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Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France, avait passé six heures en garde à vue, le 19 février 2016, pour avoir diffusé des photos montrant la barbarie de la décapitation d’Hervé Cornara par l’islamiste Yassin Salhi, ainsi que celle de James Foley décapité par l’État Islamique.
Convoqué devant le tribunal correctionnel de Beauvais le 9 novembre prochain pour une soi-disant « diffusion de message violent accessible à un mineur », prétexte trouvé par le procureur pour le poursuivre, Thomas Joly entend bien défendre sa liberté d'expression face à une justice qui ferait mieux de s'occuper de la racaille afro-islamiste qui a transformé notre pays en champ de bataille.
Tous ceux qui souhaitent soutenir Thomas Joly lors de ce procès inique sont invités à venir le soutenir lors de l’audience qui se déroulera jeudi 9 novembre à 8h30 au Palais de justice de Beauvais (20 Boulevard Saint-Jean).
Excellent article du sexologue Thérèse Hargot pour Le Figaro, qu'on peut lire ici. Extrait : « Pendant que des pseudo-féministes s’acharnent à faire disparaître les Blanche-Neige et Belle au bois dormant des bibliothèques des enfants, on bombarde ces jeunes esprits à coup d’images publicitaires mêlant femme et objet à vendre ».
Des centaines de milliers de partisans de l'unité de l'Espagne ont déferlé dans les rues de Barcelone dimanche, deux jours après la déclaration d'indépendance du Parlement catalan qui a marqué une rupture sans précédent en 40 ans de démocratie.
La grande manifestation s'est dispersée dans le calme après avoir défilé sur le Paseig de Gracia, inondé de drapeaux espagnols et catalans, et où résonnait régulièrement le slogan "Puigdemont, en prison!", en référence au président indépendantiste catalan destitué vendredi par Madrid.
Selon la police municipale ils étaient 300.000, tandis que la préfecture et les organisateurs évoquaient une participation allant d'un à 1,3 million de personnes.
La région vit les événements avec un grand sentiment d'incertitude, alors que Carles Puigdemont a appelé samedi ses partisans à s'opposer pacifiquement à l'Etat, qui tente de reprendre le contrôle après la déclaration d'indépendance de vendredi.
Oriol Junqueras, son numéro deux, a assuré dimanche dans une tribune que M. Puigdemont "est et restera le président" de la Catalogne et affirmé que lui-même ne reconnaîtrait pas les décisions de Madrid, qui a mis la région sous tutelle.
"La Catalogne, c'est nous tous!", semblait lui répondre le slogan de la manifestation organisée à l'appel de l'association Société civile catalane, opposée à la sécession.
Manifestation pro-Espagne dans les rues de Barcelone, le 29 octobre 2017.
Les séparatistes "vivent dans un monde parallèle, un peu surréaliste", jugeait Silvia Alarcon, une manifestante de 35 ans, "en colère" contre les sécessionnistes.
Le socialiste catalan Josep Borrel, ancien président du Parlement européen, a prononcé un discours vibrant, fustigeant les séparatistes, responsables selon lui "d'une tragédie historique": la "fuite" d'un tiers des entreprises de plus de 50 salariés, qui ont transféré leur siège social hors de Catalogne, effrayées par l'instabilité.
La "déclaration unilatérale d'indépendance est illégale et illégitime", c'est "une folie qui nous a conduits au précipice", a aussi déploré un des organisateurs, Alex Ramos, rappelant que les indépendantistes n'avaient obtenu que 47% des voix lors des élections régionales de 2015.
Les séparatistes sont majoritaires au parlement catalan, avec 72 sièges sur 135, par le jeu d'une pondération des voix favorisant les provinces rurales.
Vendredi soir ils avaient été des dizaines de milliers à célébrer la naissance de leur "République" dans plusieurs villes de Catalogne, divisée à parts quasiment égales sur la question de l'indépendance.
Le gouvernement du conservateur de Mariano Rajoy a mis en oeuvre le soir même, après autorisation du Sénat, l'article 155 de la Constitution pour prendre les rênes de la région et y "restaurer l'ordre constitutionnel".
La numéro deux de son gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, a été désignée pour diriger la Catalogne.
Pré-campagne électorale
Madrid a destitué le gouvernement catalan, dissous le parlement régional et convoqué des élections pour le 21 décembre.
"Votarem, votarem", (nous voterons) scandaient dimanche les manifestants, en reprenant le slogan des indépendantistes en faveur d'un référendum d'autodétermination.
La manifestation avait des airs de pré-campagne électorale.
