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vendredi, 21 décembre 2018

Bernard Lugan : Indéveloppable Afrique ?

Publié par Guy Jovelin le 21 décembre 2018

Depuis les indépendances de la décennie 1960, les pays dits « riches » ont donné - et non prêté - plus de 2000 milliards de dollars à l’Afrique. En plus de ces dons, ils lui ont consenti de considérables effacements de dette. Plus de 97 milliards de dollars en 2009 pour une dette totale de 324,7 milliards de dollars (ONU, 2010). Le tout, pour un résultat proche de néant puisque le développement ne s’est produit nulle part. Comment aurait-il d’ailleurs pu se faire quand la suicidaire démographie neutralise par avance tout progrès ?

La crise que traverse actuellement l’Afrique montre que le discours afro-optimiste relève de la méthode Coué[1].  C'est pourquoi il est essentiel de revenir aux chiffres.

Pour les seules années 2010 à 2016, l’« aide au développement » (les dons) à destination de l’Afrique - remises de dette exclues -, s’est élevée à un peu plus de 55 milliards de dollars. En dollars constants et en seulement sept années, les pays dits « riches » ont donc fait comme cadeau à l’Afrique 2 fois et demi les 16,5 milliards de dollars du « Plan Marshall » européen.

Or, comme nous le montrons dans ce numéro, moins de 30% de ces sommes abyssales ont été investies dans les infrastructures, le reste s’étant « perdu » dans les sables africains...

Par idéologie, et afin de ne pas décourager les généreux donateurs des pays « riches », les experts ont nié ces réalités. Ils ont proposé en revanche la tarte à la crème démocratique qui allait - du moins l'affirmaient-ils,- enfin permettre le démarrage du continent.

Nouvel échec car, aujourd’hui, alors que la démocratie a partout été introduite au forceps et avec une singulière arrogance néo-coloniale, le développement n’est toujours pas au rendez-vous.

Plus grave, comme la démocratie repose sur le « one man, one vote », les sociétés communautaires africaines ont été prises au piège de l’ethno-mathématique électorale qui donne automatiquement le pouvoir aux ethnies les plus nombreuses. Résultat, en plus du non développement, l’Afrique a connu la multiplication des guerres…

Ces échecs successifs n’ont évidemment pas servi de leçon. Tétanisés par le basculement de leurs électorats dans un « populisme », provoqué par les flots migratoires qu’ils n’osent pas bloquer par de solides mesures de simple police, voilà en effet les dirigeants européens qui tentent de nous vendre l’idée d’une nouvelle augmentation de l’aide (lire les dons) à l’Afrique. Afin d’y provoquer son développement lequel tarira l’océan migratoire !!!

Or, cette proposition est mensongère :

- D'abord, parce que, comme nous venons de le voir, toutes les politiques de développement ont échoué.

- Ensuite, parce qu'en raison de la crise économique, les pays dits « riches » vont devoir se montrer moins généreux. Il va donc leur falloir faire un choix entre le mirage du développement de l'Afrique ou les défaites électorales annoncées.

En définitive, rien ne pourra être fait en Afrique, tant que la notion de « Difference » si bien mise en évidence par le maréchal Lyautey, ne sera pas prise en compte. C’est en effet parce que les Africains ne sont pas des Européens pauvres à la peau noire que la greffe occidentale n'avait, n’a et n’aura aucune chance de prendre sur le porte-greffe africain. Les vrais problèmes du continent sont en effet d'abord politiques, institutionnels, historiques, sociologiques, et géographiques, avant d’être économiques.

 

[1] Je fais cette analyse depuis trois décennies. La première fois dans mon livre Afrique, l’histoire à l’endroit publié en 1989.
Ces analyses ont été actualisées dans mon livre Osons dire la vérité à l’Afrique.

