dimanche, 21 février 2016
Une bijouterie braquée en plein centre-ville de Toulouse
Publié par Guy Jovelin le 21 février 2016
Ils ont brisé notamment une vitrine intérieure pour s'emparer des montres de luxe. Selon des sources policières, le préjudice avoisinerait les 200 mille euros. La police s'est rendue sur place et a interrogé notamment le propriétaire de la bijouterie. Les trois individus (des professionnels selon des témoins sur place) ont pris la fuite en voiture. La voiture (une Porsche Macan) a été retrouvée brûlée quelques minutes plus tard dans le quartier toulousain de la Côte Pavée.
Reportage d'Emmanuel Wat et Eric Foissac :
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jeudi, 18 février 2016
Toulouse : le syndicat Unité SGP dénonce "l'agonie" de Police-Secours
"Ce jour, comme très régulièrement, 1 seul équipage est opérationnel pour mener les interventions sur la circonscription, une configuration inacceptable, tant en semaine que le week-end", indique le syndicat dans un communiqué."Pareille situation a de quoi inquiéter puisque cette mission essentielle d’aide et assistance d’urgence représente une moyenne de 500 appels « 17 » quotidiens, poursuit-il.
Unité SGP Police dénonce donc "le manque flagrant de personnels affectés à cette mission prioritaire et la mauvaise qualité de réactivité du service public « POLICE » face aux évènements auxquels les équipages sont confrontés".
Ces Brigades « Police-Secours » auraient été divisées par moitié sur une décennie pour atteindre "un seuil de rupture aujourd’hui avéré". D'où cette mise en garde d'Unité SGP sur "un état de fait dont les conséquences pourraient s’avérer dramatiques, et qu’il est inconcevable de maintenir ainsi".
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mardi, 09 février 2016
"Combien de Vincent faudra-t-il pour qu'on entende enfin la douleur des enseignants ?"
Publié par Guy Jovelin le 9 février 2016
Dans une lettre ouverte, des enseignants du collège Hubertine Auclert de Toulouse reviennent sur le suicide d'un de leur collègue, enseignant-stagiaire de mathématiques. Ils dénoncent la violence au quotidien et le manque d'encadrement des enseignants qui débutent.
Ses collègues estiment que c'est le climat délétère et la violence quotidienne dans ce collège qui ont poussé le jeune professeur à bout. Ils reprochent au rectorat de sous-estimer la situation dans ce collège récent et de refuser de lui allouer les moyens nécessaires.
"Quel mépris pour notre métier et le travail accompli !, écrivent-ils quand ils apprennent que pour l'éducation nationale, ce collège n'est pas connu pour de grandes difficultés.Quelle méconnaissance de la situation de notre établissement, alors même que le Rectorat est en possession de l'état des lieux déplorable dressé en 2014! Par ailleurs on nous propose un soutien psychologique individuel, là où nous dénonçons un dysfonctionnement institutionnel".
En février 2014, déjà, certains enseignants du collège Hubertine Auclert s'étaient mis en grève pour réclamer des moyens pour lutter contre la violence dans l'établissement.
Des enseignants réclament le classement du collège en zone d'éducation prioritaireou l'exclusion des élèves les plus difficiles. "On ne peut pas ballotter ces quelques élèves d'un établissement à un autre, ni mettre un surveillant derrière chaque enfant. il faut valoriser les bonnes pratiques des enseignants, comment se comporter face à l'irrespect", leur a répondu Jacques Caillaut, inspecteur d'académie chez nos confrères de France Bleu Toulouse.
La lettre ouverte d'enseignants du collège Hubertine Auclert (texte intégral)
Notre jeune collègue de mathématiques a mis fin à ses jours mercredi 27 janvier 2016. Il avait 27 ans et commençait tout juste dans le métier. Vincent était professeur stagiaire en mathématiques, tout comme Anne-Marie, comme Alice en français, ou Ana et Georges en anglais. L'équipe enseignante avait pourtant demandé au Rectorat, en juin dernier, de ne plus affecter de stagiaires dans notre collège. Personne ne peut ignorer les conditions difficiles dans lesquelles nous exerçons notre métier: insultes, incivilités, coups portés sur les adultes, dégradations des locaux, déclenchements incessants de l'alarme incendie, violence dans la cour, en classe ou devant le collège, harcèlements conduisant certains élèves à des absences répétées voire à des départs de notre établissement. Il se tient dans le collège plus de 15 conseils de discipline par an, et tout autant ne sont pas tenus pour faire baisser les chiffres... Il faut regarder les choses en face.