Les trois principaux partis prônant le maintien de la région au sein de l'Espagne, Ciudadanos (libéral), le Parti socialiste catalan et le Parti populaire de M. Rajoy y ont participé, demandant à leurs partisans à se rendre massivement aux urnes.
Selon un sondage du quotidien El Mundo, les indépendantistes perdraient la majorité, en n'obtenant au maximum que 65 des 135 sièges.
L'enquête, réalisée avant la déclaration d'indépendance, accorde 42,5% des voix aux sécessionnistes et 54,5% aux non-indépendantistes.
La Catalogne, qui a toujours entretenu des relations complexes avec Madrid, a sa propre langue et sa culture, mais sur ses 7,5 millions d'habitants, plus de la moitié viennent d'ailleurs ou sont des enfants issus de familles d'autres régions d'Espagne.
Le défi institutionnel posé par les indépendantistes est sans précédent depuis que l'Espagne a retrouvé la démocratie en 1977, même si elle a aussi été secouée par les violences liées à la lutte de l'organisation séparatiste armée basque ETA, tenue pour responsable de plus de 800 morts et qui a renoncé à la violence il y a six ans.
Lundi, tous les regards seront rivés sur les fonctionnaires de la région, qui doivent reprendre le travail, cette fois sous les ordres de Madrid, et alors que M. Rajoy pourrait faire face à l'éventuelle désobéissance du gouvernement destitué. Ce dernier pourrait tenter de reprendre ses travaux, lui aussi.
"Pas de république catalane"
"Ils ne nous trompent pas: la Catalogne, c'est l'Espagne", ont crié des centaines de milliers de Catalans dans les rues de Barcelone, 48 heures après la proclamation de la "République catalane" venue renforcer leur "colère".
La foule, d'une moyenne d'âge plus élevée que dans les rassemblements indépendantistes, s'est massée dès la fin de matinée sur le Passeig de Gracia - une des avenues barcelonaises les plus chics - encadrée par un important dispositif policier.
Entamant un paso doble sur l'air de "Y Viva Espana" de Manolo Escobar, Carmen Gutierrez, standardiste d'une compagnie d'assurance, 60 ans, brandit en tournoyant un immense drapeau espagnol.
Cette électrice du parti libéral Ciudadanos - fondé en Catalogne en 2005 pour contrer l'indépendantisme - déclare les sécessionnistes "coupables": "Coupables de nous avoir divisés, coupables de nous avoir mis en danger avec nos retraites, coupables parce que les banques sont parties".
Au moment où la "République catalane" a été proclamée vendredi au Parlement régional, elle était au travail. Elle a pensé que "cela n'irait pas très loin".
"Les gens qui y ont cru, j'ai eu de la peine pour eux", ajoute cette Andalouse d'origine, vivant depuis longtemps dans la banlieue de Barcelone.
Les manifestants sont 300.000 selon la police municipale, un million selon la préfecture.
"Les rues ne sont pas qu'aux indépendantistes", triomphe un des organisateurs, Alex Ramos, médecin et militant socialiste.
Des pancartes clament "Ensemble", "Non au coup d'Etat" ou "Catalogne ma terre, Espagne mon pays".
"Il ne peut pas y avoir de république catalane. Deux millions de personnes ont bien voté" au référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre "mais il y a 7,5 millions de Catalans", rappelle Oscar Torres, manifestant de 83 ans.
"Il faut trouver une solution qui puisse satisfaire l'ego des séparatistes et l'ego des autorités espagnoles", conclut ce retraité, estimant que "les séparatistes sont très bien organisés, visibles" mais les partisans du maintien en Espagne "beaucoup plus nombreux".
'Un peu d'ordre'
Chaque hélicoptère de la police nationale qui survole le rassemblement est acclamé, alors qu'il était hué lors des manifestations pro-indépendance.
Les indépendantistes "ne peuvent pas changer le cours de l'histoire comme ça, illégalement, on ne va pas se laisser dominer", lance Jesus Cosano, un infirmier de 34 ans installé à Barcelone depuis six ans.
Ancien électeur du Parti populaire (PP) du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy passé à Ciudadanos, Jesus est amer: "Ils nous appellent +fascistes+ parce qu'on porte le drapeau espagnol... On a perdu des amis parce qu'on ne pouvait plus avoir une conversation normale, on en arrivait à la confrontation".
Beaucoup crient Carles "Puigdemont, en prison", en référence au président catalan destitué vendredi par Madrid.
Des manifestants enveloppés dans la bannière rouge et or vocifèrent: "Moi oui, je suis Espagnol!"
