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jeudi, 16 mars 2017

L'élue FN dans le viseur de la justice

Publié par Guy Jovelin le 16 mars 2017

 Marie-Christine Boutonnet en séance municipale à Gaillac./ Photo DDM, P.G.

Marie-Christine Boutonnet en séance municipale à Gaillac./ Photo DDM, P.G.

Conseillère municipale d'opposition à Gaillac, l'élue Front National, Marie-Christine Boutonnet, était bien présente mardi dernier autour de la table du conseil municipal. En revanche, elle n'aurait pas donné suite à la convocation de la justice dans l'enquête sur les soupçons d'emploi fictif au FN. Tout comme Marine Le Pen qui dénonce «une opération politique». L'élue gaillacoise est également députée européenne depuis 2014 pour la circonscription de l'île de France. Le 6 mars, Charles Hourcade, son assistant parlementaire a été mis en examen «pour recel d'abus de confiance». Il s'agit de la deuxième mise en examen dans ce dossier pour lequel une information judiciaire est ouverte depuis décembre 2016 par le Parquet de Paris. C'est la gestion des assistants parlementaires des eurodéputés frontistes qui éveille la curiosité de la justice. Les juges d'instruction veulent vérifier l'existence ou non d'un système de rémunération des cadres du parti par des fonds publics européens destinés aux assistants des députés.

Marie Christine Boutonnet n'a pas répondu à nos sollicitations. Cette cadre du FN est une militante de la première heure. Native d'Albi, elle siège au conseil municipal de Gaillac depuis 2014. Élue député européenne, la même année, elle a délaissé le troisième mandat qu'elle détenait comme conseillère régionale dans la région Champagne -Ardennes. Elle était également déléguée communautaire de Tarn et Dadou avant de perdre ce poste avec la naissance de la communauté d'agglomération. Si on peut la voir de temps en temps à la mairie de Gaillac, son investissement et son questionnement d'élue de l'opposition sont pour le moins réduits.

 
 

mardi, 14 mars 2017

L'assistant parlementaire de la députée européenne FN Marie-Christine Boutonnet est mis en examen

Publié par Guy Jovelin le 14 mars 2017

Par M.M. (avec AFP) 

Marie-Christine Boutonnet est députée européenne FN depuis 2014.  / © ENL
Marie-Christine Boutonnet est députée européenne FN depuis 2014. / © ENL

Charles Hourcade, l'assistant parlementaire de la députée européenne FN Marie-Christine Boutonnet, a été mis en examen dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs visant le parti frontiste. La Tarnaise Marie-Christine Boutonnet était convoquée chez le juge. Elle ne s'y est pas rendue.

Par M.M. (avec AFP)

Charles Hourcade, assistant parlementaire de la députée FN au Parlement européen, Marie-Christine Boutonnet, a été mis en examen dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs visant le parti frontiste, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Convoquée vendredi chez le juge d'instruction dans cette affaire, Marine Le Pen ne s'est pas rendue à sa convocation dénonçant "une opération politique" à moins de 50 jours du premier tour de la présidentielle.
En attendant, les investigations des magistrats se poursuivent : Charles Hourcade, un temps recensé comme graphiste du Front national à Nanterre, a été mis en examen le 6 mars pour "recel d'abus de confiance", selon cette source, qui confirme une information du Parisien.

Il s'agit de la seconde mise en examen dans ce dossier, après celle de la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset. Cette dernière est soupçonnée d'avoir été salariée comme assistante parlementaire "accréditée" de Mme Le Pen au Parlement européen de décembre 2010 à février 2016, un statut qui suppose une présence effective à Strasbourg ou Bruxelles, alors qu'elle exerçait en fait ses activités au sein du parti.

Charles Hourcade, assistant parlementaire de l'eurodéputée frontiste Marie-Christine Boutonnet, est, pour sa part, suspecté d'avoir indûment
perçu "environ 37.000 euros brut entre septembre 2014 et février 2015", a précisé une source proche de l'enquête.

Convoquée cette semaine chez le juge, Marie-Christine Boutonnet, qui est par ailleurs conseillère municipale à Gaillac, dans le Tarn, ne s'est pas rendue à sa convocation, d'après cette source.

L'information judiciaire a été ouverte en décembre par le parquet de Paris, qui menait une enquête préliminaire depuis mars 2015.
Les juges d'instruction tentent de déterminer si le FN a mis en place un système pour rémunérer ses cadres ou employés avec des fonds publics de l'Union européenne, via des contrats d'assistants de députés.

