On sait pas si le monde passe par une phase de turbulences très passagère ou s’il est en train de connaître une véritable rupture. On ne sait pas davantage où conduira cette seconde hypothèse, si elle se vérifie. Ce dont on est sûr c’est que l’endormissement de l’Occident dans le consensus mou de ses dirigeants, approuvés par la foule des commentateurs adeptes du politiquement correct, est en train de s’achever. Aux Etats-Unis comme en Europe, le réveil est brutal. Durera-t-il ? Voilà la question. L’isolationnisme volontiers provocateur de Donald Trump a brisé l’idée que l’option unique du mondialisme économique et climatique était incontournable. Macron et Trudeau, les représentants de cette désespérante politique de la passivité devant les risques les plus grands, ceux que court notre civilisation, bien plus en danger que la terre, seront sortis décrédibilisés du fiasco du G7 canadien. Le second n’a pas surpris tant le ridicule lui colle à la peau, surtout depuis son grotesque déplacement en Inde. Il personnifie « l’autrisme » béat. Le premier se trouve à la tête du pays le plus menacé d’Europe par le remplacement de population et aussi celui qui connait le déclin économique le plus manifeste. Les Français, de plus en plus nombreux à percevoir le danger ont cependant élu l’homme qui correspondait le moins au besoin du pays. Ces deux dirigeants sont de pâles copies d’Obama, le champion des médias occidentaux qui adulaient son style et son apparence sans mesurer les conséquences de son absence de politique forte et courageuse , notamment à l’égard du monde musulman. Dans l’ensemble, les européens suivaient et quelquefois précédaient une stratégie tournée contre la Russie et incapable de désigner l’ennemi islamiste par son nom. Leur mauvaise conscience leur interdisait de défendre leur identité, leur souveraineté, et à terme de préserver leur existence. C’est fini… L’Italie, après la Hongrie, la Pologne et l’Autriche ont allumé la flamme de la résistance.
Quels que soient les doutes sur la personnalité du Président américain, on doit le remercier de casser les codes de bonne conduite qui faisaient de la politique internationale un ballet de déplacements et de rencontres entre amis pétris de bons sentiments, mais dénués de volonté, et incapables de changer les choses. Lorsque le vilain petit canard est un mastodonte, on évite de lui faire la leçon… « Six contre un » avait dit Macron, toujours furieux que ses cajoleries n’aient eu aucun effet sur « le Donald ». En un tweet, ce dernier a anéanti l’objet même du G7. Non seulement, il maintient sa politique protectionniste de « l’Amérique d’abord », mais il a divisé les six notamment en proposant contre toute attente le retour de la Russie que souhaite le nouveau gouvernement italien. Le Japon est trop imbriqué dans la politique américaine en extrême-orient pour déplaire à Washington au moment où la situation en Corée peut changer considérablement. Quant à l’Allemagne, il est probable que son pragmatisme habituel la conduira à traiter directement avec les Etats-Unis. C’est en cela que le changement est le plus manifeste. Désormais, la politique internationale des « Occidentaux » n’est plus guidée par une unanimité creuse pour satisfaire les groupes de pressions en faveur des minorités dans un monde sans frontières. Lorsque Donald Trump agit, c’est toujours avec l’intention de répondre aux exigences de ceux qui l’ont élu. Et les autre dirigeants vont devoir l’imiter.
Il y a chez le Président américain un art consommé de surprendre, et de jouer finement, tout en se faisant passer pour un fou. Cela lui permet d’être imprévisible tout en manifestant dans le fond la plus grande cohérence. En rencontrant Kim-Jong-Un, qu’il avait insulté sans retenue, Donald Trump fait preuve de souplesse et de pragmatisme. Il n’y a plus l’axe du mal et ses Etats-voyous, il y a des Etats avec lesquels on peut toujours discuter sans perdre de vue l’essentiel rapport de forces. La Corée du Nord, qui a un besoin vital d’échapper aux sanctions accepte la dénucléarisation, mais sans la qualifier de vérifiable ni d’irréversible. Les USA acceptent d’offrir des garanties de sécurité à Pyong-Yang, mais sans lever les sanctions, ni retirer les troupes. C’est donc le commencement d’un processus dont l’homme de la Maison Blanche tire le plus grand profit dans l’immédiat, sans hypothéquer l’avenir.
Trump veut bâtir un mur pour bloquer l’immigration en provenance du sud. L’Italie vient d’interdire ses ports aux migrants du sud de la Méditerranée. C’est la volonté du nouveau gouvernement italien. Ce dernier fait face aux critiques de la gauche, désormais le parti de l’étranger plus que la voix des couches populaires. L’Espagne, à nouveau socialiste, pour son malheur, veut accueillir les migrants. Les « nationalistes » corses se proposent aussi. Il faut les remercier d’avouer ainsi quel est leur camp. Enfin, SOS Méditerranée qui affrète l’Aquarius avec ses 600 migrants illégaux proteste. Il faut féliciter le gouvernement italien qui souligne ainsi l’hypocrisie de la « vague migratoire » et met en lumière ses complices. Les « ONG » immigrationnistes veulent le remplacement des populations et l’effondrement de l’Europe. Ce sont des « sauveteurs » parfaitement intégrés dans une chaîne migratoire dont le « sauvetage » est un maillon normal, avec les passeurs et leurs bateaux pourris en amont.. Les demandeurs d’asile qui veulent avant tout du travail et des aides sociales dans nos pays de Cocagne ne fuient pas la persécution politique, mais la pauvreté ou les combats. Ils pourraient parfaitement tenter de réduire la première ou de mettre fin aux seconds, en restant chez eux. On peut accueillir un opposant politique menacé de mort, non une foule d’individus qui cherchent seulement à vivre mieux chez les autres sans faire le moindre effort pour que ce soit chez eux.
L’Europe se réveille enfin !
Source : ndf