des dissensions internes dont les médias montrent la persistance et la récurrence.
Dans ce contexte, peut-on soutenir que le Front national de Marine Le Pen est bien géré ? Il est permis d’en douter comme il est permis de craindre ce qui surviendrait si ce parti accédait un jour aux responsabilités du pouvoir en France.
André Murawski
26/07/2018
Source : Correspondance Polémia
Crédit photo : Pixabay (CC0/Public Domain Pictures)
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