 

Migrants : L’ONG Sea-Eye lance un nouveau bateau en Méditerranée

Publié par Guy Jovelin le 21 décembre 2018

Par  le 20/12/2018

 

Un nouveau bateau humanitaire va naviguer à partir de ce jeudi 20 décembre au large de la Libye, pour la première fois sous pavillon allemand. Il a quitté ce jeudi le sud de l’Espagne. Une initiative pilotée par l’ONG allemande Sea-Eye.

Il porte le nom d’un géographe allemand, Professeur Albrecht Penck. Arrivé au port espagnol d’Algésiras le 1er décembre, le bateau humanitaire de l’ONG Sea-Eye attendait ses 18 membres d’équipage pour partir en mer. Beaucoup sont des anciens de l’Aquarius. Pendant trois semaines, le navire va se poster au large des côtes libyennes.

« Le principal but de la mission, c’est de récolter des informations sur ce qui se passe au nord de Tripoli. Donc, nous avons des observateurs des droits humains à bord. Nous avons aussi une équipe médicale, deux médecins, un généraliste, et je suis moi-même chirurgien. Bien sûr, si une situation de sauvetage se présente, nous offrirons notre aide », nous explique Jan Ribbeck, chef de mission à bord.

Pourquoi le quotidien d’un couple de «gilets jaunes» dérange des lecteurs du «Monde»

Publié par Guy Jovelin le 21 décembre 2018

Par  le 20/12/2018 
 

Le portrait, dans un article du Monde, de jeunes parents mobilisés dans le mouvement a suscité un déluge de commentaires désobligeants à leur égard. Dès la parution de l’article, ce fut un déferlement. Le portrait d’Arnaud et Jessica, un couple de jeunes parents mobilisés dans le mouvement des « gilets jaunes » et témoignant de leurs fins de mois difficiles, a suscité plus de 1 000 commentaires sur le site du Monde, et des centaines d’autres sur Twitter et Facebook.

Une écrasante majorité d’entre eux expriment une grande hostilité à l’égard du mode de vie de cette famille, installée dans l’Yonne. Tout leur est reproché : le fait qu’ils aient quatre enfants à 26 ans, qu’ils touchent 914 euros d’allocations familiales, que la mère ne travaille pas – même si c’est pour éviter des frais de garde trop élevés –, le montant de leurs forfaits téléphoniques, le fait qu’ils aillent au McDo, qu’ils achètent des vêtements de marque à leurs enfants, et même qu’ils aient un chien.

La virulence des commentaires sur Internet n’est ni une nouveauté ni représentative de l’ensemble de la population. Pour autant, le déluge d’attaques dont le couple fait l’objet interroge. Pourquoi tant d’hostilité ? «Si l’article était paru dans la presse locale, cela n’aurait pas suscité de réaction, car c’est ce que les gens vivent. Il décrit simplement le quotidien d’une famille populaire», observe Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. […]

Recontacté après la parution de l’article, Arnaud assure que les commentaires virulents «lui passent complètement au-dessus». A ceux qui les jugent, il répond simplement ceci : Si les gens veulent échanger, je prends leur vie sans hésiter.» […]

Le Monde via fdesouche

Une île pour parquer les immigrés “indésirables” au Danemark

Publié par Guy Jovelin le 21 décembre 2018

danemark,île,immigrés

L’île inhabitée se trouve à une centaine de kilomètres au sud de Copenhague. Le centre de rétention accueillera les premiers clandestins déboutés du droit d’asile ou ayant un casier judiciaire en 2021 :

 

 

Source : ndf

Macron, un (petit) président seulement par « beau temps »…

Publié par Guy Jovelin le 21 décembre 2018

Rédigé par notre équipe le 21 décembre 2018

Macron avait prévenu. Il ne serait pas un président normal, à ras des pâquerettes tel un Hollande téléphonant à Leonarda ou rendant visite à un Théodore Luhaka en délicatesse avec l’ordre et la loi. Non, Macron, c’est Jupiter. Il fait tout, il décide de tout, mais il ne rend de comptes à personne et surtout pas aux Français. Pour cela, il y a le Premier ministre. Edouard Philippe est sommé de monter seul au front pour sauver le capitaine Macron. Une mission impossible qui s’achèvera tôt ou tard par la démission du chef du Gouvernement.  

