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mercredi, 19 octobre 2016

Baylet accusé de violences : le gendarme de l'époque témoigne et contredit le ministre

Publié par Guy Jovelin le 19 octobre 2016

Par Fabrice Valery Publié le

 

Jean-Michel Baylet a toujours nié être l'auteur de violences sur une ancienne collaboratrice. Interpellé récemment à l'Assemblée nationale par la députée Isabelle Attard, il doit maintenant faire face au témoignage du gendarme qui a enregistré la plainte en 2002. Par Fabrice Valery

Jean-Michel Baylet © AFP

© AFP Jean-Michel Baylet

 
Jean-Michel Baylet a-t-il menti devant les députés ou s'est-il mal exprimé ?Interrogé par la députée Isabelle Attard, le 11 octobre dernier, en plein hémicycle sur les violences qu'aurait subi en 2002 une ancienne collaboratrice, le ministre des collectivités locales et de l'aménagement du territoire avait répondu qu'il "y a eu une instruction judiciaire dans cette affaire et elle a été classée sans suite" mais la parution lundi 18 octobre du témoignage du gendarme de la section de recherche de Toulouse qui a enregistré la plainte à l'époque indique qu'il n'y a pas eu d'enquête à la demande du parquet de Montauban.

C'est le site BuzzfeedNews, qui avait révélé l'affaire début 2016 après la nomination de Jean-Michel Baylet au gouvernement, qui a recueilli le témoignage du gendarme. Il indique avoir reçu Bernadette Bergon, le visage tuméfié, accusant Jean-Michel Baylet de l'avoir violentée à son domicile de Valence d'Agen avant de la jeter nue à la rue. 

Elle avait clairement désigné l’auteur des coups qui était selon elle Jean-Michel Baylet (...) Elle nous a donné des détails sur la genèse des relations qu’elle entretenait avec Jean-Michel Baylet" (gendarme)


Le gendarme évoque une deuxième audition puis la convocation de Jean-Michel Baylet qui a nié les faits dont on l'accusait. Surtout, il indique que c'est à la demande du parquet de Montauban que l'enquête a été immédiatement classée : 

"La procédure, pour nous, s’est arrêtée là. Sur instruction du procureur de la République, il n’y a pas eu d’autres actes. Jean-Michel Baylet n’a pas été placé en garde à vue, par exemple. Alors que lorsque l’on entend une personne désignée comme pouvant être l’auteur des coups, on en informe le procureur qui à ce moment-là peut décider d’une telle mesure. Là, il nous a demandé de ne plus aller au-delà.


Ces déclarations contredisent celles de Jean-Michel Baylet qui évoquait encore il y a quelques jours "une instruction judiciaire", ce qui n'a pas été le cas l'affaire ayant été classée semble-t-il à la demande du parquet. BuzzFeed affirmait en mars dernier qu'il y avait eu ensuite une transaction financière entre Jean-Michel Baylet et Bernadette Bergon pour mettre fin à l'affaire.

Dans Le Monde daté de ce mardi, un collectif de collaboratrices parlementaires évoquent, dans un texte intitulé "le harcèlement sexuel en politique doit être l'affaire de tous", le comportement de certains députés à leur encontre, parlant de"l'affaire Baupin, l'affaire Tron, l'affaire DSK et l'actuel cas Baylet"
 

Camouflet polonais à l’Union européenne

Publié par Guy Jovelin le 19 octobre 2016

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La chronique de Philippe Randa

« Mais de qui se moque la Pologne en achetant des hélicoptères américains ? » titre La Tribune… Est-il besoin de préciser ? Oui, et donc, la réponse est : « Mais c’est… bien sûr ! de l’Union européenne ». De qui d’autre ?

C’est bel et bien un magistral bras d’honneur des Polonais qui, non seulement annulent une commande d’hélicoptères à Airbus, mais annoncent surtout que c’est pour acheter désormais… du matériel américain !

« Cette décision reflète d’abord la défiance de la Pologne, gouvernée depuis octobre 2015 par le Parti Droit et Justice (PiS), nationaliste et conservateur, à l’égard du couple franco-allemand. Ce n’est pas le premier point de divergence : la construction du gazoduc Nord Stream II ; l’accueil des réfugiés et leur répartition entre États membres ; ou encore les garanties apportées aux contre-pouvoirs en Pologne sont autant de sujets de tension… », explique Cyrille Bret, maître de conférences à Sciences Po et cofondateur du site EurAsia Prospectives.

« Nous allons ouvrir des entretiens qui s’achèveront avant la fin de l’année », a ainsi déclaré le ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz qui enfonce le clou en ajoutant lors d’un point de presse à l’issue d’une rencontre avec la direction des usines PZL Mielec (sud-est) qui appartiennent à Lockheed Martin : « Cette année encore les premiers appareils de ce type seront livrés aux forces spéciales pour leur permettre de s’exercer… »

« Décision inacceptable » pour notre ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, « Choix préoccupant par rapport à la conception de la défense européenne » s’étrangle Manuel Valls ou encore fureur de François Hollande qui alerte les pays européens sur les dangers de n’acheter que des armes américaines…

Qu’à cela ne tienne, le camouflet est réel et, malgré mauvais cœur et mauvaise fortune, l’Union européenne est bien obligée de manger son chapeau (fabriqué à Taïwan ?)