Le Parlement européen, qui s'est constitué partie civile dans cette affaire, avait saisi la justice française sur les cas d'une vingtaine d'assistants parlementaires.
En cause, leur présence à des postes figurant dans le dernier organigramme du parti en France, qui peut faire douter de leur emploi effectif à l'assemblée siégeant à Strasbourg.

Pour les salaires versés à Catherine Griset mais également à son garde du corps Thierry Légier, le Parlement européen réclame environ 340.000 euros à Mme Le Pen, en tête au premier tour de la présidentielle dans les sondages.
 
Source : france3-regions.francetvinfo

jeudi, 09 mars 2017

Emplois fictifs au FN: les mails qui montrent que Marine Le Pen était au courant

Publié par Guy Jovelin le 09 mars 2017

Romain Herreros Journaliste politique

Soupçonné d'avoir bénéficié d'un emploi fictif, un ex-conseiller de la candidate FN l'avait alertée sur cette situation dès 2012.

CHARLES PLATIAU / REUTERS
Marine Le Pen lors d'une conférence à Puteaux le 6 mars 2017.
 

C'est Gaël Nofri, ex-conseiller de la candidate frontiste pendant la campagne de 2012 et soupçonné par la justice d'avoir bénéficié d'un emploi fictif, qui avait alerté sa patronne sur son cas. Celui qui a dénoncé depuis un 'système de corruption généralisé" au FN, s'étonnait de l'irrégularité de sa situation. Selon les informations de Mediapart et Marianne, l'intéressé a bien signé en 2011 un contrat d'assistant parlementaire, en qualité d'assistant local de Jean-Marie Le Pen. Salaire: 8256 euros brut.

Or, Gaël Nofri le jure, il n'a jamais été l'assistant du menhir. "Je n'ai évidemment jamais été au Parlement européen", a-t-il expliqué à Mediapart. L'ex-conseiller a également été embauché comme collaborateur de l'expert-comptable du parti, Nicolas Crochet. S'il travaillait uniquement au bénéfice de Marine Le Pen, c'est en qualité de "chargé d'étude" au cabinet de l'expert-comptable qu'il était rémunéré.

Un montage "pour le moins douteux"

Inquiet de sa situation financière (il était visiblement prévu après ces arrangements que l'homme perçoive le chômage), Gaël Nofri s'est tourné vers Marine Le Pen. "Nous avions prévu que mon contrat s'arrête à la fin du mois et qu'ensuite j'obtienne mes indemnités puis le chômage. Or, Nicolas (Crochet – ndlr) ne m'a toujours pas fait les fiches de salaire et le contrat en cours est caduc donc je ne peux prétendre au chômage pour le moment", fait-il savoir à la présidente du FN.

Dans un second mail, adressé cette fois à Louis Aliot, Gaël Nofri explique que Marine Le Pen ne répond pas à ses multiples SMS. Dans cette missive, le conseiller se défend de vouloir "faire un esclandre et d'attirer l'attention sur un montage pour le moins douteux (...) qui aurait mis tout le monde dans l'embarras".

Du côté de la direction du FN, on botte en touche. "Vous savez, (Nofri) racontait et écrivait tellement de choses plus ou moins contradictoires et quelquefois farfelues que je ne cherchais pas à savoir", a expliqué Louis Aliot à Mediapart. "Pour moi, il était un ami... du moins je croyais", a ajouté le compagnon le Marine Le Pen, qui se défend d'avoir été concerné par la situation juridique du conseiller.

 

Source : huffingtonpost

dimanche, 19 février 2017

Hayange : le maire FN Fabien Engelmann placé en garde à vue

Publié par Guy Jovelin le 19 février 2017

PAR 6MEDIAS (AVEC AFP)

"Je trouve ça curieux que ça arrive et sorte à quelques semaines de la présidentielle", a déclaré l'élu au journal local "Le Républicain lorrain".

Ce n'est pas la première fois que Fabien Engelmann a des soucis avec la justice.
Ce n'est pas la première fois que Fabien Engelmann a des soucis avec la justice. © AFP/ JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Après l'affaire des assistants parlementaires de Marine Le Pen, les ennuis judiciaires se poursuivent pour le Front national. Le maire frontiste d'Hayange, en Lorraine, a été placé en garde à vue cette semaine par la police de Nancy, révèle Le Républicain lorrain. Fabien Engelmann est soupçonné de ne pas avoir respecté le Code des marchés publics lorsque la municipalité procédait au remplacement de ses photocopieurs. Une facture qui se chiffre à plusieurs dizaines de milliers d'euros.

