Lu dans Présent :
L’Assemblée générale des Nations unies a ratifié mercredi 19 décembre le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Selon la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, l’Equatorienne María Fernanda Espinosa Garcés, cette résolution est « une boussole » destinée à renforcer la coopération internationale, qui n’« affecte pas la souveraineté des Etats ».
Le document de 41 pages, élaboré dès juillet 2018, ne concerne pas les réfugiés, déjà protégés par une juridiction spécifique en droit international (renforcée par le Pacte mondial pour les réfugiés adopté lundi 17 décembre par 181 Etats). Prônant 23 objectifs communs et rappelant des responsabilités partagées, le pacte suscite depuis plusieurs semaines des controverses houleuses et souvent sur la base de quelques courts extraits contradictoires.
Le texte en effet, à portée symbolique et incitative, est un véritable exercice d’équilibriste. Rappelant à la fois la subsidiarité des Etats, il insiste en même temps sur la nécessité de guider l’opinion vers une vision plus positive des apports bénéfiques des migrations tout en reconnaissant les dysfonctionnements « parfois imprévisibles » qu’elles peuvent engendrer pour les migrants et les pays d’accueil.
[…] 152 pays ont voté en faveur de la résolution (dont la France), approuvée au départ par 165 membres des Nations unies. Douze se sont finalement abstenus et cinq ont voté contre : les Etats-Unis, la Hongrie, la République tchèque, la Pologne et Israël. […]
Source : lesalonbeige