 

Source : synthesenationale

mardi, 18 octobre 2016

Manifestation inédite de policiers en pleine nuit sur les Champs-Elysées

Publié par Guy Jovelin le 18 octobre 2016

Plusieurs centaines de policiers ont manifesté leur mécontentement sur les Champs-Elysées dans la nuit de lundi à mardi - PHILIPPE HUGUEN - AFP/Archives
Plusieurs centaines de policiers ont manifesté leur mécontentement sur les Champs-Elysées dans la nuit de lundi à mardi PHILIPPE HUGUEN  /  AFP/Archives

Plusieurs centaines de policiers ont manifesté de manière inédite leur mécontentement sur les Champs-Elysées à Paris, dans la nuit de lundi à mardi, dix jours après l'attaque contre leurs collègues à Viry-Châtillon.

Les policiers, en tenue civile, dans des véhicules banalisés ou appartenant à la flotte officielle de la police, gyrophares allumés, ont perturbé pendant plus d'une demi-heure la circulation autour de l'Arc de Triomphe ainsi que sur l'avenue la plus célèbre du monde aux alentours de 01H00 du matin, avant de se disperser, a constaté un journaliste de l'AFP.

 
"Nous sommes à bout", a expliqué l'un d'eux.

Le rassemblement, auquel participaient de nombreux policiers de l'Essonne, le département où se trouve Viry-Châtillon, avait débuté vers 23H00 devant l'hôpital Saint-Louis, dans le Xe arrondissement de Paris, pour atteindre 400 policiers, avant de se diriger vers les Champs-Elysées peu avant 01H00 du matin, selon une source policière.

C'est à l'hôpital Saint-Louis qu'est hospitalisé un adjoint de sécurité, très grièvement brûlé aux mains et au visage après avoir été blessé le 8 octobre par un jet de cocktail Molotov à Viry-Châtillon.

Ce mouvement n'a pas été organisé par les syndicats de police, selon une autre source policière: "C'est un mouvement asyndical, une réaction face à l'absence de réponse réelle de l'Etat (après les attaques). On en a marre que ça n'aille pas vite".

Un SMS émanant de policiers de l'Essonne, qui appelait au rassemblement devant l'hôpital puis sur les Champs-Elysées, avait ainsi été relayé par de nombreux policiers en Ile-de-France.

"Suite à un énième événement tragique à Viry-Châtillon, le 8 octobre, l'actualité nous rappelle une fois de plus que nous sommes des cibles (...). Face à une hiérarchie carriériste, des élites syndicales enlisées dans leurs conflits, et une justice complètement désintéressée par notre sort, nous devons nous souder. Entre bleus (policiers en uniforme, NDLR)", selon ce message, dont l'AFP a eu connaissance.

L'attaque du 8 octobre, très violente avait blessé quatre policiers, dont deux grièvement, près de la cité difficile de la Grande Borne, à Grigny, une commune limitrophe.

Une dizaine de personnes "cagoulées", selon les autorités, avaient brisé les vitres de deux véhicules de police et les avaient incendiés en tentant de bloquer les policiers à l'intérieur.

Le pronostic vital de l'adjoint de sécurité de 28 ans grièvement brûlé était "toujours engagé" mardi, selon une source policière pour qui "les médecins sont confiants. Ils devraient bientôt essayer de le sortir progressivement de son coma artificiel", tandis qu'une gardienne de la paix de 39 ans était toujours hospitalisée.

Mardi 11 octobre, plusieurs centaines de policiers s'étaient rassemblés en silence devant les commissariats de France, en solidarité avec leurs collègues attaqués, et avaient réclamé plus de moyens et davantage de fermeté.

Un fort malaise s'exprime depuis de nombreux mois dans les rangs de la police. En octobre 2015, des milliers de policiers s'étaient réunis place Vendôme sous les fenêtres de la ministre de la Justice de l’époque, Christiane Taubira, après une fusillade en Seine-Saint-Denis où un policier avait été grièvement blessé par un malfaiteur en cavale et fiché.

Manuel Valls: « L’islam est une part indissociable de nous-mêmes, de notre culture »

Publié par Guy Jovelin le 18 octobre 2016

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Lors d'un discours à Evry, le Premier ministre a assuré aux musulmans de France que la laïcité était là "pour les protéger", tentant de gommer l'une des phrases polémiques du livre-confession de François Hollande, qui avait évoqué "un problème avec l'islam".