Retraité du secteur financier, Jose Maria Garcia, électeur socialiste de 74 ans, s'en va "content et pas content": "Je ne suis pas très ami des drapeaux et ici, il y a peut-être 20% d'exaltés de droite, de fascistes ou d'anti-catalanistes, qui ne vont pas avec moi", dit ce "socialiste internationaliste".
Catalan né en Aragon, le retraité a pourtant manifesté parce qu'il juge le processus sécessionniste "totalement néfaste" et assure: "Les indépendantistes racontent des histoires, ils enfreignent les lois dans leur propre parlement et Puigdemont est issu du parti le plus corrompu de Catalogne".
Et d'ajouter au sujet de la mise sous tutelle de la Catalogne par l'Etat espagnol: "Ca ne me fait pas peur si c'est bien appliqué mais j'espère qu'à Madrid, ils ne diront pas: +tous en prison+".
Santiago Cortes Perez, ancien patron d'une entreprise de maçonnerie, 72 ans, arrivé "à l'âge de six mois d'Andalousie", sourit en disant "Il est temps de mettre un peu d'ordre" et ajoute: "Les indépendantistes avaient pris la démocratie comme un chèque en blanc pour faire ce qu'ils voulaient".
Il vote PP aux élections législatives - comme seulement 13% de l'électorat catalan en 2015 - et constate que c'est une formation "impopulaire en Catalogne parce qu'elle est vue comme une référence du franquisme".
"Il faut dire que le PP ne s'est pas préoccupé suffisamment de la Catalogne", ajoute-t-il, concluant: "Il faut l'ordre mais aussi un peu de tendresse".
La jeunesse au pouvoir est le titre de l’excellent essai de Julien Langella paru en 2015 aux Éditions du Rubicon. C’est aussi la constatation récente d’un renouvellement européen inouï des générations en politique alors que s’aggrave paradoxalement le vieillissement de sa population. Évoquons les 31 ans du conservateur Sebastian Kurz, le futur chancelier autrichien. En dehors d’Emmanuel Macron âgé de 39 ans, la précocité gouvernementale revenait auparavant au Premier ministre grec Alexis Tsipras (43 ans) et à l’Italien Matteo Renzi (42 ans) pour l’heure déchargé des affaires publiques.
Après plusieurs décennies de routine, l’histoire s’accélère et écarte les quinquagénaires afin de favoriser l’accès au pouvoir de quadragénaires, voire de trentenaires : la présidente estonienne Kersti Kaljulaid (47 ans), le président polonais Andrzej Duda (45 ans), le Premier ministre canadien Justin Trudeau (45 ans), le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel (44 ans) et le Premier ministre fédéral belge Charles Michel (41 ans). Ils apparaissent cependant comme de presque seniors par rapport à de nouveaux responsables tels le Premier ministre irlandais Leo Varadkar (38 ans) ou, hors champ occidental, le Maréchal coréen Kim Jong Un (34 ans).
La prime à la juvénilité revient néanmoins à la République de San Marin, cet État enclavé en Italie. Du 1er avril au 1eroctobre dernier, l’un des deux capitaines-régents de la République, soit l’équivalent de chefs d’État, n’avait que… 29 ans : Vanessa D’Ambrosio. Celle-ci vient d’être remplacée par Enrico Carattoni (32 ans).
Cette vague atteint aussi les dernières monarchies européennes. Après les abdications en série de la reine Beatrix des Pays-Bas, du roi Albert II de Belgique, et du roi Jean-Charles d’Espagne, plusieurs héritières sont adolescentes : la princesse des Belges Elisabeth (15 ans), la princesse de Norvège Ingrid Alexandra (13 ans), la princesse néerlandaise d’Orange Catharina-Amalia (13 ans), et la princesse espagnole des Asturies Leonor (11 ans).
Remarquons toutefois que les grandes puissances s’exemptent de cette cure de jouvence : l’Allemande Angela Merkel et le Turc Recep Tayyip Erdogan ont respectivement 63 ans (mais ils gouvernent depuis plus d’une décennie), le Chinois Xi Jinping 64 ans, le Russe Vladimir Poutine 65 ans, l’Indien Narendra Modi 67 ans et l’Étatsunien Donald J. Trump 71 ans ! Forts de leur expérience (à l’exception d’un seul, invertébré, « tweetocompulsif » et plutôt limité), ils observent avec placidité l’émergence de ces « jeunes pousses ». Le Vieux Monde oligarchique s’offre de nouveaux visages qui appliquent des pratiques politiciennes périmées constamment ratées.
