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jeudi, 20 octobre 2016

France : selon un policier « On doit verbaliser monsieur-tout-le-monde mais aller dans les cités avec parcimonie »

Publié par Guy Jovelin le 20 octobre 2016

cvht-9uwyaar-kaDes policiers qui manifestent en dehors des organisations syndicales, qui huent leur patron… Le malais est profond au sein des policiers de terrain. Et il suffit d’écouter ce mercredi dans les Grandes Gueules Julien, policier des Bouches-du-Rhône, âgé de 44 ans et qui exerce depuis 25 ans, pour comprendre leur colère. Au-delà du manque de moyens, dénonce : « Nous sommes mal employés et on nous musèle ».« On nous demande d’aller dans les cités avec parcimonie, de ne pas effectuer trop de contrôles et de ne pas bousculer l’économie souterraine des cités, alors que par contre on nous demande d’aller au carrefour pour verbaliser monsieur tout-le-monde qui va au travail pour gonfler les chiffres et faire en sorte que les carrières de nos chers patrons montent en flèche ».Il poursuit : « Le problème c’est que les gens qu’on verbalise, ils voient ce qui se passe dans les cités où ils font n’importe quoi sans casques, sans assurances, mais on nous demande de ne pas les poursuivre. On ne veut pas d’embrasement de cité parce qu’on a peur et qu’il ne faut pas faire de vague à 6 mois de la présidentielle ».Source : http://rmc.bfmtv.com/emission/un-policier-on-doit-verbali...
Source : leblogalupus

dimanche, 16 octobre 2016

Les policiers au bord de la rupture...

Publié par Guy Jovelin le 16 octobre 2016

Frédéric Ploquin

La colère ne cesse d'enfler dans les rangs des policiers, après l'agression de quatre d'entre eux dans l'Essonne. Ils dénoncent un manque de moyens et de personnel. Ils pointent aussi du doigt l'abandon du renseignement sur le terrain.

 
Une autre guerre a-t-elle commencé en lisière de la cité de la Grande-Borne, dans l'Essonne, ? En tout cas il semble désormais que l'opinion, comme la presse, se soient habituées à voir des policiers ou des gendarmes blessés chaque week-end dans l'exercice de leurs fonctions. «Guet-apens» et «caillassage» sont des mots qui sont entrés le langage quotidien des commissariats situés à proximité de ces ghettos où la loi de la drogue est souvent plus forte que celle de la République. Mais, cette fois, un nouveau seuil a été franchi. Et le moins que l'on puisse dire est que les policiers sont furieux. «Près de la rupture, dit l'un d'eux, celle après laquelle on ne voudra plus mourir pour le pays, faute de se sentir soutenus par l'Etat. Aucun collègue n'ose plus sortir son arme de service de peur d'être emmerdé par l'administration...»

Sécuriser une caméra

Cet après-midi-là, dans ce département de la grande couronne éloigné des centres de décision, bien que le Premier ministre, Manuel Valls, en soit l'un des élus, deux voitures de police sont positionnées pour protéger un poteau au sommet duquel a été installée une caméra de vidéo-surveillance, à l'initiative de la mairie de Viry-Châtillon. Pourquoi mobiliser deux voitures et quatre fonctionnaires pour sécuriser une caméra ? Parce qu'elle filme les alentours de ce carrefour du Fournil, connu de plusieurs générations de flics, depuis la construction de la cité de la Grande-Borne. Un carrefour où les CRS s'étaient déjà fait tirer dessus lors des émeutes de 2005 et où prospèrent, selon un connaisseur, «vols à la portière, agressions, échange de marchandises volées et trafic de stupéfiants». «Dans le coin, soupire un gardien de la paix, on surveille bien les engins de chantier, alors pourquoi pas une caméra ?» Des inconnus ont d'ailleurs tenté une première fois de scier le poteau, manière de sécuriser «leur» territoire. Comme cela n'a pas suffi, une voiture bélier a été utilisée ensuite, sans plus de résultat. C'est depuis ce jour que deux voitures protègent le périmètre, alors que des plots en béton ont été installés autour du poteau et de la caméra.

Fleuron de l'innovation Volkswagen, la Passat GTE allie les avantages du thermique et de l'électrique pour une autonomie et...

Samedi, les chefs n'ont rien vu venir, probablement obnubilés par la première préoccupation : le terrorisme. Et c'est en plein après-midi que le commando, composé d'une quinzaine de personnes, est passé à l'action. Un raid «organisé et prémédité», selon un témoin. «Une minute d'extrême violence», confie un autre. Des jeunes cagoulés, venus pour «bouffer du flic», auraient jeté des projectiles pour casser les vitres de l'une des voitures - à l'intérieur de laquelle se tenaient un adjoint de sécurité (ADS) de 28 ans et une brigadière fraîchement débarquée de la région lyonnaise - avant d'y lancer un cocktail Molotov qui a aussitôt incendié l'habitacle, puis la tenue des fonctionnaires. L'autre équipage de policiers aurait juste eu le temps de s'extraire de son véhicule avant qu'un deuxième engin incendiaire n'y mette le feu, et que s'engage un bref face-à-face avec les assaillants, qui vont prendre la fuite en empruntant un souterrain tout proche. Un acte de guérilla urbaine destiné à protéger le «bizness», perpétré par des criminels .