En quatre ans nous avons obtenu la création d'un poste supplémentaire de CPE. Or depuis notre dernière audience au rectorat en 2014, la situation, déjà préoccupante à l'époque, s'est fortement aggravée. L'Équipe Mobile de Sécurité a fait acte de présence de temps à autre, en simple observateur dont nous n'avons jamais lu les conclusions. Rien de plus. Aucun label ZEP, REP, Eclair ou autre, qui permettrait d'alléger les effectifs en classe, d'apporter des réponses à la violence et aux difficultés des élèves. On nous dit que le label fait peur, qu'il risque de pousser certains élèves vers le privé, de faire disparaître pour de bon la mixité sociale. Dans les faits, de nombreux élèves de CM2 évitent notre collège et partent dans le privé. D'autres le quittent en cours d'année, excédés, effrayés par le comportement des camarades et l'absence, de la part de l'institution, de réponse rassurante et de nature proprement éducative. Les professeurs stagiaires, l'an dernier, ont démissionné: celui de mathématiques en décembre 2014 puis celle de français en janvier 2015. Personne ne s'en est ému.
En septembre dernier, ils étaient cinq stagiaires, emplis d'espoir et d'appréhension à la fois, mais la foi a vite cédé la place au désenchantement et à l'angoisse la plus profonde. La réalité du terrain est cruelle: confrontation permanente au bruit et à l'indiscipline, difficulté voire impossibilité de faire cours, furie des élèves dans les couloirs, dans la cour de récréation ou au réfectoire, violence verbale et physique à l'encontre des adultes ou des élèves eux-mêmes, mépris affiché de l'autorité. Les rapports s'amoncellent, symptôme de l'impasse dans laquelle l'institution se trouve. Au final, quelle solitude pour chacun lorsqu'il se retrouve seul dans sa salle de classe! Quelle absence de reconnaissance de la part de notre hiérarchie, nous renvoyant sans cesse à notre responsabilité individuelle, remettant en cause nos compétences, nous rappelant que nous sommes « des professionnels et non des personnes » alors même qu'on nous somme d'incarner « la bienveillance » en toute situation! On nous punit même comme des enfants! On nous interdit même, dans une telle situation, l'exercice de notre droit de retrait!
Le soutien apporté par le collège n'aura pas suffi à aider Vincent. Aujourd'hui nous crions notre colère et notre désespoir. Quelle réponse nous est faite? Le secrétaire général adjoint de l'académie, M. Jean-Jacques Vial, a témoigné dans la presse locale, il considère que lier ce suicide à nos conditions de travail relève d'un «raccourci un peu grossier». L'article qualifie le collège Hubertine Auclert (affublé d'une belle faute d'orthographe) d'«établissement pas connu pour être compliqué». Quel mépris pour notre métier et le travail accompli! Quelle méconnaissance de la situation de notre établissement, alors même que le Rectorat est en possession de l'état des lieux déplorable dressé en 2014! Par ailleurs on nous propose un soutien psychologique individuel, là où nous dénonçons un dysfonctionnement institutionnel.
Le jour de ses obsèques, nous avons appris que Vincent était malade: son dossier médical n'était pas un secret pour l'institution. En toute connaissance de cause, il n'aurait jamais dû être envoyé dans notre collège. Le métier d'enseignant requiert une solidité certaine. Mais à l'heure où il faut absolument mettre des adultes dans les classes, on fait peu de cas de la santé mentale de chacun. Professeurs stagiaires, contractuels ou titulaires sont placés çà et là, qu'ils connaissent, ou pas, la réalité du terrain, qu'ils soient préparés, ou pas, à vivre les situations les plus déstabilisantes, qu'ils aient les épaules, ou pas, pour esquiver les coups. Une fois la porte de la classe fermée, les souffrances sont étouffées: on nous demande coûte que coûte de garder tous les élèves en classe, y compris ceux qui nous insultent et qui empêchent le cours de se dérouler. Et même si les souffrances parviennent jusqu'en salle des professeurs, muselées, elles ne passent pas la porte de l'établissement. Les enseignants souffrent en silence. Nos ministres nous imposent sans cesse de nouvelles réformes, comme des réponses à tous les maux. Nos pratiques pédagogiques ne sont jamais les bonnes, nous sommes, dit-on, responsables de ce qui nous arrive...