vendredi, 17 février 2017

Soupçons d'emplois fictifs FN à Bruxelles : le rapport qui charge Marine Le Pen

Publié par Guy Jovelin le 17 février 2017

L’Office européen de lutte antifraude a transmis récemment à la justice française son rapport sur l’activité des assistants parlementaires de Marine Le Pen. Dans ce document confidentiel que révèlent ce jeudi 16 février "Marianne" et Mediapart, le gendarme de l’Europe soupçonne un possible "contrat d’emploi fictif" en faveur de Thierry Légier, le garde du corps de l’eurodéputée FN. Les enquêteurs font notamment référence à un bulletin de salaire de l’ancien assistant parlementaire qui, selon eux, "constituerait un faux"…
Marine Le Pen entourée de Thierry Légier (à gauche) et Catherine Griset (à droite), lors du lancement de sa campagne présidentielle à Lyon, le 4 février. - CHAMUSSY/SIPA

Marine Le Pen traverse une zone de turbulences. Depuis deux mois, la présidente du Front national est au cœur d’une tempête dont elle ne connaît pas l’issue. Le 15 décembre 2016, le parquet de Paris a ouvert pour « abus de confiance », « faux et usage de faux », « travail dissimulé » et « escroquerie en bande organisée » dans le cadre des investigations sur les activités, réelles ou fictives, d’une vingtaine d’assistants des eurodéputés FN au Parlement européen. Cette procédure, qui découle d’une enquête préliminaire entamée le 23 mars 2015, s’intéressait initialement au mandat des députés européens élus en mai 2014. Mais, depuis décembre, les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) ont étendu le champ de leurs investigations aux années 2010-2014. A l’origine de ce changement, un document déposé sur le bureau des juges il y a sept mois : le « rapport final » de l’enquête ouverte le 27 juin 2014 par l’Office européen de lutte antifraude (Olaf).

Ce document de 28 pages, que Marianne et Mediapart se sont procuré après plusieurs semaines d’enquête (voir extraits ci-dessous), détaille par le menu les recrutements de Marine Le Pen entre 2009 et aujourd’hui, soit la 7e et la 8e législature. Transmise le 26 juillet 2016 à la justice française, cette pièce de l’enquête en cours pourrait se révéler embarrassante pour l'eurodéputée FN, qui bénéficie de la présomption d’innocence, ainsi que toutes les personnes concernées par les faits ici dévoilés.

Une rémunération « extrêmement élevée »

Sur les deux mandatures examinées par l’Office antifraude, l'élue de la circonscription Nord-Ouest a embauché pas moins de douze assistants (trois assistants accrédités et neuf assistants locaux). Selon les enquêteurs de l’Olaf, la réalité du travail fourni pose véritablement question pour deux d’entre eux : Thierry Légier et Catherine Griset. Comme nous le , le Parlement européen, sur la base de ce rapport, avait engagé une procédure de recouvrement concernant les salaires versés à ces deux collaborateurs de Marine Le Pen, pour un total de 339 946 euros.

Après un premier contrat de quatre mois, en 2009, Thierry Légier, qui assure la sécurité rapprochée de Marine Le Pen depuis son élection à la tête du FN, en janvier 2011, en a signé un second du 1er octobre au 31 décembre 2011. Il bénéficiait alors d’une rémunération mensuelle de 7.237 euros net pour un trois quart temps. L’équivalent de « 9.649 euros net à temps plein », précisent les enquêteurs de l’Olaf, qui ont tiqué sur cette rémunération qualifiée d’« extrêmement élevée ».

(…)

« Ce contrat de travail ne correspond pas à la réalité »

Pour l’Office antifraude, « ce contrat de travail à durée déterminée signé par Mme Le Pen ne correspond pas à la réalité. De ce fait, le bulletin de salaire établi pour le mois d’octobre 2011 et versé au dossier du [Parlement européen] pour justifier les remboursements au tiers payant [la personne chargée de verser le salaire aux assistants locaux, ndlr] constituerait un faux ». Et les auteurs du rapport de souligner dans leurs conclusions (voir extrait ci-dessous) que « les faits en question pourraient être constitutifs d’infractions pénales d’abus de confiance, voire d’escroquerie ainsi que de faux et d’usages de faux, selon les dispositions respectives du code pénal français ».  Joint par Marianne, l’avocat de Marine Le Pen, MMarcel Ceccaldi, qualifie ces allégations de « sornettes ! ». Marine Le Pen nous a invités par SMS à « être très prudents avec ce genre d’assertion diffamatoire ». La justice doit encore faire le tri dans les faits susceptibles d'être poursuivis ou non. En attendant, la présidente du Front national a jusqu'au 28 février pour rembourser les 41 554 euros que lui réclame toujours le Parlement européen pour l'embauche de Thierry Légier.

         

Source : marianne