« Il y a des quartiers où on ne peut pas entrer à moins de 30 »

Depuis, les mauvaises nouvelles s'accumulent au sujet de l'état de santé du jeune ADS, le plus touché des quatre, ce qui plonge ses collègues dans une colère noire. Les uns parlent d'un «acte de terrorisme», à l'instar de Denis Jacob (secrétaire général d'Alternative police CFDT), la tentative d'assassinat ne faisant à ses yeux aucun doute. D'autres font le procès des choix de la hiérarchie, comme Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité SGP Police FO. «Ce n'est pas un problème d'effectifs, mais d'approche, dit-il. On est employés à des tâches sans rapport avec notre métier. Les collègues veulent faire leur boulot !» «Il faut refaire du renseignement», dit un officier, navré que l'Etat ait lâché sur ce terrain après les émeutes de 2005. «Oui, clame un brigadier, fâché contre les discours de la classe politique, il y a des zones de non-droit. Ce sont des quartiers où on ne peut pas rentrer à moins de 30, où les pompiers et les médecins ne viennent pas sans être accompagnés par des policiers.» Dans les rangs, certains ne cachent pas leur envie d'en découdre avec ces agresseurs, mais ils en resteront (pour le moment) aux intentions.

Les mots forts de Manuel Valls et l'indignation affichée par Bernard Cazeneuve ne sont pas très audibles. Surtout quand le ministre de l'Intérieur parle de «sauvageons» alors qu'ils ont vu, eux, des assassins. «Vous avez raison de réclamer des renforts et du matériel», leur disent-ils, mais l'essentiel des efforts de l'Etat, depuis près de deux ans, porte sur les services spécialisés en première ligne face au terrorisme. Le «service général», comme on appelle la Police Secours, «a toujours été la dernière roue du carrosse», rappelle un fonctionnaire en poste dans ce département du sud de la capitale. Les voitures ont toutes plus de 140 000 km au compteur, quand elles ne sont pas au garage, mais ils feraient avec s'ils avaient le sentiment qu'on leur donnait les moyens de renverser le rapport de forces dans ces cités où ils sont en situation de faiblesse. «On ne tape pas où ça fait mal, l'économie souterraine, se plaint notre interlocuteur. On s'occupe de la surface des choses et on protège des caméras, des personnalités et des édifices religieux. Et, pendant ce temps-là, ils nous attaquent frontalement.»

La machine tourne à vide

A les entendre, ces fonctionnaires ne demandent qu'à travailler, mais la machine tournerait à vide, déconnectée de la réalité du terrain. Sans compter cette justice sur laquelle ils tombent à bras raccourcis, fustigeant ce qu'ils considèrent comme «l'impunité» dont jouiraient ceux qui s'en prennent à eux, et qui renforce encore le sentiment d'abandon qui couve dans les rangs. «Face aux violences que nous subissons, notre parole est systématiquement remise en question par les juges», glisse l'un d'eux. Puis il y a ces ingrédients plus locaux, ceux qu'on se raconte en faisant le guet sur cette D 445 qui traverse Grigny, où les élus de Viry-Châtillon n'ont jamais prisé la vidéosurveillance. Pourquoi les chefs n'ont-ils pas opté pour une protection «dynamique» de ce carrefour, alors que les provocations se multipliaient à l'encontre des statiques ? «Cette attaque est quelque chose que l'on aurait pu éviter en faisant les bons choix sur le terrain», assène Philippe Capon, secrétaire général de l'Unsa Police. Une pierre dans le jardin du préfet de police de Paris et de la direction centrale de la sécurité publique, qui se partagent ce territoire d'Ile-de-France, les effectifs et le matériel pour le premier, l'opérationnel pour la seconde...

 

Source : marianne

 

mardi, 11 octobre 2016

Alliance appelle les policiers à ne plus sortir des commissariats sauf urgence

Publié par Guy Jovelin le 11 octobre 2016

PAR

Après l'agression de policiers à Viry-Châtillon (Essonne), le syndicat majoritaire des gardiens de la paix estime que les "demi-mesures" ne suffisent plus.

Le pronostic vital d'un adjoint de sécurité de 28 ans est toujours engagé après la violente agression de policiers samedi à Viry-Châtillon, dans l'Essonne.  
Le pronostic vital d'un adjoint de sécurité de 28 ans est toujours engagé après la violente agression de policiers samedi à Viry-Châtillon, dans l'Essonne.   © AFP/ THOMAS SAMSON
 

mercredi, 15 juin 2016

Il menace de mort des policiers et leurs familles : un homme en garde à vue à Toulouse

Publié par Guy Jovelin le 15 juin 2016

Un homme de 44 ans a été placé en garde à vue à Toulouse après avoir menacé des policiers de la BAC de les "égorger" et de "mettre une balle dans la tête de leurs femmes et de leurs enfants". Après l'attaque meurtrière de Magnanville, ce type de propos est plutôt malvenu.

 
Les faits se sont passés place des Pradettes © Google

© Google Les faits se sont passés place des Pradettes

 
Les policiers de la brigade anti-criminalité de Toulouse ont placé en garde à vue mardi soir vers 22h40 un homme qui les menaçait de mort ainsi que leurs familles, a-t-on appris de souce policière.

Les policiers ont contrôlé un homme qui consommait de l'alcool sur la voie publique place des Pradettes. L'homme s'est rebellé et a menacé "d'égorger" les policiers et "de mettre une balle dans la tête de leurs femmes et de leurs enfants". Des propos qui l'ont immédiatement conduit en garde à vue. Il devrait être déferré au parquet dans la journée. 

Des propos qui interviennent au lendemain de la mort d'un policier et de sa compagne fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, à leur domicile de Magnanville dans les Yvelines, tués à l'arme blanche sous les yeux de leurs enfants de 3 ans par un homme qui se revendiquait de Daesh. 

Depuis cette affaire, les policiers sont sous le choc et les syndicats réclament que les fonctionnaires de police puissent garder leurs armes en permanence.
 

lundi, 23 mai 2016

Soutien aux policiers

  
 
Photo de Christophe Landais.
Merci à la personne qui a écrit ce texte !