En tout cas, nous nous sentons collectivement responsables du décès de notre collègue. Personne n'a su préserver son intégrité physique et morale; personne, surtout pas le grand appareil de l'État.
Combien de Vincent faudra-t-il pour qu'on entende enfin la douleur des enseignants?
Un collectif de professeurs du collège Hubertine Auclert de Toulouse, le 1er février 2016
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samedi, 30 janvier 2016
Toulouse : les enseignants du collège George Sand cessent les cours après de nouveaux incidents
Publié par Guy Jovelin le 30 janvier 2016
Lassés par les incivilités après un nouvel incident et face au "manque de moyens", les enseignants du Collège George Sand ont décidé de ne pas assurer les cours ce vendredi 29 janvier et de demander au rectorat d'intervenir.
© Google Le collège George Sand à Toulouse
"Au bout du rouleau"
"On est au bout du rouleau, a confié un enseignant à France 3 Midi-Pyrénées. Nous vivons presque chaque jour des incidents, de la violence, avec des débordements dans les cours, des bagarres entre élèves, des enseignants menacés verbalement ou physiquement. Il n'est pas rare qu'un enseignant prenne un coup en voulant séparer des élèves qui se battent". Au-delà des enseignants, c'est toute l'équipe pédagogique et le personnel de l'établissement qui ne peut plus supporter ce climat.La question des moyens en zone d'éducation prioritaire
Les enseignants ont donc décidé de porter la situation hors des murs du collège, en cessant les cours (les élèves ont tout de même été pris en charge ce vendredi après-midi par les autres encadrants du collège) et en se rendant au rectorat. "Il faut que le rectorat trouve une solution, a poursuivi l'un des enseignants. Nous manquons de moyens d'encadrement alors que nous sommes en REP+. Au rectorat de nous dire ce qu'il peut faire pour notre collège".Un audit participatif
Après leur entrevue avec l'inspecteur d'académie, le personnel du collège George Sand a décidé de reprendre le travail lundi. De son côté, l'éducation nationale annonce un "audit participatif" dans les semaines qui viennent pour trouver des solutions à cette violence. Les enseignants seront "vigilants" et souhaitent que cet audit débouche rapidement sur des moyens pour régler ces problèmes.Exaspérés par la violence les enseignants n'ont pas fait cours ce vendredi après-midi.
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vendredi, 29 janvier 2016
L'augmentation des tarifs de cantine à Toulouse "injustifiée" pour 90 % des parents d'élèves selon la FCPE
Publié par Guy Jovelin le 29 janvier 2016
L'association de parents d'élèves a interrogé 550 familles de 70 écoles différentes de la ville au sujet de la forte augmentation des tarifs de cantines scolaires et de centre de loisirs associées à l'école.
Après la décision de la mairie de Toulouse d'augmenter ces tarifs depuis la rentrée de septembre 2015, la FCPE 31 a mené une enquête auprès des familles, interrogeant 550 familles dans 70 écoles différentes (sur les 200 que compte la ville).
A la question "par rapport à l'an dernier, est-ce que votre facture a augmenté ?", 97,5 % répondent oui. Et lorsque l'on demande aux personnes interrogées s'ils trouvent que cette évolution est acceptable ou justifiée, ils sont donc 89,1 % a répondre non.
La FCPE a aussi demandé aux parents si ces augmentations les avait conduit à modifier la fréquentation de la cantine ou du CLAE par leur enfant, une faible majorité (56,9 %) indique que c'est le cas. Le plus grand nombre (66 %) a arrêté le CLAE du matin.Mais seuls 4,5 % ont retiré leur enfant de la cantine.
Enfin, 60 % des parents s'inquiètent de la baisse du nombre de personnels municipaux dans les écoles et 61,1 % de la taille des portions et de la qualité des repas à la cantine.
A la mairie de Toulouse, on indique que la FCPE est dans son rôle d'interroger ainsi les parents et de mener cette enquête. La mairie qui se dit prête à recevoir les représentants des parents d'élèves et de débattre sur le problème du financement des activités péri-scolaires et de la cantine.
Selon la FCPE, 90 % des familles trouvent injustifiée l'augmentation des tarifs.
Source : france3-regions.francetvinfo.f
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