La laïcité "n'est pas dirigée" contre les musulmans mais est là pour "les protéger", a assuré lundi soir le Premier ministre Manuel Valls, en affirmant que l'islam était "une part indissociable de notre culture et désormais de nos racines". Le Premier ministre, qui a clos à Evry un discours aux tonalités consensuelles en disant que la France avait besoin de "rassemblement et d'espérance", s'est aussi efforcé de gommer une des phrases polémiques du livre-confession de François Hollande, en affirmant que "l'islam n'était pas le problème".

Dans un discours où il a évité de faire référence à ses positions contestées par une partie de son camp, sur le voile ou leburkini, Manuel Valls a défendu la laïcité comme une spécificité française, "le supplément d'âme" du pays. Il s'est longuement posé en protecteur des musulmans face aux discours "populistes", appelant de ses voeux un "islam de France débarrassé de son poison salafiste".

L'islam de France, comme toutes les religions, a toute sa place en FranceManuel Valls

"Face à ce déchaînement qui vise toujours à pointer du doigt, à trouver des boucs émissaires, moi je veux m'adresser directement (...) aux millions de musulmans français, qui pratiquent leur culte dans le respect le plus absolu des valeurs de la République", a-t-il expliqué.

"L'islam de France, comme toutes les religions, a toute sa place en France, a lancé le locataire de Matignon. C'est le fait de notre Histoire (...), de notre immigration qui a été et reste une chance pour notre pays. L'islam est une part indissociable de nous-mêmes, de notre culture et désormais de nos racines."

Manuel Valls: L'Etat que j'incarne est là aux côtés des musulmans 

"L'islam certes rencontre et pose des défis considérables à nos sociétés mais il n'est pas LE problème, (...) il n'est pas le problème qui poserait toutes les difficultés au pays", a-t-il dit. Cette phrase sonne comme un écho à une des phrases polémiques de François Hollande citée dans le livre Un président ne devrait pas dire ça..., où le président affirme qu'"il y a un problème avec l'islam", ce dont "personne ne doute".

Pourfendant les "amalgames insupportables" mais aussi "les pressions intégristes et la violence de l'islamisme radical", Manuel Valls a voulu dire aux musulmans, "du fond du coeur, et avec une part d'émotion, que la laïcité n'est pas dirigée contre eux, mais au contraire là pour les aider, pour les protéger. L'Etat que j'incarne est là à leurs côtés", a-t-il affirmé.

Source

Ramonville-Saint-Agne (31) : 15 mois de prison ferme pour 15 cambriolages en 15 jours

Publié par Guy Jovelin le 18 octobre 2016

Quinze cambriolages en quinze jours : quinze mois de prison ferme

Pendant trois heures, sous le regard des policiers en planque, les cambrioleurs ont méticuleusement vidé un pavillon./Photo DDM illustration

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Pendant trois heures, sous le regard des policiers en planque, les cambrioleurs ont méticuleusement vidé un pavillon.

Alors qu'ils travaillaient, dans le cadre d'une enquête toute autre, les policiers de la sûreté départementale ont été intrigués par le manège suspect de deux individus. Ces garçons, fraîchement expulsés du camp de gens du voyage de Montaudran, avaient élu domicile impasse Barthe, dans un tout nouveau camp.

Surveillés malgré eux, ils n'ont pas manqué d'attiser la curiosité. Ainsi, ce mardi, les policiers de la brigade de répression des atteintes aux biens les ont suivis jusqu'à Ramonville-Saint-Agne. Trois heures durant, les deux hommes, méticuleux, ont littéralement pillé un pavillon. Meubles, matériel hi-fi, bijoux... ils ont tout vidé.

Razzia dans le Muretain
Faute d'un véhicule suffisamment grand, ils ont stocké, au fur et à mesure, leur butin dans le garage de leurs victimes, en attendant l'arrivée d'une camionnette.

Après près de trois heures de surveillance, les enquêteurs ont cueilli les cambrioleurs sur les lieux. Dès lors, difficile pour Samuel Muscan, 22 ans, et Ionel Moroianu, 23 ans, de nier leurs activités de monte-en-l'air. Placés en garde à vue au commissariat central, ils ont dû répondre aux enquêteurs de pas moins de quinze cambriolages commis depuis le 28 septembre, à Ramonville, Pinsaguel, Muret, Pins-Justaret ou encore Labarthe-sur-Lèze.

Parallèlement, des perquisitions ont été menées chez eux. Outillage, bijoux, matériel multimédia et même une dent de requin en or… les policiers ont retrouvé une quantité importante d'objets volés.

Déférés jeudi, les deux garçons au casier judiciaire presque vierge (une mention chacun) ont été jugés, vendredi, dans le cadre des audiences de comparution immédiates.

Ils n'ont pas cherché à nier les faits mais ont sollicité l'indulgence du tribunal, expliquant qu'ils ne souhaitaient pas aller en prison mais simplement «rentrer» dans leur pays d'origine, la Roumanie.

Malgré les efforts de leurs avocats, les juges ont suivi les réquisitions du parquet et ont condamné les cambrioleurs à quinze mois de prison ferme. Ils ont été placés en détention.

Claire Lagadic

 

Source : ladepeche