Contrairement à ce qu’il déclarait devant les députés En Marche au moment où le système Benalla-Macron commençait à être percé à jour, Macron est bien un président « par beau temps ». Dès lors que la houle se fait sentir, le président se terre à l’Elysée pour y préparer des discours creux qu’il sert devant ses propres troupes et plus rarement à la télévision. Malheureusement, le vide ne contente personne et surtout pas les Français qui sont en colère, et ils sont nombreux ! Des mesurettes ou petits coups de pouce pour finalement arriver à une vraie-fausse augmentation du SMIC, il aura fallu du temps pour comprendre un peu ce qui se trame aujourd’hui en France.

Président peut-être, et surtout responsable de rien

Le président croit ou veut donner l’impression que le chapitre des gilets jaunes est clos. Pour marquer le coup et se donner l’image d’un président à l’écoute une fois l’accalmie arrivée, ce cher Emmanuel n’a rien trouvé de mieux à faire que de répondre à la pétition sur le site « change.org » qui lui demandait de faire baisser les prix du carburant à la pompe. Le récit présidentiel est reparti. Il faut désormais s’extasier sur le fait que Macron a pris sa plus belle plume pour répondre aux doléances de la gilet jaune Priscillia Ludosky.

Personne ne doute que ce sont les équipes de comm’ qui ont planché sur le sujet un mois après le début de l’épreuve. A l’université, c’est un zéro pointé pour copie blanche, mais en politique tout est possible alors Macron est toujours là, prêt à faire croire qu’il s’intéresse au sort des Français qui ont eu « raison » de l’interpeller. Le président joue la proximité virtuelle après s’être terré comme un lâche au Palais de l’Elysée et surtout à l’étranger quand les gilets jaunes ont investi Paris.

Macron écoute et comprend les Français pendant que son Premier ministre est enfermé dans la technostructure. Si le pouvoir a été si lent à répondre a minima à la grogne, ce serait à cause du seul Premier ministre. Les députés sont de bonne volonté, mais paumés. Le président coupé du peuple par un méchant Premier ministre qui ne veut entendre personne. Ce récit fantasmé se fait entendre depuis quelques jours déjà et Macron promet d’être plus sur le terrain après les fêtes. Mais son « itinérance mémorielle » ne s’est-t-elle pas déroulée juste avant le début de la fronde sans que le président ne remarque rien ? Pour sa défense, il est difficile d’entendre quand on n’écoute pas et que les seules réponses qui fusent sont : « arrêtez de vous plaindre ».

Les prochaines sorties présidentielles vont être difficiles à préparer, car trouver des gusses encartés En Marche va être compliqué (malgré les propos délirants comme quoi les adhésions explosent depuis la crise des gilets jaunes). Il va falloir se confronter à des vrais gens et cela promet un festival de réponses vachardes et malveillantes de la part de Macron. De beaux feux de joie qui permettront d’occulter les coulisses d’un pouvoir à genoux et qui devra se trouver un nouveau Premier ministre. La « République des fusibles » est bien de retour ou plutôt elle n’est jamais partie. Macron ne pourra plus détruire avec autant de facilité que lors des dix-huit premiers mois, alors une nouvelle tête s’impose à la direction du Gouvernement. Mais qu’Edouard Philippe ne panique pas. Cela prendra bien longtemps avant qu’un godillot n’émerge et lui chipe la place. Le remplacement ubuesque de Gégé Collomb a fini de montrer qu’il n’y avait personne de compétent au sein d’En Marche. La preuve, Castaner est le premier flic de France…

 

Source : 24heuresactu