L'initiative a de quoi surprendre. Initiée il y a quelques mois, la création d'un “gouvernement provisoire pied-noir en exil” est entrée dans sa phase concrète. Il y a quelques jours, la composition de ses principaux responsables a été actée lors d'une réunion organisée dans un restaurant de Lattes, près de Montpellier.
Le nouvel État, baptisé “Fédération des deux rives”, est présidé par Pierre Granès, astrophysicien. Il comprend une assemblée nationale, composée de trente-cinq “députés désignés”. Elle est présidée par Christian Schembré, président montpelliérain de l'Association pour la promotion du peuple pied-noir. Son gouvernement est composé de 13 ministres, dirigé par Jacques Villard, cofondateur, en 1973, du Cercle algérianiste, également porte-parole.
"Ils ne constituent pas un peuple"
Professeur de droit constitutionnel, Dominique Rousseau analyse les éléments sur lesquels s’appuient, au travers de différents courriers, les promoteurs de l’initiative pour motiver la création d’un “gouvernement provisoire pied-noir en exil”.
“Ils revendiquent dans leurs missives le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Soit, mais encore faut-il que les pieds-noirs soient juridiquement reconnus comme un peuple à part entière, comme les Kurdes par exemple qui en ont les éléments caractéristiques. À mon sens, ce sont des citoyens Français qui se sont installés à un moment donné en France”, commente-t-il.
Pas un peuple “comme les Kurdes”
Son décryptage s’attache ensuite sur un second élément, “induit par le premier point”. “Les pieds-noirs n’ont pas de territoire. Parce que, précisément, ils ne constituent pas un peuple. Leur territoire est celui de leur nationalité, la France. Ils ne peuvent donc pas se dire en exil.” Le juriste poursuit : “Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ne conduit pas à revendiquer automatiquement un État.”
Dominique Rousseau trouve la démarche de créer un gouvernement provisoire “surprenante”. “Le gouvernement en exil, c’est de Gaulle, à Londres, lorsque son propre territoire est occupé. La première chose qu’il avait faite, ça a été de montrer qu’il avait un territoire. Là, il n’y a de base ni constitutionnelle, ni juridique, ni territoriale. Certes, les initiateurs de ce gouvernement en exil précisent bien qu’ils n’ont pas de territoire, puisqu’ils parlent de négociations pour en acquérir un.”
Tout au plus un “territoire privé”
D’ailleurs, l’acquisition d’un territoire, selon lui, ne ferait de celui-ci qu’un “territoire privé”. Un territoire qui n’aurait “aucune compétence juridique pour édicter des règles, un code civil, un code pénal. C’est à mon sens juridiquement impossible.”
“La création de notre État s'appuie sur la Convention de Montevideo du 26 décembre 1933 qui officialise le droit des peuples à se constituer en État. Or, le peuple pied-noir est une réalité de 5 millions d'âmes, dont 1,3 million résidant en France”, explique Jacques Villard, installé à Faugères, dans l'Hérault.
L'initiative est poussée très loin. Le nouvel “État” s'est doté d'un Service de renseignement et de sécurité (Seres). Des “ambassadeurs” seront progressivement nommés. Il est doté d'un drapeau et d'un hymne. Et s'apprête même à disposer d'un premier territoire. “Un État peut se créer s'il y a unité d'esprit, de langue, d'histoire et de territoire”, rappelle en préambule le porte-parole du gouvernement provisoire pied-noir en exil. “Concernant le territoire, nous sommes en train de l'acheter. Notre recherche se concentre entre Gênes et Alicante. Nous travaillons sur plusieurs propositions. Nous souhaitons nous installer sur au moins une centaine d'hectares.”
“Nous recherchons un territoire”
Le territoire, c'est l'enjeu majeur. “Nous venons de signer un compromis de vente pour l'acquisition d'un terrain de 285 ha au nord de Montpellier, du côté de Viols-le-Fort. Ce sera notre première ambassade”, commente Jacques Villard. Un “premier bout de terre”, ajoutera un participant à la réunion de Lattes. Pourrait-il se trouver en Algérie ? “Si l'État algérien l'accepte, je prends tout de suite l'avion pour Alger !”
Un courrier a été adressé, le 30 mai dernier, via son ambassadeur à Paris, au chef de l'État algérien, Abdelaziz Bouteflika. Une missive a également été envoyée, le même jour, à Emmanuel Macron, le Président français. “Nous leur avons officiellement transmis une demande de rendez-vous afin de présenter notre initiative.” Jacques Villard y insiste : “La création d'un État pied-noir n'est pas faite pour regarder vers le passé, malgré les années de souffrance et l'exode. Nous regardons devant. Notamment vers deux pays : la France, notre mère patrie, et l'Algérie, notre berceau.”